• THESE

    Elections et modernisation politique : cas des élections municipales sous la Monarchie de Juillet, soutenue en 1995 à Paris EHESS sous la direction de Pierre Rosanvallon 

  • Christine Guionnet, Catherine Neveu, Grégori Akermann, Estelle Biénabe, Elisabetta Cohendet [et alii], Expérimentations démocratiques: pratiques, institutions, imaginaires, Presses universitaires du Septentrion et OpenEdition, 2022, Espaces politiques, 319 p.  

    Au-delà d'une analyse de la démocratie participative comme réponse à la crise de la démocratie représentative, cet ouvrage prête attention à la multiplicité des collectifs et mouvements d'expérimentations et d'interpellation citoyenne, tout en interrogeant leur nouveauté, et questionne leurs rapports aux institutions. Il le fait en mobilisant des analyses portant sur une diversité de situations, tant en France qu'à l'étranger : centres sociaux en France et en Espagne, campagnes électorales au Brésil, associations de patients en Belgique, occupation de friches urbaines, magasins gratuits, mobilisations de travailleurs « informels » en Argentine, participation à Nuit Debout ou mobilisation environnementale, pratiques d'aide alimentaire... Les enjeux soulevés redistribuent les débats sur le politique, la citoyenneté et ses pratiques, réinterrogent l'égalité et la justice sociale, mettent l'accent sur la démocratie comme forme de vie. Les expérimentations analysées ici contribuent, chacune à leur manière, aux luttes sur ce que « faire société » et participer veulent dire.

    Christine Guionnet, Érik Neveu, Féminins-masculins: sociologie du genre, 3e éd., Armand Colin, 2021, Collection U ( Sociologie ), 412 p.  

    Les études sur le genre ont eu le curieux privilège de réussir à faire descendre des manifestants dans les rues, pour dénoncer une soi-disant "théorie du genre". Si elles dérangent incontestablement, c’est qu'elles bousculent une idéologie bien réelle : celle qui prétend qu'existerait un ordre "naturel", universel et éternel des arrangements de sexes. Mais c'est aussi parce qu'elles explicitent des relations de pouvoir et nous rendent sensibles à des faits sociaux souvent non conscients ou refoulés… et pourtant aisément objectivables par les enquêtes sociologiques. Comment naissent les identités de genre ? Quels éclairages les sciences sociales apportent-elles sur la sexualité ? Hommes et femmes ont-ils/elles le même rapport au travail ? Leurs loisirs et leur sociabilité sont-ils identiques ? Quel rôle le genre joue-t-il en politique ? Les identités masculines et féminines sont-elles en crise ? Une "domination" masculine persiste-t-elle ? Considéré comme le plus complet dans l'édition francophone, cet ouvrage entend répondre à ces questions essentielles en se nourrissant d'une riche littérature internationale, pour parcourir tant l'histoire et la variété des sociétés que certains faits d'actualité plus récente. Il allie exposé pédagogique des cadres théoriques et exploration d'une mosaïque d'études de cas et d'exemples variés. Il constitue une invitation à développer un rapport plus réflexif à la façon dont féminités et masculinités se coconstruisent, au-delà des stéréotypes et des dichotomies traditionnelles.

    Christine Guionnet, Thomas Frinault, Christian Le Bart, Érik Neveu, Thomas Aguilera [et alii], Nouvelle sociologie politique de la France, Armand Colin, 2021, Collection U ( Science politique ), 303 p.  

    "Il faut une science politique nouvelle à un monde tout nouveau", écrivait Alexis de Tocqueville découvrant la démocratie américaine. De considérables changements ne travaillent-ils pas aujourd'hui de la même manière le système politique français ? Réformes néolibérales, érosion d'un État traditionnellement "fort", recompositions des savoirs experts, fin du cumul des mandats, féminisation du champ politique, transformation de l'espace public du fait des réseaux sociaux, avènement du macronisme, recours au dispositif des primaires, formes inédites de mobilisation populaire (Nuit Debout, Gilets Jaunes)... Ces phénomènes nouveaux viennent interroger les acquis routinisés de la sociologie politique classique. Telle est l'ambition de cette Nouvelle sociologie politique de la France qui, en articulant les outils théoriques des différentes approches sociologiques à l'actualité la plus récente, permet de saisir la singularité française et d'interroger l'avenir de notre démocratie

    Christine Guionnet, Michel Wieviorka (dir.), Nuit Debout. Des citoyens en quête d’une réinvention démocratique,: des citoyens en quête de réinvention démocratique, Presses universitaires de Rennes, 2021, Essais, 218 p.  

