mercredi17nov.2021
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La République injuriée. Histoire des offenses au chef de l'Etat de 1881 à nos jours

Conférence et cycle

La République injuriée. Histoire des offenses au chef de l'Etat de 1881 à nos jours



Evènement organisé autour de :

La République injuriée

Histoire des offenses au chef de l'Etat de la IIIe à la Ve République

Parution : 09/2019
Editeur : Presses Universitaires de France
684 pages
La République injuriée

Présentation

 

« Montjoie ! Saint-Denis ! ». Le 10 juin 2021, la sentence tombe. Les juges français condamnent ce crieur en colère pour avoir giflé le président Macron lors d'un déplacement dans la Drôme. A l'issue de son procès en comparution immédiate, l'agresseur du chef de l'Etat écope de 18 mois de prison dont 14 mois assortis d'un sursis pour « violences sans incapacité sur personne dépositaire de l'autorité publique ».

Trois mois plus tard, c'est au tour d'un ancien publicitaire varois d'être condamné par la Justice à 10 000 euros d'amende pour « injure publique » faite au président de la République, lequel ayant décidé de porter plainte pour avoir été caricaturé en Hitler et Pétain.

Voilà deux exemples éloquents qui témoignent d'une multiplication des offenses au chef de l'Etat, sur fond d'un mécontentement profond d'une partie du peuple français à l'égard de la politique menée par son représentant suprême.

Dans l'histoire de la France, de tels faits sont abondants : « Moi, je ne dis pas Pétain, mais putain ! », « Général rebelle, bradeur de l'Empire, paranoïaque à délire intermittent ». Ces apostrophes au chef de l'Etat furent poursuivies par le parquet pour délit d'offense et leurs auteurs, condamnés par les juridictions pénales.

De 1875 à 2013, date de sa suppression, le délit d'offense a protégé le chef de l'Etat en exercice. Souvent présenté comme un délit d'opinion, considéré depuis les années 1970 comme anachronique et illibéral, il fut un véritable sismographe des affrontements politiques de notre pays.

A la croisée de l'histoire politico-judiciaire et de l'histoire des libertés, Olivier Beaud révèle des épisodes méconnus ou oubliés de la vie politique française. Fondé sur l'étude des procès et sur des archives politiques et judiciaires inédites, le Professeur apporte un éclairage original sur les relations entre le pouvoir exécutif et la justice, révélant la permanence, dans l'histoire française contemporaine, d'une guerre civile larvée.

 

Programme

 

17h00 : Intervention de M. Olivier Beaud, Professeur de droit public à l'Université Paris II Panthéon-Assas

19h00 : Fin

 

 

Contacts : clement.chevereau@univ-poitiers.fr (Président) - adrien.lauba@univ-poitiers.fr (Secrétaire) 

Entrée libre - Pass sanitaire exigé


Organisée par Monsieur Clément Chevereau, Doctorant en Histoire du droit et des institutions à l'Université de Poitiers, Président du Cercle André Tiraqueau, et par Adrien Lauba, Maître de conférences en histoire du droit, Université de Poitiers.



Faculté de Droit et Sciences sociales
Amphithéâtre Hardoin
43 place Charles de Gaulle
86000 Poitiers

Université de Poitiers
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Institut d'Histoire du Droit