Présentation
Le 11 novembre 1918, la fin de la guerre entraîne immédiatement une revendication unanime : la préservation durable de la paix mondiale. En France, personne ne discute cette idée fondamentale, mais nombreux sont ceux qui débattent de la méthode. En étant élu à la tête du Parti radical en 1919, puis nommé président du Conseil en 1924, le maire de Lyon, Edouard Herriot, entend peser dans les discussions. D'abord attaché à "la doctrine Wilson" contre une partie de la classe politique avide de sanctions contre l'Allemagne, Herriot forge peu à peu une doctrine qui lui est propre. Une doctrine qui doit être « française » selon ses mots, c'est-à-dire inspirée par la philosophie des Lumières et surtout par le solidarisme. La Société des Nations lui apparaît alors comme l'organe définitif de cette paix internationale tant désirée. En septembre 1924, Herriot expose ses vues à l'Assemblée générale réunie à Genève pour relancer la mise en place de mécanismes de sécurité collective. Selon lui, les nouveaux principes du droit international se résument par un triptyque dont l'application doit favoriser la paix : « arbitrage, sécurité, désarmement ».
Edouard Herriot et la paix : un couple complexe dans lequel l'homme sert l'idée autant que l'idée sert l'homme. L'engagement d'Herriot pour la paix est sincère mais sa « doctrine française » s'inscrit également dans une démarche politique aux visées nationales.
A travers l'étude des opinions internationales du maire de Lyon, des mutations de ses idées pacifistes, de ses relais et réseaux à Genève, de ses réussites et de ses échecs durant l'entre-deux-guerres, on pourra mesurer son implication dans la mise en œuvre de la Société des Nations.
Evénement présenté dans le cadre des commémorations pour la paix organisées par la ville de Lyon "2018, Centenaire de la Paix".
Programme
18h30 : Intervention de Jérôme Henning, Enseignant-chercheur contractuel à l'Université Rouen Normandie
Contact : frederique.fontaine@univ-lyon3.fr
Organisée par le Centre Lyonnais d'Histoire du Droit et de la pensée politique avec la ville de Lyon et les Archives Municipales de Lyon, sous la direction scientifique de Chrystelle Gazeau, Maître de conférences à l'Université Lyon 3