Philippe Gaudrat

Professeur
Droit privé et sciences criminelles.
Faculté de Droit et des Sciences sociales

Centre d'Études sur la Coopération Juridique Interdisciplinaire - Université de Poitiers
  • Philippe Gaudrat, Frédéric Sardain, Traité de droit civil du numérique: Tome 1, Droit des biens, Larcier, 2015, 905 p.   

    Philippe Gaudrat, Frédéric Sardain, Traité de droit civil du numérique: Tome 2, Droit des obligations, Larcier, 2015, 711 p.   

    Philippe Gaudrat, Frédéric Sardain, Traité de droit civil du numérique, Larcier et strada lex, 2015 

    Philippe Gaudrat, Pierre Sirinelli, Les contrats informatiques, Éd. du CRIDON, 1999, Collection Conférences   

  • Philippe Gaudrat, « Souple cession », in Florence Gaullier (dir.), Liber amicorum en l’honneur de Gilles Vercken, Cabinet Vercken & Gaullier avocats, 2017, pp. 115 

    Philippe Gaudrat, « Droit d'auteur et mondialisation : le laboratoire communautaire », Intérêt culturel et mondialisation. Tome 2 : Les aspects inernationaux, Editions L'Harmattan, 2004, pp. 295-361 

  • Philippe Gaudrat, « Épuisement du droit de divulgation… À tort ! », Dalloz IP/IT : droit de la propriété intellectuelle et du numérique, 2024, n°0708, p. 412   

    Philippe Gaudrat, « Épuisement du droit de divulgation doublement disqualifié… », RTDCom. Revue trimestrielle de droit commercial et de droit économique, 2024, n°02, p. 323   

    Philippe Gaudrat, « Exemple d'inapplication du droit du numérique pour valider une mesure technique… », RTDCom. Revue trimestrielle de droit commercial et de droit économique, 2024, n°01, p. 91   

    Philippe Gaudrat, Tanja Petelin, Alexandre Zollinger, Vassili Bézier, Dominique Bougerol [et alii], « Propriété litteraire et artistique », La Semaine juridique. Entreprise et affaires, 2024, n°1044   

    Philippe Gaudrat, « Communication ou utilisation des créations et de leurs supports d'enregistrement ? », RTDCom. Revue trimestrielle de droit commercial et de droit économique, 2023, n°03, p. 655   

    Philippe Gaudrat, « Le monopole légal du producteur indépendant de la propriété des créateurs… », RTDCom. Revue trimestrielle de droit commercial et de droit économique, 2023, n°01, p. 133   

    Philippe Gaudrat, Dominique Bougerol, Maïté Guillemain, Marie-Eugénie Laporte-Legeais, Tanja Petelin [et alii], « Propriété littéraire et artistique [Chronique rédigée par : Centre d’études et de coopération juridique interdisciplinaire (UR 20418)] », La Semaine juridique. Entreprise et affaires, 2023, n°1045   

    Philippe Gaudrat, « Originalité du logiciel : différence travail/création, toujours... [Note sous : CA Douai, ch. 1, sect. 1, 7 avr. 2022, n° 20/01452] », La Semaine juridique. Entreprise et affaires, 2023, n°1045   

    Philippe Gaudrat, « La  crise  du droit d’auteur… », 2022  

    Voici trente ans que l’on nous parle de la crise du droit d’auteur. Il est incontestable que la matière est traversée de contradictions. Je prendrai un exemple : la copie privée. Depuis le « rapport et projet de décret sur la propriété des auteurs dramatiques, présentés au nom du Comité d’instruction publique » de Pierre-Charles-Louis Baudin, distribués à la Convention en 1793, le droit d’auteur repose sur l’idée que toute communication au public d’une œuvre requiert l’autorisation de son aut...

    Philippe Gaudrat, « Le monopole légal privé recadré », RTDCom. Revue trimestrielle de droit commercial et de droit économique, 2022, n°03, p. 547   

    Philippe Gaudrat, « Distinction entre travail et création : demande en restitution de tirages photographiques », RTDCom. Revue trimestrielle de droit commercial et de droit économique, 2022, n°1, p. 55   

    Philippe Gaudrat, « Contestation à propos de la restitution de tirages photographiques », Dalloz IP/IT : droit de la propriété intellectuelle et du numérique, 2022, n°3, p. 145   

    Philippe Gaudrat, « Contrats translatifs de droits d'auteurs : le formalisme des sous-contrats », RTDCom. Revue trimestrielle de droit commercial et de droit économique, 2021, n°01, p. 123   

    Philippe Gaudrat, « Originalité des logiciels : le Graal du numérique », RTDCom. Revue trimestrielle de droit commercial et de droit économique, 2021, n°04, p. 849   

    Philippe Gaudrat, « Internet, un entre-nous pas toujours bien net », RTDCom. Revue trimestrielle de droit commercial et de droit économique, 2020, n°03, p. 643   

    Philippe Gaudrat, « Propriétés intellectuelles et tradition française : rappels historiques », Cahiers poitevins d'Histoire du droit, 2020, n°11   

    Philippe Gaudrat, Dominique Bougerol, Sandrine Delayen, Johann Gacon, Maïté Guillemain [et alii], « Propriété littéraire et artistique »: [Chronique rédigée par le centre d’études sur la coopération juridique interdisciplinaire - Université de Poitiers (Cecoji-UP - EA 7353)], La Semaine juridique. Entreprise et affaires, 2019, n°1418   

    Philippe Gaudrat, « Non-originalité d'un logiciel… [Note sous : CA Douai, 1re ch., 2e sect., 5 avr. 2018, n° 16/04545] », La Semaine juridique. Entreprise et affaires, 2019, n°1418   

    Philippe Gaudrat, « Non-épuisement du droit de divulgation (par donation du support) », RTDCom. Revue trimestrielle de droit commercial et de droit économique, 2019, n°01, p. 127   

    Philippe Gaudrat, Dominique Bougerol, Sandrine Delayen, Maïté Guillemain, Fabien Marchadier [et alii], « Propriété littéraire et artistique »: [Chronique rédigée par le centre d’études sur la coopération juridique interdisciplinaire - Université de Poitiers (Cecoji-UP - EA 7353)], La Semaine juridique. Entreprise et affaires, 2018, n°1406   

    Philippe Gaudrat, « Épuisement du droit de divulgation par donation du support [Note sous : CA Paris, pôle 5, ch. 2, 24 mars 2017, n° 16/05538] », La Semaine juridique. Entreprise et affaires, 2018, n°1406   

