Anne-Catherine Muller

Professeur
Droit privé et sciences criminelles.
École de Droit de la Sorbonne

Institut de Recherches Juridiques de la Sorbonne
  • THESE

    Droit des marchés financiers et droit des contrats, soutenue en 2001 à Paris 2 sous la direction de Hervé Synvet 

  • Anne-Catherine Muller, Droit financier, Economica, 2023, Corpus ( Droit privé ), 1203 p. 

    Anne-Catherine Muller, Hugues Bouthinon-Dumas, Bénédicte François (dir.), Finance durable et droit, Institut de Recherche Juridique de la Sorbonne (IRJS) Éditions, 2020, Bibliothèque de l'Institut de Recherche Juridique de la Sorbonne - André Tunc, 417 p. 

    Anne-Catherine Muller, Droit des marchés financiers et droit des contrats, Economica, 2007, Recherches juridiques, 644 p. 

  • Anne-Catherine Muller, « Une société et ses dirigeants sont lourdement sanctionnés, principalement pour manquement à leur obligation de diffusion effective et intégrale de l'information privilégiée. », Revue des Sociétés , 2024, n°10, p. 600   

    Anne-Catherine Muller, « Manquement d'initié - Preuve », Revue des Sociétés , 2024, n°0708, p. 469   

    Anne-Catherine Muller, « Offres publiques d'acquisition - Caractère d'ordre public de la réglementation », Revue des Sociétés , 2024, n°01, p. 61   

    Anne-Catherine Muller, « Introduction en bourse - Proposition de trois textes - Listing Act Package », Revue des Sociétés , 2023, n°78, p. 455   

    Anne-Catherine Muller, « Emetteur-Obligation d'information permanente - Révision des objectifs de chiffre d'affaires », Revue des Sociétés , 2023, n°01, p. 57   

    Anne-Catherine Muller, « Une rumeur transformée en information privilégiée, et un journaliste en initié ? », Revue des Sociétés , 2022, n°0708, p. 447   

    Anne-Catherine Muller, « Proposition de directive du Parlement européen et du Conseil, COM(2021) 189 final, Règlement délégué de la Commission, C(2021) 4987 final », Revue des Sociétés , 2022, n°01, p. 58   

    Anne-Catherine Muller, « Réglementation des offres publiques. Caractère d'ordre public », Revue des Sociétés , 2021, n°10, p. 614   

    Anne-Catherine Muller, « Information privilégiée. Offre publique d'achat », Revue des Sociétés , 2021, n°04, p. 275   

    Anne-Catherine Muller, « Le renouveau de l'expertise indépendante », Revue des Sociétés , 2020, n°10, p. 581   

    Anne-Catherine Muller, « Titres nominatifs et droits de vote », Revue des Sociétés , 2020, n°0708, p. 449   

    Anne-Catherine Muller, « Fausse information-Journaliste- Appréciation », Revue des Sociétés , 2020, n°04, p. 258   

    Anne-Catherine Muller, « Offre au public- Prospectus », Revue des Sociétés , 2020, n°01, p. 55   

    Anne-Catherine Muller, « Modification des dispositions du Règlement général AMF relatives au prospectus », Revue des Sociétés , 2020, n°01, p. 56   

    Anne-Catherine Muller, « Orientations de l'ESMA relatives aux facteurs de risque dans le cadre du règlement Prospectus, 1er oct. 2019 », Revue des Sociétés , 2020, n°01, p. 57   

    Anne-Catherine Muller, « Refonte de la doctrine de l'AMF pour adaptation au règlement Prospectus : dernier volet de l'adaptation du droit national au nouveau règlement Prospectus, l'AMF procède à une réécriture de sa doctrine », Revue des Sociétés , 2019, n°10, p. 641   

    Anne-Catherine Muller, « Entrée en vigueur du règlement Prospectus n° 2017/1129 », Revue des Sociétés , 2019, n°0708, p. 490   

    Anne-Catherine Muller, « Consultation AMF sur les modifications du règlement général AMF, prévues à l'occasion de l'entrée en application du règlement Prospectus », Revue des Sociétés , 2019, n°0708, p. 491   

    Anne-Catherine Muller, « Information financière - Délit d'initié - Preuve de la détention de l'information », Revue des Sociétés , 2019, n°04, p. 282   

    Anne-Catherine Muller, « Information privilégiée - Obligation de divulgation dès que possible - Imputabilité », Revue des Sociétés , 2019, n°01, p. 73   

    Anne-Catherine Muller, « Offre au public de titres financiers. Information. Prospectus ou document d'information synthétique », Revue des Sociétés , 2018, n°10, p. 609   

    Anne-Catherine Muller, « Information due par l'émetteur - Information inexacte », Revue des Sociétés , 2018, n°10, p. 610   

    Anne-Catherine Muller, « Émetteur - Information financière - Fausse information et information permanente », Revue des Sociétés , 2018, n°0708, p. 475   

    Anne-Catherine Muller, « Information financière - Manquement de fausse information », Revue des Sociétés , 2018, n°04, p. 270   

    Anne-Catherine Muller, « Information privilégiée - Sensibilité de l'information », Revue des Sociétés , 2018, n°01, p. 64   

    Anne-Catherine Muller, « Information financière - Nouveau règlement Prospectus », Revue des Sociétés , 2017, n°10, p. 597   

