Vincent Béal

Maître de conférences HDR
Science politique.
Département d'Etudes Politiques et Territoriales

Centre de Recherches Critiques sur le Droit
PUBLICATIONS ENCADREMENT DOCTORAL
  • THESE

    Les politiques du développement durable. : Gouverner l'environnement dans les villes françaises et britanniques (1970-2010), soutenue en 2011 à SaintEtienne sous la direction de Gilles Pinson et Joseph Fontaine

    THESE

    Les politiques du développement durable. : Gouverner l'environnement dans les villes françaises et britanniques (1970-2010), soutenue en 2011 sous la direction de Gilles Pinson et Joseph Fontaine, membres du jury : Sabine Barles, Patrick Hassenteufel et Roger Keil   

  • Vincent Béal, Dossier préparé en vue de l'obtention de l'habilitation à diriger des recherches en science politique, 2023, 38 p. 

    Vincent Béal, Nicolas Cauchi-Duval, Max Rousseau (dir.), Déclin urbain. La France dans une perspective internationale: la France dans une perspective internationale, Éditions du Croquant et Cairn, 2023, 479 p.    

    Brexit au Royaume-Uni, élection de Donald Trump aux États-Unis, montée de l'extrême droite en Europe continentale : ces événements récents sont fréquemment présentés comme les conséquences politiques du décrochage des territoires urbains d'ancienne industrie et de ceux, plus ruraux, restés à l'écart des flux de l'économie globale. Le livre cherche à éclairer ces processus, mais également à rendre compte des réponses politiques qui y sont apportées (et de leurs limites), et enfin à éclairer les dynamiques sociales qui animent ces territoires. L'ouvrage souligne que loin d'apparaître uniquement comme des espaces en déshérence marqués par la montée du populisme, les territoires en déclin disposent également de nombreuses ressources susceptibles de les faire apparaître comme des laboratoires pour l'émergence de politiques et pratiques alternatives, plus soucieuses de justice sociale et environnementale

    Vincent Béal, Max Rousseau, Plus vite que le cœur d'un mortel. Désurbanisation et résistances dans l'Amérique abandonnée.: désurbanisation et résistances dans l'Amérique abandonnée, Grevis, 2021, 245 p. 

    Vincent Béal, Maxime Huré, Sébastien Gardon, Max Rousseau, Marie-Clotilde Meillerand, Hélène Peskine (dir.), (Re)Penser les politiques urbaines. Retour sur vingt ans d’action publique dans les villes françaises (1995-2015), Editions du PUCA, 2018, Recherche, 341 p.  

    La 4e de couv. indique : "Depuis une vingtaine d’années, l’action publique urbaine française a connu de nombreuses évolutions. Dans un contexte de globalisation et de redistribution des pouvoirs entre niveaux de gouvernement, les villes françaises, et notamment les plus grandes d’entre elles, se sont affirmées comme des actrices centrales de la gestion des grands enjeux contemporains. Elles sont désormais considérées comme des échelles stratégiques dans la régulation de problèmes aussi divers que la pauvreté, le développement économique, la lutte contre le changement climatique, les migrations ou encore la mobilité. Ce livre propose une réflexion sur les mutations récentes des politiques urbaines envisagées par la recherche française. Les contributeurs réunis dans cet ouvrage sont des chercheurs qui appartiennent à différentes disciplines (science politique, géographie, urbanisme/ aménagement, sociologie) et des praticiens. Ils proposent des réflexions originales qui prennent en compte aussi bien les dynamiques globales (transformation du capitalisme, restructuration de l’État, évolution du rapport des groupes sociaux au territoire, etc.) que les contextes locaux pour rendre compte des transformations de l’action publique urbaine. Au-delà des travaux relativement connus sur les grandes métropoles, cet ouvrage mobilise également des recherches récentes portant sur des villes dont on parle moins (villes en déclin, villes moyennes, etc.), mais qui, dans un contexte, de renforcement des inégalités territoriales pourraient bien constituer à l’avenir un des enjeux majeurs des débats politiques et scientifiques"

    Vincent Béal, Mario Gauthier, Gilles Pinson (dir.), Le développement durable changera-t-il la ville ? Le regard des sciences sociales: le regard des sciences sociales, Publications de l'Université de Saint-Étienne, 2011, Dynamiques métropolitaines, 457 p. 

  • Vincent Béal, Max Rousseau, « Déconstruire la déconstruction », in Presses Universitaires de Saint-Etienne (dir.), (Dé)construire la ville. Les villes en décroissance, laboratoires d'une production urbaine alternative, 2022 

    Vincent Béal, Nicolas Cauchi-Duval, Max Rousseau, « Introduction. Aux sources du déclin urbain : les limites d’une pensée magique », in Béal, Vincent, Nicolas Cauchi-Duval, et Max Rousseau (dir.), Déclin urbain. La France dans une perspective internationale, Éditions du Croquant, 2021, pp. 9-33 

    Vincent Béal, Rémi Dormois, « Le déclin urbain au pays de ­Peugeot : la difficile gestion de la décroissance dans une agglomération fragmentée », in Vincent Béal, Nicolas Cauchi-Duval, Max Rousseau (dir.), Déclin urbain. La France dans un perspective internationale, Éditions du Croquant, 2021, pp. 67-96   

    Vincent Béal, Joshua Akers, Max Rousseau, « Back to the future. Démolitions et revanchisme techno-environnemental à ­Cleveland », in Vincent Béal, Nicolas Cauchi-Duval, Max Rousseau (dir.), Déclin urbain. La France dans un perspective internationale, Editions du Croquant, 2021 

    Vincent Béal, Max Rousseau, « Des territoires abandonnés… par une action publique standardisée ? », L’impossible pouvoir local ? De nouvelles marges de manœuvre pour l’action publique urbaine, Editions Le Bord de l'eau, 2021 

    Vincent Béal, « Circulation », in Collard Dutilleul F., Pironon V., Van Lang A. (dir.), Dictionnaire juridique des transitions écologiques, Institut Universitaire Varenne, 2018   

    Vincent Béal, « Développement durable », in Aubelle Vincent, Courtecuisse Claire, Kada Nicolas, Pasquier Romain (dir.), Dictionnaire encyclopédique de la décentralisation, Editions Berger-Levrault, 2017, pp. 413-417   

    Vincent Béal, « Greening the Neoliberal City? Urban Sustainability and Selective Neo-liberalization in Manchester and Nantes », in Gilles Pinson, Christelle Morel Journel (dir.), Debating the Neoliberal City., Routledge, 2017, pp. 119-135     

    Vincent Béal, « La modernisation écologique. Quelle théorie pour quel changement social? », in Choné, Aurélie, Hajek, Isabelle, Hamman, Philippe (dir.), Guide des humanités environnementales, Presses Universitaires du Septentrion, 2016, pp. 223-234   

