• THESE

    Religion, politique et histoire : christianisme et modernité selon Ernst Troeltsch, soutenue en 1997 à Paris EHESS sous la direction de Marcel Gauchet 

  • Camille Froidevaux-Metterie, Les petits mâles,, 2024, 1 p.  

    Les petits mâles donne la parole à une trentaine de garçons âgés de 7 à 18 ans, rencontrés partout en France et dans tous les milieux. Nous les avons interrogés sur les thèmes qui sont aujourd’hui au cœur des combats féministes : apparence physique et injonctions esthétiques, amours et amitiés, sexisme et violences sexuelles, fluidité des genres et droits des personnes LGBTQI. En résonance avec leurs propos, des femmes qui ont l’âge d’être leurs grand-mères déroulent le fil de leur vie, évoquant les "hommes d’hier". Le contraste avec les garçons, hommes de demain, révèle l’ampleur des mutations en cours… Pensé comme un film d’éducation à l’égalité et contre le sexisme, "Les Petits Mâles" cherche à produire chez les jeunes une prise de conscience des mécanismes qui reproduisent les stéréotypes de genre et nourrissent les violences. En tendant ainsi un miroir aux adolescents, le film se présente comme un outil de réflexion et de discussion transgénérationnel.

    Camille Froidevaux-Metterie, Patriarcat, la fin d'un monde, Seuil, 2024, Libelle, 48 p.  

    Les mots de Judith Godrèche ont éclaté comme une bombe dans un milieu jusque-là figé dans le déni. Ils disent l'incrédulité face au silence et l'espoir que les victimes de violences sexuelles soient enfin écoutées. Mais nous savons que l'indignation est éphémère. Face au risque d'un retour à l'inertie et dans un contexte politique alarmant, les féministes doivent tenir et renforcer la dynamique par laquelle elles ont entrepris de refuser l'assignation des femmes à leur corps-objet. Car c'est aujourd'hui une aspiration de fond à renverser l'ordre patriarcal du monde que nous portons.

    Camille Froidevaux-Metterie, Pleine et douce, Gallimard et Maury impr., 2024, Folio, 193 p.    

    « En haut d'une colline opaline, je suis tombée en arrêt devant un petit personnage puéril posté dans le soleil. Je suis restée une heure entière assise face à lui, à l'interroger du regard, à attendre un sourire que l'absence de bouche empêchait, et puis je suis repartie, persuadée que j'attendais un garçon. Neuf mois plus tard, Ève est née, fruit miraculeux de la rencontre fortuite de deux cellules offertes et d'un désir d'amour inouï. » La petite Ève est née par PMA. Sa mère, Stéphanie, voulait un enfant mais pas d'une vie de couple. Pour célébrer sa naissance et présenter Greg, le « père intime » qu'elle a choisi pour sa fille, Stéphanie organise une fête qui réunira cette famille aux rôles redéfinis. Sœurs, amies, tantes, nièces : chacune dit son quotidien, son corps, son rapport aux autres. Sauront-elles se libérer de leurs entraves pour tisser les liens qui les tiennent ensemble ?

    Camille Froidevaux-Metterie, Pleine et douce: roman, Sabine Wespieser éditeur, 2023, 216 p.    

