• THESE

    Sagesse et politique : l'impact des comités de sages sur les modes d'action et de légitimation politiques, soutenue en 1995 à Amiens sous la direction de Jacques Chevallier 

  • Myriam Bachir, Guillaume Gourgues, Remi Lefebvre, Jessica Sainty (dir.), Des citoyens à la conquête des villes : les listes citoyennes et participatives lors des élections municipales de 2020, CNRS Éditions, 2023, 328 p.    

    L'irruption de listes citoyennes et participatives (LCP) dans le paysage électoral constitue l'un des phénomènes notables de la campagne pour les municipales de 2020. Composées essentiellement d'individus peu habitués des instances traditionnelles de la démocratie représentative, les LCP emploient des méthodes alternatives de sélection des candidates et candidats et de construction du programme politique, en promettant d'instaurer une démocratie participative rénovée. Cet ouvrage propose un état des lieux des recherches menées en science politique sur l'émergence de ces LCP lors des élections municipales de 2020, entre analyse d'ensemble et études de cas en contexte urbain (Amiens, Lille, Marseille, Montpellier, Poitiers, Strasbourg, Toulouse) ou rural (Saillans, Crest). Il interroge leurs ambitions politiques, leur composition sociale, leur diversité. A-t-on assisté à la naissance d'un « néo-municipalisme » à la française ? Quels liens établir avec d'autres mobilisations « citoyennes » ? En essayant de répondre à ces questions, l'ouvrage ambitionne de donner des points de repère pour comprendre la suite de la trajectoire des LCP, qui mèneront nombre d'entre elles jusqu'aux élections municipales de 2026.

    Myriam Bachir, Et si les habitants participaient ?: entre participation institutionnelle et initiatives citoyennes dans les quartiers populaires, Édition Licorne, 2018, Collection Villes en mouvement, 199 p.  

    "Favoriser la participation des habitants est un objectif inscrit depuis longtemps dans les politiques menées en direction des quartiers populaires. Pourtant, en 2013, les habitudes sont bousculées avec la sortie du rapport de Marie-Hélène Sacqué et Mohamed Mechmache Pour une réforme radicale de la politique de la ville, ça ne se fera plus sans nous. C'est un nouvel élan qui est donné car il s'agit alors de faire en sorte que les populations accèdent à la coconstruction des programmes et actions. Myriam Bachir explore ici les diverses voies choisies en vue de concrétiser cette ambition. Elle s'intéresse notamment aux conseils citoyens et aux tables de quartier comme dispositifs innovants dont la matérialisation apportera de fertiles enseignements. C'est dans les quartiers d'habitat social de villes des Hauts-de-France qu'elle déploie ses investigations. Pour ses enquêtes de terrain elle choisit l'immersion avec les habitants et associations. Elle partagera en particulier leurs activités, rencontres et débats pendant près de deux ans dans le quartier Etouvie à Amiens. C'est ainsi que, dans la dernière partie de l'ouvrage, figurent des récits d'expériences participatives coécrits avec Xavier Desjonquères, Romain Ladent, Gérard Masson, Angélique Perrier, Laurence Potin, Catherine Renaud et Myriam Titi, tous habitants ou acteurs associatifs. Au plus proche des préoccupations locales, l'auteure saisit les avancées et les limites des pratiques mises en oeuvre. Les blocages sont nombreux mais des initiatives montrent que des voies nouvelles sont possibles. Outre leur intérêt pour les chercheurs en science politique, ces travaux permettent de produire un ensemble de réflexions et de propositions tant à destination des populations que des élus et techniciens de la politique de la ville..."

    Myriam Bachir, Sagesse et politique: l'impact des comités de sages sur les modes d'action et de légitimation politiques, Atelier national de reproduction des thèses, Université Lille 3, 1996, Lille-thèses 

  • Myriam Bachir, Remi Lefebvre, « La fabrique des publics de la participation : l’aléatoire et l’obligatoire dans la constitution des conseils citoyens à Amiens et Lille », Participations - Revue de sciences sociales sur la démocratie et la citoyenneté, De Boeck Supérieur, 2019, n°2, pp. 167-194   

  • Myriam Bachir, Patrick Hassenteufel, Virginie Bussat, William Genieys, Claude Martin [et alii], L'émergence d'une "élite du Welfare" ? Sociologie des sommets de l'Etat en interaction, 1999   

  • Myriam Bachir, Mesurer la valeur de l'action publique en direction des citoyens, 2004 

    Myriam Bachir, Intercommunalité et politiques publiques. Le cas des politiques culturelles, 2003 

  • Myriam Bachir, « Localiser l’épreuve démocratique », le 14 novembre 2019  

    Colloque international du GIS Démocratie et Participation

    Myriam Bachir, Remi Lefebvre, Martine Legris, « S'émanciper pour faire société ? Entre individuel et collectif, pouvoir d'agir et recherche de reconnaissance. Retour critique sur les tensions dans les démarches participatives d'initiative citoyenne », Colloque "Les expérimentations démocratiques aujourd’hui : convergences, fragmentations, portées politiques", Saint-Denis, le 26 janvier 2017 