    Les luttes sociales et culturelles n'occupent pas toujours la place qu'elles méritent. Ainsi, il ne faudrait pas que Nuit Debout, née en mars 2016, disparaisse de l'imaginaire collectif et de l'histoire pour passer aux oubliettes, parce que rattrapée par d'autres mouvements ou événements ultra-médiatisés, dont les Gilets jaunes, puis le coronavirus. Comme d'autres luttes du début de ce siècle, Nuit Debout a donné à voir, de façon particulièrement spectaculaire, une ferme volonté populaire d'occuper l'espace public pour crier haut et fort de multiples formes de mécontentement, et exprimer une volonté partagée de changement politique, économique et social. Pour la première fois, un ouvrage de référence passe au crible le « phénomène » Nuit Debout, et l'observe sous toutes ses coutures, pour mieux comprendre ce qui a « mis le feu aux poudres », mais aussi ce qui a poussé des milliers de Français à s'assembler, plusieurs mois durant, sur nos places publiques. Conciliant enquêtes sociologiques de terrain et analyses théoriques de la démocratie, ce livre donne à voir la singularité de ce mouvement, tout en permettant de mieux appréhender son inscription dans le contexte social très particulier des « mouvements des places ». Nuit Debout, phénomène spectaculaire, unique, certes, expression particulièrement alarmante d'une époque ne pouvant laisser nos politiques indifférents. Nuit Debout, affirmation de citoyens en quête d'une réinvention démocratique

    Christine Guionnet, Erik Neveu, Érik Neveu, Féminins/masculins : Sociologie du genre, 2e éd., Numilog, Armand Colin et Cairn, 2021, 287 p.  

    Les études sur le genre ont eu le curieux privilège de réussir à faire descendre des manifestants dans les rues, pour dénoncer une soi-disant « théorie du genre ». Si elles dérangent incontestablement, c'est qu'elles bousculent une idéologie bien réelle : celle qui prétend qu'existerait un ordre « naturel », universel et éternel des arrangements de sexes. Mais c'est aussi parce qu'elles explicitent des relations de pouvoir et nous rendent sensibles à des faits sociaux souvent non conscients ou refoulés… et pourtant aisément objectivables par les enquêtes sociologiques. Comment naissent les identités de genre ? Quels éclairages les sciences sociales apportent-elles sur la sexualité ? Hommes et femmes ont-ils/elles le même rapport au travail ? Leurs loisirs et leur sociabilité sont-ils identiques ? Quel rôle le genre joue-t-il en politique ? Les identités masculines et féminines sont-elles en crise ? Une « domination » masculine persiste-t-elle ? Considéré comme le plus complet dans l'édition francophone, cet ouvrage entend répondre à ces questions essentielles en se nourrissant d'une riche littérature internationale, pour parcourir tant l'histoire et la variété des sociétés que certains faits d'actualité plus récente. Il allie exposé pédagogique des cadres théoriques et exploration d'une mosaïque d'études de cas et d'exemples variés. Il constitue une invitation à développer un rapport plus réflexif à la façon dont féminités et masculinités se coconstruisent, au-delà des stéréotypes et des dichotomies traditionnelles.

    Christine Guionnet, Bleuwenn Lechaux (dir.), Rapports au genre en politique. Petits accommodements du quotidien: petits accommodements du quotidien, Peter Lang, 2020, La fabrique du politique ( Sociologie de l'action publique ), 282 p.  

    À l’aune des débats sur la parité en politique, de nombreux travaux scientifiques se sont penchés sur les rapports de genre entre hommes et femmes politiques et sur le caractère souvent masculin du pouvoir. Mais très peu de recherches ont exploré les rapports au genre déployés en dehors des manifestes militants pro ou antiféministes, c’est-à-dire la façon dont le genre peut constituer une grille d’analyse employée – ou non – par chaque citoyenne pour décrypter le jeu politique et lui donner sens. Pourtant, analyser les rapports au genre, c’est-à-dire la manière dont les individus – qu’ils soient élus ou électeurs, cadres administratifs ou journalistes politiques – s’approprient le genre dans leurs discours et leurs actes, permet d’éclairer la fabrique du politique et de renouveler le regard scientifique porté sur celui-ci. Les contributions rassemblées au sein de cet ouvrage montrent combien les rapports au genre peuvent façonner les rapports au politique, à l’engagement militant et à l’action publique. Elles soulignent la diversité des processus par lesquels la politique est perçue, reçue et bâtie, mais aussi les obstacles auxquels se heurte la conduite de l’action publique. Les rapports ambivalents au féminisme ou l’évitement du genre sont autant d’entraves à l’emprise réelle d’injonctions politiques à l’égalité, à la parité ou à la mixité. On saisit mieux, dès lors, tout l’intérêt de se pencher sur les rapports au genre pour appréhender les processus complexes de la fabrique du politique.

