Limoges - Distance, constance et continuité

JCP.G N°14 du 2021-04-05 22:00:00

Limoges - Distance, constance et continuité

Alain Sauviat et Émilie Chevalier

Faculté de Droit et des Sciences Economiques

Un an après la rédaction de cette même rubrique, il est saisissant de constater la continuité des constats, à l’instar des autres facultés de droit : recours accru aux nouvelles technologies, étudiants à distance et distanciés... On peut toutefois relever un enrichissement constant des probléma­tiques à gérer, conduisant à des exercices arithmétiques toujours plus fins de la part tant des équipes pédagogiques que des services de scolarité, afin de déterminer quels sont les étudiants qui vont pouvoir réintégrer les murs de la faculté. L’ensemble des personnels est resté très mobilisé afin de préserver les conditions de réussite de nos étudiants en garantissant leur intégrité sanitaire. Ils ont été à l’écoute des étudiants, écoute encore plus indispensable que d’habitude tant cette crise est un révélateur de la profondeur de la précarité étudiante, qui ne date pas de 2020. Ils ont aussi fait preuve d’une grande capacité d’adap­tation et d’innovation dans un contexte où les règles applicables ont parfois été déterminées tardivement ou subitement et où l’adéquation de certains mécanismes, comme des débats mis à l’ordre du jour, aux réels besoins d’une université en temps de crise peut être questionnée. Les activités de recherche se poursuivent malgré tout. La période a été marquée par des publi­cations collectives notables dirigées par des enseignants-chercheurs de la faculté de droit et de sciences économiques (La crise de la Covid-19 : Comment maintenir l’action publique ? ; Dictionnaire juridique de l’égalité et de la non-discrimination ; Les difficultés des petites entreprises : regards croisés Droit et Gestion).

En dépit d’un engagement toujours constant dans l’accomplissement des missions de notre service public, la fatigue et une certaine lassitude frappent nos équipes. Elles s’expliquent tant par la durée de cette crise que par les difficultés à envisager ce que sera la rentrée de sep­tembre. Masquée sans doute, en présentiel nous l’espérons.


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