Christophe Voilliot, Frédéric Louault, Cédric Pellen, Bouchra Daoudi, Alfonso Myers Gallardo [et alii], La défaite électorale: productions, appropriations, bifurcations, Presses universitaires de Rennes et OpenEdition, 2022
Christophe Voilliot, Pierre Allorant, Raluca Alexandrescu, Éric Anceau, Walter Badier [et alii], Les Dix décisives: 1869-1879, Presses universitaires de Rennes et OpenEdition, 2022
« Belle Époque », « Trente glorieuses », « Années de plomb » : les noms de période ont servi aux historiens de « divisions imaginaires du temps ». Peut-on parler des « Dix décisives » pour la décennie 1869-1879, soulignant ainsi la continuité de l'influence libérale ? Cent cinquante ans après l'effondrement du Second Empire, de l'écrasement de la Commune de Paris et de la lente et incertaine conquête de la République, la décennie 1869-1879 mérite d'être revisitée. Le temps est venu d'offrir une synthèse renouvelée, prolongée d'une réflexion mémorielle sur les ressorts de l'établissement de « la plus longue des Républiques ». Quel est le moment décisif ? Sans doute celui durant lequel les choses se décident, où les acteurs sortent du provisoire, saisissent l'opportunité de l'instant de la décision. Les « Dix décisives » s'inscrivent en amont de l'installation durable de la Troisième République, enfin solidement aux mains des républicains : l'alliance politique et intellectuelle entre républicains modérés et libéraux orléanistes, préparée par une maturation et des échanges intellectuels, a servi de clé de voûte à la fondation durable de la République parlementaire en France
Christophe Voilliot, Christophe Granger, Laurent Le Gall, Sébastien Vignon, Patrick Champagne [et alii], Voter au village: les formes locales de la vie politique, XXe-XXIe siècles, Presses universitaires du Septentrion et OpenEdition, 2021, Paradoxa, 310 p.
"En prenant pour objet "le vote au village" au XXe et au XXIe siècle, ce livre s'attache à construire une sociologie et une histoire "au ras du sol" des pratiques politiques locales. À rebours des grands paradigmes interprétatifs qui voient des idéologies partout, et qui déduisent ce que font les acteurs d'une simple adhésion à des idées politiques, les contributeurs – historiens, sociologues et politistes – s'inspirent d'une approche écologique du vote soucieuse de saisir l'électeur en contexte. Le principe de l'élection est loin de résumer l'ensemble des rapports au politique et des occasions au gré desquelles ces derniers se nouent. Il constitue néanmoins un observatoire particulièrement fertile pour analyser les pratiques (et la manière changeante dont celles-ci s'organisent) et les répertoires d'appréciation que mobilisent les acteurs et les circonstances dans lesquelles ils les (ré)activent dès lors qu'ils votent."
Christophe Voilliot, Serge Aberdam, Lluís Roura i Aulinas, Ludivine Bantigny, Yannick Beaulieu [et alii], Extrême ?: identités partisanes et stigmatisation des gauches en Europe (XVIIIe-XXe siècle), Presses universitaires de Rennes et OpenEdition, 2019
En inventant la droite et la gauche comme forme de positionnement politique, la Révolution française voit poindre, aux confins d'un échiquier ainsi redéfini dès la fin de 1789, des formes de radicalité qui ont contribué à rendre le débat plus tendu. En même temps que la politique naît une forme d'« extrémisme » à droite comme à gauche, qui se caractérise par une grande attention théorique tout autant que par des pratiques de rupture avec le débat supposé plus calme des Assemblées. Les actes de ce colloque se proposent d'interroger la notion d'« extrême » depuis son apparition dans le débat révolutionnaire jusqu'à ses plus récentes manifestations, en France ou en Italie par exemple, où une gauche radicale a pu se manifester et continue d'exister sous différentes formes. Ce sont de multiples facettes de cette réalité mouvante qui sont ici proposées et étudiées. Qu'en est-il d'une définition précise de l'« extrême » ? Est-ce une posture idéologique revendiquée dans une Assemblée représentative ? Ou bien, de par sa radicalité, ne peut-elle se déclarer que dans un espace autre, celui de la militance, de la société civile et de l'action sociale ? Est-elle une réalité homogène ou bien à son tour traversée de nuances, voire d'oppositions qui la divisent ? Ne serait-elle pas plutôt une réalité et un mot imposés par ses détracteurs inquiets ou agressifs, sous la forme d'un stigmate visant à décrédibiliser depuis deux cents ans ceux dont la politique est dite d'« extrême gauche » ? « Extrême » devient alors un stigmate qui permet de ranger sous un même mot le terroriste, le partageux, la pétroleuse, ou le militant syndical trop actif. Qu'en est-il des acteurs de cette radicalité de gauche ? Qu'en est-il des systèmes de représentations qui, depuis plus de deux cents ans, tentent de la marginaliser au nom d'une politique du bon sens, au nom d'un centre modéré rejetant à sa périphérie celles et ceux qui sont considérés comme des dangers pour l'ordre public et social ? Il s'agit ici d'ouvrir des pistes pour inscrire dans l'histoire du politique cette réalité de la gauche « extrême », ces combats d'images, ces luttes de mots, autour d'une pensée et d'une pratique de gauche dont on essaie de savoir si elle est « extrême » parce que décalée par des discours dominants faisant de la modération l'objet de l'ordre politique
Christophe Voilliot, Christophe Le Digol, Virginie Hollard, Raphaël Barat (dir.), Histoires d'élections: représentations et usages du vote de l'Antiquité à nos jours, CNRS éditions, 2018, 480 p.
