Laurent Tesoka

Maître de conférences
Droit public.
Faculté de Droit et de Science politique

Centre de Recherches Administratives
PUBLICATIONS ENCADREMENT DOCTORAL
  • THESE

    Les rapports entre catégories de collectivités territoriales, soutenue en 2003 à Montpellier 1 sous la direction de Jean-Yves Faberon 

  • Laurent Tesoka, Jacques Ziller (dir.), Union européenne et outre-mers unis dans leurs diversités: [actes du colloque organisé à Florence les 12 et 13 avril 2007, Presses universitaires d'Aix-Marseille, 2008, 455 p. 

    Laurent Tesoka, Les rapports entre catégories de collectivités territoriales, Presses universitaires d'Aix-Marseille, 2004, Collectivités locales, 519 p. 

  • Laurent Tesoka, « Vitalité et innovation du droit de l'outre-mer », Revue française de droit administratif, 2007, n°04, p. 655   

    Laurent Tesoka, « Les transformations du pouvoir normatif des collectivités territoriales d'outre-mer par la loi organique du 21 février 2007 », Revue française de droit administratif, 2007, n°04, p. 661   

    Laurent Tesoka, « Principe de légalité et principe de sécurité juridique en droit administratif français », Actualité juridique Droit administratif, 2006, n°40, p. 2214   

Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Abdallhkim Zamitt, L'arbitrage dans les litiges des contrats administratifs : approche comparative franco-libyenne, thèse soutenue en 2022 à AixMarseille, membres du jury : Laurence Weil (Rapp.), Étienne Douat et Frédéric Laurie  

    L’arbitrabilité des litiges impliquant des personnes publiques demeure un sujet intéressant et discutable au sein de la doctrine administrative. Cette thèse essaie de répondre à la question de savoir dans quelle mesure les personnes publiques peuvent avoir recours à l’arbitrage dans les litiges relatifs aux contrats administratifs. Plus loin, la thèse cherche à savoir si l’arbitrage, en tant que mode alternatif de règlement des litiges, est réellement efficace et adapté aux systèmes juridiques français et libyen comparés. La réponse à la question de la recherche, qui suit l’approche comparatiste, nous invite, d’une part, à montrer l’état des lieux des droits français et libyen en analysant systématiquement la question de l’arbitrage dans les litiges des contrats administratifs et, d’autre part, à examiner ou rechercher un régime juridique de l’arbitrage applicable aux litiges des contrats administratifs. Dans ce contexte, la thèse s’articule autour de deux grandes parties. Dans la première sont examinées la question de l’interdiction de l’arbitrage et celle de l’admission progressive du règlement des litiges administratifs par l’arbitrage. La deuxième partie, quant à elle, est consacrée à la recherche d’un régime juridique de l’arbitrage applicable à la résolution des litiges des contrats administratifs. Elle examine notamment les problèmes se rapportant au processus et procédure d’arbitrage ainsi que le droit applicable dans les litiges impliquant des personnes publiques

    Abdramane Kouyate, Étude comparative des nouvelles voies de recours ouverts aux tiers contre les contrats de la commande publique en France, au Mali et au Sénégal, thèse soutenue en 2020 à AixMarseille en co-direction avec Baba Berthé, membres du jury : Guy Durand (Rapp.), Laurence Weil (Rapp.), Éric Oliva et Frédéric Laurie    

    Le propos de cette thèse est de faire ressortir la reconnaissance progressive d’un droit au recours pour toutes les personnes ayant un intérêt à contester les conditions de passation ou de validité d’un contrat public, mais également de montrer les limites de cette reconnaissance. En effet, depuis une vingtaine voire une trentaine d’années, il y a de plus en plus le souci de préserver les deniers publics de l’abus des élites et d’ouvrir un cadre concurrentiel communautaire, afin de faciliter la libre circulation des personnes et des biens et de renforcer la transparence des procédures de passation et d’attribution des contrats publics. Cette recherche d’efficacité de l’action publique s’est traduite par la reconnaissance au niveau communautaire de nouveaux moyens de recours permettant aux personnes étrangères au contrat de pouvoir les contester devant un organe juridictionnel ou administrative. Ensuite au Mali et au Sénégal, grâce à l’UEMOA et à sa politique d’harmonisation, le tiers s’est vu offrir dans les États, une « autorité de recours non juridictionnel ». En réalité, une autorité administrative indépendante spécialement instituée pour une meilleure protection des tiers, dans leur volonté de contester les conditions de passation des contrats publics, dont les décisions sont évaluées par le juge administratif. Il s’agit en effet, du juge de l’excès de pouvoir, seul compétent pour apprécier la légalité des décisions administratives