    Philippe Gaudrat, Dominique Bougerol, Florence Chérigny, Sandrine Delayen, Aurélien Fabre [et alii], « Propriété littéraire et artistique »: [Chronique rédigée par le centre d’études sur la coopération juridique interdisciplinaire - Université de Poitiers (Cecoji-UP - EA 7353)], La Semaine juridique. Entreprise et affaires, 2017, n°1138   

    Philippe Gaudrat, « La forme du parfum, question de chimie ou de perception ? [Note sous : CA Aix-en-Provence, 2e ch., 22 oct. 2015, n° 13/05392, Beauté Prestige International SA c. Zaccour et fils SARL] », La Semaine juridique. Entreprise et affaires, 2017, n°1138   

    Philippe Gaudrat, Dominique Bougerol, Florence Chérigny, Maïté Guillemain, Marie-Eugénie Laporte-Legeais [et alii], « Propriété littéraire et artistique »: [Chronique rédigée par le centre d’études sur la coopération juridique interdisciplinaire - Université de Poitiers (Cecoji-UP - EA 7353)], La Semaine juridique. Entreprise et affaires, 2016, n°1078   

    Philippe Gaudrat, « Constitutionnalité de la présomption prétorienne de cession antérieure à 1910 [Note sous : Cons. const., 21 nov. 2014, n° 2014-430 QPC, Mme Barbara D. et a., ECLI:FR:CC:2014:2014.430.QPC] », La Semaine juridique. Entreprise et affaires, 2016, n°1078   

    Philippe Gaudrat, « Une personne morale ne peut pas être auteure », RTDCom. Revue trimestrielle de droit commercial et de droit économique, 2015, n°02, p. 307   

    Philippe Gaudrat, « Reprographie et épuisement du droit de divulgation ou des gardiens du temple ? », RTDCom. Revue trimestrielle de droit commercial et de droit économique, 2014, n°03, p. 613   

    Philippe Gaudrat, « Conditions de protection des bases de données au titre du copyright communautaire », RTDCom. Revue trimestrielle de droit commercial et de droit économique, 2014, n°04, p. 739   

    Philippe Gaudrat, « Droit d'utilisation d'un progiciel », RTDCom. Revue trimestrielle de droit commercial et de droit économique, 2013, n°01, p. 75   

    Philippe Gaudrat, « Licences de programmes d'occasion téléchargés à partir d'Internet - Épuisement du droit de distribution et notion d'acquéreur légitime », RTDCom. Revue trimestrielle de droit commercial et de droit économique, 2013, n°04, p. 790   

    Philippe Gaudrat, « La propriété intellectuelle : pensée unique ou modèles multiples ? », RTDCom. Revue trimestrielle de droit commercial et de droit économique, 2011, n°03, p. 562   

    Philippe Gaudrat, « Jeu vidéo : le logiciel remis à sa place », RTDCom. Revue trimestrielle de droit commercial et de droit économique, 2010, n°02, p. 319   

    Philippe Gaudrat, « Les modèles d'exploitation du droit d'auteur », RTDCom. Revue trimestrielle de droit commercial et de droit économique, 2009, n°02, p. 323   

    Philippe Gaudrat, « Temeljna svoboščina ljubiteljev umetnosti », 2008  

    1 Uvod Beseda ljubitelj ima običajno dva pomena: v prvem pomenu ima ljubitelj pasivno vlogo, v drugem pa aktivno. Ljubitelj je najprej tisti, ki ceni storitev ali stvaritev drugega. Sam ni dejaven, vendar z intelektualnim užitkom, ki mu ga delo daje, vrednoti dejavnost drugega. Tako vlogo ima predvsem ljubitelj umetnosti. V drugem pomenu, ki prvega dopolnjuje, pa je ljubitelj tisti, ki se ljubiteljsko ukvarja z določeno dejavnostjo, ki kot taka zahteva določene sposobnosti. V tem smislu lahko...

    Philippe Gaudrat, « Réflexions sur les oeuvres plurales créées en ligne », RTDCom. Revue trimestrielle de droit commercial et de droit économique, 2008, n°02, p. 323   

    Philippe Gaudrat, « Technique et droit, deux révélateurs réciproques : quelques exemples tirés de la jurisprudence récente », RTDCom. Revue trimestrielle de droit commercial et de droit économique, 2008, n°01, p. 94   

    Philippe Gaudrat, « Enchères sur la toile de toiles contrefaites », RTDCom. Revue trimestrielle de droit commercial et de droit économique, 2008, n°01, p. 95   

    Philippe Gaudrat, « De l'enregistrement au droit moral : chronique d'un essai non transformé », RTDCom. Revue trimestrielle de droit commercial et de droit économique, 2008, n°01, p. 101   

    Philippe Gaudrat, « Jeu vidéo : le logiciel perd des points », RTDCom. Revue trimestrielle de droit commercial et de droit économique, 2008, n°01, p. 106   

    Philippe Gaudrat, « Droit des nouvelles technologies »: Technique et droit, deux révélateurs réciproques : quelques exemples tirés de la jurisprudence récente, RTDCom. Revue trimestrielle de droit commercial et de droit économique, 2008, n°1, pp. 94-112 

    Philippe Gaudrat, « Le droit d'auteur au lendemain de la transposition [seconde partie] »: (Titre 1er de la loi n° 2006-961 du 1er août 2006), RTDCom. Revue trimestrielle de droit commercial et de droit économique, 2007, n°1, p. 107   

    Philippe Gaudrat, « Le droit d'auteur au lendemain de la transposition », RTDCom. Revue trimestrielle de droit commercial et de droit économique, 2007, n°01, p. 107   

    Philippe Gaudrat, Makoto Nagatsuka, « La formation historique du droit moral, analyse de la théorie propriétaire dans l'exemple français », 日本知財学会誌 / Journal of Intellectual Property Association of Japan , 2007 

    Philippe Gaudrat, « Le droit d'auteur au lendemain de la transposition », RTDCom. Revue trimestrielle de droit commercial et de droit économique, 2006, n°04, p. 814   

    Philippe Gaudrat, « Le droit d'auteur au lendemain de la transposition [première partie] »: (Titre 1er de la loi n° 2006-961 du 1er août 2006), RTDCom. Revue trimestrielle de droit commercial et de droit économique, 2006, n°4, p. 814   

    Philippe Gaudrat, « Sombre actualité du droit d'auteur », RTDCom. Revue trimestrielle de droit commercial et de droit économique, 2006, n°02, p. 386   

    Philippe Gaudrat, « Hyperliens et droit d'exploitation », RTDCom. Revue trimestrielle de droit commercial et de droit économique, 2006, n°01, p. 104   