    Christine Guionnet, Delphine Dulong, Érik Neveu (dir.), Boys don't cry !, OpenEdition Press et OpenEdition, 2019, Le sens social 

    Christine Guionnet, François Ploux, Philippe Aldrin, Julien Beaugé, Céline Braconnier [et alii], La politique sans en avoir l'air, Presses universitaires de Rennes et OpenEdition, 2019  

    Politique informelle : l'expression a été rarement utilisée dans le champ des sciences sociales comme si elle était frappée d'emblée d'obsolescence, le politique ne pouvant être que formalisable pour être repérable. Elle occupe pourtant ici le terrain après qu'une vingtaine de chercheurs (des historiens, des politistes, des sociologues) se sont essayés, à partir de leurs objets de recherche - fête populaire, iconoclasme, rumeur, pamphlet, dîner de veuve, charivari, braconnage... - et en fonction de leurs pratiques disciplinaires, à en dessiner les contours pour en éprouver la pertinence. Il ne s'agit donc pas, en nous intéressant à la politique informelle, d'ajouter une expression supplémentaire à un lexique déjà bien fourni au risque de semer un peu plus la confusion et de brouiller un ensemble de définition qui oscille entre sa version maximaliste - tout est en passe de devenir politique - et sa version minimaliste - le politique se réduit à un champ strictement délimité dont les sciences sociales ausculteraient la genèse et les évolutions. Plutôt que de considérer l'élaboration et l'installation d'un ordre politique sous l'angle de ses acteurs/agents et de ses formes de mobilisation les plus classiques (la citoyenneté électorale ou la structuration des formes partisanes), pari a été fait qu'un changement de point de vue - la politique vue des coulisses pour paraphraser Maurice Agulhon - permettrait d'enrichir la connaissance de cet ordre-là. Une tentative de le reconsidérer à travers cette expression volontiers ambigüe qui entend moins être une nouvelle catégorie normative, une définition par le manque, qu'une incitation à une réflexion sur les relations entre le champ politique et son hors-champ, et sur les façons de dire et de faire de la politique sans en avoir l'air

    Christine Guionnet, Laurent Bourquin, Philippe Hamon, Michel Biard, Francis Chateauraynaud [et alii], La politisation: conflits et construction du politique depuis le Moyen âge, Presses universitaires de Rennes et OpenEdition, 2019  

    Depuis le Moyen Âge, la sphère politique, dans ses pratiques et ses discours, a progressivement acquis une autonomie à l'égard du religieux. Dans ce long processus, commun à la plupart des pays d'Europe, quel a été le rôle des conflits ? Dans quelle mesure la guerre de Cent Ans, les troubles de Religion ou la Révolution française - pour ne prendre que quelques exemples - ont-ils accéléré la politisation ? Réciproquement, comment le politique, au fur et à mesure de sa construction, a-t-il été mobilisé pour résoudre des conflits de toute nature - sociaux, économiques, religieux ? Et comment, aujourd'hui encore, conflit et politisation sont-ils liés ? Ces questions ont rassemblé pendant deux jours des historiens, des politistes et des sociologues qui ont confronté leurs connaissances et leurs méthodes. Cet ouvrage est le fruit de leurs réflexions. Il se compose de deux parties, l'une proposant des approches globales et pluridisciplinaires, l'autre des études de cas historiques. Penser le conflit permet ainsi de mieux comprendre la genèse du politique sur la très longue durée

    Christine Guionnet, Gérard Mauger, Christophe Charle, Michel Daccache, Bertrand Dargelos [et alii], Lire les sciences sociales, Éditions de la Maison des sciences de l’homme et OpenEdition, 2019 

    Christine Guionnet, Sophie Rétif (dir.), Exploiter les difficultés méthodologiques: une ressource pour l'analyse en sciences sociales, PUR, 2015, Des sociétés, 175 p. 

    Christine Guionnet, Lionel Arnaud (dir.), Les Frontières du politique: enquêtes sur les processus de politisation et de dépolitisation, Presses universitaires de Rennes et OpenEdition, 2015 

    Christine Guionnet, Delphine Dulong, Erik Neveu, Érik Neveu (dir.), les coûts de la domination masculine, Presses Universitaires de Rennes, 2012, Le sens social, 330 p. 

    Christine Guionnet, Érik Neveu, Féminins-masculins: sociologie du genre, 2e éd., Armand Colin, 2009, Collection U ( Sociologie ), 430 p.  

    "Les études sur le genre suscitent une production scientifique de plus en plus massive et pluridisciplinaire. Cette floraison requiert une présentation claire et rigoureuse des outils forgés par les sciences humaines et sociales pour penser le(s) masculin(s) et le(s) féminin(s). Comment naissent les identités de genre ? Quel éclairage les sciences sociales apportent-elles sur la sexualité ? Hommes et femmes ont-ils / elles le même rapport au travail ? Leurs loisirs et leur sociabilité sont-ils identiques ? Quel rôle le genre joue-t-il en politique ? Les identités de genre sont-elles en crise, une « domination » masculine persiste-t-elle ? Refondue et augmentée pour intégrer les développements les plus récents et des problématiques de plus en plus débattues (violences, genre et développement, brouillage des identités de genre, etc.), cette deuxième édition présente de nombreuses études de cas. Elle invite, au-delà d'un public de spécialistes, à questionner des catégories bien moins « naturelles » que ne le suggère le sens commun."