    Warda Bacar, L'insécurité et la délinquance juvénile à Mayotte, thèse en cours depuis 2020  

    Ce sujet permet de mettre à profit les connaissances qui ont été acquises en master 2 d'une part,et d'autre part, d'étudier le domaine de la sécurité notamment en ce qui concerne les forces de sécurité à savoir, la gendarmerie nationale, la police nationale, les polices municipales et enfin le milieu pénitentiaire afin de comprendre le rôle de chacun dans le phénomène de la montée en puissance de la délinquance et de l'insécurité sur le territoire de Mayotte. Ce projet s'inscrit dans le prolongement de ma formation. Il a pour objectif de mettre en exergue les manquements étatiques qui ont contribué à l'envenimement d'une situation économique et sociale qui a été déjà fragilisée par les conflits de voisinage impliquant les Comores qui durent près de trois siècles. C'est donc entremêlées entre le droit international, le droit constitutionnel, les libertés fondamentales et le droit pénal, la géopolitique, le domaine de la sécurité et de la défense, et enfin, le droit des étrangers, qu'on va tenter d'apporter des réponses à des problématiques en partie diplomatiques concernant l'épineuse question de Mayotte.

    Vincent Roux, Droit de l'environnement et développement durable dans une collectivité territoriale française d'Outre-Mer : le cas de Mayotte, thèse soutenue en 2013 à AixMarseille, membres du jury : Frédéric Lombard (Rapp.), Laurence Weil et Frédéric Laurie  

    Dans quelle mesure le statut juridique d'une collectivité territoriale permet-il une meilleure prise en compte du droit de l'environnement et favorise-t-il le développement durable d'un territoire ? L'évolution du statut juridique de Mayotte vers le statut de département a des conséquences juridiques nombreuses. Le passage du principe de spécialité législative à celui d'identité législative oblige Mayotte à adapter son droit parfois de manière très importante. De nombreux pans du droit sont concernés. Parmi eux le droit de l'environnement tient une place à part car il est l'une des composantes fondamentale du développement durable du territoire. De ce point de vue, la départementalisation est-elle une chance ou une contrainte nouvelle qui apportera plus de problèmes qu'elle n'en résoudra ? Il convient pour apporter une réponse argumentée à ces questions de s'interroger sur l'influence réelle ou supposée du statut juridique d'une communauté sur la mise en œuvre du droit et plus particulièrement du droit de l'environnement. Cette question est complexe car elle impose une étude en terme de droit comparé entre la situation juridique avant la départementalisation lorsque le droit à Mayotte répondait au principe de spécialité et la situation juridique en construction qui sera celle d'un département français soumis au principe de l'identité. La complexité de l'étude s'accroît encore lorsque l'on prend conscience que certaines spécificités mahoraises demeureront après la départementalisation. En d'autres termes, le droit de l'environnement à Mayotte tout en se rapprochant du principe d'identité législative restera sur de nombreuses questions largement dérogatoire.

    Felana Andriamihamina, La gouvernance dans l’océan Indien à travers la lutte anti-vectorielle, thèse soutenue en 2013 à AixMarseille, membres du jury : Laurence Weil (Rapp.), Frédéric Lombard et Frédéric Laurie  

    La gouvernance se définit comme étant une organisation sociale élaborée par la société elle-même. Autrement dit, cette notion suppose la reconnaissance de la suprématie de la volonté des membres de chaque société qui peut être civile, commerciale, ou politique qui évolue selon l’intérêt général de chaque société. Elle se présente sous différentes formes, entres autres, la démocratie, la décentralisation ou la centralisation, la solidarité internationale ou nationale, l’État de droit. Cependant, parmi les pays membres de la Commission de l’océan Indien, notamment La France (Réunion et Mayotte), Madagascar, Comores, île Maurice, les ex-colonies anglophones ou francophones ont reconnu juridiquement des organisations sociales héritées de génération en génération comme les traditions (les us et coutumes, les lois divines), et les droits coloniaux. En se basant sur la lutte anti vectorielle, une des mesures de la police administrative, qui est un concept nouveau issu du progrès de la médecine. Le droit comparé des États membres de la Commission de l’océan Indien régissant cette filière, nous permet à élucider si la défaillance de certains États dans ce domaine est-elle liée au conflit entre les traditions et les droits modernes, apports des ex colons ?