    Vincent Béal, « Le déclin du développement durable. Changement climatique et transformation de la gouvernance environnementale dans les villes françaises et britanniques », in Hajek I., Hamman P. (dir.), La gouvernance de la ville durable entre déclin et réinventions. Une comparaison Nord/Sud, Presses Universitaires de Rennes, 2015, pp. 85-104   

    Vincent Béal, Gilles Pinson, « Gouvernance et durabilité sont-elles (encore) les deux mamelles des politiques d'aménagement et d'urbanisme ? », in Romain Pasquier, Vincent Simoulin et Julien Weisbein (dir.) (dir.), La gouvernance territoriale : pratiques, discours et théories, LGDJ, 2013, pp. 247-268 

    Vincent Béal, « Ville durable et justice sociale. Ce que le développement durable nous dit de la production de l'urbain », in Béal Vincent, Gauthier Mario, Pinson Gilles (dir.), Le développement durable changera-t-il la ville ? Le regard des sciences sociales, Publications de l'Université de Saint-Etienne, 2011, pp. 239-259   

    Vincent Béal, Gilles Pinson, Mario Gauthier, « Introduction. Le développement durable et les sciences sociales de l'urbain », in Béal, Vincent, Gauthier, Mario, Pinson, Gilles (dir.), Le développement durable changera-t-il la ville? Le regard des sciences sociales, Publications de l'Université de Saint-Etienne, 2011   

    Vincent Béal, Max Rousseau, « Transformer la société par l’urbain. Sociologie des politiques urbaines britanniques (1979-2008) », Politiques urbaines, 2009 

  • Vincent Béal, Danny Mackinnon, Tim Leibert, « Rethinking ‘left-behind’ places in a context of rising spatial inequalities and political discontent », Regional Studies, 2024, p. 162024 

    Vincent Béal, Nicolas Maisetti, Gilles Pinson, Max Rousseau, « When Bookchin faces Bourdieu. French ‘weak’ municipalism, legitimation crisis and zombie political parties », Urban Studies, 2023, n°11, p. 21952213  

    The French municipal elections of 2020 were marked by the emergence of ‘citizen lists’ in several cities. These lists are discussed here as ‘weak’ form of new municipalism: they integrate some ideas and logics of new municipalism without having the same level of radicality as the most emblematic international examples of the movement. By analysing these initiatives from a political sociology perspective inspired by Bourdieu’s work on the political field, we develop three main arguments. First, new municipalism in France emerged in response to a deepening political crisis. At the local scale, this crisis is fuelling a misalignment between urban societies and political parties that support entrepreneurial agendas. This has laid out the conditions for the emergence of a new municipalism, formed of complex and contradictory new social alliances. Second, this movement has been dominated by a ‘participationist ideology’. Citizens’ lists have placed strong emphasis on the search for innovative participatory tools, but have invested much less energy in the construction of an alternative urban political platform. Third, we underline the unfinished nature of the new municipalism revolution, where the movement’s impetus has been weakened by the resilience of ‘zombie’ political parties. In the end, the article highlights the need to take into greater consideration existing political and institutional contexts in the study of new municipalism.

    Vincent Béal, Collectif Api, Marine Bourgeois, Rémi Dormois, Yoan Miot [et alii], « La coopération intercommunale, remède à la ségrégation sociospatiale ? Une comparaison de six agglomérations françaises », Revue internationale de politique comparée, 2023, n°1, pp. 113-145   

    Vincent Béal, Marine Bourgeois, Rémi Dormois, Marion Lang, Yoan Miot [et alii], « Impossible déségrégation ? La mise en œuvre contrariée de la réforme des attributions de logements sociaux dans les intercommunalités françaises », Gouvernement & action publique, 2023, n°2, pp. 65-92 

    Vincent Béal, Max Rousseau, « Vers des mondes séparés? Divergence des trajectoires territoriales et différenciation des capacités d'action locales », Informations sociales, 2023, n°209210, pp. 12-21   

    Vincent Béal, D. S. Farrer, Nicolas CAUCHI-DUVAL, Rachel S. Franklin, Nadir Kinossian [et alii], « ‘Left behind places’: a geographical etymology », Regional Studies, 2023 

    Vincent Béal, Max Rousseau, Nicolas Cauchi-Duval, « Abandon des territoires et politisation du ressentiment », Analyse Opinion Critique, 2022   

    Vincent Béal, Hélène Balazard, Valérie Sala Pala, Mathieu Van Criekingen, « Éditorial », 2021  

    À la mi-septembre 2020, neuf mois après avoir rejoint le mouvement de lutte pour la protection du système des retraites et la défense du service public d’enseignement supérieur et de recherche (Collectif des revues en lutte et Camille Noûs, 2020), Métropoles faisait le choix de reprendre ses activités éditoriales dans une perspective en partie renouvelée. Ces changements impliquaient d’abord un élargissement du comité de rédaction de la revue. Ce dernier avait évolué au fil des années par pet...

    Vincent Béal, Max Rousseau, « Les territoires en déclin sont les gagnants des transitions », La Gazette des communes, des départements, des régions, 2021 

    Vincent Béal, Collectif Api, Marine Bourgeois, Rémi Dormois, Yoan Miot [et alii], « Sous la mixité sociale, la race. Les impasses renouvelées d’une politique publique », Terrains et Travaux : Revue de Sciences Sociales, 2021, n°39, pp. 215-237 

    Vincent Béal, Joshua Akers, Max Rousseau, « Redefining the city and demolishing the rest: The techno-green fix in postcrash Cleveland, Ohio », Environment and Planning E: Nature and Space, 2020, n°1, pp. 207-227  

    This paper examines the techno-environmental urban policy that emerged in Cleveland, Ohio following the financial crisis, consisting primarily of mass demolition and greening programs, we argue this techno-green fix is an urban redevelopment strategy in shrinking cities that reshapes these places into manageable islands of urban development. Demolition and green reuse accelerated displacement without gentrification in long established low-income communities of color while reinforcing the racial hierarchies in US property markets. We demonstrate how the unevenness of the demolition program mirrors earlier racialized practices while adopting the rhetoric and strategy of “smart shrinkage.” We show that behind its neutral and scientific ambition, this strategy targets the most disadvantaged areas of the inner city. The market rational of these programs reproduces old patterns of racial segregation in the city. Finally, we show that the “green” dimension of this strategy is highly ambivalent. If “greening” is publicly presented as a means to benefit marginalized areas and residents, it is also used as a way to transfer the maintenance of urban services to poor residents on the city’s east side, to erase urban spaces, and to foster market dynamics.