    Christine Guionnet, Thomas Frinault (dir.), Politique(s) et vieillissement, Armand Colin, 2005, 203 p. 

    Christine Guionnet, Brigitte Le Grignou (dir.), La cause des femmes, Hermès Science publications, 2005 

    Christine Guionnet, Éric Fassin (dir.), La parité en pratiques, Hermès science, 2005 

    Christine Guionnet, Lionel Arnaud (dir.), Les frontières du politique. Enquêtes sur les processus de politisation et de dépolitisation: Enquêtes sur les processus de politisation et de dépolitisation, Presses universitaires de Rennes, 2005, Res publica, 323 p. 

    Christine Guionnet, Éric Fassin (dir.), La parité en pratiques, Hermès science, 2002, 244 p. 

    Christine Guionnet, Dominique Cardon, Tangui Coulouarn, Corinne Delmas, Delphine Dulong [et alii], Revue des revues, Association des étudiants en science politique de Paris 1, Paris : Association des étudiants en science politique de Paris 1 et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 2001, 195215 p.    

    Cardon Dominique, Coulouarn Tangui, Delmas Corinne, Dulong Delphine, Foret François, Gaïti Brigitte, Godmer Laurent, Guionnet Christine, Kaciaf Nicolas, Legavre Jean-Baptiste, Taiclet Anne-France, Verrier Benoît. Revue des revues. In: Politix, vol. 14, n°55, Troisième trimestre 2001. Analyses politiques allemandes, sous la direction de Fabien Jobard et Pascale Laborier. pp. 195-215.

    Christine Guionnet, Brigitte Le Grignou (dir.), La cause des femmes, Hermès Science publications, 2000, 235 p. 

    Christine Guionnet, L'apprentissage de la politique moderne: les élections municipales sous la monarchie de juillet, Éd. l'Harmattan, 1997, Logiques politiques, 324 p.   

    Christine Guionnet, Pierre Rosanvallon, Elections et modernisation politique: cas des élections municipales sous la Monarchie de Juillet, 1995  

    Trop souvent ignorées, les élections municipales instaurées sous la Monarchie de Juillet mobilisent un corps électoral beaucoup plus large qu'au niveau législatif - presque trois millions d'electeurs -, et appellent aux urnes des électeurs parfois très modestes en milieu rural. ces élections ne permettent pas pour autant l'apprentissage d'une modernité politique consistant en un vote individuel, libre et réfléchi, intervenant dans le cadre de débats pluralistes. Un approfondissement de la notion d'"archaïsme politique" des campagnes conduit à réhabiliter le schéma d'un électeur libre et à insister sur l'irrecevabilité du pluralisme politique au sein de communautés refusant tout principe de division. En outre, l'idée d'un apprentissage de la politique présuppose la diffusion progressive de la modernité politique des villes vers les campagnes. Or les villes constituent un berceau incertain de la modernité politique : si le pluralisme partisan y est certes présent, il est mal accepté, et conçu comme provisoire. Il n'apparaît pas comme nécessaire à une vie démocratique, car la politique n'est elle-même pas pensée comme une sphère de l'institution permanente du social fondée sur un principle fondamentalement individualiste. L'adoption d'une approche anthropologique de la modernisation politique, consistant à étudier les conceptions sociales au fondement des pratiques observées, conduit donc à repousser l'idée d'un apprentissage progressif de la modernité politique lié à une évolution corollaire des pratiques et des conceptions sociales. Fruit d'un ensemble d'interactions incontrôlées, chaotiques, voire inadmissibles - par rapport aux conceptions de l'époque - entre des volontés individuelles, des projets gouvernementaux et des conceptions sociales, la modernisation réside davantage.

  • Christine Guionnet, « « Nuit Debout Rennes : au-delà des traces mémorielles, l’esquisse d’un “engagement citoyen rhizome” ? ». Expérimentations démocratiques, édité par Catherine Neveu, Presses universitaires du Septentrion, 2022, https://doi.org/10.4000/books.septentrion.128682. », in Presses universitaires du Septentrion (dir.), Expérimentations démocratiques, édité par Catherine Neveu, 2022   

    Christine Guionnet, Magali Della Sudda, « Nuit Debout, Gilets jaunes : quoi de neuf à l'horizon des mouvements sociaux ? », in Thomas Frinault, Christian Le Bart, Erik Neveu (dir.) (dir.), Nouvelle sociologie politique de la France, Armand Colin, 2021   

    Christine Guionnet, Delphine Dulong, « Lui, c’est un vrai mec ! », Manuel indocile de sciences sociales, La Découverte, 2019 

    Christine Guionnet, « "Faut-il introduire une réflexion sur le genre au lycée ?" », Encyclopedia Universalis, Encyclopaedia universalis France, 2013   

    Christine Guionnet, « "Fluctuation et légitimation des ressources politiques" »: "Ce que nous apprennent les études sur le genre", in Matthieu Gateau, Florent Schepens, Maud Navarre (dir.), Quoi de neuf depuis la parité ? Du genre dans la construction des rôles politiques, Editions Universitaires de Dijon, 2013, pp. 19-38   