    Robert Bertram, La bipolarisation politique de la Nouvelle-Calédonie depuis 1975, thèse soutenue en 2011 à AixMarseille 3  

    Depuis la prise de possession de la Nouvelle-Calédonie par la France en 1853, les tensions entre les autochtones et les allochtones ont toujours existé car cet archipel met en présence deux mondes qui se côtoient tout en s’ignorant. À une bipolarisation ethnique naturellement imparfaite entre les populations mélanésiennes et les colonisateurs, s’ajoute également une bipolarisation sociologique, politique, économique et sociale.Dès 1970, la majeure partie de la population mélanésienne de Nouvelle-Calédonie lutte pour une reconnaissance et une revalorisation de son identité culturelle et de son patrimoine, et c’est avec « Melanesia 2000 » en 1975 que le ciment culturel prend corps et avec le foncier que le fondement de la personnalité mélanésienne est affirmé. Les tensions allant crescendo aboutissent au drame d’Ouvéa. Partis d’une situation conflictuelle, les rapports deviennent consensuels avec les Accords de Matignon. La bipolarisation conflictuelle fait place à une bipolarisation contractuelle.La création de trois provinces constitue la première étape de ce long processus d’émancipation. L’Accord de Nouméa et sa loi organique de 1999 poussent la sophistication institutionnelle jusqu’à mettre en place un gouvernement local composé à la proportionnelle des membres du Congrès. Le rééquilibrage concerne les domaines politique, économique et social. En fin d’accord, les calédoniens devront se prononcer sur le transfert des pouvoirs régaliens à la Nouvelle-Calédonie. Comme toutes les élections sont clivées par rapport au concept d’indépendance, les électeurs se basent d’abord sur le positionnement des candidats par rapport à ce concept. L’Accord de Nouméa, de lecture plurielle, obvie les mésententes. Il permet le partage du pouvoir mais laisse en suspend la question essentielle du devenir ultérieur de la Nouvelle-Calédonie. La raison l’a emporté sur la violence, mais les convictions des uns et des autres restent apparemment intactes

  • Espérance Minkoueye Mi Nkoghe, Réforme budgétaire et modernisation de la gestion publique au Gabon, thèse soutenue en 2020 à Montpellier sous la direction de Laurence Weil, membres du jury : Guy Durand (Rapp.), Étienne Douat  

    En 2015, le Gabon a adopté son premier budget en mode LOLFEB. Cette nouvelle loi organique relative aux lois de finances et à l’exécution du budget a été présentée comme la nouvelle « Constitution financière » du Gabon. Résultant d’un long processus, la loi organique entendait répondre à deux finalités principales : améliorer l’efficacité de la dépense publique à travers la modernisation de la gestion publique d’une part, et d’autre part, favoriser la transparence en renforçant le rôle du Parlement en matière budgétaire. La réforme budgétaire, issue de la loi organique allait bien au-delà d’une simple modernisation des règles et procédures. Elle devait modifier en profondeur le droit financier gabonais en ce sens qu’elle introduisait un nouveau système de budgétisation par programmes orienté par les résultats et elle entendait moderniser les modes classiques de gestion publique. Elle subordonnait l’action de l’État à la réalisation d’objectifs clairs, assortis d’indicateurs chiffrés, précis et mesurables permettant au Parlement de suivre la performance de l’action publique. Le nouveau cadre de la gestion budgétaire au Gabon devait mettre l’accent sur l’atteinte des résultats plutôt que sur la conformité aux règles et aux procédures. Pour autant, sa mise en œuvre a relevé un certain nombre de problématiques qui a récemment conduit à la décision du Président de la République, à la suite du Conseil des Ministres en date du 17 Mai 2018, de mettre à plat le nouveau système de budgétisation, seulement trois ans après son entrée en vigueur.