    Philippe Gaudrat, « Sombre actualité... Projet de loi sur le droit d'auteur, les droits voisins et la société de l'information et la copie privée empêchée », RTDCom. Revue trimestrielle de droit commercial et de droit économique, 2006, p. 386 

    Philippe Gaudrat, Frédéric Sardain, « De la copie privée (et du cercle de famille) ou des limites au droit d'auteur », Communication - Commerce électronique, 2005, pp. 6-16 

    Philippe Gaudrat, « L'invention informatique : un débat difficile et contourné [seconde partie] », RTDCom. Revue trimestrielle de droit commercial et de droit économique, 2005, n°03, p. 512   

    Philippe Gaudrat, « L'invention informatique : un débat difficile et contourné [première partie] », RTDCom. Revue trimestrielle de droit commercial et de droit économique, 2005, n°02, p. 323   

    Philippe Gaudrat, Dai Yokomizo, « Droit moral et multimédia », Revue de l'Université d'Hokkaïdo "Intellectual property law and policy journal", 2005, pp. 69-127   

    Philippe Gaudrat, « Projet de loi de transposition de la directive du 22 mai 2001 sur le droit d'auteur dans la société de l'information : quand le numérique permet tout », RTDCom. Revue trimestrielle de droit commercial et de droit économique, 2004, n°3, pp. 496-510   

    Philippe Gaudrat, « La terre vue d'en haut sur les puzzles des amateurs d'en bas », RTDCom. Revue trimestrielle de droit commercial et de droit économique, 2004, n°02, p. 308   

    Philippe Gaudrat, « Réflexions dispersées sur l'éradication méthodique du droit d'auteur dans la société de l'information », RTDCom. Revue trimestrielle de droit commercial et de droit économique, 2003, n°01, p. 285       

    Philippe Gaudrat, « Du logiciel-support à l'illicéité de la copie privée numérique », RTDCom. Revue trimestrielle de droit commercial et de droit économique, 2002, n°01, p. 55   

    Philippe Gaudrat, « Du logiciel-support à l'illicéité de la copie privée numérique : chronique d'une subversion annoncée », RTDCom. Revue trimestrielle de droit commercial et de droit économique, 2001, n°04, p. 890   

    Philippe Gaudrat, « Forme numérique et propriété intellectuelle », RTDCom. Revue trimestrielle de droit commercial et de droit économique, 2000, n°04, p. 910   

    Philippe Gaudrat, « Brèves observations sur le régime de l'oeuvre multimédia », RTDCom. Revue trimestrielle de droit commercial et de droit économique, 2000, n°01, p. 99   

    Philippe Gaudrat, « La loi de transposition de la directive 96/9 du 11 mars 1996 sur les bases de données », RTDCom. Revue trimestrielle de droit commercial et de droit économique, 1998, n°03, p. 598   

  • Philippe Gaudrat, Alexandre Zollinger, « Fasc. 1242 : Droits des auteurs. – Règles générales. Droit de représentation (CPI, art. L. 122-2 et L. 132-20) », Fascicule d'encyclopédie mis à jour régulièrement., JurisClasseur Propriété littéraire et artistique, LexisNexis, 2020 

    Philippe Gaudrat, « Public (n.m.) », in Marie Cornu, Fabienne Orsi, Judith Rochfeld (dir.), Dictionnaire des biens communs, PUF, 2017, pp. 1017 

    Philippe Gaudrat, « Propriété littéraire et artistique », Répertoire de droit civil [Encyclopédie juridique Dalloz], 2005 

  • Philippe Gaudrat, Isabelle de Lamberterie, Nathalie Mallet-Poujol, Catherine Wallaert, La vente par voie télématique. Rapport final, 1989 

  • Philippe Gaudrat, Projet de loi de transposition de la directive du 22 mai 2001 sur le droit d'auteur dans la société de l'information : quand le numérique permet tout" (chronique de nouvelles technologies), 2006 

    Philippe Gaudrat, Théorie générale du droit moral, 2006 

    Philippe Gaudrat, Droit moral et multimédia, 2006 

    Philippe Gaudrat, "La terre vue d'en haut sur les puzzles des amateurs d'en bas : brèves observations à propos Riom" (Chronique de nouvelles technologies), 2006 

  • Philippe Gaudrat, « Codifier la propriété intellectuelle », le 25 novembre 2022  

    Organisé par le CECOJI, sous la direction scientifique de Alexandre Portron, MCF à l’Université de Poitiers et Alexandre Zollinger, MCF HDR à l’Université de Poitiers

    Philippe Gaudrat, Michel Vivant, « Marchandisation », Mondialisation et propriété intellectuelle : la propriété intellectuelle est-elle une marchandise ?, Montpellier, le 01 juin 2002 

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Olivier Salomon, Interprétation artistique et propriété intellectuelle. Essai d'une théorie de voisinage des droits exclusifs au sein de la propriété littéraire et artistique, thèse soutenue en 2021 à Poitiers, membres du jury : William Dross (Rapp.), Patrick Tafforeau (Rapp.), Alexandra Bensamoun et Dominique Bougerol  

    Dès son apparition, la catégorie des droits voisins du droit d'auteur est hétéroclite. Elle englobe des objets disparates relégués du royaume du droit d'auteur. Si les droits voisins partagent le caractère exclusif, ils diffèrent en toute autre chose. Le droit de l'artiste-interprète est une propriété incorporelle bi-fonctionnelle grevant la forme vivante interprétative ; en revanche, les droits voisins économiques sont des monopoles légaux octroyés à certains investisseurs de la production culturelle. Toutefois, une série de confusions a causé l'affaiblissement de la propriété de l'artiste-interprète. Par ailleurs, la notion de « voisinage », qui ne décrit qu'un rapport juridique avec le droit d'auteur, n'exprime pas la nature de ces droits exclusifs. Pour cela, notre théorie de « voisinage » des droits exclusifs au sein de la propriété littéraire et artistique propose un autre paradigme respectant les principes fondamentaux séculaires de la propriété littéraire et artistique personnaliste, à savoir la distinction entre la création et le travail et entre la propriété et le monopole. Selon notre proposition, il y a une hiérarchie essentielle entre les propriétés des créateurs (auteurs et interprètes) et les monopoles des investisseurs ; en revanche, entre propriétés des créateurs, le rapport est égalitaire.

    Alexandre Portron, Le «fait de la création» en droit de la propriété littéraire et artistique. Une proposition de lecture réaliste de l'article L. 111-2 du Code de la propriété intellectuelle, thèse soutenue en 2019 à Poitiers, membres du jury : William Dross (Rapp.), Alexandra Bensamoun (Rapp.)  