    Vincent Béal, Max Rousseau, Sylvie Fol, Paul Cary, « Les politiques urbaines dans les villes en décroissance », Géographie, Économie, Société, 2019, n°12 

    Vincent Béal, Paul Cary, Sylvie Fol, Max Rousseau, « Introduction : Les villes en décroissance à la croisée des chemins », Géographie, Économie, Société, 2019, n°12, pp. 5-22 

    Vincent Béal, Sylvie Fol, Yoan Miot, Max Rousseau, « Varieties of right-sizing strategies: comparing degrowth coalitions in French shrinking cities », Urban Geography, 2019, n°2, pp. 192-214 

    Vincent Béal, Renaud Epstein, Gilles Pinson, « Networked cities and steering states: Urban policy circulations and the reshaping of State–cities relationships in France », Environment and Planning C: Politics and Space, 2018, n°5, pp. 796-815  

    This article focuses on the circulation of urban policy “models” and its influence on the reshaping of relationships between State and cities in France. It suggests that the increasing mobility of practices and knowledge between cities cannot be explained solely by the intensification of horizontal exchanges involving city halls throughout Europe. It also relies on the restructuring of the State and the transformation of its intervention in urban policymaking processes. By considering the Programme National de Rénovation Urbaine and the Plan Ville Durable, the article highlights the emergence of a new model of State–cities relationships characterized by the tracking of local “exemplary” initiatives, and by their certification and diffusion by the central State itself. This new model of relationships allows the State to strengthen its capacity to steer urban policies at a distance, without actually challenging the rise in power of French cities.

    Vincent Béal, Max Rousseau, « Après la croissance Déclin urbain et modèles alternatifs », La vie des idées, 2018     

    Vincent Béal, Christelle Morel Journel, Valérie Sala Pala, « From 'Black City' to 'Slum City' : the importance of image in Saint-Étienne », Métropolitiques, 2017   

    Vincent Béal, Marit Rosol, Samuel Mössner, « Greenest cities? The (post-)politics of new urban environmental regimes », Environment and Planning A: Economy and Space, 2017, n°8, pp. 1710-1718   

    Vincent Béal, Christelle Morel Journel, Valérie Sala Pala, « Des villes en décroissance stigmatisées ? Les enjeux d’image à Saint-Étienne », Métropolitiques, 2017   

    Vincent Béal, « Neoliberalism French Style : marché et politique dans la gestion de l'environnement à Nantes », Sociétés contemporaines, 2017, n°3, p. 51 

    Vincent Béal, Sylvie Fol, Max Rousseau, « De quoi le smart shrinkage est-il le nom ? Les ambiguïtés des politiques de décroissance planifiée dans les villes américaines », Géographie, économie, société, 2016, n°2, pp. 211-234 

    Vincent Béal, Nicolas Cauchi-Duval, Max Rousseau, « La décroissance urbaine en France : des villes sans politique », Espace populations sociétés, 2016, n°2015320161    

    La décroissance de nombreuses villes occidentales fait l’objet d’un intérêt croissant dans les travaux de recherche en sciences sociales [Bernt, 2009 ; Fol et Cunningham-Sabot, 2010 ; Pallagst et al., 2013 ; Haase et al., 2014 ]. Autour de l’agenda de recherche sur les « shrinking cities », les travaux se sont multipliés pour rendre compte du renforcement des processus de décroissance urbaine, de la variété de leurs formes et des facteurs qui en sont à l’origine. Pour beaucoup, les dynamiques...

    Vincent Béal, Max Rousseau, « Alterpolitiques! 2 », Métropoles, 2015, n°17    

    1. Retour sur les enjeux des politiques alternatives de développement urbain Paru il y a une année, le premier volet de ce double dossier de la revue Métropoles consacré à l’analyse des « alterpolitiques » se fixait pour objectif d’analyser un ensemble de politiques urbaines dont le trait commun est de se distinguer du modèle mainstream d’entrepreneurialisme urbain (Métropoles, 2014). Alors que la littérature émergente consacrée à ces politiques urbaines « alternatives » souffre fréquemment d...

    Vincent Béal, Max Rousseau, « Politiques urbaines alternatives (2) », Métropoles, 2015, n°17 

    Vincent Béal, « La circulation croisée : Modèles, labels et bonnes pratiques dans les rapports centre-périphérie », Gouvernement et action publique , 2015, n° VOL. 4, pp. 103-127    

    Cet article s’intéresse aux circulations de modèles et autres « bonnes pratiques » de politique urbaine et à leur rôle dans la reconfiguration des rapports entre l’État et les villes. Il montre que l’intensification des circulations de pratiques, de savoirs et d’expériences dans les politiques urbaines ne peut être réduite à des dynamiques d’horizontalisation et de transnationalisation de l’action publique urbaine. Elle doit également être comprise au regard de la restructuration de l’État et de son intervention territoriale. En s’appuyant sur une analyse du Programme nationale de rénovation urbaine et du plan Ville durable, l’article souligne l’émergence d’un nouveau modèle de relations centre-périphérie fondé sur le repérage par l’État d’expériences locales « innovantes » ou « exemplaires », puis leur validation et promotion par la labellisation, l’inscription dans des répertoires de « bonnes pratiques » et autres formes de mise en visibilité. Ce modèle de circulation croisée permet à l’État de retrouver des capacités de mobilisation et d’orientation à distance des politiques menées localement, sans pour autant remettre en cause le mouvement de montée en puissance des villes.

    Vincent Béal, Gilles Pinson, « From the Governance of Sustainability to the Management of Climate Change: Reshaping Urban Policies and Central–local Relations in France », Journal of Environmental Policy & Planning, 2015, n°3, pp. 402-419 

    Vincent Béal, Renaud Epstein, Gilles Pinson, « La circulation croisée. Modèles, labels et bonnes pratiques dans les rapports centre-périphérie », Gouvernement & action publique, 2015, n°3, pp. 103-127 

    Vincent Béal, « Selective Public Policies: Sustainability and Neoliberal Urban Restructuring », Environment and Urbanization, 2015, n°1, pp. 303-316  

    This article deals with the transformation of urban environmental policies since the emergence of the concept of urban sustainability. It explores how the discursive frame of “sustainability” has favoured a hybrid neoliberalization of urban environmental policies in Manchester (UK) and Nantes (France). First, the paper describes the rise of entrepreneurial framing of the environment in the 1990s and 2000s. Second, it shows – with the example of eco-neighbourhood projects – how this new way of dealing with the environment led to specific and selective urban policies going hand in hand with the neoliberal restructuring of European cities. Third, it questions whether the notion of neoliberalization could be used to understand contemporary urban environmental strategies. It concludes by highlighting the heuristic potential of this notion when it goes along with careful case studies sensitive to contextual issues.

