Jan Verlin

Maître de conférences
Science politique.
Faculté de Droit

Triangle : Action, Discours, Pensée Politique et Économique
  • THESE

    Gouverner l'humanitaire : une sociologie politique du monde des acteurs de l'aide en Haïti (2010-2016), soutenue en 2017 à Paris 10 sous la direction de Élisabeth Claverie présidée par Franck Petiteville, membres du jury : Yves Buchet de Neuilly (Rapp.), Nicolas Lemay-Hébert (Rapp.), Laëtitia Atlani-Duault   

  • Jan Verlin, Patrick Castel, Marie-Emmanuelle Chessel, Henri Bergeron, Olivier Borraz [et alii], À la recherche de la décision: études de cas en sciences sociales, Presses universitaires du Septentrion et OpenEdition, 2024, Le regard sociologique, 261 p.    

    "Médecins, DRH, juges, dirigeants d’entreprises, préfets (hommes et femmes) présentent souvent leur activité autour de la prise de décision. Une décision jugée solitaire, voire douloureuse, ce que confirment certains travaux en vogue inspirés par la psychologie. À partir d’études de cas, dans des organisations variées (hôpitaux, entreprises, administrations), le livre questionne cette conception dominante et propose une lecture nourrie des méthodes des sciences sociales. Les différentes contributions mettent l’accent sur le caractère collectif des décisions, l’importance de l’entourage et des instances où les décisions se prennent. Elles montrent aussi que le processus décisionnel est complexe et souvent insaisissable."

  • Jan Verlin, Olivier Borraz, « Décider en situation d'urgence », in Castel, Patrick, Chessel, Marie-Emmanuelle (dir.), A la recherche de la décision : études de cas en sciences sociales, Presses universitaires du Septentrion, 2024 

    Jan Verlin, Jan Wörlein, « The emergence of humanitarian failure : The case of Haiti », Humanitarian Action and Ethics, Zed Books Ltd, 2018  

    Jan Verlin, Jorge Heine, « Modes de gouvernement en Haïti après le séisme de 2010 », Institut des hautes études de l'Amérique latine, 2014    

    « Haïti fait partie de notre histoire, mais non de notre mémoire. » Régis Debray, 2004 En octobre 2010, neuf mois à peine après le séisme dévastateur qui a bouleversé Haïti, un second désastre a lieu dans le pays des Jacobins noirs. Dans une partie du monde où le choléra a été éradiqué il y a un siècle, une épidémie soudaine de cette maladie apparaît. Son origine est retracée jusqu’à la ville de Mirebalais, en Artibonite, une région souvent décrite comme le grenier d’Haïti, d’où l’épidémie s’...

  • Jan Verlin, Sahar Elkady, Leire Labaka, Matthieu Branlat, « Using Social Media in Disaster Management: The Perceptions of Emergency Responders versus the Public », Risk, hazards & crisis in public policy, Wiley, 2024, n°2 

    Jan Verlin, Jérôme Lamy, « Outposts of Science: Placing Scientific Infrastructures at the Margins of French (Post)Colonial Territories », Science as Culture, Taylor & Francis (Routledge), 2024, n°272024, pp. 1-31 

    Jan Verlin, « Qui doit surveiller le volcan outre-mer ? Observation scientifique, jeux d’échelles et gestion de crises volcaniques », Revue d'Anthropologie des Connaissances, Société d'Anthropologie des Connaissances (SAC), 2022, n°3 

    Jan Verlin, « Négocier l’espace d’intervention humanitaire en Haïti », Négociations, De Boeck Supérieur, 2021 

    Jan Verlin, « Humanitarian planning and temporalities on the ground: The Haitian case », Global Policy, Wiley, 2021 

    Jan Verlin, « Négocier l’espace d’intervention humanitaire en Haïti », Négociations, De Boeck Supérieur, 2020, n°2 

    Jan Verlin, « Prévention, alerte et sanctions des violences sexistes et sexuelles : où en est l’humanitaire ? », Alternatives Humanitaires = Humanitarian alternatives, Lyon : Alternatives humanitaires, 2020, n°16 

    Jan Verlin, « Comment mieux comprendre la gestion des violences sexistes et sexuelles commises par des humanitaires ? », Alternatives Humanitaires = Humanitarian alternatives, Lyon : Alternatives humanitaires, 2020, n°16 

    Jan Verlin, « La gestion de crise volcanique : décider en contexte de fortes incertitudes », Lettre d'Information sur les Risques et Crises, Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice (INHESJ), 2019, n°60, pp. 22-24  