    L'article L. 111-2 du Code de la propriété intellectuelle répute le «fait de la création» par le «fait de la réalisation» de la «conception de l'auteur». L'«oeuvre de l'esprit» qui en résulte est l'objet de la propriété incorporelle de l'auteur mais n'en demeure pas moins une énigme pour les juristes (ainsi que l'a toujours été la création pour les philosophes et les théoriciens de l'art). Sans prétendre régler cette insondable question, cette thèse propose un prisme de lecture à son acception juridique : le réalisme. Ce prisme fournit à l'«oeuvre de l'esprit» une analyse causaliste, une approche de l'acte créatif et plus fondamentalement une réflexion sur l'esprit.La lecture proposée offre quelques réponses qui renouvellent celles ordinairement apportées à quelques débats de la matière (le rôle de l'originalité, les notions d'oeuvre, de forme et d'idée, la théorie de l'unité de l'art ou encore le rôle de l'agent de la réalisation). Il permet aussi d'approfondir des questions moins habituelles (l'importance du moyen technique, la question des «cumuls de protections», ou encore l'identification des fondements théoriques et philosophiques du droit de la propriété littéraire et artistique).La lecture réaliste développée dans cette thèse reste une proposition mais les conclusions qu'elle permet semblent répondre de manière satisfaisante à de nombreux enjeux actuels allant de la motivation judiciaire de la qualification d'«oeuvre de l'esprit» aux questions posées par l'«intelligence artificielle».

    Maher Ayroud, Contribution à la création de la doctrine musulmane du droit d’auteur, thèse soutenue en 2017 à Poitiers, membres du jury : Alexandre Zollinger (Rapp.), Christian Chêne (Rapp.), Mohamed Nokkari  

    Cette thèse a pour objet de mettre en évidence le rapport entre le droit d’auteur et le droit musulman. Il ne s’agit pas d'étudier ce droit en tant que source positive du droit d'auteur, mais en qualité d'autorité légitimante ou de source possible d'inspiration du législateur dans le monde arabo-musulman.Sans doute la protection du droit d’auteur, notamment celle des droits patrimoniaux, était-elle absente dans le fiqh musulman. Mais cette méconnaissance juridique des droits de l’auteur sur son œuvre peut être expliquée par la difficulté de percevoir l’immatériel comme une catégorie des biens dans le fiqh musulman, notamment hanafite, lequel exclut de la notion de bien tout ce qui n’est pas corporel.En premier lieu, l’œuvre de l’esprit peut-elle être qualifiée en bien ? Une analyse de la notion de bien dans les différentes écoles du fiqh nous permet de relever deux doctrines antagonistes sur la question. En seconde lieu, le droit d’auteur peut-il avoir la nature d’un droit de propriété, quelle finalité poursuit-il ? A l’étude, deux modèles opposés peuvent être relevés. Le premier modèle dit anti-propriétariste éloigne le droit d’auteur du modèle libéral et le replace dans le cadre d’un modèle social. Le deuxième modèle dit propriétariste du droit d’auteur repose sur une philosophie de tendance jusnaturaliste et rationaliste.

    Matthieu Sadjinan, Les droits d'auteur des salariés de droit privé en propriété littéraire et artistique : étude de droit comparé franco-tchadien, thèse soutenue en 2016 à Poitiers sous la direction de Benjamin Djikoloum, membres du jury : Valérie-Laure Benabou (Rapp.), Jean Lapousterle (Rapp.), Franck Macrez  

    Parce que la création intellectuelle est d'une nature particulière et procède d'une démarche philosophique tendant à protéger prioritairement la personnalité du créateur transparaissant dans l'œuvre et marginalement sa valeur économique, les législateurs français et tchadien ont traduit cette vision humaniste dans leurs lois respectives afférentes à la propriété littéraire et artistique en posant le principe de l'indifférence du contrat de travail ou du contrat de commande à la titularité des droits, c'est-à-dire à la propriété de la forme incorporelle en matière de création salariée. Corrigeant les errements doctrinaux et jurisprudentiels du passé, ils allouent la propriété de la forme incorporelle de l'œuvre aux salariés en leur qualité de créateurs en application de l'article L. 111-1, alinéa 3 du Code de la propriété intellectuelle, quasiment repris par l'article 11 de la loi tchadienne de 2003 sur le droit d'auteur. N'étant pas le fruit du travail à l'état pur, l'employeur ne peut invoquer son statut de financeur et de donneur d'ordres pour s'en approprier. D'où l'inapplication des prescriptions du droit du travail selon lesquelles le fruit du travail salarié échoirait à l'employeur en contrepartie de l'investissement qu'il a fait. Assistant de la création salariée, l'employeur en est l'exploitant après que l'auteur salarié lui a transmis par voie de cession formelle et détaillée les droits d'exploitation assortie d'un droit à une rémunération supplémentaire indépendante des salaires qu'il a perçus, lesquels rémunèrent sa force de travail. Afin de garantir au salarié sa liberté dans la jouissance de son œuvre, la cession entière de ses œuvres à créer est proscrite.

    Yao Délali Adjalle-Dadji, L'oeuvre inexploitée, thèse soutenue en 2016 à Poitiers sous la direction de Alexandre Zollinger et Komi Wolou, membres du jury : Pascal Kamina (Rapp.), Akuété Pedro Santos (Rapp.)  

    L'étude de « l'œuvre inexploitée » revient à mettre en exergue d'innombrables situations dans lesquelles une œuvre bien qu'ayant rempli la condition de protégeabilité inhérente au droit d'auteur reste inexploitée. L'inexploitation d'une œuvre de l'esprit peut potentiellement recouvrir deux situations distinctes. La première situation renvoie à l'hypothèse selon laquelle l'œuvre n'est pas exploitée. Autrement dit, l'œuvre – bien que créée et bénéficiant de la protection du droit d'auteur – n'a jamais fait l'objet d'exploitation. Ici, il s'agit d'une inexploitation totale de l'œuvre. La seconde situation renvoie à celle selon laquelle l'œuvre n'est plus exploitée. En d'autres termes, l'œuvre – créée et protégée – a fait l'objet d'une exploitation mais celle-ci aurait été arrêtée, suspendue ou interrompue. On retrouve ces cas de figure aussi bien en droit d'auteur classique qu'en droit des nouvelles technologies. Face à cette situation, plusieurs questions peuvent retenir notre attention : que deviennent les droits d'auteur suite à l'inexploitation de l'œuvre ? Le cessionnaire conserve t-il les droits d'exploitation malgré l'absence d'exploitation de l'œuvre ? Suivant quelles modalités les droits d'exploitation pourraient-ils être restitués à l'auteur ? Ainsi, il nous a paru nécessaire d'envisager les différents traitements susceptibles d'être appliqués aux situations d'inexploitation. Permettre à ces différents acteurs d'atteindre leurs objectifs tout en facilitant la diffusion de l'œuvre. À cet effet, plusieurs solutions de « sortie de l'inexploitation » peuvent être retenues. Ces solutions sont d'origine jurisprudentielle, légale ou contractuelle.