    Anne-Catherine Muller, « Information privilégiée », Revue des Sociétés , 2017, n°0708, p. 454   

    Anne-Catherine Muller, « Information financière - Rumeurs fausses », Revue des Sociétés , 2017, n°04, p. 255   

    Anne-Catherine Muller, « Sociétés cotées - Rachats de titres et mesures de stabilisation », Revue des Sociétés , 2017, n°04, p. 255   

    Anne-Catherine Muller, « Lignes directrices relatives au retard de publication », Revue des Sociétés , 2017, n°01, p. 53   

    Anne-Catherine Muller, « Guide de l'information permanente et de la gestion de l'information privilégiée », Revue des Sociétés , 2017, n°01, p. 54   

    Anne-Catherine Muller, « Information privilégiée - manquement d'initié », Revue des Sociétés , 2017, n°01, p. 55   

    Anne-Catherine Muller, « Précisions relatives au prospectus », Revue des Sociétés , 2016, n°0708, p. 471   

    Anne-Catherine Muller, « Information financière pro-forma », Revue des Sociétés , 2016, n°0708, p. 472   

    Anne-Catherine Muller, « Equity line ou Paceo », Revue des Sociétés , 2016, n°04, p. 263   

    Anne-Catherine Muller, « Indicateurs alternatifs de performance », Revue des Sociétés , 2016, n°01, p. 60   

    Anne-Catherine Muller, « AMF-Rapport sur le rapport du président sur les procédures de contrôle interne et de gestion des risques », Revue des Sociétés , 2016, n°01, p. 61   

    Anne-Catherine Muller, « Arrêté des comptes 2015 », Revue des Sociétés , 2016, n°01, p. 62   

    Anne-Catherine Muller, « Communications à destination des actionnaires individuels », Revue des Sociétés , 2016, n°01, p. 62   

    Anne-Catherine Muller, « Finalisation de la transposition de la directive Transparence révisée », Revue des Sociétés , 2016, n°01, p. 63   

    Anne-Catherine Muller, « Information privilégiée : revue des dernières décisions de la commission des sanctions », Revue des Sociétés , 2015, n°10, p. 608   

    Anne-Catherine Muller, « L'imputabilité des manquements de fausse information de l'émetteur aux dirigeants », Revue des Sociétés , 2015, n°09, p. 528   

    Anne-Catherine Muller, « Consultation AMF sur la transposition de la directive Transparence révisée », Revue des Sociétés , 2015, n°0708, p. 474   

    Anne-Catherine Muller, « Révision de la position-recommandation AMF n° 2009-16 », Revue des Sociétés , 2015, n°0708, p. 475   

    Anne-Catherine Muller, « La diffusion dès que possible d'une information privilégiée », Revue des Sociétés , 2015, n°0708, p. 476   

    Anne-Catherine Muller, « Information financière », Revue des Sociétés , 2015, n°04, p. 259   

    Anne-Catherine Muller, « Introductions en bourse », Revue des Sociétés , 2015, n°04, p. 260   

    Anne-Catherine Muller, « Information financière: manquement de fausse information », Revue des Sociétés , 2015, n°04, p. 261   

    Anne-Catherine Muller, « Rapport final sur les introductions en bourse », Revue des Sociétés , 2015, n°01, p. 61   

    Anne-Catherine Muller, « Décision de la Commission des sanctions à l'égard de la société Europacorp », Revue des Sociétés , 2015, n°01, p. 63   

    Anne-Catherine Muller, « Un GIE peut faire des bénéfices et en affecter une fraction en réserve », Revue des Sociétés , 2014, n°10, p. 574   

  • Anne-Catherine Muller, « Finance durable et droit : perspectives transnationales », le 22 octobre 2019  

    Organisé par l’IRJS, Paris I Panthéon-Sorbonne, l’UPEC, l’ESSEC et le Réseau Transnational Droit Bancaire et Financier

    Anne-Catherine Muller, « Droit Bancaire et Financier », le 09 juin 2017  

    Organisé par le laboratoire GREDEG avec l’Association Européenne pour le Droit Bancaire et Financier Monaco

  • Anne-Catherine Muller, Gestes qui sauvent : réalités, défis et innovations 

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Thomas austin Brown, L'information extra-financière, contenu et utilisations, thèse en cours depuis 2021  

    Cette recherche porte sur l’information extra-financière, sur son contenu et sur son exploitation par les opérateurs économiques. Les acteurs du marché, sous la forme de grandes entreprises, de régulateurs gouvernementaux et non gouvernementaux, d'agences de notation extra-financière, d'assureurs et d'investisseurs institutionnels, doivent, selon les législateurs de l'Union Européenne, être orientés vers des investissements et des comportements plus responsables. À l'heure actuelle, les investisseurs réclament davantage de responsabilité de la part des entreprises, et les systèmes d'information non financière des sociétés se développent depuis les années 1990. Nul n’ignore que les objectifs des investisseurs institutionnels et des assureurs influent sur la responsabilité sociale et environnementale des entreprises. Et il est désormais évident que les entreprises qui ne font pas d'efforts sérieux en matière de développement durable et/ou responsable risquent de ne pas être viables à long terme. Cependant, il reste encore un long chemin à parcourir afin que cette nouvelle finalité soit mise en œuvre très largement. Le but de cette recherche est de déterminer avec plus de précision ce qui est attendu des différents intervenants du secteur.

