Sylvain Crépon, Dominique Andolfatto, Marion Fontaine, Florent Gougou, Hervé Favre, Le Front national et les ouvriers. Longue histoire ou basculement ?: longue histoire ou basculement ?, Fondation Jean-Jaurès et Fondation européenne d'études progressistes, 2016, Radicalités, 32 p.
La progression du Front national au sein de l'électorat populaire et ouvrier est-elle réelle ou fantasmée ? La question revient régulièrement après la tenue de chaque scrutin, au moment où chacun tente de décrypter les comportements électoraux. Pour aborder une relation et une évolution plus complexes qu'elles n'y paraissent, l'Observatoire de radicalités politiques de la Fondation Jean-Jaurès a croisé les regards d'historiens, de politologues et de sociologues lors d'une rencontre publique le 27 avril 2016 à Paris. Leurs principales interventions, ici reproduites, donnent des clés pour mieux comprendre. (source 4ème de couverture)
Sylvain Crépon, Enquête au coeur du nouveau Front National, Nouveau Monde et Numérique Premium, 2016
Sylvain Crépon, Alexandre Dézé, Nonna Mayer (dir.), Les faux-semblants du Front national: Sociologie d'un parti politique, Presses de Sciences Po, 2015, Domaine Fait politique, 608 p.
Sylvain Crépon, Alexandre Dézé, Nonna Mayer (dir.), Les faux-semblants du Front national, Cairn et Presses de Sciences Po, 2015, Académique
Depuis que Marine Le Pen a été élue à sa présidence en 2011, jamais le Front national n'a réalisé de tels scores électoraux, attiré tant de militants, compté tant d'élus. A-t-il changé pour autant ? Fondamentalement, non. Le « nouveau » FN est une illusion, entretenue par des médias qu'il fascine. Telle est la conclusion de la minutieuse enquête menée par les auteurs de ce livre, qui comparent l'électorat, les militants, les réseaux, les programmes et la rhétorique du père et de la fille. Si la nouvelle présidente a infléchi son discours, notamment sur l'antisémitisme, si son programme inclut des éléments empruntés à la gauche (questions économiques, laïcité, mœurs), son fonds de commerce principal reste l'immigration. Elle gagne des voix dans des catégories jusqu'ici réticentes (femmes, juifs…), mais les grands traits de l'électorat frontiste et son implantation géographique n'ont pas varié. Le FN reste un parti « anti-système », tant par les valeurs inégalitaires qu'il défend que par son refus du pluralisme. Un positionnement qui explique en partie son succès, tout en le condamnant, pour l'heure, à l'isolement politique. La normalisation du FN est donc loin d'être achevée, malgré la stratégie de « dédiabolisation » affichée. Il n'est toujours pas un parti « comme les autres », pas plus qu'il n'est encore « le premier parti de France » ou « aux portes du pouvoir »
Sylvain Crépon, Enquête au coeur du nouveau Front national, Nouveau monde éd., 2012, Les enquêteurs associés, 302 p.
Sylvain Crépon, Sébastien Mosbah-Natanson (dir.), Les sciences sociales au prisme de l'extrême droite: enjeux et usages d'une récupération idéologique, L' harmattan, 2008, Cahiers politiques, 272 p.
Sylvain Crépon, La nouvelle extrême droite: enquête sur les jeunes militants du Front National, l'Harmattan, 2006, Logiques politiques, 300 p.
Sylvain Crépon, Nicolas Lebourg, « 2007-2017. From Father to Daughter : Shifts and Constants in the le Pen Strategy », in Helen Drake, Alistair Cole, Sophie Meunier, Vincent Tiberj (dir.), Developments in French Politics 6 (6th Edition), Macmilian International, 2020
Sylvain Crépon, Nicolas Lebourg, « Le renouvellement du militantisme frontiste », in Sylvain Crépon, Alexandre Dézé, Nonna Mayer (dir.), Les faux-semblants du Front national. Sociologie d’un parti politique, Presses de SciencePo, 2015, pp. 435-451
Sylvain Crépon, Alexandre Dézé, Nonna Mayer, « Conclusion / Quelles perspectives pour le Front National ? », Les faux-semblants du Front national, Presses de Sciences Po, 2015, pp. 529-606
Sylvain Crépon, Alexandre Dézé, « Le plafond de verre électoral entamé, mais pas brisé », in Nonna Mayer, Sylvain Crépon, Alexandre Dézé, Nonna Mayer (dir.), Les faux-semblants du Front national, Presses de Sciences Po, 2015, pp. 229-320
Sylvain Crépon, Alexandre Dézé, « Introduction : Redécouvrir le Front national », in Nonna Mayer, Sylvain Crépon, Alexandre Dézé, Nonna Mayer (dir.), Les faux-semblants du Front national, Presses de Sciences Po, 2015, pp. 13-24
Sylvain Crépon, Alexandre Dézé, « Conclusion. Quelles perspectives pour le Front national ? », in Nonna Mayer, Sylvain Crépon, Alexandre Dézé, Nonna Mayer (dir.), Les faux-semblants du Front national, Presses de Sciences Po, 2015, pp. 529-544
Sylvain Crépon, Dominique Andolfatto, Thierry Choffat, Alexandre Dézé, Nonna Mayer, « Le Front National et les syndicats. Une statégie d'entrisme ? », in Sylvain Crépon, Alexandre Dézé, Nonna Mayer (dir.), Les faux-semblants du Front national. Sociologie d'un parti politique, Presses de Sciences Po, 2015, pp. 77-95
Sylvain Crépon, Nicolas Lebourg, « Discours et stratégies de campagne du Front national à Marseille et à Perpignan », in Jérôme Fourquet (dir.), Karim vote à gauche et son voisin vote FN., Editions de l'Aube, 2015, pp. 169-185
Sylvain Crépon, Sylvain Barone, Emmanuel Négrier, Alexandre Dézé, S. Crépon [et alii], « Voter Front national en milieu rural : une perspective ethnographique », [Departement_IRSTEA]Eaux [TR1_IRSTEA]GEUSI, Les faux-semblants du Front national : sociologie d’un parti politique, Presses de Sciences Po, 2015, pp. 417-434
Sylvain Crépon, Alexandre Dézé, Nonna Mayer, « Marine Le Pen’s Challenge », The Cairo Review of Global Affairs, 2016, n°22, pp. 72-78
Sylvain Crépon, Alexandre Dézé, « La progression électorale du FN et ses limites », Hommes & libertés, 2016, n°176, pp. 2-4
Sylvain Crépon, Alexandre Dézé, Nonna Mayer, « Pourquoi le front national n'est pas vraiment un nouveau parti », Après-demain : journal mensuel de documentation politique, 2015, n°4, p. 31
Sylvain Crépon, « Le GRECE et la question ethnique. Du nationalisme au communautarisme », 2010, pp. 77-88
Crée en 1968, Le GRECE prétend refonder la doctrine anti-égalitariste de l'extrême droite. Il s'appuie, à ses débuts, sur la sociobiologie pour légitimer la supériorité de la race blanche. Mais à partir des années 1970 il soutient une vison différentialiste du monde prônant égalité et étanchéité entre les populations. Ce qui l'amène à critiquer le colonialisme, idéologie selon lui consubstantielle à l'égalitarisme républicain qui nierait la différence culturelle. A l'aube des années 1990, il défend une conception «communautariste» de la société dont l'objectif est de sauvegarder les traditions des populations tant «autochtones» qu'«allochtones». Cet article questionne ce cheminement intellectuel passé du racisme le plus inégalitaire à des conceptions quasi multiculturalistes.