    Gabriel Kemje Bate Tazefack, Gestion collective du droit d'auteur et des droits voisins et pouvoirs publics, thèse soutenue en 2015 à Poitiers sous la direction de Paul-Gérard Pougoué, membres du jury : Fabrice Siiriainen (Rapp.), Isiodre Léopold Miendjiem (Rapp.), Xavier Blanc  

    La découverte de l'art rupestre et des gravures pariétales a montré que l'art a accompagné l'homme tout au long de son existence. La jouissance de celui-ci à travers le temps a conduit au développement de diverses activités, liées à sa promotion et à son exploitation, dont découlent des avantages indéniables. Les gains matériels issus de l'activité artistique profitaient initialement aux exploitants, à l'exclusion des créateurs. La mobilisation de ces derniers, regroupés au sein de collectifs a permis de mener des revendications aboutissant à la reconnaissance et à la consécration des droits de propriété littéraire et artistique, à la fin du 18e siècle. Les organisations de revendication se sont muées en organismes de promotion de l'activité artistique, de défense des intérêts patrimoniaux et extrapatrimoniaux, de perception et de répartition des droits : les organismes de gestion collective ou sociétés de perception et de répartition des droits étaient nés. Les enjeux des droits de propriété littéraire et artistique pour la société toute entière ont poussé les pouvoirs publics à légitimer la gestion collective dans les missions d'intérêt général qu'elle est amenée à accomplir. Les organismes de gestion collective se sont vus investis de missions de service public, pour lesquelles d'importantes ressources sont mobilisées. En lui assurant les meilleures conditions d'accomplissement de ces missions, les pouvoirs publics se ménagent un droit de regard qui se traduit dans la maîtrise et le contrôle de la gestion collective.

    Xavier Blanc, La propriété des formes créatives issues de la manifestation d’un sentiment religieux , thèse soutenue en 2015 à Poitiers  

    Dans cet essai, nous nous sommes proposés de nous lancer autant dans une exploration de l’univers des différentes formes et/ou manifestations culturelles (créatives ou non) qui, puisant leur source dans la foi religieuse ou issues d’un sentiment religieux, sont susceptibles de nécessiter une protection par le droit de la propriété littéraire et artistique, que dans une opération d’identification et de qualification juridique (ou plutôt « pré-qualification ») desdites formes aux fins de déterminer la protection à laquelle elles peuvent prétendre, et ce, à partir d’une étude de droit comparé, notamment franco-égyptien, qui s’inscrit dans une approche comparée des religions. Ce voyage tant spirituel et intérieur que juridique nous a permis d’identifier et de cerner les différents types de formes d’inspiration religieuse ou spirituelle qui pourront prétendre à la propriété littéraire et artistique et celles qui ne pourront être protégées (si elles le sont) que par des procédés indirects, empruntés au droit commun de la responsabilité, qui peuvent présenter une voie subsidiaire et/ou complémentaire venant se substituer et/ou s’ajouter au recours à la propriété des créateurs et des investisseurs (copyright). L’analyse nous a conduit à distinguer intellectuellement entre deux types de formes pour en tirer les conséquences juridiques : d’une part, les « créations de forme nées d’une volonté de proclamer la Révélation » (Première partie) en tant que « formes divines », et d’autre part, les simples « manifestations formelles induites par l’intériorisation d’une pratique spirituelle » (Seconde partie) en tant que « formes spirituelles ou processuelles » dont les différences sont subtiles et interpellantes. Notre entreprise ne se présente pas comme une simple tentative purement théorique et analytique qui s’inscrit dans le prolongement de la théorie des formes sur laquelle s’est construit le droit d’auteur mais elle a pour ambition d’apporter des solutions cohérentes et pragmatiques aux problématiques soulevées ou peuvent être soulevées par les formes d’inspiration religieuse (divine ou spirituelle) qui peuvent susciter des doutes auprès des juridictions saisies de ces questions.

    Justine Vallot, Les ensembles contractuels en droit d'auteur, thèse en cours depuis 2015 en co-direction avec Alexandre Zollinger 

    Johann Gacon, Les méthodes d'évaluation de l'originalité des œuvres de l'esprit, thèse en cours depuis 2014 en co-direction avec Alexandre Zollinger 

    Alexandre Zollinger, Les usages en droit d'auteur français, thèse soutenue en 2013 à Poitiers en co-direction avec Marie-Eugénie Laporte-Legeais 

    Audrey Lallement, Travail, création et propriétés, thèse soutenue en 2012 à Poitiers, membres du jury : Frédéric Pollaud-Dulian (Rapp.), Jean-Pierre Clavier (Rapp.), Marie-Eugénie Laporte-Legeais  

    La question de la propriété des créations nées d'un rapport de travail relève du droit des biens, et spécialement de la propriété intellectuelle. Le statut de salarié ou d'agent public n'est certes pas indifférent à la titularité ou à l'exercice des droits. Mais c'est le droit des biens qui définit, à partir de l'objet et de ses utilités, le contenu et les limites de la propriété. Le modèle de l'appropriation du travail désigne l'investisseur comme propriétaire, le salarié bénéficiant lui d'un droit à rémunération et d'un statut protecteur. Au contraire, pour les créations, c'est la propriété qui garantit la rémunération et protège la personne du créateur. Les deux modèles s'opposent mais peuvent converger : ils font preuve, à des degrés distincts et relatifs, de personnalisme ; tous deux sont tournés vers l'exploitation car ces propriétés, puisqu'il faut tirer les conséquences de la qualification, ne sont pas des propriétés oisives. La spécificité des objets impose ici celle des régimes de propriété. Pour régler le sort des créations subordonnées, la propriété intellectuelle est tiraillée : le droit des brevets s'inspire du modèle d'appropriation du travail quand le droit d'auteur préfère celui de la création. Mais ces modèles se déclinent au pluriel : le droit positif propose en réalité un camaïeu d'applications. Des principes généraux transparaissent en toile de fond, permettant d'envisager l'harmonisation des régimes. Le droit comparé confirme la diversité des synthèses possibles entre les intérêts a priori divergents du créateur subordonné et de l'employeur exploitant, les réconciliant autour de l'organisation de l'exploitation et du statut de créateur subordonné