    Vincent Béal, Renaud Epstein, Gilles Pinson, « La circulation croisée », Gouvernement et action publique, 2015 

    Vincent Béal, Max Rousseau, « Politiques urbaines alternatives (1) », Métropoles, 2014, n°15 

    Vincent Béal, Max Rousseau, « Alterpolitiques! », 2014  

    « The revolutionary replacement of one system by another is both impossible and undesirable. The only way to think of changing the world radically is as a multiplicity of interstitial movements running from the particular. It is in the interstices that the ‘ordinary people’ who are the heroes of this book are to be found » (Holloway, 2010: 10). « What remains of the radical left now operates largely outside of any institutional or organised oppositional channels, in the hope that small-scale ...

    Vincent Béal, Max Rousseau, « Alterpolitiques! », Métropoles, 2014, n°15     

    Vincent Béal, « Trendsetting cities : les modèles à l'heure des politiques urbaines néolibérales », Métropolitiques, 2014   

    Vincent Béal, Gilles Pinson, « When Mayors Go Global: International Strategies, Urban Governance and Leadership », International Journal of Urban and Regional Research, 2014 

    Vincent Béal, Gilles Pinson, « When mayors go global : international strategies, urban governance and leadership », International Journal of Urban and Regional Research, 2013 

    Vincent Béal, « La ville durable au risque des écoquartiers : Réflexions autour du projet New Islington à Manchester », Espaces et sociétés , 2012, n° ° 147, pp. 77-97    

    RésuméDepuis quelques années, un intérêt croissant pour les écoquartiers se manifeste chez les élites urbaines. À travers l’analyse du projet New Islington à Manchester, cet article cherche à comprendre le rôle joué par la réalisation de ces quartiers dans les démarches de développement urbain. En replaçant ce projet dans le contexte des politiques urbaines conduites au Royaume-Uni, l’article cherche à isoler les logiques à l’œuvre dans les usages répétés de la notion de « ville durable ». Les écoquartiers, bien que contribuant à l’approfondissement des politiques urbaines d’environnement, apparaissent insuffisants pour répondre à l’« idéal » de la ville durable. En circonscrivant les innovations et améliorations à des zones réduites de la ville, ils participent à l’accentuation de la différenciation du traitement des espaces urbains.

    Vincent Béal, « Résoudre les tensions entre généralisation et singularité par l’écriture comparative ? », Revue internationale de politique comparée, 2012, n°1, pp. 39-49   

    Vincent Béal, « Urban Governance, Sustainability and Environmental Movements: Post-democracy in French and British Cities », European Urban and Regional Studies, 2012, n°4, pp. 404-419    

    Drawing on an empirical study of environmental policies in Manchester (UK) and Saint-Etienne (France), this article attempts to provide a periodization of the evolution of the management of urban environmental issues. The periodization traces the shift in discourse from a focus on ‘local environment’ to ‘sustainable urban development’. Three main sequences are identified corresponding to three different ways of tackling environmental issues covering a period from the late 1970s up to the present. The aim of this article is twofold. First, it will use environmental policies as a tool to understand the transformations of urban governance, and in particular the transformations of the actors involved in policy-making. Second, it will show how sustainable development policies are used by local elites to neutralize urban conflicts by excluding environmental grassroots movements from the management of environmental issues. Finally, the article will discuss how this marginalization should be considered as a sign of the emergence of a post-democratic era.

    Vincent Béal, Florian Charvolin, Christelle Morel Journel, « La ville durable au risque des écoquartiers », Espaces et sociétés, 2012 

    Vincent Béal, « Résoudre les tensions entre généralisation et singularité par l'écriture comparative ? », Revue internationale de politique comparée, 2012 

    Vincent Béal, Florian Charvolin, Christelle Morel Journel, « La ville durable au risque des écoquartiers: Réflexions autour du projet New Islington à Manchester », Espaces et sociétés (Paris, France), 2011, n°4, pp. 77-97   

    Vincent Béal, Rémi Dormois, Gilles Pinson, « Relancer Saint-Étienne. Conditions institutionnelles et capacité d’action collective dans une ville en déclin », Métropoles, 2010, n°8  

    Les trajectoires économiques des villes du monde occidental ont fait l’objet d’une attention soutenue depuis une trentaine d’années. Confrontées à la crise de l’économie fordiste, elles ont toutes –à des degrés divers– subi de profondes transformations de leurs structures économiques et de leurs compositions sociales. Certaines ont pu négocier le tournant de la spécialisation flexible et de la tertiarisation et se positionner en nœuds de l’économie informationnelle. D’autres, à l’inverse, dav...

    Vincent Béal, « Gouverner l’environnement dans les villes européennes : des configurations d’acteurs restructurées pour la production des politiques urbaines », Sociologie du travail, 2010  

    « Does politics matter ? ». Cette interrogation constitue l’une des questions originelles de la science politique. Initialement débattue par les auteurs anglo-saxons qui ont cherché, par des travaux comparatifs et à l’aide d’indicateurs, à mesurer l’impact de la compétition partisane sur les politiques publiques (Wilenski, 1975 ; Castles et McKinlay, 1979), cette question a été importée plus tardivement en France où elle constitue aujourd’hui l’une des pistes de recherche les plus fécondes da...

    Vincent Béal, « Gouverner l’environnement dans les villes européennes. Des configurations d’acteurs restructurées pour la production des politiques urbaines », Sociologie du Travail, 2010, n°4, pp. 538-560   

    Vincent Béal, « Does neoliberalisation matter? Apports et limites d'une notion montante des Urban Studies dans la science politique française », Working papers du Programme 'Cities are back in town', 2010 

    Vincent Béal, « Du petit chose au  5th best mayor in the world . : Un maire urbain entre stratégies de légitimation et recherche de ressources pour l'action », Pôle Sud , 2009, n° ° 30, pp. 7-29    

    Résumé Le point de départ de cet article est une énigme. En décembre 2006, le maire de SaintÉtienne, Michel Thiollière était désigné comme « Cinquième meilleur maire du monde » par le site Internet City Mayors. Pourtant aucune publicité de grande ampleur ne fut faite de cette récompense dans la ville. A partir de cette anecdote, l’article traite des motivations qui amènent un maire urbain à s’investir dans une politique de relations internationales (jumelages, insertion dans les réseaux de ville, voyages d’études à l’étranger, etc.). Ce type d’activités est indissociablement vecteur de ressources exploitables à la fois dans le domaine des stratégies de légitimation politique d’un maire et dans celui de l’action publique urbaine, de la recherche de solutions à des problèmes publics. Toutefois dans un contexte de transformation des formes de légitimation des élus urbains, il semble que c’est surtout le second type de ressources qui soit recherché dans ces activités internationales.