    Asskani Moussa, Départementalisation, décentralisation et perspectives d'évolution institutionnelle de Mayotte., thèse soutenue en 2015 à ClermontFerrand 1 sous la direction de Claude Devès, membres du jury : Jean-Marc Février (Rapp.), Charles-André Dubreuil    

    La loi du 31 décembre 1975 sur l’autodétermination des Comores organise deux consultations à Mayotte pour demander aux Mahorais s’ils confirment le maintien de leur Île dans la France et la seconde les invitant à déterminer le statut de Mayotte. La loi du 24 décembre 1976 tire les conséquences de ce choix et crée une collectivité territoriale au statut provisoire sur le fondement de l'article 72 de la Constitution. La loi du 11 juillet 2001 qui réaffirme l’ancrage de Mayotte dans la République, martèle d’une part que celle-ci ne peut quitter la France sans le consentement des Mahorais et modifie d’autre part le statut sui generis pour établir celui de la Collectivité Départementale (CDM). Consultée le 29 mars 2009, les électeurs mahorais se prononcent largement pour ériger Mayotte en un département d’outre-mer avec les perspectives de sa rupéisation. Sur le plan institutionnel, Mayotte se retrouve à un moment décisif de son histoire puisqu’ au lendemain des lois du 7 décembre 2010 qui créent le statut de département, Mayotte affronte les défis de la départementalisation outre-mer dont les enjeux nécessitent une plus grande synergie entre pouvoirs publics et des Mahorais toujours vigilants à l’évolution de leur propre statut. Et cette transformation statutaire engendre une autre mutation subséquente du statut européen de PTOM vers celui de région ultrapériphérique de l’Union européenne à l’horizon 2014. Comment ce dogme va-t-il évoluer ? Tel est l’objet de la présente thèse.

    Maryna Shkilova, La mutualisation dans le cadre de l'intercommunalité, thèse soutenue en 2015 à Montpellier sous la direction de Laurence Weil et François-Xavier Fort, membres du jury : Vincent Cattoir-Jonville et Alain Bensakoun  

    La dialectique classique entre l'individualisme et la solidarité révèle l'opposition permanente des deux forces qui se partagent la vie des hommes en société. La couverture intégrale du territoire par des EPCI à fiscalité propre constitue la réponse nécessaire à l'émiettement communal français. En outre, l'intercommunalité s'inscrit dans le processus global de la décentralisation, elle redessine le paysage de l'administration territoriale. Dorénavant, les communes doivent s'organiser autrement, aussi bien dans les territoires ruraux que dans les aires urbaines, pour partager leurs ressources et leurs dépenses au sein des périmètres intercommunaux. Ainsi, les nouveaux espaces communautaires sont propices à tous genres d'innovations organisationnelles. La mutualisation des services, dès son émergence dans le cadre de l'intercommunalité au sens de l'article L.5211-4-1 du CGCT, est apparue comme un instrument contractuel d'optimisation des moyens humains et matériels nécessaires à l'exercice des compétences de la personne publique. Elle se pratique via les conventions de mise à disposition conclues entre les communes etl'EPCI pour réaliser des économies d'échelles. De surcroît, la mutualisation contribue à l'intégration progressive des services dans l’ensemble intercommunal. La loi « RCT » du 16 décembre 2010 a apporté des nouveautés juridiques pour favoriser la mutualisation et élargir son champ d'action. Depuis peu, la coopération conventionnelle « public-public » est reconnue, de manière prétorienne, par le juge communautaire et national, et se situe hors des règles européennes de la concurrence. Telle est l’hypothèse de cette recherche qui s’emploie à souligner la complémentarité des outils institutionnels, conventionnels et managériaux utilisés dans une optique globale de modernisation de la gestion publique locale.