    Orlanda Gisela Graça, La déconstruction du droit d'auteur sous prétexte de technologie numérique, thèse soutenue en 2012 à Poitiers, membres du jury : Valérie-Laure Benabou (Rapp.), Séverine Dusollier (Rapp.), Henri-Jacques Lucas  

    L'avènement des technologies numériques, notamment des réseaux numériques, a servi de prétexte pour introduire dans le droit d'auteur des réformes qui mènent à une mutation profonde de ce droit. Un précédent a été créé par l'inclusion des logiciels et des bases de données électroniques dans son champ de protection ; ce sont de créations strictement fonctionnelles, qui ne devraient pas appartenir à la catégorie « oeuvre de l'esprit ». Cela ne pouvait qu'engendrer une distorsion du critère de l'originalité. En outre, la nature de ces objets imposera d'adapter le régime juridique ainsi que les règles de titularité. Naquit ainsi, au sein du droit d'auteur classique, un paradigme spécial que tout rapproche du copyright américain. Centré sur l'investisseur et sur la notion de fixation, il est désormais en train de contaminer le droit d'auteur. Au demeurant, on ne peut négliger l'influence capitale du copyright américain dans tout ce processus de construction et d'extension puisque certains de ses concepts et principes se retrouvent aujourd'hui dans le droit d'auteur. On assiste à un véritable mouvement de déconstruction du droit d'auteur personnaliste hérité de la Révolution française et dont l'apogée fut la loi du 11 mars 1957. Nous mettrons en évidence les divers facteurs qui ont agi et qui agissent conjointement aux niveaux national, communautaire et international, tout en démontrant que si l'environnement numérique pose certes des difficultés pour l'exploitation des oeuvres de l'esprit, le droit d'auteur, centré sur l'auteur et fondé sur la notion de communication au public, était bel et bien capable d'y faire face sans avoir besoin d'ébranler ses assises

    Henri-Jacques Lucas, Interprétation artistique et propriété intellectuelle. Essai d'une théorie du voisinage des droits exclusifs au sein de la propriété litteraire et artistique., thèse soutenue en 2011 à Poitiers 

    Henri-Jacques Lucas, Les exploitants des propriétés intellectuelles, thèse soutenue en 2011 à Poitiers 

    Pierre-Louis Renard, La distinction entre invention et découverte à l'épreuve du vivant, thèse soutenue en 2009 à Poitiers  

    Bien connue du droit de brevet, la distinction entre invention et découverte de par son rôle de curseur du champ de la brevetabilité est traditionnellement garante d'un juste équilibre entre incitation à la recherche à court terme et progrès des connaissances à long terme. Or, les récentes avancées scientifiques en matière de biotechnologies et leurs potentialités économiques ont remise en question cet équilibre aboutissant à une situation de dépendance croissante entre la science et l'économie cristallisée par l'adoption de la directive 98/44/CE. Cette situation remet en cause l'effectivité de la distinction entre invention et découverte dont les conséquences dépassent la simple sphère juridique. En effet, les intérêts en jeu ne sont pas que dogmatiques mais bien réels notamment en matière de santé publique et de biodiversité.

    Olivier Pignatari, Le support en droit d'auteur, thèse soutenue en 2009 à Poitiers  

    Aucun texte relatif au droit d'auteur ne donne de définition précise du support. . Est-ce à dire qu'il est purement et simplement dénué d'intérêt ? L'admettre serait abusivement expéditif. Mais pour s'en persuader, encore faut-il en préciser les contours. Dans cette perspective, l'absence de définition légale est salutaire en ce qu'elle donne de la latitude à l'interprète et justifie ainsi une approche lato sensu. A considérer la notion de support , celle-ci se caractérise par un pluralisme dans ses manifestations, tant à l'aune de la création que de l'explotation. . .

    Suhail Haddadin, Essai sur une théorie générale en droit d'auteur, thèse soutenue en 2008 à Poitiers  

    Cette étude propose une lecture critique des courants doctrinaux et jurisprudentiels contemporains qui, notamment sous l'influence du système anglo-saxon, font reculer les conceptions fondamentales du droit d'auteur. Elle a pour objectif de démontrer que la propriété de l'auteur sur son oeuvre n'est pas un dogme juridique, mais un effet des principes généraux du droit civil français, voire du système juridique français tout entier. D'où l'idée que le droit moral, dans sa conception classique, trouve un fondement adéquat dans le Code civil français. Le débat actuel, qui oppose « romantiques » et pragmatiques, fournit donc le fil conducteur de l'élaboration d'une théorie générale du droit d'auteur.

    Sylvain Massaad, Le nouvel environnement du droit de représentation, thèse soutenue en 2007 à Poitiers  

    "L'avenir est sans doute celui de l'édification d'une 'maxi-catégorie' de droit patrimonial, le 'droit de communication au public', qui ne distinguerait plus selon le procédé de contact de l'oeuvre avec le public et aurait en outre l'immense mérite d'englober aisément l'ensemble des techniques de transmission numérique". Cette remarque de Monsieur P. -Y. Gautier est particulièrement révélatrice du risque qu'encoure le droit de représentation : sa disparition. Cette thèse étudie d'abord les menaces (internationales, européennes, juridiques, économiques) qui pèsent sur du droit de représentation mettant son existence même en question. Elle envisage ensuite la question de la protection de ce droit en constatant l'insuffisance de la protection légale existante et en soutenant la nécessité d'une protection technique.

    Alexandre Zollinger, Droit d'auteur et droits de l'Homme, thèse soutenue en 2006 à Poitiers  

    Cette thèse a pour objet de mettre en évidence l’essentiel des rapports existant ou pouvant se faire jour entre le droit d’auteur et les droits de l’Homme. En premier lieu, le droit d’auteur est-il un droit de l’Homme? D’un point de vue axiologique, certaines valeurs ont été mises en évidence qui tendent à démontrer la pertinence de cette qualification. En droit positif, le droit d’auteur est indiscutablement consacré comme un droit de l’Homme, mais de manière souvent incomplète ou ambiguë. Certaines propositions ont ainsi été émises afin de compenser ces carences. En second lieu, le droit d’auteur peut-il constituer une atteinte à certains autres droits de l’Homme? Outre les droits du public à l’information et à la culture, souvent mis en exergue par les opposants à la propriété littéraire et artistique, il s’est agi d’envisager les hypothèses de conflit avec la liberté artistique, le respect de la vie privée ou encore le droit de propriété d’autrui. A l’étude, aucun antagonisme irréductible ne se fait jour, et la conciliation des droits en présence apparaît relativement simple à effectuer dans la mesure où chaque droit est bien défini et que le droit d’auteur reste conforme à ses fondements initiaux.

