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  • THESE

    Orienter et activer : Les projets coopératifs d'énergie renouvelable à l'épreuve du marché : Une comparaison multi-niveaux Danemark, France, Royaume-Uni, soutenue en 2020 à Rennes 1 sous la direction de Romain Pasquier 

  • Pierre Wokuri, Une énergie verte et démocratique ?: les projets coopératifs d'énergie renouvelable au Danemark, en France et au Royaume-Uni, Le Bord de l'eau et Impr. Présence Graphique, 2024, Histoire des brèches, 335 p.   

    Les dynamiques de transition écologique changent-elles la répartition des rôles entre acteurs politiques, scientifiques, industriels ou citoyens dans la fabrique et la mise en oeuvre des politiques publiques ? De nouveaux acteurs peuvent-ils entrer et peser dans des marchés fermés, structurés en monopoles ou en oligopoles tels que sont ceux de l'énergie ? Ce livre apporte des réponses à ces questions à partir d'une comparaison des projets coopératifs d'énergie renouvelable au Danemark, en France et au Royaume-Uni. Initiatives de production, de distribution et de fourniture d'énergie d'origine renouvelable impulsées par des collectifs citoyens, seuls ou avec des collectivités locales et/ou des entreprises, ces projets défendent l'idée d'une démocratie énergétique. S'appuyant sur une enquête combinant entretiens, observations de terrain et traitement de rapports, de Lorient à Bristol, de Charleville-Mézières à Nottingham, de l'île d'Eigg aux îles de Sein et de Samsø, cet ouvrage explique les évolutions de la participation des projets coopératifs des années 1970 jusqu'aux années 2020. Au-delà d'un simple panorama des initiatives existantes, l'ouvrage met en lumière les facteurs qui favorisent ou freinent le développement des projets coopératifs et en quoi ces projets sont des « utopies réelles » capables de transformer les rapports de pouvoir autour des activités économiques

    Pierre Wokuri, Romain Pasquier, Sylvie Ollitrault, Aurélien Evrard, Claire Dupuy [et alii], Orienter et activer, 2020, 560 p.  

    La transition énergétique, tantôt utilisée comme mot d’ordre politique, tantôt comme notion analytique, est souvent mobilisée pour exprimer un changement important dans l’organisation et le contenu des politiques énergétiques, ainsi que des comportements collectifs et individuels. La présente thèse s’est attachée à examiner l’une des dynamiques de cette dite transition en analysant la mise en action d’initiatives de production et de distribution d’électricité d’origine renouvelable par des acteurs collectifs citoyens, seuls ou en partenariats avec d’autres acteurs de marché : les projets coopératifs. La thèse s’articule autour de trois niveaux d’analyse : les régimes nationaux de politique publique de l’électricité, les organisations collectives représentant les intérêts des projets coopératifs et neuf organisations coopératives. La thèse montre que la participation des projets coopératifs s’explique par deux formes de pouvoir économique : le pouvoir d’orientation et d’activation. Le premier désigne la capacité des organisations collectives des projets coopératifs à orienter et s’orienter au sein d’un régime de politique publique pour créer des possibilités de mise en marché. Le second désigne la capacité des projets coopératifs à activer des possibilités (juridiques, financières, sociales et politiques), présentes à l’état latent dans le régime de politique publique et nécessaires pour leur concrétisation. À partir d’une enquête qualitative (entretiens semi-directifs, observations, analyse de documents de politique publique, business plan...) et comparative (Danemark, France et Royaume-Uni), la thèse entend contribuer à la compréhension des dynamiques de changement dans l’action publique, de la trajectoire d’une innovation au sein d’un marché et des relations entre activités économiques, action publique et action collective, tout en enrichissant la prise en compte des modèles ou styles de politiques publiques via la notion de régime de politiques publiques. Si les trajectoires nationales diffèrent, les contenus des mix électriques se distinguent, les cas britanniques, danois et français convergent toutefois autour d’un résultat commun : la participation neutralisée des projets coopératifs. Dans ces trois États, ces initiatives restent cantonnées au statut de niches dont la diffusion est partielle et sont neutralisées. La thèse identifie quatre éléments décisifs pour expliquer cette neutralisation : (i) les difficultés des organisations collectives des projets coopératifs à institutionnaliser les avantages obtenus ; (ii) les difficultés des projets coopératifs à orienter les régimes vers une reconnaissance de leur spécificité ; (iii) la faible autonomie des projets coopératifs dans l’exercice d’un pouvoir d’orientation ; (iv) les difficultés à créer des circuits de commerce autonomes et propres aux projets mis en action. Si les projets coopératifs parviennent parfois à s’insérer dans des marchés nationaux, leur contribution au changement reste relativement mineure dans l’état actuel des contraintes politiques et économiques qui pèsent aux niveaux nationaux.

