Mireille Marteau-Lamarche

Professeur
Droit privé et sciences criminelles.
UFR Droit et Economie

Centre de Recherche Juridique
  • THESE

    La notion d'acte de gestion et le droit des sociétés, soutenue en 1992 à Paris 2 sous la direction de Bruno Oppetit 

  • Mireille Marteau-Lamarche (dir.), Le désordre normatif et la qualité de la norme: [actes du colloque du 20 mars 2013, Mission de recherche Droit et justice, 2013, 284 p. 

    Mireille Marteau-Lamarche (dir.), La fiscalité de la recherche et du développement: actes [du colloque],, 2006, 84 p.   

  • Mireille Marteau-Lamarche, « La règle et l'exception, la transgression de la norme, facteur de progrès ou de désordre », Travaux & documents, Université de La Réunion, Faculté des lettres et des sciences humaines, 2012, n°41, pp. 111--119   

    Mireille Marteau-Lamarche, « Premières remarques sur les aspects fiscaux de la LODEOM, contexte réunionnais, 1re partie : les innovations de la loi », Revue juridique de l'Océan Indien, Association LexOI, « Le droit dans l’Océan Indien » (Sainte-Denis, La Réunion, France) , 2010, n°10, pp. 75-96   

    Mireille Marteau-Lamarche, Mireille Marteau-Petit, « Les spécificités fiscales de La Réunion (volet 1) : la TVA non perçue », Revue juridique de l'Océan Indien, Association LexOI, « Le droit dans l’Océan Indien » (Sainte-Denis, La Réunion, France) , 2002, n°02, pp. 309-334   

    Mireille Marteau-Lamarche, Mireille Marteau-Petit, « Note sous Cour d'appel de Saint-Denis de La Réunion, 25 mai 2001, SA Cotrans Cadjee contre Direction des Douanes », Revue juridique de l'Océan Indien, Association LexOI, « Le droit dans l’Océan Indien » (Sainte-Denis, La Réunion, France) , 2002, n°02, pp. 399-406   

PublicationsENCADREMENT DOCTORAL
  • Yannick Jaglale, Contribution à l’étude de la double imposition en droit interne, thèse soutenue en 2022 à La Réunion, membres du jury : Thibaut Massart (Rapp.), Ariane Périn-Dureau (Rapp.), Florence Deboissy    

    Confronté à une multitude de prélèvements à dénominations variées, tout contribuable, personne physique ou morale, peut aisément s’interroger sur son assujettissement à plusieurs reprises à des impôts comparables, connexes. Dans l’ordre international, ce phénomène est plus connu sous l’appellation de « double imposition ». Néanmoins, cette notion n’est pas transposable directement dans notre ordre interne. Pourtant, il y existerait a priori des impositions voisines, voire superposables. Une telle conjugaison de prélèvements interpelle, et ce d’autant qu’elle se retrouve également dans les mécanismes de calcul. La présente thèse s’attache ainsi à démontrer la présence de ces impositions multiples dans notre droit interne. En ce qu’elles portent atteinte à certains principes fondamentaux applicables en Droit fiscal, un traitement juridique se doit d’être apporté.

    Fabrice Deliencourt, la fiscalité incitative, thèse en cours depuis 2022 en co-direction avec Mireille Marteau-petit  

    Le sujet sera observé « d'en haut ». L'objectif sera d'essayer de comprendre pourquoi la fiscalité incitative, qui est omniprésente aujourd'hui, n'est pas reprise dans les textes fondamentaux de loi. A ce jour, Il n'y a pas de réflexion générale, il n'y a pas de texte qui dit : « aujourd'hui l'objet de l'impôt est de… ! » Ce qui se fait aujourd'hui est même en contradiction avec l'article 13 de la DDHC qui stipule : « pour l'entretien de la force publique… », où il y a un caractère obligatoire, alors que la fiscalité incitative n'est pas obligatoire. La répartition doit être pour tous les citoyens or et par définition, la fiscalité incitative ne profite pas à tout le monde. L'objet est de partir de ce que l'on observe (le système fiscal avec ses mutations). La fiscalité d'aujourd'hui n'est plus celle de 1789, les revendications ne sont absolument plus les mêmes. La thèse devra démontrer scientifiquement, que la fiscalité peut être aujourd'hui incitative (en contradiction avec l'article 13 de la DDHC). Cette démonstration passera par l'étude des dispositifs, avec un état des moyens utilisés sans trop rentrer dans la technique : crédit d'impôt, réduction d'impôt, étalement des paiements…etc. Tout une partie étudiera la jurisprudence et le rôle du conseil constitutionnel en la matière : Les avantages fiscaux, les niches fiscales…etc. et voir comment le conseil constitutionnel se positionne ? Il appartient au conseil constitutionnel de voir s'il met à mal le principe d'égalité devant l'impôt face à des citoyens qui répondent présents pour faire avancer la société, là où l'État ne peut plus intervenir (faute de moyens). Une étude comparée complétera la thèse avec par exemple le tax sparing , le matching credit, les accords bilatéraux entre la France et des pays en voie de développement. Pour la rédaction de la thèse, deux aspects se conjugueront : - Un aspect de droit constitutionnel - Un aspect de droit public. Le gros défi de cette thèse sera de démontrer la conformité de la fiscalité incitative devant les grands principes fondamentaux. Pour cela une large partie des recherches se portera donc sur l'étude de la jurisprudence du conseil constitutionnel.