    Lydia Meziani, Theorie d’une mise en œuvre de la pratique de compliance en entreprise - essai de modelisation de criteres operatoires, thèse en cours depuis 2020 

    Sonia Fellache, Droit financier et libertés fondamentales, thèse en cours depuis 2017 

    Audrey Colin, Les obligations financières., thèse soutenue en 2015 à Sorbonne Paris Cité, membres du jury : Anne-Valérie Le Fur (Rapp.), Isabelle Riassetto (Rapp.), Antoine Gaudemet  

    La notion d’ « obligation financière » est issue de la directive 2002/47/CE du Parlement européen et du Conseil du 6 juin 2002 concernant les contrats de garantie financière. Il s’agit de la directive Collateral. L’obligation financière est l’obligation garantie par un contrat de garantie financière. La transposition française est intervenue par voie d’ordonnance en 2005. Cette sûreté réelle conventionnelle qui garantit l’exécution des obligations financières bénéficie d’un régime spécial et dérogatoire. Cette garantie est spéciale parce qu’elle vise des personnes spécifiques, celles qui sont soumises à des obligations prudentielles, et des opérations spécifiques, les opérations financières. Cette garantie est dérogatoire, car son efficacité implique de lui conférer une immunité. En effet, la garantie des obligations financières ne saurait être remise en cause en raison de l’application des dispositions de droit des procédures civiles d’exécution et de droit des procédures collectives. En outre, le dispositif Collateral prévoit une règle de conflit de lois désignant la loi de l’État dans lequel est ouvert le compte au crédit duquel les titres financiers sont inscrits. L’étude de l’obligation garantie subit une double influence. La première est celle de la garantie puisque l’obligation financière a été conçue en contemplation de celle-ci. La seconde est celle de la logique collective de l’opération de marché. L’objectif du dispositif est d’assurer la stabilité du système financier, c’est-à-dire des entités qui le composent : les marchés, les intermédiaires et les infrastructures.

    Marie-Christine Aubry, Le patrimoine d'affectation, thèse soutenue en 2010 à Paris 13 en co-direction avec Thierry Bonneau  

    Le patrimoine d'affectation est issu de la doctrine allemande du XIXe siècle et a été récemment consacré par le législateur dans des hypothèses néanmoins limitées. Dès lors se pose la question de son extension à l’ensemble du droit français. Traditionnellement, le patrimoine d'affectation s’oppose à la théorie classique du patrimoine, mais celle-ci est remise en cause par le droit positif et peut être réfutée au plan dogmatique. Par ailleurs, le patrimoine d'affectation, généralement appréhendé comme une masse de biens affectés à un but, est sujet à des incertitudes notionnelles. En réalité, le patrimoine d'affectation est une universalité de droit mue par un but ou par un intérêt et caractérisée par la séparation des patrimoines. Ainsi définie, il apparaît que les patrimoines d'affectation nommés ne correspondent pas véritablement à la notion et qu’ils doivent être modifiés. En outre, le patrimoine d'affectation présente diverses utilités aussi bien en droit patrimonial de la famille qu’en droit des affaires, spécialement en matière de financements et de sociétés, et serait ainsi source d’efficacité économique du droit français. Aussi, la reconnaissance générale du patrimoine d'affectation en droit positif s’impose.

  • Sophie Grosjean, La règlementation et la régulation de la Securities and Exchange Commission américaine : réflexions sur les dynamiques de la mondialisation, thèse soutenue en 2016 à Paris 1 sous la direction de Marie-Danielle Schödermeier, membres du jury : Douglas A. Yates (Rapp.), Jérémy Heymann (Rapp.)  

    La mondialisation, qui n’est ni l’internationalisation ni la globalisation, est un phénomène en perpétuelle mouvance mû par diverses dynamiques, interactions et interdépendances. La SEC, avec une stratégie unilatéraliste marquée, s’est elle-même adaptée aux évolutions et réactions internationales. Des vecteurs internes d’adaptation ont abouti au développement des caractéristiques de la réglementation de la SEC et sur l’interrégulation de celle-ci. Marques prégnantes d’un nationalisme juridique offensif, l’acculturation juridique de la SEC, ainsi que le développement tentaculaire et subtil de l’extraterritorialité, ont permis à la SEC de s’assurer un rôle moteur, prépondérant à l’échelle internationale, ouvrant la voie et stimulant, de manière positive ou par réaction, les échanges avec ses homologues. Si la SEC participe activement aux logiques de structuration du cadre juridique mondial, ces dynamiques sont parfois paradoxales, mais se complètent nécessairement. La concurrence entre régulateurs doit être dépassée pour privilégier les échanges et collaborations, l’exemple de la coopération transatlantique, elle-même multiforme, constitue un exemple de réussite susceptible de s’appliquer de manière plus large. D’autres pans du multilatéralisme permettent à la SEC d’évoluer et de se développer dans le cadre de la mondialisation financière : il s’agit, d’une part, des protocoles internationaux d’entente ou d’intention – dont elle est bien souvent à l’origine – ou encore de la coopération internationale dans le cadre d’actions juridictionnelles et, d’autre part, des mécanismes internationaux tendant à l’équivalence des réglementations financières.

