La lutte contre les infractions de blanchiment et le financement du terrorisme constitue une préoccupation primordiale des Etats et des organisations internationales, en raison des menaces engendrées par ces deux actes contre l’intégrité du système financier et la sécurité mondiale. Les réflexions menées dans le cadre de cette thèse font apparaitre la dualité des mesures susceptibles de lutter contre ces deux phénomènes, qui sont axées sur la prévention et la répression. Après avoir abordé le cadre international de cette lutte contre les infractions de blanchiment et financement de terrorisme, dans un chapitre préliminaire.Cette thèse, dans sa première partie, met en avant l’autonomie des règles substantielles régissant l’incrimination du blanchiment et le financement du terrorisme. Tandis que le blanchiment constitue une infraction de conséquence, qui implique nécessairement la commission d’une infraction d’origine, sans pour autant perdre son caractère distinct et autonome, le financement du terrorisme constitue, quant à lui, une infraction obstacle, une forme particulière d’association de malfaiteurs, érigée par le législateur en infraction autonome.Dans la seconde partie, cette recherche fait apparaitre l’unité conceptuelle des régimes de prévention contre le blanchiment et financement de terrorisme (commençant par l’obligation de vigilance, en passant par l’obligation de déclaration de soupçon, et se terminant par les procédures de gel des avoirs et de saisie des biens), et des sanctions applicables à la lutte contre ces deux incriminations.Le caractère comparé de cette étude nous permet de constater un progrès récent de la part du législateur libyen afin de rendre efficace cette lutte, permettant ainsi de réduire l’écart entre le droit français et libyen, malgré l’existence de certaines failles dans la législation libyenne. Cette étude comparée est pour nous l’occasion de faire des propositions permettant l’évolution de la législation libyenne en matière d’anti blanchiment.