    Christine Guionnet, « "Les analyses socio-historiques de la politisation en France (XIXe siècle) : Apports et limite" », in Marton Silvia, Vintila-Ghitulescu Constanta (dir.), Penser le XIXe siècle: nouveaux chantiers de recherche, Editions Universitaires Alexandru Ioan Cuza Iasi, 2013, pp. 25-72 

    Christine Guionnet, « Jean-Marc Weller, L’État au guichet. Sociologie cognitive du travail et modernisation administrative des services publics », Lire les sciences sociales. Volume 6/2008-2013, Éditions de la Maison des sciences de l’homme, 2013   

    Christine Guionnet, « Des mobilisations électorales... sans mobilisation politique ? (1814-1880) », in Michel PIGENET, Danielle TARTAKOWSKY (dir.), Histoire des mouvements sociaux en France : de 1814 à nos jours, La découverte, 2012 

    Christine Guionnet, « Préalables »: Les frontières du politique, in Laurent Le Gall, Michel Offerlé et François Ploux (dir.), La politique sans en avoir l'air. Aspects de la politique informelle, XIXe-XXIe siècle, Presses universitaires de Rennes, 2012 

    Christine Guionnet, « Introduction : Pourquoi réfléchir aux coûts de la masculinité », in Delphine Dulong, Christine Guionnet, Erik Neveu (dir.), Boys Don't Cry ! Les coûts de la domination masculine, Presses universitaires de Rennes, 2012, pp. 7-38 

    Christine Guionnet, « Introduction. Pourquoi réfléchir aux coûts de la domination masculine ? », Boys don't cry! : Les coûts de la domination masculine, Presses universitaires de Rennes, 2012, pp. 7-38     

    Christine Guionnet, Christian Le Bart, « Conflit et politisation : des conflits politiques aux conflits de politisation  », in Laurent Bourquin et Philippe Hamon (dir.), La politisation : conflits et construction du politique depuis le Moyen Âge, Presses universitaires de Rennes, 2010, pp. 67-90 

    Christine Guionnet, « 'la politique autrement' à Rennes, entre récurrences et réinventions », Mobilisations électorales. Le cas des élections municipales de 2001, PUF, 2005 

    Christine Guionnet, Lionel Arnaud, « Marginalité en politique et processus d’institutionnalisation : Les mouvements Motivé-e-s et citoyens (2001-2003) », Les frontières du politique : Enquêtes sur les processus de politisation et de dépolitisation, Presses universitaires de Rennes, 2005, pp. 11-25     

    Christine Guionnet, « Rédaction de l'entrée « Genre » », Dictionnaire des notions de l'Encyclopaedia Universalis, Encyclopaedia Universalis France S.A, 2005, pp. 2 

    Christine Guionnet, « La gauche et le suffrage universel », 2 volumes, vol. 1, Histoire des gauches en France, La Découverte, 2004 

  • Christine Guionnet, « Troubles dans le féminisme. Le web, support d’une zone grise entre féminisme et antiféminisme ordinaires », Réseaux : communication, technologie, société, Lavoisier, La Découverte, 2017   

    Christine Guionnet, « Masculinités. Enjeux sociaux de l’hégémonie. Éditions Amsterdam, Paris (2014), Ouvrage traduit sous la direction de M. Hagège et A. Vuattoux., 288 pp. », Sociologie du Travail, Association pour le développement de la sociologie du travail, 2015, n°2   

    Christine Guionnet, « GTA 5 : refuge pour machos frustrés ? », Cerveau et Psycho., , 2013, n°60, pp. 10-11   

    Christine Guionnet, « Femmes élues : cela avance, mais lentement », Place publique (Rennes), Rennes: Rennes métropole, 2011, n°13 

    Christine Guionnet, Eric Fassin, « Entrées de femmes en politique. L'irréductibilité du genre à l'heure de la parité », Politix, Association des étudiants en science politique de Paris 1, Paris : Association des étudiants en science politique de Paris 1 et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 2002, n°60, pp. 113-146    

    Entrées de femmes en politique. L'irréductibilité du genre à l'heure de la parité Christine Guionnet Alors que se diffuse largement la rhétorique d'un art féminin de la politique, l'observation empirique du rapport des nouvelles élues de mars 2001 à la politique conduit à souligner le rôle non moins déterminant de leur position de néophytes dans le modelage de leurs pratiques et approches de la politique. On retrouve chez de nombreuses élues des processus repérables chez d'autres outsiders, dans le passé, de retournement du stigmate et d'affirmation d'une identité stratégique - ici, le genre -, afin de légitimer leur insertion dans le champ politique. Pour autant, la singularité des identités de genre contribue à ce que cette variable puisse à la fois constituer une ressource historiquement inégalée pour entrer en politique, dans un contexte par ailleurs favorable à l'ouverture des circuits de la légitimation politique (idée d'une nécessaire rénovation des pratiques politiques), et indissociablement se muer en un handicap paradoxal dans certaines configurations.