  • Guillaume Marsaud, Les agences de notation : l'appréhension juridique d'un pouvoir privé économique, thèse soutenue en 2017 à Université Côte dAzur ComUE sous la direction de Marina Teller, membres du jury : Thierry Granier (Rapp.), Irina Parachkévova-Racine et Bertrand Brehier  

    Révélées au grand jour à partir de l’année 2007, par leur implication dans la crise des subprime puis parleur rôle procyclique dans celle des dettes souveraines, les agences de notation ont été l’objet d’uneattention toute particulière du législateur qui se devait d’assurer l’intégrité des marchés et de restaurer laconfiance des investisseurs au lendemain d’un véritable cataclysme financier. Conflits d’intérêts, opacité,méthodologies défaillantes, crédibilité équivoque, comportements anti-concurrentiels, les critiquesadressées à l’encontre de l’oligopole, dominant l’industrie de notation, étaient nombreuses. L’adoptionsuccessive de dispositifs règlementaires n’a pu permettre un affranchissement de l’influence de cepouvoir privé économique, dont l’enracinement règlementaire date du lendemain de la GrandeDépression de 1929 et le développement est étroitement lié à celui de la titrisation. Bien au contraire, lesnouvelles règlementations qui auraient dû encadrer «l’activité» plutôt que les «structures» n’ont eu, aucoté de certaines initiatives louables, eu pour effet principal que la consécration d’un régime spécial.Même les affronts à l’ordre public économique n’ont été que rarement lavés par une justice qui setrouvait, sauf rares exceptions, en manque d’armes adéquats et par un régulateur encore trop balbutiant.Rattrapés par des enjeux en constante mutation, les quelques acquis liés à la transparence et au contrôledes agences de notation tendent déjà à être remis en cause. Le législateur, quant à lui, semble déjà êtrepassé à autre chose, et ce, alors que point à l’horizon des nouveaux marchés de nouvelles bulles oùagissent encore les agences de notation.

    Mariel Gansou, Le financement par le marché : essai en droit de l'OHADA à l'aune du droit français, thèse soutenue en 2017 à Tours sous la direction de Bénédicte François, membres du jury : Dorothé Cossi Sossa (Rapp.), François Xavier Testu et Jacques Moury    

    Dans le cadre d’une comparaison avec les règles en vigueur en France, cette thèse propose d’étudier le droit applicable au financement par les marchés boursiers au sein de l’espace OHADA à l’aune des systèmes juridiques qui ont influencé sa formation et ses « Actes uniformes ». L’étude suggère que les paramètres juridiques qui affectent l’OHADA depuis sa création sont bien plus variés que la simple mention du droit français. Ils sont africains, européens et internationaux. De même, l’on met en exergue les réponses méritoires de l’OHADA à des problématiques de régulation dont pourrait s’inspirer le droit français. L’on peut affirmer qu’il n’y a pas ici de droit exotique ou davantage un système purement esthétique de droit, mais bien au contraire, simplement du droit. Introuvable pierre philosophale, si l’OHADA n’est pas omnipotente comme l’indiquent les aspérités que l’on esquisse, elle possède les qualités de la boussole qui montre la voie à suivre pour accompagner le développement des marchés financiers et de leurs avatars. Sans nécessairement créer un nouvel acte uniforme relatif aux marchés financiers, elle pourrait, par des voies alternatives, accroître la sécurité juridique et judiciaire qui sont, on le rappellera, dans ses gènes.

    Haroun Boucheta, Ecrits de droit financier : de certaines insuffisances de la régulation financière, thèse soutenue en 2017 à Paris 2 sous la direction de Hervé Synvet, membres du jury : Caroline Coupet (Rapp.), Thierry Bonneau et Alban Caillemer du Ferrage  

    Les écrits de Monsieur Haroun BOUCHETA, rassemblés en vue de l’obtention du titre de Docteur en droit, portent sur le droit financier. Depuis 2005, en prenant appui sur ses expériences professionnelles, l’auteur publie régulièrement des articles à destination tant des praticiens que des universitaires. Les écrits rassemblés sont de deux ordres. Premièrement, l’auteur s’intéresse à l’encadrement juridique de certains acteurs des marchés financiers ainsi qu’à celui d’instruments financiers et techniques financières.Parmi les acteurs étudiés, les contreparties centrales tiennent une place importante. Les études de l’auteur portant sur ce thème permettent d’appréhender l’environnement juridique et réglementaire spécifique et de comprendre ses récentes évolutions aux niveaux européen et français. Quant aux instruments financiers et techniques financières ayant fait l’objet de publications, l’auteur s’est essentiellement concentré sur les dérivés et les matières premières. Deuxièmement, d’autres écrits sont plus transversaux, voire prospectifs, puisqu’ils ont trait à des réformes européennes incontournables en matière de réglementation financière. A côté du règlement EMIR, l’auteur a consacré plusieurs études approfondies sur la réforme de la directive concernant les marchés d’instruments financiers (MIF). Ces écrits de droit financier sont accompagnés d’une introduction générale. La première partie s’appuie sur quinze articles publiés et a vocation à mettre en exergue certaines des lacunes de la régulation financière post-crise. Dans la seconde partie, l’auteur s’interroge sur la physionomie actuelle des sources du droit financier et sur le processus d’élaboration des textes.