    Une musique libre et joyeuse s'élève des pages de ce premier roman : celle d'un chœur de femmes saluant la venue au monde de la petite Ève, enfant née d'un désir d'amour inouï. Stéphanie est cheffe de cuisine, elle voulait être mère, mais pas d'une vie de couple. Elle est allée en Espagne bénéficier d'une procréation médicalement assistée, alors impossible en France. Greg, l'ami de toujours, a accepté de devenir le « père intime » d'Ève. Dans à peine deux semaines, aura lieu la fête en blanc organisée pour célébrer la naissance de leur famille atypique, au grand dam de la matriarche aigrie et vénéneuse qui trône au-dessus de ces femmes. À l'approche des réjouissances, chacune d'elles est conduite interroger son existence et la place que son corps y tient. Toutes, sœurs, nièces, amies de Stéphanie, témoignent de leur quotidien, à commencer par Ève elle-même, à qui l'autrice prête des pensées d'une facétieuse ironie face à l'attendrissement général dont elle est l'objet. Comme dans la vie, combats féministes, tourments intimes et préparatifs de la fête s'entremêlent. Camille Froidevaux-Metterie dépeint avec une grande finesse cette constellation féminine, tout en construisant un roman dont les rebondissements bouleversent : rien ne se passera comme l'imaginent encore Stéphanie et Jamila, la nounou d'Ève, s'activant la veille du festin tant attendu. Tour à tour mordante et tendre, l'écriture, dans sa fluidité et ses nuances, révèle un véritable tempérament d'écrivaine

    Camille Froidevaux-Metterie, Être féministe, pour quoi faire ?, La Martinière jeunesse et Impr. Sipap, 2023, Alt, 29 p.    

    Dans la plupart des démocraties occidentales, les femmes disposent des mêmes droits que les hommes. Pourtant, les discriminations ne cessent pas et les violences sont quotidiennes. Certains droits qui semblaient acquis pour toujours sont même remis en question. En revenant sur les grandes étapes historiques et les jalons théoriques qui ont marqué la lutte pour l’émancipation des femmes, Camille Froidevaux-Metterie explique la notion de patriarcat et les différents aspects du féminisme. Elle rappelle ainsi la nécessité des combats qu’il nous reste à mener.

    Camille Froidevaux-Metterie, Pleine et douce, Feryane et Impr. CORLET, 2023, Roman ( 18 ), 301 p.   

    Camille Froidevaux-Metterie, Un si gros ventre: expériences vécues du corps enceint, Éditions Stock et Philosophie Magasine Editeur, 2023, Stock essais, 237 p.    

    Agréable ou pénible, exaltante ou angoissante, intime et sociale, la grossesse est une expérience à la fois profondément individuelle et éminemment politique. Parce que la maternité a longtemps été le destin «  naturel  » des femmes, il leur a fallu s'en affranchir et conquérir la liberté de choisir d'être mères ou pas. Mais, aussi libre soit-il, le choix de la maternité n'en reste pas moins synonyme de charges et de doutes, y compris – et peut-être même surtout – durant la période de gestation. Être enceinte, c'est se soumettre aux regards, aux commentaires et aux normes qui prennent le contrôle de ce si gros ventre. La philosophe Camille Froidevaux-Metterie a passé du temps en immersion dans une maternité, elle y a rencontré des femmes enceintes qu'elle a interrogées sur leur expérience vécue du corps enceint. À travers ces paroles singulières qui disent la troublante transformation physique, les sentiments de joie ou de rejet, les innombrables injonctions – au silence, au bonheur, au poids idéal –, c'est le double mouvement de l'aliénation et de la réappropriation du corps des femmes qui se déploie. En pensant ce qui ne se pense pas, en questionnant ce qui est considéré comme naturel, Camille Froidevaux-Metterie poursuit son travail d'élaboration d'un féminisme incarné qui place l'intime des corps sur le chemin de la libération.

    Camille Froidevaux-Metterie, Un corps à soi, Éditions Points, 2023, Points ( Essais ), 504 p.  

    Longtemps, les femmes n'ont été que des corps, définies par leurs fonctions sexuelle et maternelle. La révolution féministe les a délivrées de ce carcan, mais elle a aussi dévalorisé le corps féminin. N'est-il pas pourtant le noeud singulier de notre rapport à nous- même et au monde ? À partir d'une relecture de Simone de Beauvoir, la philosophe Camille Froidevaux-Metterie propose de le saisir sous ses deux aspects : lieu de la domination masculine et vecteur d'une pleine émancipation. Sa pensée progresse au fil d'une exploration de ces événements corporels qui scandent la vie des femmes, de l'enfance empêtrée à la ménopause invisibilisée, de la honte adolescente à la découverte de la jouissance, de l'épreuve du réel maternel aux ravages de la violence sexuelle. Au fil de ces étapes, où l'écriture en première personne résonne avec les voix plurielles des femmes, l'autrice pose les jalons qui leur permettront de reprendre possession de leurs corps, jusqu'au plus intime d'elles-mêmes. Son féminisme incarné s'attaque au socle même du patriarcat et renouvelle, à l'écoute des luttes les plus contemporaines, les fondements théoriques du féminisme.