    Alexandre Zollinger, La création plurale en droit d'auteur, thèse soutenue en 2005 à Poitiers 

    Mariam Kakouan, Les problemes juridiques suscites par la gestion collective des droits intellectuels au burkina faso., thèse en cours depuis 2003 

    Frédéric Sardain, La propriété intellectuelle à l'épreuve du logiciel , thèse soutenue en 2002 à Poitiers  

    L'étude de la protection des interfaces logicielles permet d'aborder le statut juridiique tant des interfaces d'interconnexion (les parties d'un programme qui permettent son interopérabilité avec d'autres programmes) que des interfaces d'utilisation (les spécifications externes d'un programme qui gèrent l'interactivité avec ses utilisateurs : menus déroulants, icônes, fonctionnalités, voire le s animations d'un jeu vidéo). Au-delà, elle permet surtout de nourrir une discussion de fond sur les limites d'adaptation du droit d'auteur aux nouvelles valeurs économiques que constituent des interfaces logicielles et sur les dérives actuelles du droit positif (interne, communautaire et américain) qui a tendance à rémunérer l'investissement plutôt que la création, conférant ainsi des monopoles sur des "biens informationnels", et reniant les fondements du droit d'auteur (remise en cause du principe d'exclusion des idées et de la condition d'originalité). Aussi, peut-être serait-il plus judicieux d'assurer la protection des interfaces logicielles par des mécanismes alternatifs. A cet égard, un recentrage autour des grands principes du droit de la concurrence (concurrence déloyale, parasitisme, abus de position dominante) pourrait se révéler d'un intérêt certain. Toutefois, le droit de la concurrence connaissant lui aussi de nombreuses limites d'application aux interfaces logicielles, le salut semble inéluctablement devoir passer par un remodelage de la propriété inetllectuelle et par l'insertion du programme au sein de la propriété industrielle.

  • Jihane Chedouki, La protection du patrimoine culturel dans les pays arabes. Étude de droit comparé, le cas de l'Égype et du Maroc., thèse soutenue en 2015 à Poitiers sous la direction de Marie Cornu, membres du jury : Jacqueline Morand-Deviller (Rapp.), Frédéric Rolin (Rapp.), Nabila Oulebsir et Vincent Négri  

    La protection des monuments historiques et archéologiques dans le monde arabe suscite plusieurs questions sur l'origine du droit du patrimoine culturel et de son mode d'application. Le choix se porte, en effet, sur la comparaison des régimes de protection du patrimoine culturel en Égypte et au Maroc. Bien que de tradition juridique similaire, les ordres juridiques égyptien et marocain ont deux approches différentes des monuments historiques et archéologiques et de leur régime de protection. Les dissemblances sont dues à la genèse de ce droit dans les deux pays. Le droit égyptien s'organise autour de la protection des biens archéologiques meubles et immeubles, depuis la conception de l'ordonnance de 1835, alors que le droit du patrimoine culturel marocain, introduit pendant la période du protectorat français, est centré sur les monuments historiques et les ensembles architecturaux. Les servitudes, les abords, les obligations des propriétaires, la domanialité publique des biens culturels, l'urbanisme, les attributions de l'administration spécialisée, etc., sont autant de domaines qui marquent les dissemblances entre les deux pays. En revanche, les ordres juridiques égyptien et marocain connaissent les mêmes contraintes économique et sociale pesant sur la préservation de leurs monuments historiques et archéologiques. Il s'agira dans cette étude comparative, de clarifier, dans une première partie, les notions cadre qualifiant les biens culturels en arabe. Dans une deuxième partie, on se penchera sur les conditions de l'apparition du droit du patrimoine culturel dans les ordres juridiques égyptien et marocain. Enfin, une troisième partie sera consacrée à la comparaison des mécanismes de protection et de mise en valeur des monuments historiques et archéologiques.

    Koffi Ahiaku Sadia, Les instruments internationaux de lutte contre la contrefaçon, thèse soutenue en 2011 à Poitiers sous la direction de Henri-Jacques Lucas  

    Jusqu'au début des années 1990, les conventions internationales classiques de la propriété intellectuelle se sont essentiellement préoccuppées de la de la protection purement normative des droits en la matière. Compte tenu de ces lacunes, la lutte contre la contrefaçon relevait de mesures nationales alors que le fléau n'a jamais cessé de s'internationaliser. En prévoyant un impressionnant dispositif procédural et douanier destiné à lutter contre la contrefaçon, le nouveau droit conventionnel, principalement l'accord ADPIC a adopté une approche plus moderne et surtout plus fonctionnelle de la protection des droits de propriété intellectuelle. Cependant de tels progrés n'ont pas suffit à garantir l'efficacité de la protection conventionnelle, celle-ci demeurant réduite par de nombreuses pesanteurs et résistances. Les premières tiennent au contenu même du droit conventionnel, c'est à dire , avant tout, à la manière dont les règles conventionnelles sont définies, mais aussi à la persistance d'accords bilatéraux léonins qui aboutissent à modifier l'équilibre interne des traités internationaux. D'autres sont des conséquences , sur la lutte contre la contrefaçon, de la logique de libre concurrence qui domine le nouveau droit conventionnel. Les secondes découlents de facteurs externes, qu'ils soient liés aux écueils de l'intégration effective du droit conventionnel dans les droits nationnaux, ou aux règlements des différends entre États et à l'exécution des décisions issues de ces mécanismes. Une évolution du droit conventionnel, envisageable, requiert notamment, d'une part, des améliorations d'ordre normatif touchant aux règles matérielles - procédurales et aux dommages-intérêts de nature punitive - ainsi qu'aux règles de droit international privé, véritable parent pauvre du droit conventionnel. Elle nécessite, d'autre part, des améliorations d'ordre structurel relatives à la défense - juridictionnnelle ou non - des droits ainsi qu'à la surveillance et l'exécution des engagements des États.