    Vincent Béal, Gilles Pinson, « Du petit chose au '5th best mayor in the world' : un maire urbain entre stratégies de légitimation et recherche de ressources pour l'action », Pôle Sud - Revue de science politique de l'Europe méridionale, 2009, n°30, pp. 7-29 

    Vincent Béal, Gilles Pinson, « Du petit chose au  5th best mayor in the world . », Pôle Sud, 2009 

    Vincent Béal, Max Rousseau, « Néolibéraliser la ville fordiste », Métropoles, 2008, n°4  

    « Si l’on pose une fois de plus la question "Est-ce qu'un investissement réalisé pour produire des colifichets, pour lesquels il faudra faire de la publicité, serait une plus grande contribution au bien-être humain qu'un investissement améliorant le service de santé ?", il me semble que la réponse saute aux yeux ; la meilleure réponse que l'idéologie du laisser-faire puisse offrir est de ne pas poser la question. » (Robinson, 1967 : 223). « There is no alternative. » (M. Thatcher) « - Put on ...

    Vincent Béal, « L'évolution du gouvernement municipal dans une ville industrielle : », Pôle Sud, 2006 

  • Vincent Béal, Valérie Sala Pala, Rémi Dormois, Marine Bourgeois, Yoan Miot [et alii], Attribution de logements sociaux, politiques de peuplement et intercommunalités : quelles recompositions. Vol. 1, Etat de l'art, méthodologie et synthèse des résultats, 2020, 158 p. 

    Vincent Béal, Guillaume Gourgues, Jeanne Chauvel, Rémi Dormois, Deborah Galimberti [et alii], Les métropoles comme enjeu syndical : marginalité et avenir de l'action syndicale dans la territorialisation de l'action publique, 2020, 466 p.   

    Vincent Béal, Max Rousseau, Nicolas Cauchi-Duval, Politiques urbaines alternatives pour les villes en déclin (Programme JCJC 2014), 2018   

    Vincent Béal, Max Rousseau, Guillaume Faburel, pratiques et politiques de la ville solidaire, 2014 

  • Vincent Béal, Max Rousseau, Villes en déclin, un si long déni [interview], Nantes: Association Mémoire et débats, 2022 

    Vincent Béal, Max Rousseau, Cleveland, désurbanisation et résistances dans l’Amérique abandonnée, 2022 

    Vincent Béal, Max Rousseau, Hugo Soutra, « Les politiques d'attractivité dans les villes en déclin sont contre-productives » A la reconquête des centres-villes 1 / 38, Infoprodigital, 2021 

    Vincent Béal, Nicolas Maisetti, Gilles Pinson, Max Rousseau, Les promesses à tenir du municipalisme français, Rosa Luxemburg Foundation Bureau de Bruxelles, 2021   

    Vincent Béal, Max Rousseau, Les derniers seront-ils les premiers ? Changer le regard sur les territoires « laissés-pour-compte », INstitut des Sciences Humaines et Sociales – CNRS, 2020 

    Vincent Béal, Max Rousseau, La décroissance, horizon souhaitable de développement ?, OFDT, 2019   

    Vincent Béal, Max Rousseau, Entretien La trajectoire néolibérale de deux villes industrielles britanniques, Manchester et Sheffield, Urbanités, 2014     

  • Vincent Béal, Maryame Amarouche, Nora Nafaa, Max Rousseau, « Left Behind Places in the (former) strong state. The erosion of “fundamental economy” and the rise of political resentment in the face of “invisible austerity” in declining French areas », AAG Annual Meeting, Denver (CO), le 23 mars 2023 

    Vincent Béal, Nora Nafaa, Max Rousseau, Maryame Amarouche, « Left-behind places? Foundational economy vs invisible austerity in French declining spaces », Journées d’études « Habiter les villes petites et moyennes », Aubervilliers, le 26 janvier 2023 

    Vincent Béal, « Post-Democratic Environments: Urban Governance, Sustainability and the Weakening of Environmental Movements », Seminar Series 'Urban Regeneration in International Perspectives', Barcelone Spain (ES), le 01 janvier 2009 

    Vincent Béal, « The Neoliberalisation of Urban Environmental Policies: Analysing the Transformation in the Management of Environmental Issues in Western European cities », RC21 Conference, Tokyo Japan (JP), le 01 janvier 2008 

    Vincent Béal, « 'Social justice and the sustainable city'. Ce que le développement urbain durable nous dit de la production de l'urbain », Colloque 'Le développement urbain durable saisi par les sciences sociales', Saint-Etienne, le 01 janvier 2008 

Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Julie Chouraqui, Les villes moyennes françaises , thèse soutenue en 2023 à Paris 1 sous la direction de Sylvie Fol  

    Cette thèse vise à décrire les formes de déprise urbaine observées dans certaines villes moyennes françaises et à en comprendre les ressorts, en articulant les échelles d'analyse globale et locale. La notion de déprise urbaine est élaborée dans l’objectif d’étudier la diversité des configurations spatiales et des combinaisons de fragilités démographiques, économiques, sociales et immobilières existant au sein des villes moyennes. Cette diversité est approchée par des méthodes d’analyse de données quantitatives. Celles-ci ont permis de distinguer des profils de déprise urbaine et de mettre en évidence les contrastes internes aux agglomérations des villes moyennes, dont le centre et les périphéries connaissent, dans la majorité des cas, des évolutions opposées. Les situations de déprise urbaine sont mises en perspective avec les recompositions des inégalités territoriales contemporaines et appréhendées comme le produit de restructurations économiques, sociales et politiques supralocales. Les politiques publiques sont plus particulièrement placées au centre de l’analyse. Elles sont étudiées, au niveau local, à partir d’enquêtes sur les politiques d’aménagement et d’urbanisme menées à Soissons, Forbach, Blois et Narbonne. Les villes moyennes en déprise apparaissent comme des contextes d’action particuliers pour les politiques urbaines, propices à des difficultés ou blocages pouvant contribuer à éclairer la compréhension des processus de déclin observés. L’analyse des transformations des politiques nationales spatialisées constitue une autre clé de compréhension des situations de déprise des villes moyennes. Les reconfigurations des modalités d’intervention territoriale de l’État sont notamment étudiées à partir du cas du programme Action cœur de ville. L’analyse de l’émergence et de la mise en œuvre de cette politique publique repose sur une enquête multi-niveaux combinant des méthodes d’observation et d’entretiens, qui révèle les limites de cette politique marquée par le poids des logiques d’austérité et de rationalisation de l’action publique.