    Christine Guionnet, Adrienne Héritier, « La régulation comme patchwork . La coordination de la multiplicité des intérêts dans le processus décisionnel européen », Association des étudiants en science politique de Paris 1, Paris : Association des étudiants en science politique de Paris 1 et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 2001, pp. 125-147    

    La régulation comme « patchwork ». La coordination de la multiplicité des intérêts dans le processus décisionnel européen Adrienne Héritier La pratique politique européenne de régulation se déploie dans un contexte de multiplicité des intérêts et des traditions des Etats-membres. Ces traditions politiques différentes s'opposent dans l'arène européenne et doivent être mises en balance. Au cours de ce processus, certains modèles de coordination commune émergent qui, enchâssées dans les institutions européennes, sont typiques dans la pratique politique de régulation en Europe. Ces modèles comportent la « stratégie du premier pas » par les Etats-membres, la « résolution du problème » et la « coordination négative, négociation et compensation ». Le résultat de la dynamique de ces modèles de coordination dans la pratique politique de régulation est une régulation semblable à un « patchwork » au niveau européen. La diversité des modèles de coordination, leur cheminement typique et leur conséquences politiques sont illustrés par la discussion sur la législation européenne concernant la qualité de l'air.

    Christine Guionnet, « La politique au village. Une révolution silencieuse », Société d'histoire moderne et contemporaine, Paris : Société d'histoire moderne et contemporaine et PERSÉE : ENS de Lyon, Université de Lyon-St Etienne et CNRS, 1998, pp. 775-788    

    Guionnet Christine. La politique au village. Une révolution silencieuse. In: Revue d’histoire moderne et contemporaine, tome 45 N°4, Octobre-décembre 1998. pp. 775-788.

    Christine Guionnet, « Un vote résigné et sans signification politique ? Comportements électoraux paysans dans la première moitié du XIXe siècle », Association des étudiants en science politique de Paris 1, Paris : Association des étudiants en science politique de Paris 1 et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 1997, pp. 137-154    

    Un vote résigné et sans signification politique ? Comportements électoraux paysans dans la première moitié du XIXe siècle. Christine Guionnet [137-154]. Le thème d'un électorat populaire soumis et résigné, dénué de signification, constitue l'héritage d'une importante tradition historique, présente dès le XIXe siècle, puis largement reprise par la communauté scientifique. Or l'observation des comportements électoraux paysans dans la première moitié du XIXe siècle conduit à une nécessaire réserve par rapport à ce schéma classique. L'idée d'un vote résigné face à une dépendance subie ne s'applique pas à la majorité des électeurs. Ceux-ci ont le plus souvent le sentiment d'exprimer librement leurs propres choix, en accord avec leurs conceptions de la structuration sociale ; on peut en outre empiriquement constater que les rapports de dépendance socio-économiques n'impliquent pas en général une soumission politique du corps électoral.

    Christine Guionnet, « Élections et apprentissage de la politique. Les élections municipales sous la Monarchie de Juillet », Association française de science politique, Paris : Fondation nationale des sciences politiques (France), Paris : Association française de science politique et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 1996, pp. 555-579    

    L'instauration de conseils municipaux élus, à partir de 1831, contribue à introduire au village une vie politique démocratique et libérale. Celle-ci n'a pas pour corollaire un réel apprentissage des conceptions modernes de la politique (notamment de l'idée d'un sujet politique individuel et de la conception d'un pluralisme politique inhérent à toute démocratie libérale), mais une fami­liarisation des populations rurales avec les pratiques électorales et l'acquisition de repères mentaux relatifs à l'univers politique. Certains des processus avec lesquels les villageois se familiarisent peuvent en outre susciter la déstabilisation de conceptions traditionnelles et ainsi participer à un lent acheminement vers une pensée moderne de la politique, selon des mécanismes incontrôlés et mal vécus distincts d'un « apprentissage » de la politique.

    Christine Guionnet, Christian Le Bart, Érik Neveu, « Res publica », Presses universitaires de Rennes, 1994   

    Christine Guionnet, Dubois Vincent, La vie au guichet. Relation administrative et traitement de la misère, Paris, Economica, coll. "Etudes Politiques", 1999 ; Weller (J.-M.), L'Etat au guichet. Sociologie cognitive du travail et modernisation administrative des services publics, Paris, Desclée de Brouwer, coll. "Sociologie économique", 1999., Association des étudiants en science politique de Paris 1, Paris : Association des étudiants en science politique de Paris 1 et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 2000, pp. 159-163    

    Guionnet Christine. Dubois Vincent, La vie au guichet. Relation administrative et traitement de la misère, Paris, Economica, coll. "Etudes Politiques", 1999 ; Weller (J.-M.), L'Etat au guichet. Sociologie cognitive du travail et modernisation administrative des services publics, Paris, Desclée de Brouwer, coll. "Sociologie économique", 1999.. In: Politix, vol. 13, n°49, Premier trimestre 2000. Les mafias, sous la direction de Jean-Louis Briquet . pp. 159-163.