Christophe Voilliot, Le département de l'Yonne en 1848: analyse d'une séquence électorale, Éditions du Croquant, 2017, Collection Sociologie historique, 237 p.
Christophe Voilliot est maître de conférences en science politique à l'université Paris-Nanterre (EA Sophiapol) et trésorier de la Société d'histoire de la Révolution de 1848 et des révolutions du xixe siècle. Ses travaux de recherche portent sur l'histoire des pratiques électorales et la construction de l'État parlementaire. L'écho de la révolution de 1848 a été suffisamment fort dans le département de l'Yonne pour que ces événements pèsent de tout leur poids sur la séquence électorale ouverte par les élections à l'Assemblée constituante les 23 et 24 avril. L'histoire de ce département sous la Seconde République n'est pas uniquement une histoire locale frappée du sceau de l'anecdote. Le lecteur curieux y rencontrera, à la suite de l'auteur, des personnages célèbres, comme Louis-Napoléon Bonaparte, Cormenin ou Friedrich Engels, mais aussi des quasi-anonymes dont nous ne conservons que le nom orthographié à grand peine sur un bulletin de vote. Si pour certains d'entre eux l'élection a été un enjeu personnel, pour d'autres elle fut un moyen d'affirmer leur citoyenneté et de peser sur une destinée collective. L'issue de cette séquence peut apparaître inquiétante à la lumière de ce qui adviendra ultérieurement - le triomphe électoral de Louis-Napoléon Bonaparte précédant et annonçant par certains aspects le coup d'État du 2 décembre 1851 - elle est aussi une leçon pour tous ceux qui considèrent que la souveraineté populaire n'est pas qu'une chimère.
Christophe Voilliot, Alain Garrigou, Sylvie Aprile, Patrick Lehingue, Hélène Michel [et alii], L'analyse configurationnelle des élections, suivie de quelques considérations personnelles sur le département de l'Yonne, 2017, 400 p.
Christophe Voilliot (dir.), L'ordre électoral: savoirs et pratiques, Société d'histoire de la révolution de 1848 et des révolutions du XIXe siècle, 2011, Revue d'histoire du XIXe siècle, 206 p.
Christophe Voilliot, Éléments de science politique, l'Harmattan, 2010, Logiques politiques, 206 p.
Christophe Voilliot, La candidature officielle: une pratique d'État de la Restauration à la Troisième République, Presses Universitaires de Rennes, 2005, Collection Carnot, 298 p.
Christophe Voilliot, Bernard Lacroix, La candidature officielle en France de la Restauration aux débuts de la Troisième République: retour sur l'historiographie d'une pratique d'Etat,, 2002, 558 p.
La "candidature officielle" prend d'abord la forme d'une technologie de sortie de la crise qui marque les débuts de la Seconde Restauration dans les années 1815-1816. A cette occasion se mettent en place des mécanismes de sélection des candidats dont la mise en regard avec les pratiques administratives et les pratiques électorales lors des élections à la Chambre des députés ayant suivi la dissolution de septembre 1816 conduit à une définition préalable de la "candidature officielle" comme une tentative de contrôle centralisé des nominations à effectuer. Ces pratiques sont ensuite étudiées sous l'angle des conjonctures gouvernementales et des configurations électorales susceptibles de favoriser leur récurrence puis la généralisation de leur usage dans le cadre de l'extension du suffrage à partir de 1848. Cette généralisation des pratiques de la "candidature officielle" s'accompagne de l'émergence d'un travail électoral des agents de l'Etat. La dernière partie de ce travail est consacrée à l'euphémisation des pratiques de la "candidature officielle" à travers l'étude des différentes formes de contestation dont elles furent l'objet et la persistance de formes de candidatures recommandées ("candidature officieuse"), jusqu'au tournant du XXe siècle.