    Elsa Koerner, L'impertinence du genre dans la production urbaine des espaces publics végétalisés , thèse soutenue en 2023 à Rennes 2 sous la direction de Philippe Boudes et Angélina Etiemble  

    Le gender mainstreaming se traduit localement par des démarches d'intégration d'une perspective de genre dans la production urbaine dans quelques villes pionnières en Europe. En parallèle, les villes accélèrent la végétalisation de leurs espaces publics afin de lutter contre le dérèglement climatique et la perte de biodiversité. La recherche perçoit alors une opportunité dans ce contexte de réaménagement des villes pour la transversalisation des politiques de genre. Dans trois villes françaises - Rennes, Strasbourg et Le Mans - cette thèse analyse l'émergence d'une telle politique au prisme de la sociologie de l'action publique. Elle met en évidence les mécanismes et les conditions de sa mise en oeuvre à partir de la structuration locale de réseaux d'alliances. L'impertinence du genre renvoit à la fois aux résistances à cette perspective et à sa portée critique. En effet, l'association entre la promotion de la nature urbaine et de la cause des femmes participe au renouvellement d'une approche différentialiste des catégories de genre, en raison du cadrage sécuritaire de la place des femmes en ville et de processus de minorisation sociale des femmes. Néanmoins, l'institutionnalisation contribue à l'ouverture d'espaces de débat réflexif d'expérimentation et de trajectoires d'engagement pour la cause des femmes. Un tel terrain d'interface en mouvement permet de saisir les dynamiques ordinaires de la production urbaine et les représentations sociales de l'espace public idéal, du partage de la propriété de la ville et du travail de production et de reproduction dans l'espace urbain.

    Achille Warnant, Le "problème des villes moyennes" , thèse soutenue en 2023 à Paris EHESS sous la direction de Marie-Vic Ozouf-Marignier  

    Des travaux récents ont souligné que les villes moyennes étaient davantage sujettes à des dynamiques de déprise ou de décroissance urbaine que d’autres catégories territoriales, alors que des stratégies de développement alternatives à la croissance peinent en parallèle à émerger. Cette thèse s’intéresse à la manière avec laquelle les élus locaux font face à la décroissance urbaine, depuis les années 1970, dans trois villes moyennes du centre de la France : Montluçon (Allier), Nevers (Nièvre) et Vierzon (Cher). Cette recherche revient, dans un premier temps, sur les différentes mises à l’agenda médiatique et politique de la ville moyenne, au cours des cinq dernières décennies, afin d’éclairer son émergence récente sous la forme d’un problème public. Elle souligne que différentes représentations des villes moyennes et des maux qui les touchent coexistent dans le débat public au cours du temps, témoignant de la difficulté à appréhender concrètement la nature et la géographie du problème qui les concerne. Cette thèse montre, dans un deuxième temps, comment ce flou contribue en quelque sorte à « brouiller » l’action des pouvoirs publics locaux qui apparaissent, dans ce cadre, mal outillées pour faire face à la décroissance urbaine. En dépit de son caractère structurel, le phénomène reste « tabou » pour les décideurs qui tentent ainsi, selon des procédés sans cesse renouvelés, d’attirer depuis l’extérieur des facteurs de croissance via des politiques qui « font images » comme on l’observe aujourd’hui avec le développement des nouvelles technologies du numérique. Une posture entrepreneuriale qui doit notamment à l’accentuation des contraintes symboliques et financières qui pèsent sur les collectivités.

    Achille Warnant, Le "problème des villes moyennes": l'action publique face à la décroissance urbaine à Montluçon, Nevers et Vierzon (1970-2020), thèse soutenue en 2023 sous la direction de Marie-Vic Ozouf-Marignier, membres du jury : Sylvie Fol (Rapp.), François Taulelle, Beatriz Fernandez et Anne-France Taiclet    

    Des travaux récents ont souligné que les villes moyennes étaient davantage sujettes à des dynamiques de déprise ou de décroissance urbaine que d’autres catégories territoriales, alors que des stratégies de développement alternatives à la croissance peinent en parallèle à émerger. Cette thèse s’intéresse à la manière avec laquelle les élus locaux font face à la décroissance urbaine, depuis les années 1970, dans trois villes moyennes du centre de la France : Montluçon (Allier), Nevers (Nièvre) et Vierzon (Cher). Cette recherche revient, dans un premier temps, sur les différentes mises à l’agenda médiatique et politique de la ville moyenne, au cours des cinq dernières décennies, afin d’éclairer son émergence récente sous la forme d’un problème public. Elle souligne que différentes représentations des villes moyennes et des maux qui les touchent coexistent dans le débat public au cours du temps, témoignant de la difficulté à appréhender concrètement la nature et la géographie du problème qui les concerne. Cette thèse montre, dans un deuxième temps, comment ce flou contribue en quelque sorte à « brouiller » l’action des pouvoirs publics locaux qui apparaissent, dans ce cadre, mal outillées pour faire face à la décroissance urbaine. En dépit de son caractère structurel, le phénomène reste « tabou » pour les décideurs qui tentent ainsi, selon des procédés sans cesse renouvelés, d’attirer depuis l’extérieur des facteurs de croissance via des politiques qui « font images » comme on l’observe aujourd’hui avec le développement des nouvelles technologies du numérique. Une posture entrepreneuriale qui doit notamment à l’accentuation des contraintes symboliques et financières qui pèsent sur les collectivités.

    Elsa Koerner, L'impertinence du genre dans la production urbaine des espaces publics végétalisés: transversalisation locale de la politique de genre dans trois villes françaises, thèse soutenue en 2023 sous la direction de Philippe Boudes et Angélina Etiemble, membres du jury : Corinne Luxembourg (Rapp.), Nadia Arab (Rapp.)    

    Le gender mainstreaming se traduit localement par des démarches d'intégration d'une perspective de genre dans la production urbaine dans quelques villes pionnières en Europe. En parallèle, les villes accélèrent la végétalisation de leurs espaces publics afin de lutter contre le dérèglement climatique et la perte de biodiversité. La recherche perçoit alors une opportunité dans ce contexte de réaménagement des villes pour la transversalisation des politiques de genre. Dans trois villes françaises - Rennes, Strasbourg et Le Mans - cette thèse analyse l'émergence d'une telle politique au prisme de la sociologie de l'action publique. Elle met en évidence les mécanismes et les conditions de sa mise en oeuvre à partir de la structuration locale de réseaux d'alliances. L'impertinence du genre renvoit à la fois aux résistances à cette perspective et à sa portée critique. En effet, l'association entre la promotion de la nature urbaine et de la cause des femmes participe au renouvellement d'une approche différentialiste des catégories de genre, en raison du cadrage sécuritaire de la place des femmes en ville et de processus de minorisation sociale des femmes. Néanmoins, l'institutionnalisation contribue à l'ouverture d'espaces de débat réflexif d'expérimentation et de trajectoires d'engagement pour la cause des femmes. Un tel terrain d'interface en mouvement permet de saisir les dynamiques ordinaires de la production urbaine et les représentations sociales de l'espace public idéal, du partage de la propriété de la ville et du travail de production et de reproduction dans l'espace urbain.