    Stephane Huguet, La régulation des matières premières agricoles, thèse soutenue en 2017 à Université Côte dAzur ComUE sous la direction de Marina Teller, membres du jury : Thierry Granier (Rapp.), Irina Parachkévova-Racine  

    La régulation des marchés des matières premières agricoles est un travail qui vise à évaluer les conséquences de l‘évolution de notre société sur ce produit essentiel. En effet, son prix est soumis à de nombreuses influences. Pourtant le droit a décidé pour le moment de s‘en détourner dans la majorité. Ce travail doctoral tente ainsi de déterminer quelles sont les points faibles des législations dans plusieurs domaines afin de sécuriser ce produit dont la valeur inconsciente est essentielle pour obtenir la paix social que le droit tend à obtenir.

    Marx Lénine Kumbe Ngome, L'information dans les sociétés cotées, thèse soutenue en 2015 à Rennes 1 sous la direction de Anne-Valérie Le Fur, membres du jury : Alexis Constantin (Rapp.), Bénédicte François  

    Depuis les scandales financiers notamment d’Enron, Worldcom, Vivendi et Parmalat, la transparence est au cœur de tous les débats dès que la situation l'exige. Ainsi, tout le monde appelle à la transparence. Cette invocation est partagée par des politiciens, des avocats, des économistes, des financiers et l'opinion publique. Ainsi transparence souhaité par tous et qui correspond à la quantité d'informations diffusées par les entreprises, est devenu l'instrument privilégié de la régulation des marchés financiers. De nombreux pays occidentaux ont adopté des lois pour garantir la sécurité des marchés et des investisseurs. En France, il existe des lois comme la loi sur les Nouvelles Régulations Economiques (NRE) de 2001, la loi sur La Sécurité Financière (LSF) de 2003 et la loi Breton de 2005. Au niveau européen, il existe aussi des lois et les plus importantes sont la Directive Transparence de 2013, sur l'harmonisation des obligations de transparence concernant à l'information sur les émetteurs dont les valeurs mobilières sont admises à la négociation sur un marché réglementé, Directive concernant les Marchés d’Instruments Financiers (MiFID) 2014, la directive Abus de Marché (MAD) de 2014 et European Market Infrastructure Regulation (EMIR) de 2012. Cependant au sein des sociétés, on assiste à une instrumentalisation de l’information, orchestrant des « guerres » entre dirigeants et actionnaires. La transparence est ainsi détournée de son rôle premier pour satisfaire les intérêts égoïstes de ces personnes. Grâce à une manipulation de l’information dont il est dépositaire, le dirigeant peut mettre en place des stratégies dans le but de conserver son fauteuil. Les actionnaires dépositaires du contrôle de la société, peuvent opérer un contrôle purement économique, et n’agiront pas dans l’intérêt de la société mais dans leur intérêt patrimonial, en fonction d’une stratégie de création de valeur et d’investissement préalablement arrêtée.

    Fatimata Tagourla, Le statut des dirigeants sociaux dans l'espace Ohada : étude critique et comparaison avec le systeme francais, thèse soutenue en 2014 à Paris 10 sous la direction de Philippe Dubois, membres du jury : Bruno Dondero (Rapp.), Barnabé Georges Gbago, Aurélie Ballot-Lena et Augustin Boujeka    

    Les dirigeants sociaux se trouvent au cœur de la problématique de la gouvernance des sociétés. Le législateur OHADA, reprenant les règles posées par son homologue français, dans la loi de 1966, a établi un ensemble de règles applicables au dirigeant et visant à lui construire un statut. Ces règles sont relatives à l’organisation des fonctions sociales, aux pouvoirs dévolus aux dirigeants ou encore à la responsabilité et au régime de révocation qui leur sont applicables. Toutefois, s’il faut reconnaitre au droit OHADA le mérite d’avoir structuré et unifié des régimes autrefois marqués par la disparité et l’archaïsme, il n’en demeure pas moins qu’il reprend les failles du système français. En effet, ce dernier est, d’une part, marqué par l’absence d’un statut unique pour le dirigeant et, d’autre part, par un certain dualisme et déséquilibre entre les dirigeants. Il en est par exemple ainsi lorsque l’on considère le régime de révocation des dirigeants, lequel assure une protection à certains alors que d’autres demeurent dans une relative instabilité. Cette disparité se manifeste également à travers le régime de responsabilité obligeant à distinguer selon la situation patrimoniale de la société. L’objet de la présente thèse sera, après avoir dressé un inventaire de l’effort de structuration posé par le droit uniforme, de dresser des pistes de réflexion pour l’émergence d’une bonne gouvernance des sociétés commerciales.