    Maxime Lossy, Le mini-abus de droit fiscal, thèse en cours depuis 2021 en co-direction avec Mireille Marteau-petit  

    Depuis quelques années le ministère de l'économie, des finances et de la relance fait de la lutte contre la fraude fiscale un axe majeur de la politique fiscale française. Pour cela, l'administration fiscale dispose de plusieurs outils juridiques pour sanctionner le contribuable. Antérieurement à 2020, l'administration fiscale disposait de deux mécanismes : l'abus de droit sur le fondement de la fictivité de l'acte, et l'abus de droit pour fraude à la loi dans un but exclusivement fiscal. Avec l'adoption de la loi de finance pour 2019, le législateur est venu ajouter un outil anti-abus, nommé « mini-abus de droit fiscal ». L'innovation du législateur est de faire référence à un « motif principalement fiscal » pour remettre en cause un acte. Le champ d'application de ce nouveau mécanisme anti-abus de droit semble plus large que la simple recherche d'un but exclusivement fiscal. Dès lors, ce nouveau dispositif anti-abus soulève des questions d'intelligibilité de la loi et de sécurité juridique qui, dans l'état actuel, laissent une grande marge de manœuvre à l'administration fiscale et aux juges. Cette question pose le problème de théorie du droit quant à l'étendue de l'exercice des droits et, notamment, du droit de propriété.

    Samira El gdachi, Étude de l'évolution de la Couche Limite Atmosphérique (CLA) et des nuages de pente sur l'île de la Réunion, thèse en cours depuis 2021 en co-direction avec Anne Rechou et Pierre Tulet  

    La couche limite de mélange est la couche de l'atmosphère directement affectée par les effets de sol qui conditionnent les échanges entre la surface (biosphère, océanique) et l'atmosphère. La compréhension des mécanismes d'évolution diurne de la couche limite et de formation des nuages est particulièrement complexe à appréhender en milieu insulaire et montagneux. Cette thèse vise (i) à analyser l'évolution spatio-temporelle de la couche limite de mélange à la Réunion en fonction des différents régimes de temps, à partir de nombreux systèmes d'observation mis en place pendant la campagne BIOMAIDO sur la planèze du Maïdo et (ii) à comprendre et modéliser les mécanismes de développement de la couche limite de mélange et de formation des nuages sur relief avec le modèle Méso-NH.

    Natacha Cassam-Chenai, La rationalisation des dépenses fiscales en faveur des investissements immobiliers ultramarins des personnes physiques, thèse soutenue en 2016 à La Réunion, membres du jury : Frédéric Douet (Rapp.), Thibaut Massart (Rapp.), Alexandre Mangiavillano    

