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  • THESE

    Le pouvoir des rapports : la Cour des comptes, du jugement des comptes à l’évaluation des politiques publiques (années 1950 – années 2010) : contribution à une histoire des grands corps de l’État, soutenue en 2020 à Paris 1 sous la direction de Brigitte Gaïti 

  • Thomas Lépinay, Bastien François, Antoine Vauchez, Maria Bigday, Isabelle Boucobza [et alii], Politique de l'indépendance: formes et usages contemporains d'une technologie de gouvernement, Presses universitaires du Septentrion et OpenEdition, 2020, Espaces politiques, 340 p.  

    "Banquier central européen conduisant la politique monétaire, juge constitutionnel tranchant les hard cases de la démocratie, agence de régulation organisant la protection des données numériques ou la prévention des risques sanitaires, ou encore déontologue veillant à la probité publique des dirigeants politiques : depuis les années 1990, nos démocraties sont de plus en plus traversées par des acteurs qui tirent leur légitimité de leur extériorité revendiquée, voire de leur critique des carences de la politique représentative des élus et des gouvernants. Cet ouvrage interroge l'étonnante ubiquité sociale de ce registre de "l'indépendance" qui s'est imposé comme une technologie politique tout terrain. En s'appuyant sur des contributions tirées de la sociologie, du droit, et de la science politique, il propose tout à la fois un inventaire et un cadre d'analyse historique et comparé de cette politique de l'indépendance qui redéfinit aujourd'hui les acteurs, les types de compétence, mais aussi les conditions d'exercice du pouvoir dans nos démocraties."

  • Thomas Lépinay, « Devenir « les sages de la rue Cambon ». La construction d’une position d’indépendance à la Cour des comptes », Politique de l’indépendance. Formes et usages contemporains d’une technologie de gouvernement, Presses universitaires du Septentrion, 2020, pp. 73-94 

  • Thomas Lépinay, « Écrire à l’image de son institution. Les rapports de la Cour des comptes et du Conseil économique, social et environnemental », Revue internationale de politique comparée, De Boeck, 2019, n°4, pp. 33-53 

    Thomas Lépinay, « Du juge des comptes au conseiller du prince. Quand la Cour des comptes transforme ses manières de contrôler », Politix, De Boeck Supérieur, 2018, n°4 

  • Thomas Lépinay, Antoine Vauchez, Isabelle Boucobza, Olivia Bui-Xuan, Jean-Michel Chahsiche, Un champ de la régulation publique indépendante?: Acteurs, registres de justification et formes d'autorité politique des agences de régulations en France, 2019   

  • Thomas Lépinay, « Saisir les dimensions socio-politiques du jugement », le 16 mai 2024  

    Colloque organisé par Marc Milet et Thomas Perroud, Université Panthéon-Assas

    Thomas Lépinay, « Débat public : Acteurs, structuration, ressources », le 16 mai 2019  

    Organisé par le laboratoire Sage et Sciences Po Strasbourg sous la direction de Philippe Juhem & Francisco Roa Bastos

    Thomas Lépinay, « Chantiers d'histoire administrative », le 18 janvier 2019  

    Co organisé par Marc Olivier Baruch, EHESS, Emilien Ruiz, Sciences Po- CHSP et Natacha Gally, Université Paris 2 - CERSA

    Thomas Lépinay, Pierre Mayance, Bérangère Rocalve, Evélia Mayenga, « Conclusion : retour sur l’autonomie comme nouvel impératif de l’action », Colloque, Que veut dire autonomie aujourd'hui ? Genèse et usages d’une catégorie d’action publique, Paris, le 18 juin 2018 

    Thomas Lépinay, Le pouvoir des rapports, thèse soutenue en 2020 sous la direction de Brigitte Gaïti présidée par Bastien François, membres du jury : Florence Descamps (Rapp.), Jean-Michel Eymeri-Douzans (Rapp.), Daniel P. Carpenter et Philippe Bezes   

    Entre l’après-guerre et le début du XXIe siècle, la Cour des comptes, grand corps de l’État dont les membres ont pour la plupart compté parmi les meilleurs élèves de l’ENA, a connu une trajectoire singulière : autrefois cantonnée au jugement des comptes publics, elle a progressivement étendu ses missions vers des tâches réputées plus politiques. De surcroît, ce changement ne s’est pas fait dans la discrétion : la Cour est devenue dans le même temps une institution fortement médiatisée. En d’autres termes, les magistrats ont construit de nouveaux publics, ont renouvelé leur profession et ont déplacé la « frontière » entre le politique et l’administratif. Au rebours des approches traditionnelles sur les grands corps de l’État, qui tendent à mettre l’accent sur les circulations des membres hors de l’institution, l’hypothèse développée est que les membres du corps ont modelé leur travail quotidien dans les murs, c’est-à-dire l’écriture de rapports, pour renforcer leur position au sommet de l’État. La thèse interroge ainsi les évolutions des formes de contrôle de la Cour en les contextualisant dans les transformations de l’État. Elle examine ensuite la manière dont les acteurs ont fait reconnaître leur expertise par des publics variés. Elle entre enfin dans la boîte noire de la production et de la réception des rapports, pour comprendre comment une institution peut être durablement reconnue comme « lieu neutre ». L’approche retenue utilise les outils de la sociologie des institutions et de la réputation organisationnelle. Elle exploite divers matériaux : entretiens, archives écrites et orales, observations, analyse de la presse et de rapports publics.