    Jan Verlin, « Crise humanitaire ou crise de l’humanitaire ? Émergence et recomposition de l’espace professionnel de l’aide internationale en Haïti (2010-2016) », Critique Internationale, Presses de Sciences Po, 2018, n°81 

    Jan Verlin, « Construire son objet dans un contexte universitaire international et précaire », Genèses. Sciences sociales et histoire, Belin, 2018, n°110 

    Jan Verlin, Marie Laure Geoffray, « Circulations révolutionnaires, légitimations croisées : Cuba, Venezuela, Nicaragua », Critique Internationale, Presses de Sciences Po, 2015   

  • Jan Verlin, David Dumoulin Kervran, Jérôme Lamy, Outposts of science Placing science bubbles at the margins of (post)colonial French territories, 2021   

PublicationsENCADREMENT DOCTORAL
  • Emilie Dairon, De l'expérience à l'expertise : la compétence individuelle aux Nations Unies, une ressource collective?, thèse soutenue en 2024 à Lyon 2 sous la direction de Cécile Robert présidée par Olivier Nay, membres du jury : Mathilde Bourrier (Rapp.), Mélanie Albaret (Rapp.), Jan Wörlein  

    Cette thèse aborde la construction et l’utilisation de la compétence individuelle par les organisations du système onusien à Genève. Elle constitue l’une des premières recherches empiriques sur les compétences professionnelles du personnel des organisations internationales. L’objectif de cette recherche est de comprendre comme les agents vont identifier, développer et mobiliser leurs compétences, entendues comme un ensemble protéiforme d’aptitudes comportementales, relationnelles et cognitives, pour mener à bien leur travail et légitimer leur position. En retour, l’analyse de cette mobilisation va dresser un portrait différent de l’organisation ; comprendre comment elle investit ces compétences, redessine le modèle cognitif développé en interne, et apporte un éclairage différent sur les bureaucraties onusiennes. Le cadre méthodologique utilisé dans cette thèse est qualitatif, pluridisciplinaire et réflexif, avec une posture post-embarquée originale. La stratégie d’enquête a fait appel à des entretiens semi-directifs et des entretiens ethnographiques avec des agents onusiens possédant des caractéristiques variées comme leurs grades, leurs catégories, le stade de leur carrière, et leurs origines géographiques. De nombreuses notes de participation non observante et de participation post-observante ont été exploitées. Cette thèse débute par une analyse morphologique du personnel onusien, qui révèle de nombreux points saillants dans la relation du personnel à sa compétence : on note déjà une individualisation des parcours avec de très nombreuses modalités contractuelles. La recherche approfondit la notion de compétence en utilisant la socio-histoire, pour mettre en contexte l’usage extensif et stable dans le temps du vocable « compétence » par l’organisation ; cet usage permet de retracer l’adoption de postures clairement néo-managériales. La thèse entre ensuite dans une analyse de la compétence dans la trajectoire de l’agent à travers quatre moments essentiels : les tâches quotidiennes, les temps de formation, la coopération en interne / externe et l’évaluation de la performance, et enfin la carrière, depuis l’entrée jusqu’à la sortie. Ce faisant, l’étude met au jour des tendances importantes : au premier chef, la plongée dans les pratiques quotidiennes permet de voir la déspécialisation (la dilution des compétences techniques) et l’individualisation (la saisie par l’individu des opportunités qui se présentent à lui, sans que l’organisation ait un rôle dans la survenue de ces opportunités), ainsi que la prépondérance de l’équipe par rapport à l’organisation dans le développement et la valorisation des compétences. L’analyse de la formation permet de voir également un apprentissage individuel qui peine à se transformer en apprentissage organisationnel, et une socialisation compétente mise en place par les agents qui reste une initiative individuelle et dans laquelle l’organisation semble échouer à parachever la professionnalisation de son personnel. L’étude de la coopération met au jour l’existence de bulles d’expertise, avec des sortes d’ilots de savoirs dont la valeur ne tient qu’à un fil, avec une coopération plus aisée à l’extérieur de l’organisation qu’en son sein, ce qui laisse entrevoir ce que le concept de champ peut apporter à l’étude des rapports de pouvoir dans les organisations internationales. Enfin, l’examen de la carrière conclut la confirmation de l’individualisation des parcours et du rôle de l’équipe ; et pose la question de la place de l’organisation dans la définition de ce qu’est être agent onusien. C’est une culture gestionnaire plus qu’une culture de la compétence qui s’est développée dans l’organisation, alors-même que la compétence individuelle appartenait à son socle de légitimité ; toutefois, la revendication constante par l’organisation d’avoir un personnel compétent et dévoué lui permet de maintenir ce socle.