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vendredi15janv.2021
vendredi18juin2021
Penser la dimension juridique des néolibéralismes

Séminaires

Penser la dimension juridique des néolibéralismes


Présentation

 

La science du droit qui a tant à apprendre des autres disciplines et sciences, a-t-elle élaboré des concepts juridiques d'analyse des néolibéralismes ? Pourquoi ? Quels types de savoirs scientifiques peut-elle dispenser sur les réalités ainsi désignées ? Quels savoirs juridiques produit-elle sur ces réalités ? Quels sont les types d'enseignements que peut délivrer l'épistémologie juridique appliquée, autrement dit la science et l'épistémologie juridiques dans l'étude de la dimension juridique des néolibéralismes ? D'ailleurs, ce que les autres disciplines disent de la dimension juridique des néolibéralismes est-il vrai ?
Ce séminaire sera autant une enquête sur le savoir juridique, ses forces et faiblesses, sur ce qu'une science du droit digne de ce nom peut apporter au concert des sciences humaines et sociales, que sur le discours des disciplines et sciences qui assertent sur le droit, disent décrire la réalité de la dimension juridique du monde. Il portera ainsi sur les questions épistémologiques soulevées par l'étude juridique notamment en droit comparé, des néolibéralismes, par l'analyse juridique de la dimension juridique des néolibéralismes en science du droit.
e séminaire s'attachera ainsi, par exemple, à montrer pourquoi nombre de cadres juridiques d'analyse y compris quand ils jouent le jeu de la science du droit et ne se contentent pas de pratiques a-scientifiques ou anti-scientifiques, ne permettent pas de voir ce qu'ils devraient pourtant révéler, autant la part que prend le droit dans ces phénomènes que ce que ce dernier pourrait faire face à eux, compte tenu de ses ressources propres. Ainsi par exemple, pourra-t-on penser le relatif silence (à de notables exceptions) des constitutionnalistes en France, mais pas uniquement, des études du droit des droits et libertés fondamentaux et pas seulement, sur les néolibéralismes.
Quelles sont alors les causes et les raisons de ce silence de ces analyses juridiques ? Quelles défaillances épistémologiques sont au principe de cet apparent mutisme qui a pour origine une certaine cécité dont il est possible de rendre compte épistémologiquement ? De même, au-delà des terrains parfois perçus comme plus facilement identifiables par les non juristes, que sont le droit pénal et la procédure pénale, voire le droit du travail, ce sont toutes les dîtes «branches du droit» qui sont ici poinçonnées quant à leur capacité à saisir certaines réalités, et pas uniquement le droit hospitalier, le droit budgétaire, le droit des finances publiques, et le droit administratif général ou spécial (droit de la commande publique, droit de l'urbanisme, ...) ; toutes devraient être citées, et pas uniquement le droit des libertés universitaires, et bien évidemment le droit international, le droit communautaire, les droits dit « droit public économique », « commercial », le « droit de la concurrence », « des affaires » etc... C'est bien sûr par exemple, les évolutions du droit des obligations, du droit de la famille, du droit de l'arbitrage, du droit militaire, du droit dit « des collectivités territoriales » etc… qui doivent être également interrogées. Le séminaire mettra ainsi en lumière un certain nombre de paradoxes et devra surtout permettre de penser l'effort théorique qu'impose dans un premier temps l'étude de la dimension juridique des néolibéralismes. Il devra ainsi, par exemple, penser pour ce faire la connexion et l'articulation des savoirs juridiques conquis et produits dans des sous-disciplines internes à la discipline juridique, et qui contrairement à une idée reçue, ne communiquent pas autant qu'on pourrait l'imaginer dans l'effort visant à analyser juridiquement et scientifiquement les systèmes juridiques et leurs évolutions.

 

Organisateurs :

Régis Ponsard, Chercheur statutaire à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, Laboratoire interdisciplinaire d'études sur les réflexivités. Fonds Yan-Thomas (L.I.E.R.-F.Y.T.) U.M.R. 8065 / Maître de conférences en droit public à l'Université de Reims Champagne-Ardenne, Habilité à diriger des recherches (université Paris I Panthéon-Sorbonne), qualifié aux fonctions de Professeur des Universités.

Fabien Bottini, Maître de conférences en droit public, Habilité à diriger des recherches (Université Le Havre Normandie), qualifié aux fonctions de Professeur des Universités, LexFEIM, Université Le Havre Normandie.

 

(Programme détaillé non disponible)

 

 

Le séminaire en raison du contexte sanitaire se tiendra par voie numérique tous les troisièmes vendredis du mois de 14h00 à 16h00 à partir du vendredi 15 janvier 2021 jusqu'au 18 juin 2021 (première partie);il se poursuivra à partir de septembre 2021,pendant toute l'année universitaire 2021-2022 tous les 15 jours (seconde partie). Dès que cela sera possible, il se déroulera salle Alphonse-Dupront, 10 rue Monsieur-le-Prince,75006 Paris. Pour pouvoir assister au séminaire : il suffit de cliquer sur le lien suivant pour s'inscrire à tout moment, au plus tard 3heures avant la rencontre-après cette première inscription, les inscriptions seront automatiques comme la communication des données de connexion : https://listsem.ehess.fr/courses/1004/requests/new
Pour toute demande de renseignements sur le séminaire : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.


Organisé sous l'égide de l'EHESS

Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales
Laboratoire Interdisciplinaire d’Études sur les Réflexivités - Fonds Yann Thomas
Société Européenne d’Épistémologie Juridique Appliquée