    Christine Guionnet, Y. Jeanneret, L'affaire Sokal ou la querelle des impostures, Association des étudiants en science politique de Paris 1, Paris : Association des étudiants en science politique de Paris 1 et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 1999, pp. 147-149    

    Guionnet Christine. Y. Jeanneret, L'affaire Sokal ou la querelle des impostures. In: Politix, vol. 12, n°45, Premier trimestre 1999. Liaisons politiques, sous la direction de Jean-Louis Briquet et Annie Collovald. pp. 147-149.

    Christine Guionnet, C. Lefort, la complication. Retour sur le communisme, Association des étudiants en science politique de Paris 1, Paris : Association des étudiants en science politique de Paris 1 et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 1999, pp. 176-180    

    Guionnet Christine. C. Lefort, la complication. Retour sur le communisme. In: Politix, vol. 12, n°47, Troisième trimestre 1999. Changer de régime, sous la direction de Annie Collovald et Brigitte Gaïti. pp. 176-180.

  • Christine Guionnet, Masculinités. Enjeux sociaux de l’hégémonie, R. Connell, Association pour le développement de la sociologie du travail, 2015  

    Depuis la fin des années 1980 se sont développées dans les universités anglophones — notamment en Australie — des analyses centrées sur les Men’s studies, s’appuyant sur des revues (comme Men and Masculinities) et des cadres théoriques spécifiques (Carrigan et al., 1985 ; Donaldson, 1993 ; Connell, 1995 ; Demetriou, 2001). Au cœur des Gender Studies, ces études analysent la construction de la masculinité et partent à la recherche d’une éventuelle trame normative pouvant caractériser le mascul...

  • Christine Guionnet, « Domination masculine : quel prix à payer ? », 2013 

  • Christine Guionnet, « Egalité femmes-hommes », le 21 novembre 2019  

    Organisé par l’ISSTO, Université Rennes 2

    Christine Guionnet, Alban Jacquemart, Catherine Achin, Mélissa Blais, Bleuwenn Lechaux, « Quels apports scientifiques d’une réflexion relative aux rapports ordinaires au genre ? », Rapports ordinaires au genre, Rennes, le 01 octobre 2018 

    Christine Guionnet, « État des lieux de la citoyenneté en Europe », le 31 mars 2017  

    Organisé dans le cadre du projet régional CITER ("L'Europe et les frontières de la citoyenneté") porté par le CRHIA et financé par Alliance Europa

    Christine Guionnet, « Misogynie, antiféminisme, masculinisme », conférence à l’Université des Femmes de Bruxelles, Bruxelles Belgium (BE), le 11 décembre 2015 

    Christine Guionnet, « Intérêts et limites du concept de misogynie en politique », Colloque International : « Misogynie et discriminations sexuelles » , Pau, le 24 septembre 2015   

    Christine Guionnet, « « La virilité mise à mâle » », "Les amphis du Mage ; La virilité mise à mâle", Paris, le 26 septembre 2013 

    Christine Guionnet, Erik Neveu, « "Travailler sur les coûts de la domination masculine" », "Les dominations" (5e congrès), Nantes, le 02 septembre 2013 

    Christine Guionnet, « L'assignation de genre dans les médias », colloque " L'assignation de genre dans les médias ", Rennes, le 14 mars 2012 

    Christine Guionnet, « Apports et limites d'une analyse socio-historique de la politisation en France (XIXe siècle) », Penser le XIXe siècle : nouveaux chantiers de recherche, Bucarest Romania (RO), le 13 janvier 2012 

    Christine Guionnet, « Interroger la notion de 'ressource politique' au prisme des identités de genre : une aventure fort heuristique », " Les identités de genre en politique ", Dijon, le 23 juin 2011 

    Christine Guionnet, « Dénonciation militante et tabous épistémologiques : peut-on discuter les critiques de la domination ? », " Critique(s) de la domination : historicité(s), circulation(s), renouveau(x) ", Paris, le 24 septembre 2010 

  • Christine Guionnet, Nuit debout - Chercheurs en ville #62 

    Christine Guionnet, "Apprendre à dominer ou les coûts de la domination", semi-plénière avec la participation de Christine Guionnet, Erik Neveu et Wilfried Lignier 

ActualitésPublicationsENCADREMENT DOCTORAL
  • Zoé Haller, Genre et syndicalisme. Trajectoires militantes et prise en charge des questions féministes dans les syndicats enseignants de la FSU, thèse soutenue en 2021 à Normandie sous la direction de Sophie Devineau, membres du jury : André Désiré Robert (Rapp.), Cécile Guillaume  