    Léon Wamytan, Peuple kanak et droit français : du droit de la colonisation au droit de la décolonisation, l'égalité en question, thèse soutenue en 2013 à ClermontFerrand 1 sous la direction de Dominique Turpin, membres du jury : Norbert Rouland (Rapp.), Florent Garnier, Jean-Yves Faberon et Laurent Sermet    

    Si le choc de la colonisation de la Nouvelle-Calédonie évoqué dans le préambule de l’accord sur la Nouvelle-Calédonie du 5 mai 1998 n’est plus à démontrer, les moyens développés par le droit français à l’endroit du peuple restent à être examinés. Compte tenu des relations particulières qu’entretiennent les Kanak à la terre, le choc des cultures va se traduire par l’opposition des droits entre une coutume immuable, et un droit français qui sacralise la propriété privée, participant aux droits de l’homme et du citoyen Ces particularismes propres à la colonisation de la Nouvelle-Calédonie, ont pris de multiples formes juridiques, pour ce qui est de la prise de possession elle-même puisque le peuple premier kanak va connaitre un traité (1844), une prise de possession en 1853, et des actes de reconnaissance de souveraineté paraphés par certains chefs (1854) sur la Grande Terre.1Notre questionnement permanent est donc celui de savoir comment le peuple kanak a subi en vertu du droit français un bouleversement fondamental de son espace foncier vital, des zones d’influences de ses chefferies traditionnelles, une déstructuration de son organisation dotée de ses propres codes. La reconnaissance constitutionnelle d’un statut personnel propre au peuple premier dans l’accord de Nouméa de 1998, va permettre de confirmer et d’assurer la prééminence des usages coutumiers, non plus dans ce seul domaine, mais pour tout ce qui concerne le droit civil. Le droit français réputé fondé sur l’égalité. L’application au peuple kanak de Nouvelle-Calédonie montre que cette idée doit être réexaminée. Aussi, qu’il s’agisse de la période de la colonisation (1ere partie) et son droit discriminatoire négatif où celle de la décolonisation (2eme partie) et son droit discriminatoire positif, le peuple kanak a connu et connaît toujours des règles différentes

    Edouard Leoni, Recherches sur l'autonomie des finances publiques de la Nouvelle Calédonie dans le cadre de l'accord de Nouméa de 1998 : bilan et perspectives, thèse soutenue en 2012 à ClermontFerrand 1 sous la direction de Dominique Turpin, membres du jury : Guy Agniel (Rapp.), Nicolas Clinchamps et Jean-Yves Faberon    

    La question de l’autonomie des finances publiques de la Nouvelle-Calédonie, petite île du nickel dans l’océan Pacifique sud, est fondamentale pour cette collectivité sui generis inscrite au titre XIII de la Constitution de 1958. En effet, disposer d’une autonomie renforcée avec de larges compétences (à l’exception des régaliennes), un gouvernement local, des lois de pays, un régime fiscal autonome et un régime propre de sécurité sociale et de santé, n’a de sens juridique et financier que dans le contexte où la collectivité d’outre-mer dispose à la fois de structures administratives publiques et privées fiables, de ressources humaines compétentes et expérimentées mais surtout de ressources financières pérennes et suffisantes pour assumer ses nouvelles responsabilités à partir d’une meilleure gestion du temps.Or entre 2014 et 2019, la baisse des transferts de l’Etat en valeur courante avec environ 1088 M euros en 2010, la réduction progressive des interventions de l’Etat et le financement exclusif de l’Etat pour ses compétences régaliennes vont constituer des hypothèses de fonds à solutionner pour les finances publiques de la Nouvelle-Calédonie. Par ailleurs, il s’agira dans le même temps pour la collectivité de prendre en charge financièrement les transferts de compétences non régaliennes même si un dispositif d’accompagnement de l’Etat est mis en œuvre.Dès lors, la présente thèse se propose d’examiner en première lieu les pratiques pour préparer à l’autonomie financière entre 2000 et 2010. Le constat reste mi-figue mi raisin. En effet, si les politiques publiques menées ont permis de dégager des taux de croissance économiques de 3 % par an avec la construction de trois nouvelles usines de nickel de niveau mondial, il faut constater que plusieurs chantiers de finances publiques ont été reporté sine die. D’une part, la réforme de la dépense publique reste à engager en raison du report implicite des transferts de compétences non régaliennes. D’autre part, la réforme de la fiscalité et des participations industrielles du nickel ne peut plus être mise à l’écart en raison du fort potentiel industriel et fiscal existant. Ainsi, il sera étudié en second lieu le changement de dynamique et de structures des finances publiques. En d’autres termes, l’autonomie renforcée reste à inventer sans doute entre 2014 et 2024.Toutes ces mutations doivent nous conduire à imaginer une Nouvelle-Calédonie du consensus, de la maturité et de l’équilibre au moins des finances publiques.