    Les dépenses fiscales permettant de favoriser les investissements immobiliers ultramarins des personnes physiques, établies depuis maintenant une trentaine d'années, risquent pourtant d'être effacées du paysage fiscal français : d'une part, la fin prévue de ces dépenses approche à grand pas et d'autre part, ces dépenses font l'objet de nombreuses critiques et une partie de la doctrine milite pour leur suppression, au motif, principalement, que ces dépenses violeraient le principe d'égalité et qu'elles seraient trop coûteuses et ainsi néfastes aux finances publiques, sachant que le niveau de la dette publique est préoccupant et que la maîtrise des deniers publics est exigée tant au niveau national qu'au niveau européen. Du moins, l'examen approfondi desdites dépenses fiscales et du droit les régissant permet de réfuter certaines idées reçues et permet d'offrir une nouvelle approche de ces dépenses. Cet examen révèle, contre toute attente, que ces dépenses contribuent au redressement des finances publiques et répondent ainsi à l'exigence de maîtrise des deniers publics. En outre, il montre que ces dépenses jouissent d'une grande légitimité et qu'elles doivent être maintenues et prorogées ; elles ne sont aucunement contraires au principe d'égalité et permettent même de faire prospérer ce principe ; qui plus est, elles permettent de concrétiser le principe de solidarité (notamment parce qu'elles contribuent à garantir le droit au logement et le droit à la santé), et constituent ainsi, des dépenses qualifiées d'« impérieuses », l'impériosité des dépenses étant un nouveau concept dégagé – ayant vocation à être utilisé pour toutes dépenses fiscales – permettant de faire le départ entre les dépenses qui doivent nécessairement être faites et qui pourraient être converties en dépenses budgétaires et celles qui ne le pourraient pas, eu égard au principe de nécessité de l'impôt. Cependant, pour de telles dépenses impérieuses, la question de la justification de leur nature fiscale est alors cruciale, d'où il suit qu'une méthode, permettant de déterminer si la nature fiscale de telles dépenses est justifiée, a été élaborée, laquelle a permis de montrer que la nature fiscale desdites dépenses favorisant les investissements ultramarins est appropriée. Aussi légitimes que soient ces dépenses, elles ne sont toutefois pas exemptes de toute critique et mériteraient d'être réformées. Il s'agit notamment de mieux protéger les contribuables qui investissent aux fins d'obtenir un avantage fiscal (entre autres par le biais d'une lutte contre une insécurité juridique contestable) et de réduire certaines inégalités occasionnées par ces dépenses. En ce sens, et afin de mieux respecter le principe de solidarité, un certain nombre de propositions ont été émises (dont certaines pourraient profiter à l'ensemble des dépenses fiscales), au rang desquelles figure celle d'offrir aux contribuables la possibilité d'effectuer leurs investissements ouvrant droit à avantage fiscal, par le biais du service des impôts, lequel transfèrerait les fonds appartenant aux contribuables à une entreprise gérée par des personnes publiques.

    Édouard Pruvost, La transparence fiscale, modèle d'imposition du bénéfice des sociétés, thèse soutenue en 2016 à La Réunion, membres du jury : Véronique Magnier (Rapp.), Taha Bangui    

    Le régime de transparence fiscale est traditionnellement associé au régime fiscal des sociétés de personnes. Cependant, une certaine lecture de la législation fiscale semble démontrer que ce régime pourrait connaître un champ d’application beaucoup plus large. En effet, l’évolution de la législation semble rompre avec le traditionnel critère d’attribution de ce régime d’imposition fondé sur la responsabilité illimitée de l’associé pour y substituer le critère de l’investissement personnel de ce dernier. En outre, il apparaît que le législateur ait depuis toujours été animé par le souci d’éviter une double imposition du bénéfice des sociétés de capitaux. De ce fait, il semblerait que certains critères de la transparence fiscale puissent également être remplis par les sociétés réputées « fiscalement opaques ». A cet égard, cette thèse a pour ambition de démontrer que le régime de transparence fiscale constitue le modèle d’imposition du bénéfice des sociétés. Enfin, cette étude propose une mise en perspective des avantages mais également des limites que présente le régime de transparence fiscale afin de proposer un régime prospectif plus souple et plus cohérent constituant le socle d’une fiscalité novatrice.

    Jerry Tohaina Behaja, La corporate governance , thèse soutenue en 2016 à La Réunion en co-direction avec Ramarolanto Ratiaray  

    Avec les scandales financiers à répétition (Maxwell, Polly Peck, Enron…) qui se sont succédé dans le milieu des sociétés cotées notamment au Royaume-Uni et aux États-Unis depuis les années 1980, le droit des sociétés n'a eu de cesse de vouloir contenir et endiguer ces dérives de l'usage d'un pouvoir bien particulier : celui des dirigeants sociaux des grandes entreprises cotées. Mais le constat est amer pour le droit des sociétés : sa faiblesse voire sa relative impuissance face à ce pouvoir que nous qualifions d' « économique », ont entraîné l'émergence d'un droit nouveau : la corporate governance. Mais ce droit qui ne rentre pas dans les catégories du droit connues, ne procède pas d'un ordre de contrainte : il relève d'un ordre juridique négocié. Nous aurons à démontrer en quoi cette corporate governance est aujourd'hui devenu un véritable système juridique, pour l'heure sui generis. En tant que système juridique, la corporate governance ne doit plus être vue comme un « infra-droit » ou seulement un droit souple, mais comme un véritable droit tout simplement : celui du pouvoir économique.