    Camille Froidevaux-Metterie, Dans la jungle, Lam Produxion, 2022, 36 p. 

    Camille Froidevaux-Metterie, Seins: en quête d'une libération, Editions Points, 2022, Points, 190 p. 

    Camille Froidevaux-Metterie, Seins: en quête d'une libération, Anamosa et Cairn, 2021, 221 p.    

    Les seins des femmes sont l'objet de fantasmes et d'injonctions sans fin. Ronds, fermes et hauts, ni trop petits ni trop gros, à la fois sexy et nourriciers... seraient-ils le siège visible, désigné, ressenti d'une condition féminine objectivée ? Sans doute mais pas seulement. Camille Froidevaux-Metterie a choisi d'explorer l'expérience vécue des femmes en menant l'enquête auprès d'une quarantaine d'entre elles, de tous les âges. Elles évoquent la naissance de leurs seins, le port du soutien-gorge, la séduction et le plaisir sexuel, l'allaitement et le poids des normes esthétiques, jusqu'à la transformation plus ou moins consentie de cet organe sensible par la chirurgie... Au fil des propos et des portraits de seins, se décline la singularité de chacune, tissée du double fil rouge de l'aliénation et de la libération. Grands oubliés des luttes féministes, les seins des femmes ne sont pas seulement vecteurs d'assignation mais aussi d'affirmation et d'émancipation.

    Camille Froidevaux-Metterie, Judith Aquien, Trois mois sous silence: le tabou de la condition des femmes en début de grossesse, Payot, 2021, 204 p. 

    Camille Froidevaux-Metterie, Un corps à soi, Éditions du Seuil, 2021, La Couleur des idées, 376 p.  

    "Longtemps, les femmes n'ont été que des corps, définies par leurs fonctions sexuelle et maternelle. La révolution féministe les a délivrées de ce carcan, mais elle a aussi dévalorisé le corps féminin. N'est-il pas pourtant le noeud singulier de notre rapport à nous- même et au monde ? À partir d'une relecture de Simone de Beauvoir, la philosophe Camille Froidevaux-Metterie propose de le saisir sous ses deux aspects : lieu de la domination masculine et vecteur d'une pleine émancipation. Sa pensée progresse au fil d'une exploration de ces événements corporels qui scandent la vie des femmes, de l'enfance empêtrée à la ménopause invisibilisée, de la honte adolescente à la découverte de la jouissance, de l'épreuve du réel maternel aux ravages de la violence sexuelle. Au fil de ces étapes, où l'écriture en première personne résonne avec les voix plurielles des femmes, l'autrice pose les jalons qui leur permettront de reprendre possession de leurs corps, jusqu'au plus intime d'elles-mêmes. Son féminisme incarné s'attaque au socle même du patriarcat et renouvelle, à l'écoute des luttes les plus contemporaines, les fondements théoriques du féminisme."

    Camille Froidevaux-Metterie, Les mâles du siècle, Lam produxion, 2021, 1 p.  