    Paul Gourdon, La coopération entre villes européennes , thèse soutenue en 2021 à Paris 1 sous la direction de Anne Bretagnolle  

    Cette thèse examine les relations politiques entre villes européennes depuis 2000. Nous analysons les systèmes de relations formés par les projets de coopération de l’Union Européenne et par les associations transnationales de municipalités, grâce à la construction de deux bases de données. Notre démarche exploratoire fondée sur l’analyse spatiale, l’analyse de réseaux et la statistique textuelle, permet de décrire l’espace européen de coopération, d’étudier les réseaux d’affiliation et d’analyser les modèles urbains qui circulent à travers ces canaux. L’objectif est de repenser le transnational comme processus à travers lequel des politiques locales sont sélectionnées, comparées et érigées en "best practices", renforçant ainsi des normes d’action publique à l’échelle européenne. La coopération entre villes se déploie sur de larges ensembles régionaux et témoigne de niveaux d’internationalisation congruents avec la taille et le statut administratif des villes. Si les plus petites villes sont moins impliquées, leur participation peut s’avérer déterminante pour gagner en visibilité et porter une voix collective. Les politiques locales, telles que médiatisées au sein des réseaux, participent à la circulation de discours sur le pouvoir urbain s’exprimant dans la langue du néolibéralisme. Toutefois, l’étude de la construction de la catégorie des « petites villes » révèle un paysage plus complexe où coexistent la tentation d’entrer dans la compétition interurbaine et des stratégies écologistes et sociales de long terme, contestant alors le tropisme métropolitain des politiques étatiques et de l’UE ainsi que les apories du développement géographique inégal inhérent au capitalisme.

    Paul Gourdon, La coopération entre villes européennes: convergences dans l'action publique urbaine par la circulation transnationale de modèles, thèse soutenue en 2021 sous la direction de Anne Bretagnolle, membres du jury : Emmanuelle Boulineau (Rapp.), Myriam Baron (Rapp.), Michel Grossetti et Emmanuèle Cunningham-Sabot    

    Cette thèse examine les relations politiques entre villes européennes depuis 2000. Nous analysons les systèmes de relations formés par les projets de coopération de l’Union Européenne et par les associations transnationales de municipalités, grâce à la construction de deux bases de données. Notre démarche exploratoire fondée sur l’analyse spatiale, l’analyse de réseaux et la statistique textuelle, permet de décrire l’espace européen de coopération, d’étudier les réseaux d’affiliation et d’analyser les modèles urbains qui circulent à travers ces canaux. L’objectif est de repenser le transnational comme processus à travers lequel des politiques locales sont sélectionnées, comparées et érigées en "best practices", renforçant ainsi des normes d’action publique à l’échelle européenne. La coopération entre villes se déploie sur de larges ensembles régionaux et témoigne de niveaux d’internationalisation congruents avec la taille et le statut administratif des villes. Si les plus petites villes sont moins impliquées, leur participation peut s’avérer déterminante pour gagner en visibilité et porter une voix collective. Les politiques locales, telles que médiatisées au sein des réseaux, participent à la circulation de discours sur le pouvoir urbain s’exprimant dans la langue du néolibéralisme. Toutefois, l’étude de la construction de la catégorie des « petites villes » révèle un paysage plus complexe où coexistent la tentation d’entrer dans la compétition interurbaine et des stratégies écologistes et sociales de long terme, contestant alors le tropisme métropolitain des politiques étatiques et de l’UE ainsi que les apories du développement géographique inégal inhérent au capitalisme.

    Géraldine Bouchet-Blancou, Densifier et rénover à l'échelle urbaine par la surélévation ?, thèse soutenue en 2020 à Strasbourg sous la direction de Denis Bocquet, membres du jury : Olivier Coutard (Rapp.), Catherine Maumi (Rapp.), Emmanuel Ballot    

    La thèse examine le potentiel de la surélévation à répondre aux attentes des politiques urbaines de densification verticale, par l’étude de trois métropoles européennes : Paris, Genève et Barcelone. Face aux enjeux de lutte contre l’étalement urbain, de rénovation thermique du parc bâti, de mixité sociale, de détente de la pression foncière et de valorisation du patrimoine architectural remarquable et ordinaire, la surélévation est perçue depuis le début des années 2000 comme une solution ayant fait ses preuves à l’échelle du bâti et exploitable maintenant à plus vaste échelle : celle de la métropole. Faire la ville sur la ville serait alors la solution aux maux urbains actuels. Mettre en oeuvre à grande échelle une typologie si fortement liée à l’existant n’est cependant pas si simple et les résultats sont parfois même contre-productifs.

    Charline Sowa, Penser la ville en décroissance , thèse soutenue en 2017 à Université Grenoble Alpes ComUE sous la direction de Catherine Maumi  

    Dans le cadre de la recherche, nous nous intéressons à la pratique du projet urbain dans les villes en décroissance (ou ville rétrécissante), plus connues sous le terme anglophone de shrinking cities. Cet intérêt est né d’un questionnement plus large sur la pratique de l’architecte-urbaniste et la fabrique de la ville en ce début du XXIe siècle, où les débats se multiplient sur la ville résiliante, économe, autosuffisante face aux crises écologiques, socio- économiques et politiques actuelles. La ville en décroissance offre ainsi un cadre intéressant pour nous confronter à cette problématique où l’architecte-urbaniste se retrouve à devoir s’adapter et se réinventer face à de multiples contraintes. Par ailleurs, le programme allemand Shrinking Cities et les réflexions portées par l’architecte-chercheur allemand Philipp Oswalt ont été un élément déclencheur. Ce dernier revendiquait l’idée que la ville en décroissance était le nouveau terrain de jeu pour explorer de nouvelles pensées architecturales et urbanistiques. Il le démontre à partir d’un travail de collecte d’expériences à travers le monde. Aujourd’hui, nous proposons de poursuivre cette réflexion et de nous poser la question suivante: quels enseignements pouvons-nous tirer de ces expériences pour notre pratique et imaginer la ville de demain ? À partir de ce questionnement, nous faisons l’hypothèse que ces nouvelles pensées architecturales et urbaines (concepts, langages architecturaux, formes urbaines, etc.) participeraient à la formulation de nouvelles formes d’habiter les territoires (usages, modèles urbains, paysage, modes de vie, etc.), permettant d’envisager différemment la fabrique urbaine en ce début du XXIe. Ces démarches seraient par ailleurs actrices dans la reconnaissance de terrains favorables pour une gestion urbaine raisonnée et dans le développement de nouveaux outils et protocoles d’action imaginés par les architecte-urbanistes.Pour répondre à notre hypothèse de recherche, nous nous intéressons plus spécifiquement aux projets impulsant une mutation profonde du tissu urbain, dans sa forme comme dans ses usages que nous nommons ici par remodelage urbain. Notre analyse se base sur six démarches dites « innovantes », théoriques et réalisées, dont un cas est mis en œuvre par des habitants. Elles illustrent cette pratique dans différentes villes en décroissance depuis ces vingt dernières années.Ces cas d’étude sont situés dans des tissus urbains différents (habitat dense en centre-ville et dans les bourgs ruraux, grands ensembles, habitat pavillonnaire) pour montrer la diversité des terrains auxquels l’architecte-urbaniste peut être confronté. Parallèlement aux deux cas français (Saint-Étienne, Livradois-Forez), nous observerons d’autres expériences dans deux contextes étrangers, précurseurs en termes d’initiatives locales et de politiques urbaines : l’Allemagne (Halle- Neustadt, Dessau) et les États-Unis (Detroit). La diversité des approches et des échelles de réflexion de ces projets ne permet pas de conduire une étude comparative. Plus adaptée à notre démarche, nous proposons leur mise en discussion pour comprendre l’impact du cadre politique, socio-économique et de l’environnement urbain sur le processus de projet ainsi que la capacité de ces projets à amorcer une transformation du tissu urbain et de la ville.Notre objectif sera ainsi de comprendre l’originalité et les spécificités de ces démarches, mais aussi leurs apports potentiels dans les débats actuels sur la ville et ses évolutions. Cette démarche cherche à apporter une dimension prospective sur le sujet de la ville en décroissance.