Christophe Voilliot, Christophe Le Digol, Émilie Rosenblieh, « Election et tirage au sort, pratiques d'hybridation », Genèses. Sciences sociales et histoire, Belin, 2024, n°134, pp. 3-11
Christophe Voilliot, Christophe Le Digol, Émilie Rosenblieh, « Élection et tirage au sort, pratiques d’hybridation », Genèses. Sciences sociales et histoire, Belin, 2024, n°134
Christophe Voilliot, « Pour une analyse configurationnelle des élections. Norbert Elias et le vote. », Cultures & conflits, CECLS - Centre d'études sur les conflits - Liberté et sécurité, L’Harmattan, 2018, n°109
Christophe Voilliot, Laurent Quéro, « Travail électoral et pratiques administratives dans le cadre du suffrage censitaire. Enquête sur un refus », Société d’histoire de la révolution de 1848, 2003
Travailler avec Norbert Elias , c’est pour un politiste faisant de la sociologie historique de la politique une manière d’éviter le piège de l’empirisme historique, tout en continuant à travailler sur des sources documentaires et archivistiques à la manière de mais pas tout à fait comme les historiens. Force est de constater que les réflexions critiques de Norbert Elias sur le travail de l’historien n’ont rencontré que peu d’échos de la part de ceux auxquels elles s’adressaient entre autres :...
Christophe Voilliot, Laurent Quéro, « Du suffrage censitaire au suffrage universel », Maison des sciences de l'homme, Paris : Maison des sciences de l'homme et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 2001, pp. 34-40
Du suffrage censitaire au suffrage universel.
Évolution ou révolution des pratiques électorales?
L'étude des pratiques électorales à l'occasion des élections à l'Assemblée constituante des 23 et 24 avril 1848 fait apparaître des continuités avec les élections et les pratiques antérieures. Loin d'être une «révolution» dans les pratiques, qui n'auraient ainsi plus grand-chose à voir avec celles inscrites dans les trois modèles de configuration électorale observables lors des élections censitaires de la Monarchie de Juillet (domination notabiliaire, concurrence arbitrée et candidature ministérielle), le suffrage universel apparaît à cette occasion comme un processus complexe par lequel se prolongent, au prix d'adaptations multiples, les formes antérieures de domination et de nomination.
Christophe Voilliot, « Récuser l'élection, contester les élections », le 12 juin 2025
Colloque organisé par le Laboratoire ERMES, Université Nice Côte d'Azur et le CERAPS, Universitté de Lille sous la direction scientifique de Nicolas Bué, Université d'Artois, CDEP-CERAPS - Rémi Lefebvre, Université de Lille, CERAPS et Christine Pina, Université Côte d'Azur, ERMES
Christophe Voilliot, « Les sciences électorales. Expertises, dispositifs et circulations des savoirs sur les élections », le 28 mars 2024
Colloque organisé par le CURAP, Université de Picardie sous la direction scientifique de Clément Desrumaux et Sébastien Vignon, en collaboration avec Triangle et l’ANR VERELECT
Christophe Voilliot, « Le vote et ses critiques », le 21 avril 2023
Cycle d'ateliers organisé par l'ISP et les Universités de Paris-Nanterre et de Franche Comté, avec le CNRS
Christophe Voilliot, « Avec Cormenin. Pérégrinations », le 19 mai 2022
Organisé par L'Institut d'Histoire du Droit (IHD) sous la direction scientifique de Adrien Lauba et Damien Salles
Christophe Voilliot, « La décennie décisive : 1869-1879 », le 02 septembre 2019
Organisé par le par le CHPP (Comité d’histoire parlementaire et politique) et le laboratoire POLEN-CEPOC -Université d’Orléans, avec le soutien du Sénat, du Conseil d’État, du LabEx EHNE, du CEMMC - Univ.de Bordeaux et du Centre Maurice Hauriou
Christophe Voilliot, « Débat public : Acteurs, structuration, ressources », le 16 mai 2019
Organisé par le laboratoire Sage et Sciences Po Strasbourg sous la direction de Philippe Juhem & Francisco Roa Bastos
Christophe Voilliot, « André Siegfried : un maître du débat public ? », Le débat public : acteurs, structuration, ressources, Strasbourg, le 01 janvier 2019