    Procréation, travail, famille, genre, sexualité, combats après combats, génération après génération, nous avons voulu montrer comment le féminisme transforme les hommes autant que la société. Jusqu'à présent, ils n'ont été que les spectateurs de cette révolution faite par les femmes. Ils en ont éprouvé les effets, sans y participer ni même y penser. Mais depuis #metoo, depuis que les féministes s'attaquent à la racine du problème, ils sont placés face à leurs responsabilités et au rôle qu'ils ont à jouer pour mettre un terme aux discriminations et aux violences contre les femmes. Nous avons interrogé une trentaine d'hommes en leur demandant ce que les luttes et conquêtes féministes avaient produit sur leurs existences. Ont-ils modifié leurs comportements, leurs habitudes, leur conception du monde ? Prennent-ils conscience de leur position dominante et de leurs privilèges ? Vont-ils enfin agir eux-mêmes pour accompagner et accentuer la dynamique féministe en cours ? Parce que nous leur avons tendu le miroir et leur avons donné l'occasion de s'y regarder sous la lumière du féminisme, nous espérons que ces hommes, et tous ceux qui les écouteront, pourront se situer sur l'échelle du féministomètre et prendrons la mesure de ce qu'ils peuvent faire pour s'y élever.

    Camille Froidevaux-Metterie, Le corps des femmes: la bataille de l'intime, Éditions Points, 2021, [Points ( Féministe] ), 157 p.  

    Maternité et non-désir d'enfant, menstruations et ménopause, apparence et normes esthétiques, sexualité et plaisir... Pour la philosophe Camille Froidevaux-Metterie, cela ne fait aucun doute : la déferlante #MeToo a intensifié le « tournant génital » du féminisme. Relancées par une nouvelle génération de militantes, les thématiques corporelles deviennent les vecteurs d'une nouvelle émancipation au travers de la lutte contre les mécanismes d'objectivation et d'aliénation. Un essai nécessaire qui invite à réinvestir le corps des femmes de manière assumée et engagée. Déjà un classique

    Camille Froidevaux-Metterie, La révolution du féminin, Cairn et Gallimard, 2021, Folio Essais  

    Le féminisme a produit bien plus qu'une dynamique d'égalisation des conditions féminine et masculine, il a profondément transformé nos sociétés occidentales en initiant un double processus de féminisation du social et de masculinisation de l'intime.Par-delà les mécanismes qui nourrissent les inégalités, les discriminations et les violences, il faut ainsi pouvoir repérer que nous sommes en train de vivre une mutation à l'échelle de l'histoire humaine : la convergence des genres se dessine qui annonce l'advenue d'un individu générique.Dans l'horizon d'un monde devenant neutre et égalitaire, la condition incarnée de nos existences revêt un nouveau sens. Affranchie des déterminismes tant naturels que culturels, la sexuation des corps se conçoit désormais au prisme de la singularité, comme un projet relevant de la libre volonté individuelle.Pour les femmes qui n'ont longtemps été que des corps, il s'agit d'éprouver une condition paradoxale, écartelée entre aliénation et libération. Analyser les modalités de l'expérience vécue du féminin, c'est alors définir ce dernier comme un rapport à soi, au monde et aux autres qui passe spécifiquement par le corps.

    Camille Froidevaux-Metterie, Pauline Delage, Brigitte Grésy, Alexandre Jaunait, Michelle Perrot [et alii], Les nouveaux féminismes, Seuil, 2020, 173 p. 

    Camille Froidevaux-Metterie, La révolution du féminin, Gallimard, 2020, Folio ( Essais ), 513 p.  

    Le féminisme a produit bien plus qu’une dynamique d’égalisation des conditions féminine et masculine, il a profondément transformé nos sociétés occidentales en initiant un double processus de féminisation du social et de masculinisation de l’intime. Par-delà les mécanismes qui nourrissent les inégalités, les discriminations et les violences, il faut ainsi pouvoir repérer que nous sommes en train de vivre une mutation à l’échelle de l’histoire humaine : la convergence des genres se dessine qui annonce l’advenue d’un individu générique. Dans l’horizon d’un monde devenant neutre et égalitaire, la condition incarnée de nos existences revêt un nouveau sens. Affranchie des déterminismes tant naturels que culturels, la sexuation des corps se conçoit désormais au prisme de la singularité, comme un projet relevant de la libre volonté individuelle. Pour les femmes qui n’ont longtemps été que des corps, il s’agit d’éprouver une condition paradoxale, écartelée entre aliénation et libération. Analyser les modalités de l’expérience vécue du féminin, c’est alors définir ce dernier comme un rapport à soi, au monde et aux autres qui passe spécifiquement par le corps.