    Charline Sowa, Penser la ville en décroissance: pour une autre fabrique urbaine au XXIe siècle. Regard croisé à partir de six démarches de projet en France, en Allemagne et aux Etats-Unis, thèse soutenue en 2017 sous la direction de Catherine Maumi, membres du jury : Denis Bocquet (Rapp.), Florian Hertweck, Christelle Morel Journel et Brent D. Ryan    

    Dans le cadre de la recherche, nous nous intéressons à la pratique du projet urbain dans les villes en décroissance (ou ville rétrécissante), plus connues sous le terme anglophone de shrinking cities. Cet intérêt est né d’un questionnement plus large sur la pratique de l’architecte-urbaniste et la fabrique de la ville en ce début du XXIe siècle, où les débats se multiplient sur la ville résiliante, économe, autosuffisante face aux crises écologiques, socio- économiques et politiques actuelles. La ville en décroissance offre ainsi un cadre intéressant pour nous confronter à cette problématique où l’architecte-urbaniste se retrouve à devoir s’adapter et se réinventer face à de multiples contraintes. Par ailleurs, le programme allemand Shrinking Cities et les réflexions portées par l’architecte-chercheur allemand Philipp Oswalt ont été un élément déclencheur. Ce dernier revendiquait l’idée que la ville en décroissance était le nouveau terrain de jeu pour explorer de nouvelles pensées architecturales et urbanistiques. Il le démontre à partir d’un travail de collecte d’expériences à travers le monde. Aujourd’hui, nous proposons de poursuivre cette réflexion et de nous poser la question suivante: quels enseignements pouvons-nous tirer de ces expériences pour notre pratique et imaginer la ville de demain ? À partir de ce questionnement, nous faisons l’hypothèse que ces nouvelles pensées architecturales et urbaines (concepts, langages architecturaux, formes urbaines, etc.) participeraient à la formulation de nouvelles formes d’habiter les territoires (usages, modèles urbains, paysage, modes de vie, etc.), permettant d’envisager différemment la fabrique urbaine en ce début du XXIe. Ces démarches seraient par ailleurs actrices dans la reconnaissance de terrains favorables pour une gestion urbaine raisonnée et dans le développement de nouveaux outils et protocoles d’action imaginés par les architecte-urbanistes.Pour répondre à notre hypothèse de recherche, nous nous intéressons plus spécifiquement aux projets impulsant une mutation profonde du tissu urbain, dans sa forme comme dans ses usages que nous nommons ici par remodelage urbain. Notre analyse se base sur six démarches dites « innovantes », théoriques et réalisées, dont un cas est mis en œuvre par des habitants. Elles illustrent cette pratique dans différentes villes en décroissance depuis ces vingt dernières années.Ces cas d’étude sont situés dans des tissus urbains différents (habitat dense en centre-ville et dans les bourgs ruraux, grands ensembles, habitat pavillonnaire) pour montrer la diversité des terrains auxquels l’architecte-urbaniste peut être confronté. Parallèlement aux deux cas français (Saint-Étienne, Livradois-Forez), nous observerons d’autres expériences dans deux contextes étrangers, précurseurs en termes d’initiatives locales et de politiques urbaines : l’Allemagne (Halle- Neustadt, Dessau) et les États-Unis (Detroit). La diversité des approches et des échelles de réflexion de ces projets ne permet pas de conduire une étude comparative. Plus adaptée à notre démarche, nous proposons leur mise en discussion pour comprendre l’impact du cadre politique, socio-économique et de l’environnement urbain sur le processus de projet ainsi que la capacité de ces projets à amorcer une transformation du tissu urbain et de la ville.Notre objectif sera ainsi de comprendre l’originalité et les spécificités de ces démarches, mais aussi leurs apports potentiels dans les débats actuels sur la ville et ses évolutions. Cette démarche cherche à apporter une dimension prospective sur le sujet de la ville en décroissance.

    Ludovic Morand, Vivre et produire la ville durable , thèse soutenue en 2016 à Paris EHESS sous la direction de Suzanne de Cheveigné et Florence Bouillon  

    Héritiers des quartiers écologiques qui ont ouvert la voie à l'expérimentation depuis les années 1960, les « quartiers durables » fleurissent un peu partout en Europe depuis une quinzaine d'années. D'abord synonymes de quartiers démonstrateurs à « haute valeur ajoutée », terrains d'expérimentation de nouvelles technologies et de nouvelles pratiques dans le domaine environnemental, les « quartiers durables » ont progressivement recoupé de nouvelles dimensions, notamment sociales et économiques. Ils concernent désormais également des opérations de rénovation urbaine (ANRU) menées dans des quartiers prioritaires de la politique de la ville. On assiste dès lors à une circulation de principes et de pratiques d'aménagement qui tendent à se constituer en « modèle » pour la ville de demain, à même de répondre à des enjeux aussi bien environnementaux que territoriaux, relatifs en particulier aux dynamiques de ségrégation socio-spatiale. A partir d'une enquête de terrain réalisée dans trois quartiers : Confluence (Lyon), Greenwich Millennium Village (Londres) et Village 2 (Echirolles), l'ambition de cette recherche est d'interroger la consistance de ce modèle du point de vue de sa réception par les habitants et de ses effets sur la vie sociale. Il s'agit ainsi tout autant de mettre à jour les modes d'appropriation de ces espaces habités que d'analyser les types de pratiques vers lesquels ils engagent et les modes de rapport à l'urbanité auxquels ils donnent lieu. Sur cette voie, la thèse s'efforce en outre de comprendre, du côté de la conception, comment s'articulent des logiques d'action issues de référentiels hétérogènes pour souligner, in fine, les risques de recomposition des inégalités socio-spatiales auxquels elles conduisent.