  • Florent Berthillon, L'ubiquité des biens, thèse soutenue en 2020 à Lyon sous la direction de William Dross, membres du jury : Edouard Treppoz (Rapp.), Florent Masson (Rapp.), Séverine Dusollier    

    L’ubiquité désigne la possibilité de reproduire de reproduire l’œuvre, l’invention ou la marque sur une infinité de supports. Elle fédère les biens intellectuels en même temps qu’elle les distingue de tous les autres biens, perturbant les solutions et les concepts traditionnels d’un droit commun des biens bâti en contemplation des choses corporelles. Parce que ces dernières sont nécessairement localisées dans l’espace et rivales dans leur usage, l’ubiquité apparaît comme l’exacte antithèse du modèle corporel du droit commun des biens. L’étude se propose d’analyser les infléchissements que la théorie générale subit du fait de l’inclusion de cet objet singulier en son sein. Nombre de ses notions témoignent cette influence, à commencer par la propriété elle-même, car l’ubiquité de la chose s’oppose à l’exclusivité qui la caractérise. Cette opposition mène à considérer que, dans le domaine ubiquitaire, la propriété ne relève plus de principe, mais de l’exception. Elle n’est plus un droit absolu réservant l’intégralité des utilités de la chose à son titulaire, mais précisément dessinée dans une recherche d’équilibre entre la nature du droit et celle de la chose. Au plan technique, la plupart des notions du droit commun des biens sont inapplicables au bien ubiquiste. Pour qu’il soit restauré dans sa fonction subsidiaire, il est nécessaire de questionner la qualification mobilière du bien ubiquiste. Sa requalification immobilière, fondée sur le constat que ce qui est partout à la fois ne peut être déplacée, permet d’envisager l’application de nouvelles notions, telles que les servitudes, sans toutefois parvenir à résorber complètement l’irréductible singularité des biens intellectuels au regard de la théorie du droit commun des biens.

    Sandrine Delayen, La transmission des oeuvres d'art, thèse soutenue en 2018 à Poitiers sous la direction de Marie Cornu, membres du jury : Pierre Sirinelli (Rapp.), François Sauvage (Rapp.)  

    La présente thèse tend à confronter l'oeuvre d'art, appréhendée en tant qu'oeuvre de l'esprit indissociable de son support matériel, au processus de transmission. Malgré cette indissociabilité factuelle, l'oeuvre de l'esprit et le support matériel sont soumis à un régime distinct. De même, malgré son unité, le droit d'auteur est composé de deux attributs obéissant à des règles différentes. Les présents travaux ont affronté les difficultés émanant de la dispersion des régimes des différents droits portant sur l'oeuvre d'art selon les modes de transmission en cause. Ce premier travail a permis de révéler le rôle fédérateur du droit moral de l'auteur qui permet de préserver l'unité et la dimension profondément personnelle de l'objet. Au regard de ce constat, s'est posée la question du contenu de la transmission. Les droits tels qu'ils existent entre les mains de l'auteur ont dès lors été confrontés aux droits transmis. Ce second travail a permis de confirmer l'unité de l'objet et de démontrer que les effets de la transmission se poursuivent au-delà de l'opération juridique. Le maintien du lien entre l'auteur - vivant ou décédé - et le(s) bénéficiaire(s) de la transmission se traduit notamment par une transformation du droit d'auteur - droit moral et droit patrimonial - en droit - fonction et par des servitudes - d'intérêt personnel et d'intérêt public - grevant la propriété du support matériel. La présente thèse met en exergue l'étroite interaction entre les propriétés matérielle et immatérielle. Elle identifie, à partir de l'objet, l'ensemble des droits qui interagissent et montre comment l'unité se recompose autour de l'objet. Elle tend à recomposer une unité de droits à partir du support et des prérogatives qui s'exercent sur le support

    Mohamed Nokkari, Contribution à l'étude des institutions religieuses islamiques dans le Liban musulman et confessionnel, thèse soutenue en 2015 à Poitiers sous la direction de Dominique Breillat, membres du jury : Fawzī Kamāl Adham (Rapp.)  

    L'histoire de la genèse des institutions religieuses musulmanes diverge de celle des autres institutions particulièrement chrétiennes. En l'absence d'un pouvoir central puissant comme l'Empire byzantin, les premiers musulmans ne s'étaient pas pliés aux ordres d'une autorité politique dominante en dehors de l'islam. C'est ainsi que se développaient très tôt des institutions politico-religieuses qui ont pris en charge, tout à la fois, l'administration de l'Etat et la règlementation des affaires religieuses. A cet amalgame s'ajoutait l'aspect dogmatique de l'islam qui refusait toute sorte d'intercession ou clergé entre Dieu et les hommes. Cette émergence continue jusqu'à nos jours à être sujet de polémique entre les défenseurs d'une séparation nette des deux domaines et les défenseurs d'un Islam totalisant englobant le spirituel et le temporel. L'Empire Ottoman, comme ses deux prédécesseurs, a admis une collaboration étroite entre les deux domaines. Les Etats modernes se partagent entre trois tendances : Une qui supprime ou affaiblit les institutions religieuses, une autre qui les intègre à l'appareil de l'Etat et une troisième qui exerce une neutralité vis-à-vis d'elles. Le Liban adopte cette troisième voie. Pour connaître ce mécanisme chaque communauté religieuse est coiffée d'un appareil religieux central qui exerce des compétences législatives, exécutives et judiciaires en tout ce qui touche à ses affaires religieuses et à la gestion de ses biens-waqf. Comment fonctionnent ces institutions religieuses ? C'est le sujet de notre contribution à l'étude des institutions religieuses islamiques.

    Iony Randrianirina, Le droit de marque, thèse soutenue en 2013 à Poitiers sous la direction de Marie-Eugénie Laporte-Legeais, membres du jury : Nathalie Martial-Braz (Rapp.), Célia Zolynski (Rapp.)  

    Le droit de marque préoccupe aux plans législatif et judiciaire. L'intérêt s'explique par l'essor de la contrefaçon à l'échelle mondiale. La protection du droit de marque contre la contrefaçon mérite donc d'être renforcée. Pour cela, il convient de définir l'étendue du droit à protéger. Le droit de marque, droit exclusif d'exploitation d'une marque, est décrit majoritairement comme un droit de propriété d'un type particulier. Or, une étude comparée du droit de marque et du droit de propriété fait apparaître davantage de différences que de ressemblances. Identifier l'objet du droit de marque dans la place qu'occupe la marque sur le marché dans l'esprit du public et des concurrents amène à une nature juridique nouvelle, celle du droit de marché. Dès lors, les concurrents indélicats qui commettent des actes de contrefaçon empiètent incontestablement sur un droit de marché appartenant à autrui puisqu'ils usurpent la place de marché réservée à travers l'enregistrement de la marque. Par ailleurs, l'acte fautif cause un dommage plus ou moins grave au titulaire de la marque. La contrefaçon portant sur des produits authentiques est d'une faible gravité par rapport à celle qui porte sur des produits non authentiques car alors, les marchandises indûment marquées, souvent de qualité médiocre, risquent de nuire à la santé ou la sécurité de l'homme et de son environnement, et l'image de la marque contrefaite n'en est qu'altérée. Ainsi, si au pénal l'amende pourrait prendre la forme d'un pourcentage sur le chiffre d'affaires réalisé par le contrefacteur, au civil la condamnation à verser à la victime les fruits de l'activité contrefaisante permettrait de dissuader la contrefaçon lucrative.