    Camille Froidevaux-Metterie, Le corps des femmes: la bataille de l'intime, Philosophie magazine éditeur, 2018, 157 p. 

    Camille Froidevaux-Metterie, La révolution du féminin, Gallimard, 2015, Bibliothèque des sciences humaines, 370 p. 

    Camille Froidevaux-Metterie, Politique et religion aux États-Unis, Cairn et La Découverte, 2011, Repères 

    Camille Froidevaux-Metterie, Politique et religion aux États-Unis, La Découverte, 2009, Collection Repères ( Sciences politiques Droit ), 123 p. 

    Camille Froidevaux-Metterie, Ernst Troeltsch: la religion chrétienne et le monde moderne, Presses universitaires de France, 1999, Sociologies, 296 p.   

    Camille Froidevaux-Metterie, Religion, politique et histoire: christianisme et modernité selon Ernst Troeltsch, Atelier national de reproduction des thèses, Université Lille 3, 1998, Lille-thèses 

    Camille Froidevaux-Metterie, Les logiques de construction d'une avant-garde: l'exemple du Nouveau réalisme, s.n, 1991 

  • Camille Froidevaux-Metterie, « Féminin singulier », , 2012, p. -   

  • Camille Froidevaux-Metterie, « Les élections », le 12 mai 2022  

    Organisée dans le cadre des "Conférences citoyennes du CRDT" - Université Reims-Champagne-Ardennes

    Camille Froidevaux-Metterie, « Elections présidentielles 2017 : le point à l'entre-deux-tours », le 27 avril 2017 

    Camille Froidevaux-Metterie, « Burkinis et Pokemons », le 20 septembre 2016  

    Actualité de la police administrative

    Camille Froidevaux-Metterie, « Troeltsch et la sécularisation », Programme Sécularisation des Archives Husserl, des Centres Cujas et Dogma, Université de Paris II Panthéon-Assas, Paris, le 01 juin 2015 

  • Camille Froidevaux-Metterie, Table-ronde 1 - Religion, laïcité, fondamentalismes 

    Camille Froidevaux-Metterie, Table-ronde 2 - Les mutations anthropologiques de l’individu contemporain 

ActualitésPublicationsENCADREMENT DOCTORAL
  • Clément Morier, Du politique comme dimension morphologique : la théorie des catastrophes et la question des formes de société, thèse soutenue en 2015 à Lyon 3 sous la direction de Jean-Paul Joubert, membres du jury : Jacques Viret (Rapp.), Jean-Vincent Holeindre (Rapp.), Bruno Pinchard    

    Ce travail a pour objet une étude théorique des formes de société politique et des contraintes de production de leur unité collective. Le questionnement qui l’anime interroge les modalités de base génératrices d’une dimension collective, par laquelle faire tenir les agents sociaux ensemble, dans un espace commun. Ces formes sont considérées à partir de l’enseignement apporté par l’œuvre de Marcel Gauchet. Les travaux de ce dernier ont approfondi les modes différenciés de structuration de l’existence collective, selon le déploiement d’un fonctionnement autonome des collectivités humaines-sociales, par extraction hors de l’hétéronomie. Autour de l’instauration et de la modification possible des configurations d’un espace humain-social, il s’agit de s’interroger spécifiquement sur les contraintes de mise en forme, inhérentes aux possibilités de déploiement de cet espace. Cette formation interne sera appréhendée par un angle dynamique, issu des travaux fournis par l’œuvre morphologique de René Thom. Au travers de la théorie des catastrophes (TC), il a dressé une liste de formes stables et de processus de changement, instables dans le temps, mais robustes dans les dimensions qui en permettent le déploiement. Depuis l’analyse d’un système dynamique nécessaire à l’intelligence de ce déploiement, une articulation problématique se découvre : l’organisation de la dimension collective dans l’immanence, et la gestion politique de la dimension historique, incitent à questionner l’historicité interne des collectivités, à partir de la notion de processus morphologique et selon les déformations que ce processus peut connaître. Les éclairages que cette notion de processus apporte, indiquent l’effectivité d’un travail de la forme, dans l’étude du tenir ensemble des collectivités politiques.