    Jerry Tohaina Behaja, La corporate governance, thèse soutenue en 2016 en co-direction avec Ramarolanto Ratiaray, membres du jury : Véronique Magnier (Rapp.), Florence Deboissy (Rapp.), Thierry Lamarche      

    Avec les scandales financiers à répétition (Maxwell, Polly Peck, Enron…) qui se sont succédé dans le milieu des sociétés cotées notamment au Royaume-Uni et aux États-Unis depuis les années 1980, le droit des sociétés n'a eu de cesse de vouloir contenir et endiguer ces dérives de l'usage d'un pouvoir bien particulier : celui des dirigeants sociaux des grandes entreprises cotées. Mais le constat est amer pour le droit des sociétés : sa faiblesse voire sa relative impuissance face à ce pouvoir que nous qualifions d' « économique », ont entraîné l'émergence d'un droit nouveau : la corporate governance. Mais ce droit qui ne rentre pas dans les catégories du droit connues, ne procède pas d'un ordre de contrainte : il relève d'un ordre juridique négocié. Nous aurons à démontrer en quoi cette corporate governance est aujourd'hui devenu un véritable système juridique, pour l'heure sui generis. En tant que système juridique, la corporate governance ne doit plus être vue comme un « infra-droit » ou seulement un droit souple, mais comme un véritable droit tout simplement : celui du pouvoir économique.

    Paradis Kamkar, Le photovoltaïque, une « innovation verte » à l'épreuve du droit : analyse synthétique et critique du cadre juridique photovoltaïque visant le particulier à la Réunion, thèse soutenue en 2015 à La Réunion en co-direction avec Céline Kuhn, membres du jury : Stéphane Benilsi (Rapp.)    

    Sous l'impulsion de l'Union européenne et de l'ouverture des marchés, le droit de l'énergie a considérablement évolué ces dix dernières années. Les textes en matière d'énergie solaire photovoltaïque se sont amplifiés depuis la loi « Pope » jusqu'aux lois « Grenelle I » et « Grenelle II », et récemment avec la loi n° 2015-992 du 17 août 2015 relative à la transition énergétique pour la croissance verte, suivies de nombreux décrets pour leur application et une jurisprudence de plus en plus abondante en la matière. Il en résulte un ensemble considérable de textes évolutifs et complexes dont l'accès reste difficile à appréhender et à appliquer. Cette instabilité des règles régissant la matière – certes inévitable au regard des nécessaires changements requis par toute innovation – est source d'insécurité juridique et s'avère extrêmement déstabilisante pour les acteurs du secteur en quête de visibilité. En outre, l'installation d'une centrale de production d'électricité photovoltaïque au sein de son habitation, est à la fois un projet d'investissement et une opération de construction immobilière, qui exige des garanties tant sur le plan financier qu'au niveau de la construction (sûretés et assurances) pour permettre de mieux maîtriser les risques et rassurer les parties au projet. Néanmoins, les nombreux freins contractuels, administratifs et financiers ralentissent le développement du photovoltaïque et se heurtent aux ambitions de promouvoir cette « électricité verte » sur l'ensemble du territoire et notamment parvenir à l'autonomie énergétique de l'île de La Réunion. Ainsi, cette étude présente et analyse le droit de l'énergie photovoltaïque, visant notamment le particulier à La Réunion, sous ses différents angles (fiscal, financier, contractuel, administratif, urbanistique, des responsabilités) – à jour des textes les plus récents – et en explicite les modalités d'application à la lumière des multiples textes réglementaires, législatifs, guides professionnels et de la jurisprudence, que ce soit celle des tribunaux ou des autorités de régulation.

    Frédérique Cadet, Les biens professionnels des époux, thèse soutenue en 2001 à La Réunion  

    Les biens professionnels, données incontournables de notre environnement économique, semblent absents du droit des régimes matrimoniaux, discipline qui pourtant régit les rapports d'ordre patrimonial entre les époux. Aucune référence directe n'est faite à cette catégorie de biens. Est-ce à dire pour autant que le législateur ignore que les gens mariés, comme tous les agents économiques, en sont très souvent propriétaires ? On conçoit difficilement que la spécificité de ces biens et les contraintes liées à leur gestion puissent s'intégrer sans difficulté dans le cadre particulièrement rigide du droit des régimes patrimoniaux. L'institution du mariage dont la vocation première est de fournir un espace de stabilité indispensable à l'épanouissement de la cellule familiale doit être préservée. Les biens professionnels qui servent de support à l'activité qui permet aux époux de se procurer les moyens de subvenir aux besoins de la famille contribuent à la réalisation de cet objectif. Ces biens sont par ailleurs l'instrument de l'indépendance de chacun des conjoints, à qui la liberté d'exercer la profession de son choix est reconnue. Cependant, mariage rime avec interdépendance des époux et activité économique rime avec aléas. Les biens professionnels sont aux confins de ces deux domaines. Il convient de rechercher comment la confrontation entre les règles du droit des régimes matrimoniaux et la gestion de ces biens particuliers s'opère pour préserver le conjoint, et la famille de manière générale, sans pour autant nuire à l'autonomie professionnelle de chacun.