Dans le cadre de séminaire de Dominique Iogna-Prat, lundi 30 janvier 2017, 17h-19h, salle Alphonse Dupront, 10, rue Monsieur-le-Prince, 75006 Paris, intervention de Carlo Fantappiè.
Directeur d'études à l'EHESS en janvier 2017, à l'invitation de Paolo Napoli, Carlo Fantappiè, professeur de Droit canonique à l'Université de Roma Tre, se propose, dans une série de séminaires, de tester l'hypothèse de Max Weber selon laquelle le droit canonique a été en Occident « un guide pour le droit séculier sur le chemin de la rationalité ». Par l'analyse de certains concepts théologico-canoniques sur la longue durée, il va se pencher sur l'archéologie du juridique et du politique afin de renouveler les discussions sur la dialectique entre sécularisation et transmigration du sacré.
Intitulée « Administratio. Les incunables canoniques de l'administration moderne », son intervention du 30 janvier a pour objet la transformation du droit canonique après la «réforme grégorienne», avec la mise en place d'un espace administratif organisé en termes bureaucratiques (les officia et beneficia de l'Eglise) et l'émergence de distinctions conceptuelles (auctoritas, iurisdictio, administratio) appelées à migrer au-delà de la canonistique.
L'intervention interrogera l'archéologie canonique du juridique et du politique à partir de l'organisation bureaucratique (officia/beneficia) et des distinctions conceptuelles (auctoritas, iurisdictio, administratio) issues de la Réforme grégorienne.