    Myriam Bachir, Remi Lefebvre, « Une comparaison des conseils citoyens dans plusieurs villes en région Hauts de France », Colloque "Participation citoyenne. Expériences et limites d'un idéal de démocratie", Tours, le 16 juin 2016 

ActualitésPublicationsENCADREMENT DOCTORAL
  • Christophe Dinouard, La paysannerie à l'épreuve du développement durable , thèse soutenue en 2006 à Amiens  

    La thèse porte sur une interrogation au sujet des mécanismes sociaux de l’adhésion des paysans français à un projet « collectif » prenant en compte, aussi légitimement que d’autres activités dites « classiquement » agricoles (productions laitières, céréalières, transformation…), les causes de l’environnement et du développement durable. Pour comprendre les raisons de l’engagement des agriculteurs dans une agriculture alternative, la recherche repose sur une analyse processuelle et qualitative (entretiens, observations directes, photographies) des différentes sphères d’expériences des paysans (professionnelles, familiales et militantes) qui s’engagent dans deux associations du Réseau Agriculture Durable, en Bretagne qui tentent de diffuser les techniques d’une agriculture dite « alternative »: l’ADAGE (Agriculture Durable par l’Autonomie, la Gestion et l’Environnement) et le CEDAPA (Centre d’Etudes pour un Développement Agricole Plus Autonome).

  • Jérémy Louis, Le pouvoir d’agir dans les centres sociaux , thèse soutenue en 2021 à Paris 10 sous la direction de Marie-Hélène Bacqué et Catherine Neveu  

    Réseau centenaire regroupant plus de 1200 structures sur tout le territoire national, la Fédération des Centres Sociaux et socioculturels de France met en place depuis 2014 un projet fédéral ayant pour leitmotiv le développement du pouvoir d'agir des habitants. Cette thèse explore la manière dont cette référence au pouvoir d’agir modifie le rapport au politique des centres sociaux. Nous mobiliserons les travaux sur le concept de politisation pour développer une approche pragmatique du politique, en croisant sociologie de l'animation socioculturelle et ethnographie des interactions. L'enquête porte à la fois sur l'histoire de la FCSF, la mise en place de ce projet fédéral et l'expérimentation d'une dynamique dédiée au développement du pouvoir d'agir : les tables de quartier. Elle met en évidence la tension structurelle de ce réseau, entre opérateurs de politiques sociales et foyers d'initiatives habitantes. En proposant de s'appuyer sur les ressources, les envies mais également les colères des habitants des quartiers populaires, la référence au pouvoir d'agir vient percuter les référentiels classiques de l'animation. Elle questionne et transforme certaines postures professionnelles de la FCSF, son rapport à l'engagement et à la citoyenneté, ses relations aux institutions publiques. Ces processus débouchent sur des pratiques contradictoires sur le plan politique, qui peuvent tout autant renvoyer aux modèles radicaux qu'aux modèles néolibéraux de l'empowerment.

    Jérémy Louis, Le pouvoir d'agir dans les centres sociaux, thèse soutenue en 2021 sous la direction de Marie-Hélène Bacqué et Catherine Neveu, membres du jury : Laurence Bherer (Rapp.), Marion Carrel (Rapp.), Claire Carriou et Francis Lebon    

    Réseau centenaire regroupant plus de 1200 structures sur tout le territoire national, la Fédération des Centres Sociaux et socioculturels de France met en place depuis 2014 un projet fédéral ayant pour leitmotiv le développement du pouvoir d'agir des habitants. Cette thèse explore la manière dont cette référence au pouvoir d’agir modifie le rapport au politique des centres sociaux. Nous mobiliserons les travaux sur le concept de politisation pour développer une approche pragmatique du politique, en croisant sociologie de l'animation socioculturelle et ethnographie des interactions. L'enquête porte à la fois sur l'histoire de la FCSF, la mise en place de ce projet fédéral et l'expérimentation d'une dynamique dédiée au développement du pouvoir d'agir : les tables de quartier. Elle met en évidence la tension structurelle de ce réseau, entre opérateurs de politiques sociales et foyers d'initiatives habitantes. En proposant de s'appuyer sur les ressources, les envies mais également les colères des habitants des quartiers populaires, la référence au pouvoir d'agir vient percuter les référentiels classiques de l'animation. Elle questionne et transforme certaines postures professionnelles de la FCSF, son rapport à l'engagement et à la citoyenneté, ses relations aux institutions publiques. Ces processus débouchent sur des pratiques contradictoires sur le plan politique, qui peuvent tout autant renvoyer aux modèles radicaux qu'aux modèles néolibéraux de l'empowerment.