    Boubou Keita, La répression administrative, source de normativité : essai sur la contribution de la commission des sanctions de l'AMF à la régulation financière, thèse soutenue en 2014 à Paris 1 sous la direction de Alain Couret, membres du jury : Stéphane Torck (Rapp.), France Drummond  

    En France, la régulation des marchés financiers est assurée par l'Autorité des marchés financiers (désignée ci-après l'AMF). Autorité publique indépendante dotée de la personnalité morale, l'AMF se compose d'un Collège et d'une Commission des sanctions et dispose d'un pouvoir de sanction à l'encontre d'auteurs de manquements boursiers. Ce pouvoir de sanction est exercé par la Commission des sanctions. Le laconisme des textes et la nécessité de doter les acteurs des marchés financiers d'un code de conduite en matière répressive ont conduit la Commission des sanctions, sous le contrôle des juges, à faire œuvre créatrice au fil de sa jurisprudence. Des principes directeurs ont ainsi émergé relativement à la définition des grands principes du droit financier. Ce droit financier prétorien repose sur une politique jurisprudentielle clairement définie et vise à assurer l'intégrité du marché financier et la protection des investisseurs. La Commission des sanctions est ainsi devenue un acteur incontournable du système de régulation financière et une source du droit financier. La présente thèse vise à décrire ce nouveau droit prétorien dans sa double dimension pénale et économique.

  • Mohamed Ketata, Droit du marché financier et droit des contrats, thèse soutenue en 2022 à Université de Sfax Tunisie sous la direction de Thierry Bonneau et Ahmed Omrane, membres du jury : Anne-Claire Rouaud (Rapp.), Mohamed Kossentini (Rapp.), Myriam Roussille  

    L’étude des relations entre le droit du marché financier et le droit des contrats a permis de démontrer paradoxalement l’adaptation, mais aussi la rupture de logique entre ces deux branches du droit, à l’occasion de l’étude de l’opération de marché, à travers une coupe transversale des différentes phases mises en œuvre pour la réalisation de ladite opération. Afin de réaliser ses objectifs, qui se résument dans la rapidité et la sécurité des transactions, le droit du marché financier s’est adapté aux règles du droit des contrats, dans la phase de formation de l’opération de marché, surtout au niveau de l’intermédiation et de la négociation, là où le degré de technicité est relativement faible. Cependant, dans la phase de dénouement, la technicité de l’opération de marché, ainsi que son caractère purement mécanique, ont atteint un niveau maximal. De ce fait, le pragmatisme du droit du marché financier apparaît avec toute sa force pour affirmer la rupture avec le droit des contrats caractérisé par sa souplesse, et annonce le triomphe de la logique du marché, caractérisée par une technicité accrue.

    Augustin Gridel, Marchés et instruments financiers en droit international privé, thèse soutenue en 2021 à Paris 2 sous la direction de Louis d' Avout, membres du jury : Sylvain Bollée, Dominique Bureau, France Drummond et Matthias Lehmann  

    L'internationalisation des marchés financiers et le développement sans précédent de la législation qui les régit rendent paradoxalement difficile l'exposé critique de leur traitement en droit international privé. Le rattachement des marchés financiers à l'ordre juridique est doublement original : tout d'abord, il présente deux facettes, législative et administrative; ensuite, il concerne à la fois les gestionnaires de ces marchés, et les infrastructures qui les sous­-tendent. Ces données constituent la source du déploiement de la loi du marché financier, laquelle ne possède pas le même fondement selon qu'elle s'applique aux émetteurs ou aux investisseurs. Dans le premier cas, la loi du marché financier a pour finalité la protection des investisseurs et agit unilatéralement comme loi du lieu de sollicitation ; elle est susceptible de s'autolimiter, dans certaines hypothèses, lorsque la loi de l'émetteur offre une protection équivalente. Lorsqu'elle s'applique aux investisseurs, la loi du marché financier a alors pour objectif le bon fonctionnement de la plate-forme de négociation; les règles qui y concourent peuvent être inscrites dans une règle bilatérale de conflit de lois, la lex mercatus. Ces observations se poursuivent sur le terrain du statut des instruments financiers que les marchés permettent d'échanger. Le statut patrimonial des titres admis à la négociation gagnerait ainsi à être soumis à une loi unique, tant le rattachement plural dont ils font le plus souvent l'objet est une impasse. Le statut international des contrats financiers obéit quant à lui aux tensions propres à l'ordre civil, entre liberté contractuelle et ordre public.

    Sylvain Lambert, L’application internationale du droit financier, thèse soutenue en 2021 à Paris 2 sous la direction de Hervé Synvet, membres du jury : Mathias Audit, Louis d' Avout et Aline Tenenbaum  

    L’application internationale du droit financier se situe à la croisée des sources de ce droit et de l’organisation des systèmes administratif et de réparation liés. D’une part, le droit financier américain fédéral, centralisé, intégrant l’objectif de réparation semble le plus efficace mais présente un modèle rigide. D’autre part, le modèle européen régional est plus récent et influence le Canada et l’Asie. Le passeport, développé sur le principe de reconnaissance mutuelle, permet de dépasser les méthodes de lois de police atténuées, d’abdication ou du principe auctor regit actum. La mutation de l’ordre financier européen issue de l’émergence d’un droit financier systémique après la crise de 2008 révèle toutefois un modèle européen non stabilisé. L’utilisation renouvelée des Collèges d’Autorités sur un périmètre élargi permettrait d’éviter une centralisation trop rigide. L’application raisonnée du droit financier à l’intérieur des blocs à modèle flexible, facilement exportables et l’application internationale raisonnée entre les grands blocs bien unifiés et le reste du monde concentrent les difficultés. Sous l’angle de la réparation, le juge américain souhaite éviter l’écueil des applications extraterritoriales inutiles. Dans l’Union Européenne, la recherche d’une application du principe de proximité par les victimes n’est pas toujours aisée. Si une coopération internationale entre Autorités aide déjà à limiter les frictions, les tentatives d’exportation des marchés révèlent les difficultés d’application internationale du droit financier d’organisation. La disponibilité des régimes de réparation cristallise alors l’étendue possible des efforts de coopération administrative.