    Cette thèse est consacrée à l'histoire du syndicalisme des enseignantes, aux conditions dans lesquelles elles s'engagent et militent aujourd'hui et à la manière dont les luttes pour la cause des femmes sont portées et reçues au sein des syndicats enseignants. Elle se compose de deux grandes parties : une partie socio-historique consacrée à l’émergence et à l’affirmation du corps féminin de l’enseignement public et des organisations professionnelles qui lui sont associées et une partie sociologique, fruit d’une enquête menée auprès de trois syndicats de l’enseignement primaire et secondaire : le SNUIPP (Syndicat national unitaire des instituteurs, professeurs des écoles et professeurs d’enseignement général de collège), le SNES (Syndicat national des enseignants du second degré) et le SNEP (Syndicat national de l’éducation physique de l’enseignement public) ainsi que de la fédération à laquelle ils sont rattachés, la FSU (Fédération Syndicale Unitaire). Cette seconde partie est essentiellement consacrée à la résolution d’un paradoxe : malgré un contexte a priori favorable où se combinent une forte féminisation de la profession enseignante, un important vivier de syndiquées et des discours portés par les directions syndicales, particulièrement volontaristes à l’égard du féminisme, les femmes demeurent sous-représentées au sommet des structures militantes. Aussi cette partie analyse les modalités du passage au militantisme, les conditions d’exercice et la prise de responsabilité au niveau intermédiaire et au niveau national ainsi que la manière dont les combats féministes sont perçus par les militants et pris en charge par les organisations syndicales afin de mettre au jour les mécanismes sociaux à l’origine des différences observées entre les trajectoires syndicales féminines et masculines.

  • Arthur Guichoux, La démocratie à l'épreuve des places : sociologie des rassemblements 15M, Gezi, Nuit debout, thèse soutenue en 2021 à Université Paris Cité sous la direction de Federico Tarragoni, membres du jury : Michel Kokoreff (Rapp.), Yves Sintomer (Rapp.), Réjane Sénac et Antoine Chollet  

    Pour qui refuse de réduire la démocratie au gouvernement représentatif, les mouvements d'occupation de places constituent un gisement précieux d'expériences. Cette thèse interroge la signification des rassemblements 15M (Barcelone), Gezi (Istanbul), Nuit debout (Paris) afin de mettre en relief leurs dimensions démocratiques. A l'articulation de la théorie de la démocratie et de la sociologie des mouvements sociaux, elle se structure en cinq chapitres. Le premier délimite les enjeux d'une comparaison entre trois terrains évanescents tandis que le second pose le cadre théorique à partir du concept de démocratie sauvage grâce à sa capacité d'analyse du désordre. Il s'agit ensuite de déterminer ce qui transforme ces rassemblements publics en événements médiatiques et collectifs en interrogeant la manière dont les protagonistes se réapproprient l'espace public. Le quatrième chapitre esquisse une généalogie comparée des « mouvements de places » en Espagne, en Turquie et en France et propose de les analyser comme une phase de cristallisation temporaire de l'espace des mouvements sociaux. Il reste alors à interroger la signification politique des « Places » comme espaces de participation et de représentation. Ce qui s'y joue relève donc moins d'une volonté d'autogouvernement qu'un refus collectif des gouvernés constitutif de l'expérience démocratique. Cette thèse vise donc à question l'opposition entre spontanéité et organisation, représentation et participation, ordre et désordre en tant que ce dernier ne constitue pas l'autre mais une des manifestations du politique.

    Julien Giry, Le conspirationnisme dans la culture politique et populaire aux Etats-Unis : une approche sociopolitique des théories du complot, thèse soutenue en 2014 à Rennes 1 sous la direction de Frédéric Lambert, membres du jury : Emmanuel Taïeb (Rapp.), Jean-Bruno Renard (Rapp.)  

    Du 11 septembre aux extraterrestres, des camps de concentration américains à l'assassinat de Kennedy, cette thèse a pour objectif d'éclairer sous un angle sociopolitique les fondements, les mécanismes et les enjeux de la pensée conspirationniste aux États-Unis depuis la révolution jusqu'à nos jours. S'il ne s'agit pas de dresser un catalogue exhaustif de toutes les théories du complot en vogue, le but demeure de démontrer que le conspirationnisme est un véritable fait social aux États-Unis, un élément de culture politique et populaire. Cette thèse se propose alors d'étudier les rouages et les origines du conspirationnisme sous trois aspects différents et complémentaires qui forment un triangle. D'abord, sous l'angle factuel, c'est-à-dire en étudiant les thèses du complot relatives à un événement extraordinaire (9/11, assassinat de JFK, etc.). Ensuite, sous l'angle des acteurs du conspirationnisme : les leaders conspirationnistes (LaRouche, Icke, etc.), les citoyens enquêteurs et les boucs-émissaires (communistes, juifs, illuminatis, etc.). Enfin, sous l'angle culturel en mettant en perspective le conspirationnisme avec la culture américaine : l'anti-étatisme, la présence de mafias ou encore le cinéma de masse.