    Frédérique Vallon, De l'utilité d'un droit international en matière de terrorisme maritime nucléaire, thèse soutenue en 2011 à Montpellier 1 sous la direction de Régis Marchiaro, membres du jury : Dhafer Saïdane (Rapp.), Paule Halley, Séverin Pistre et André-Louis Sanguin  

    Ce travail de recherche se veut une réflexion sur les risques terroristes majeurs du XXIe siècle. Parmi ces risques, le terrorisme nucléaire maritime occupe une place de choix. Traditionnellement, le droit international a essayé de régler le problème des détroits internationaux que leur configuration géographique peut transformer aisément en lieux extrêmement dangereux, propices à la réalisation de l'aléa terroriste. Les évolutions climatiques récentes du passage mythique du Nord Ouest ont constitué pour nous un exemple parfait des risques potentiels.Conscient du fait que le terrorisme, s'il peut être géré, ne sera jamais éradiqué, ce travail propose quelques pistes pour lutter contre cette manifestation idéologique.

  • Bruno Feracci, La légitimité de l'Impôt de Solidarité sur la Fortune, thèse soutenue en 2012 à Montpellier 1 sous la direction de Philippe Augé, membres du jury : Vincent Cattoir-Jonville (Rapp.), Vincent Dussart (Rapp.), Laurence Weil et Marie-Christine Sordino  

    Depuis son institution en 1989, et après une première suppression de deux ans, l'Impôt de Solidarité sur la Fortune suscite de nombreuses interrogations. De ces interrogations découle un débat récurrent et de plus en plus présent au sein de la classe politique française : faut-il conserver une telle imposition dans le système fiscal français ? Qualifié d'Impôt sur les Grandes Fortunes lors de sa première apparition, celui-ci doit son maintien à des considérations tant idéologiques qu'économiques, de par la garantie par sa présence d'une certaine justice sociale et fiscale, et de la manne financière directe qu'il apporte à l'Etat. Aussi, il doit sa survie à sa capacité à faire plus contribuer les plus riches, ce qui le rend populaire auprès d'un grand nombre d'électeurs. A l'opposé de ces considérations, cet impôt regroupe bon nombre de détracteurs, arguant principalement du fait que sa présence suscite des pertes colossales pour l'économie du pays, conséquemment à sa faculté à rebuter les grandes fortunes, aussi bien françaises qu'étrangères, avec toutes les répercussions qui en découlent. Il sera fait dans cette thèse la balance entre ces argumentations pour savoir si oui ou non l'ISF est toujours légitime en France.

    Faneva Tsiadino Rakotondrahaso, Le statut de Mayotte vis-à-vis de l'Union européenne, thèse soutenue en 2012 à Montpellier 1 sous la direction de Étienne Douat, membres du jury : Jacques Ziller (Rapp.), Hélène Gaudin (Rapp.), Philippe Augé et Laurence Weil  

    L' article 355, paragraphe 6, du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne (TFUE) permet au Conseil européen, sur initiative de l'État membre concerné, d'adopter, à l'unanimité et après consultation de la Commission, une décision modifiant le statut à l'égard de l'Union d'un pays ou territoire danois, français ou néerlandais visé aux paragraphes 1 et 2 dudit article. En étant le premier Pays et Territoire d'Outre-Mer à devenir une région ultrapériphérique, Mayotte fait figure de précurseur et concrétise cette faculté innovante. Par ailleurs, cette évolution statutaire de l'île de Mayotte réactualise aujourd'hui une question centrale pour les collectivités ultramarines des États membres : Les régions ultrapériphériques doivent-elles-envier les Pays et Territoires d'Outre-Mer ou bien est-ce l'inverse ? À travers la comparaison des fonctions de chaque statut, cette étude apporte des éléments de réponse à cette interrogation.