Alexandre Charpy


Docteur.

Le nouveau-né, soutenue le 06 décembre 2021.

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  • Alexandre Charpy, Le nouveau-né, l'Harmattan et Impr. Corlet, 2024, Le Droit aujourd'hui, 448 p.    

    Qu'est-ce qu'un nouveau-né  ? Quelle est sa place sur la scène juridique  ? Telles sont les questions auxquelles cet ouvrage a pour ambition de répondre. Au fur et à mesure de la découverte de cette notion, l'étude éprouve les conditions traditionnellement admises pour accéder à la personnalité juridique, et propose de comprendre certaines questions de société selon une nouvelle perspective  : gestation pour autrui, réanimation néonatale, fin de vie, naissance en prison… Étudier le nouveau-né, c'est s'intéresser à un être qui n'a aucune autonomie, aucun discernement, qui ne peut pas s'autodéterminer, et surtout qui est dépourvu d'acte de naissance  : sa soumission aux adultes est absolue. Le droit doit donc assurer sa protection en limitant cette soumission, ce qu'il ne fait que très imparfaitement.

    Alexandre Charpy, Valentin Garcia, Charlotte Revet, Rémi Sebal (dir.), Jeu(x) & Droit(s), Éditions l'Épitoge, 2019, Collection L'unité du droit, 158 p.   

    "Le jeu est manifestement perçu comme une activité divertissante destinée à faire passer le temps. Le rapprochement du jeu et du droit pourrait donc apparaître contradictoire. Le jeu est futile, le droit est empreint de gravité. Parfois, la doctrine se plaît à comparer le droit au jeu pour la beauté de la rhétorique. Dans le propos civil, les parties sont à la fois partenaires et adversaires, chacune jouant ses cartes pour gagner et convaincre le juge qui arbitre. Difficile toutefois d'y voir de l'amusement. En réalité, le jeu peut être pris au sérieux. Il doit l'être quand il comporte plusieurs règles à suivre et lorsque l'esprit des joueurs est exacerbé, confinant aux ambitions lucratives. L'opposition entre le jeu et le droit s'amenuise alors progressivement. Les deux sont partout. Difficile d'imaginer une société qui ne joue pas ou une société sans règles de droit. Les connexions entre le jeu et le droit apparaissent d'abord sous un angle hiérarchique. Le jeu comme le droit sont systèmes normatifs, mais le droit ne s'efface pas devant les règles du jeu. Il encadre très souvent le jeu comme divertissement. Le premier sens du jeu s'estompe pour laisser place aux actions du jeu, le rôle à jouer. Lorsqu'il désigne la manière de se comporter, l'exercice de droits et devoirs, le jeu de l'acteur juridique se dévoile au travers de la persona, ce masque de théâtre romain dissimulant sa vraie nature. Le droit autorise d'ailleurs des jeux d'ombre et de lumière sur la scène juridique comme la fiction, la dissimulation, l'apparence. Plus originalement encore, la manière de jouer laisse place aux actions mécaniques. Le droit peut être expliqué grâce au jeu. Le jeu est alors une méthode utilisée pour dévoiler et expliquer les interactions et connexions dont peuvent faire l'objet différentes disciplines du droit entre elles ou avec tout autre élément. L'analyse économique du droit en est une illustration. Pour finir, le jeu est compris de manière plus évanescente comme un modèle de pensée lorsqu'une théorie du jeu appuie ou devient une théorie du droit. Le jeu comme le droit sont, en définitive, deux notions dont les liens sont parfois insondables et vont bien au-delà des occurences ici exprimées. La seule certitude est que les contributeurs de cet ouvrage se sont amusés à les révéler."

    Alexandre Charpy, Claire Neirinck, La GPA et les problèmes de filiation qui en résultent,, 2015, 70 p. 

  • Alexandre Charpy, Gilles Raoul-Cormeil, « Le nouveau-né : réflexions sur les liens entre l'acquisition de la personnalité juridique et la preuve de l'identité », in François Vialla, Pascal Vielfaure, Lucile Lambert-Garrel (dir.), Naître ou ne pas naître. De l'antiquité au XXIe siècle, LEH Edition, 2023