    Aubert Bavouidibio Massengo, Contribution à l'étude juridique de l'opération de titrisation, thèse soutenue en 2019 à Paris 2 sous la direction de Thierry Bonneau, membres du jury : Maxime Julienne (Rapp.), Myriam Roussille (Rapp.), Thierry Granier  

    Malgré la renommée acquise par l’opération de titrisation après la crise des subprimes, dix années plus tard, l’étude juridique de ce mécanisme est encore à l’état fragmentaire. Partant de ce constat, cette étude vise à apporter des éléments d’analyse pour dégager son identité juridique. L’opération de titrisation apparaît comme un binôme de contrats unis par une cause ou un but commun, à savoir le transfert du risque grevant l’évolution de la valeur de choses dotées d’une valeur variable, indifféremment positive ou négative (nommées sous-jacents). Cette définition explique et justifie l’existence d’un contrôle prudentiel destiné à orienter les comportements des acteurs économiques dans le sens d’une saine prudence, tant par l’intervention extérieure de professionnels règlementés que par l’imposition de règles impératives applicables aux parties à chacun des deux contrats constitutifs de l’ensemble contractuel.

    Guerric Brouillou, La gestion du risque de contrepartie en matière des dérivés de gré à gré : approche juridique, thèse soutenue en 2018 à Paris 1 sous la direction de Myriam Roussille, membres du jury : Antoine Gaudemet (Rapp.), Pauline Pailler (Rapp.), Jean-Jacques Daigre  

    Au lendemain de la crise financière de 2008, les autorités se sont emparées de la question du risque de contrepartie associé aux produits dérivés de gré à gré. Les dix années qui se sont écoulées depuis permettent de dresser le bilan de l’efficacité du cadre règlementaire alors mis en place. Cette étude s’attache à cartographier les différents éléments qui composent ou alimentent le risque de contrepartie en matière de dérivés de gré à gré et analyse l’efficacité des diverses techniques déployées pour le gérer. Les outils de gestion utilisés en matière de dérivés de gré à gré afin d’atténuer le risque de contrepartie reposent sur une pluralité de mécanismes juridiques (légaux ou contractuels). Si certains sont à la libre disposition des parties, d’autres leur sont imposés par la règlementation. Tous ces instruments participent – seuls ou conjointement – à atténuer réellement le risque de contrepartie. Mais chacun d’eux ne traite néanmoins qu’un aspect particulier de ce risque et aucun ne permet de l’annihiler totalement. Certaines situations viennent même parfois perturber l’efficacité des outils de gestion du risque de contrepartie et anéantissent leurs effets bénéfiques. On comprend in fine que la gestion efficace du risque de contrepartie suppose le respect de trois étapes : l’identification des risques attachés à chaque opération en présence doit précéder l’élaboration des outils de gestion en vue de leur atténuation, laquelle suppose enfin la prévention du risque d’inefficacité des outils utilisés. Dans tous les cas, la gestion du risque de contrepartie en matière de dérivés de gré à gré s’avère non seulement imparfaite mais aussi éminemment fragile.

    Cécile Granier, Les sources du droit financier, thèse soutenue en 2018 à Lyon sous la direction de Pascale Deumier, membres du jury : Hugo Barbier (Rapp.), Jean-Jacques Daigre (Rapp.), Blanche Sousi-Roubi et Jacques Chevallier    

    En matière financière, la clé de lecture du système juridique et du droit que constitue la théorie générale des sources n’apparaît pas totalement opérante. Les institutions classiquement identifiées par la présentation traditionnelle des sources du droit au sein des ordres juridiques national et de l’Union européenne – les institutions législatives, exécutives et le juge – ne constituent pas les seules entités participant à la conception de la norme financière. Dans cette configuration, la confrontation de la présentation classique du droit aux circuits de production de la norme financière se révèle nécessaire. La comparaison du schéma traditionnel des sources aux modes de production du droit financier révèle une singularité de la matière financière. Les auteurs de la norme financière semblent dans une certaine mesure se distancier des sources classiques du droit. Des auteurs originaux oeuvrent, aux côtés des sources classiques, à la conception du droit financier. Il en va ainsi des régulateurs national et européen, des gestionnaires d’infrastructures de marché ou des associations professionnelles. Le recours à ces entités se justifie par leur aptitude à répondre plus efficacement aux caractéristiques attachées aux marchés financiers, institutions se trouvant au cœur du droit financier. Ces auteurs interagissent avec les sources classiques du droit, ce qui confère aux circuits de production de la norme financière une singularité par rapport à la présentation classique des sources. Le droit financier révèle ainsi un processus d’adaptation de la création du droit aux caractéristiques de l’objet qu’il réglemente. Mise en perspective avec la théorie des sources, cette singularité démontre un besoin d’aménagement de la présentation classique et ouvre des champs de réflexion quant à la refonte de la théorie générale des sources.