  • Eliott Mourier, Les Partenariats Public-Religieux. Action sociale religieuse et reconfiguration du rapport entre État et Églises dans le Brésil du XXIe siècle, thèse soutenue en 2013 à Paris 3 sous la direction de Georges Couffignal et Olivier Compagnon, membres du jury : Jean-Pierre Bastian (Rapp.), Yves Surel  

    Ce travail prétend contribuer à une meilleure compréhension des mutations contemporaines durapport entre politique et religion dans la modernité, à travers le prisme de l’action sociale entreprise par lesacteurs religieux et sa croissante prise en compte par les États avec la mise en oeuvre de « partenariatspublic-religieux ». À l’heure où la crise des États-providence impose à ces derniers de repenser leursmodèles et leur pratique du social, les entités religieuses, toujours plus diverses et engagées, non seulementdans l’objectif du salut des âmes, mais également dans leur bien-être et leur sécurité physique et matérielle,offrent une alternative crédible à des États de plus en plus « superviseurs » et non plus « fournisseurs » debiens et services sociaux. Le Brésil contemporain, qui retiendra ici notre attention, où la souplesse de laséparation entre l’État et les Églises permet l’instauration d’une véritable collaboration de type « gagnantgagnant», voit aujourd’hui l’émergence et la multiplication du recours à ces « partenariats public-religieux »dont ce travail proposera une définition et une typologie. Des formes de coopération entre un État et desentités religieuses catholiques certes, mais de plus en plus évangéliques, spirites-kardécistes, mormones,chamanistes ou encore afro-brésiliennes, qui offrent un prisme d’analyse original des transformations del’action publique de l’État et des évolutions du champ religieux aujourd’hui à l’oeuvre. Plus encore, les« partenariats public-religieux » reflètent de manière symptomatique la reconfiguration des relations entreles sphères politique et religieuse et, de façon plus générale, du rapport entre modernité et religion à l’èreglobale, dont ce travail, centré sur le Brésil mais empreint de comparatisme, cherchera à rendre compte.

  • Jill Drouillard, À la recherche du Dasein féminin : sexe, technique, et génération, thèse soutenue en 2018 à Sorbonne université sous la direction de Jean-Michel Besnier, membres du jury : Jennifer Merchant et Anne O'Byrne    

    La recherche du Dasein féminin est une enquête sur la relation symbiotique entre la femme et son environnement comme il se déroule durant une certaine période de l'histoire. En postulant l'existence d'une temporalité féminine particulière et d'une manière féminine d'être-au-monde, ce projet conteste la vision de Martin Heidegger selon laquelle le Dasein, dans sa neutralité, n'est d'aucun sexe. En commençant par souligner que la lacune de sa philosophie repose dans son incapacité à aborder le problème de la sexualité comme différence ontologique, ce projet fait appel à différents philosophes, notablement de la tradition féministe anglo-saxonne, afin de caractériser l'unique façon d'être de la femme. Dans la mesure où notre contact avec l'environnement est de plus en plus mêlé aux questions de la technique, je questionne la relation particulière de la femme à celle-ci, et spécialement à la technique reproductive qui marque de façon prégnante l'association historique des femmes à la « nature ». En m'appuyant sur la philosophie de L'Etre, de l’art, et de la technique de Heidegger, ainsi que sur différents penseurs de disciplines variées, j'esquisse une existence qui est singulier au féminin.