    Raluca Papadima, La convergence en matière de droit applicable aux sociétés cotées de l’Union européenne : qui s'assemble se ressemble, thèse soutenue en 2017 à Paris 2 sous la direction de Hervé Synvet et Gheorghe Piperea, membres du jury : Nicolae Catana Radu et Hervé Le Nabasque  

    Les sociétés cotées constituent un monde à part. Il existe environ 5 000 sociétés cotées sur les marchés réglementés des bourses de l’UE. Même si elles représentent moins de 1 % des entreprises européennes, leur capitalisation boursière s’élève à plus de 70 % du PIB. Parce que ces sociétés ont une importance systémique pour l’économie, la compréhension de leur régime juridique s’avère cruciale. Nous traçons d’abord les contours du droit qui leur est applicable, en partant du niveau supranational parce que le droit européen est la plus importante source à la fois de convergence et de divergence. Cette approche nous permet de discuter si le niveau supranational devrait s’investir de nouveaux secteurs ou pousser l’harmonisation dans ceux déjà réglementés et de faire des prédictions quant à la direction probable ou souhaitable des réglementations. Nous analysons ensuite la causalité de la convergence, ce qui fait ressortir trois types de convergence : imposée, par pression et par rapprochement des circonstances factuelles dans lesquelles les sociétés cotées de l’UE exercent leurs activités. Nous concluons qu’il existe à présent une convergence en matière de droit applicable aux sociétés cotées de l’UE en dépit d’une harmonisation seulement partielle opérée au niveau supranational et que cette convergence s’approfondira sous l’impulsion des forces et des facteurs qui en servent de cause. Cette conclusion appuie la systématisation future des droits nationaux en fonction d’une nouvelle summa divisio entre sociétés cotées et sociétés non cotées.

    Antoine Brulé, L'interposition des tiers dans le contrat, thèse soutenue en 2017 à Paris 2 sous la direction de Thierry Bonneau, membres du jury : Laurent Leveneur, Nicolas Rontchevsky et Myriam Roussille  

    Antinomique semble être l’expression la plus adaptée pour traduire les relations qu’entretiennent les notions de tiers et de contrat. Toutefois, cette approche doit être dépassée puisque le droit objectif offre aux tiers diverses techniques juridiques leur permettant d’intégrer le contrat. La thématique de l’entremise des tiers dans le contrat trouve sa traduction la plus aboutie dans la figure du changement de contractant. Néanmoins, elle est dépendante de diverses opérations juridiques à trois personnes. En effet, chacune de ces techniques prétend constituer le nœud juridique de la figure du changement de contractant. Toutefois, il ne s’agit pas de rechercher l’existence d’un mécanisme original de remplacement de contractant à la formation du contrat et/ou à l’exécution de celui-ci. En effet, cette contribution vise à proposer un nouveau fondement à ces opérations. Or, la notion d’interposition possède en elle la capacité de subsumer l’ensemble de ces techniques. Puisant ses sources au sein du droit financier, elle traduit juridiquement le phénomène d’intégration des tiers dans la relation contractuelle et plus précisément la figure du changement de contractant. Cette contribution a donc pour vocation de faire accéder la notion d’interposition au rang de qualification autonome. Pour cela, il est nécessaire d’en dégager les contours ainsi que les caractéristiques pour se pencher ensuite sur son régime juridique.

    Illya Novoseltsev, Critères d'insolvabilité en droit communautaire, francais et ukrainien, thèse soutenue en 2015 à Paris 2 sous la direction de Thierry Bonneau, membres du jury : Régis Vabres, Pauline Pailler et Dimitri Litvinski  

    L’extrême complexité de notre droit contemporain conduit de plus en plus de juristes à rechercher la spécialisation, synonyme d’approfondissement et donc de compétence. Mais si une telle démarche a d’évidents aspects positifs, elle recèle parfois l’inconvénient de laisser dans l’ombre les questions qui se trouvent à l’intersection de plusieurs disciplines. Or là, dans ces conflits ou coordinations de droits spéciaux, gisent souvent de nos jours de beaux sujets de thèse. Dans la législation de l'insolvabilité, les pays doivent trancher un certain nombre de questions du fond et de la forme. Nonobstant la diversité des questions du fond à résoudre, la législation de l'insolvabilité est d'une nature procédurale. Les règles de la procédure collective sont conçues pour jouer un rôle crucial dans la répartition des risques entre les divers acteurs de la procédure judiciaire. La question de procédure est de savoir quels sont les facteurs déclenchant pour l’introduction d’une procédure collective. La première partie de l’étude montre que les critères d’insolvabilité existaient toujours mais leur sens a changé à travers le temps et dépendaient du système juridique du pays en question. La seconde partie de cette recherche est consacrée au contenu des critères d’insolvabilité en France, en Ukraine et dans l’UE. Un second enjeu de la recherche est de voir comment le troisième critère (l'insolvabilité imminente) est apparu dans le droit commun français et à quel moment la réforme de la législation de l’insolvabilité en Ukraine s’arrêtait. L’internationalisation de l’économie engendre nécessairement des situations de défaillance d’entreprises multinationales ou/et possédantes d'actifs à travers toute la planète. Nous allons donc essayer d'élaborer une approche commune dans un droit européen qui s’inscrirait dans la suite logique des législations nationales.