  • Pierre Wokuri, Aurélien Evrard, « Energie », in Nicolas Kada, Romain Pasquier, Claire Courtecuisse, Vincent Aubelle (dir.), Dictionnaire encyclopédique de la Décentralisation, Berger-Levrault, 2017, pp. 38-42 

  • Pierre Wokuri, « Community Energy in the United Kingdom:beyond or between the Market and the State? », CRECIB, 2021    

    Introduction I do not see the government’s task as being to try and plan the future shape of energy production and consumption. It is not even primarily to try to balance UK demand and supply for energy. Our task is rather to set a framework which will ensure that the market operates in the energy sector with a minimum of distortion and energy is produced and consumed efficiently.(Nigel Lawson, Secretary of State for Energy, Cambridge, 28 June 1982) Delivered by the then Secretary of State fo...

    Pierre Wokuri, « Accumuler du capital, accumuler du pouvoir ? », Association Recherche & Régulation, 2020    

    Introduction Capacité à produire du commun (Le Gouill & Poupeau, 2020), à créer et maintenir des espaces publics de proximité (Bucolo & Laville, 2006) ou encore à équilibrer les tensions entre objectifs productifs et objectifs militants (Borzaga & Defourny, 2001 ; Smith, Gonin & Besharov, 2013), une part significative des travaux traitant des coopératives s’attache à analyser leur « pouvoir subversif » (Darbus, 2014). L’examen de cette dimension « alternative » permet de saisir dans quelle me...

    Pierre Wokuri, « Le travail d’organisation et ses valeurs dans les coopératives citoyennes d’énergie renouvelable en Bretagne », Revue française de sociologie, Presses de Sciences Po / Centre National de la Recherche Scientifique, 2020, n°4 

  • Pierre Wokuri, Working paper WHIG : Enjeux et orientations des politiques publiques du logement : 2015-2021, 2022   

  • Pierre Wokuri, « La mer, nouvel horizon des énergies », le 29 juin 2022  

    Organisé sous la direction de Martine Bartolomei, Francis Beaucire et Arnaud Passalacqua dans le cadre des Colloques de Cerisy.

    Pierre Wokuri, « Cinquièmes journées doctorales sur la participation du public et la démocratie participative », le 12 janvier 2018  

    Organisé par le GIS Participation du public, décision, démocratie participative. Ces journées vont permettre à l'ensemble des doctorants de se rencontrer, d'exposer leurs travaux, de confronter leurs hypothèses, leurs méthodes et leurs résultats

    Pierre Wokuri, Orienter et activer, thèse soutenue en 2020 sous la direction de Romain Pasquier présidée par Sylvie Ollitrault, membres du jury : Aurélien Evrard (Rapp.), Claire Dupuy (Rapp.), Pascale Trompette, Graeme Hayes et Andy Smith    

    La transition énergétique, tantôt utilisée comme mot d’ordre politique, tantôt comme notion analytique, est souvent mobilisée pour exprimer un changement important dans l’organisation et le contenu des politiques énergétiques, ainsi que des comportements collectifs et individuels. La présente thèse s’est attachée à examiner l’une des dynamiques de cette dite transition en analysant la mise en action d’initiatives de production et de distribution d’électricité d’origine renouvelable par des acteurs collectifs citoyens, seuls ou en partenariats avec d’autres acteurs de marché : les projets coopératifs. La thèse s’articule autour de trois niveaux d’analyse : les régimes nationaux de politique publique de l’électricité, les organisations collectives représentant les intérêts des projets coopératifs et neuf organisations coopératives. La thèse montre que la participation des projets coopératifs s’explique par deux formes de pouvoir économique : le pouvoir d’orientation et d’activation. Le premier désigne la capacité des organisations collectives des projets coopératifs à orienter et s’orienter au sein d’un régime de politique publique pour créer des possibilités de mise en marché. Le second désigne la capacité des projets coopératifs à activer des possibilités (juridiques, financières, sociales et politiques), présentes à l’état latent dans le régime de politique publique et nécessaires pour leur concrétisation. À partir d’une enquête qualitative (entretiens semi-directifs, observations, analyse de documents de politique publique, business plan...) et comparative (Danemark, France et Royaume-Uni), la thèse entend contribuer à la compréhension des dynamiques de changement dans l’action publique, de la trajectoire d’une innovation au sein d’un marché et des relations entre activités économiques, action publique et action collective, tout en enrichissant la prise en compte des modèles ou styles de politiques publiques via la notion de régime de politiques publiques. Si les trajectoires nationales diffèrent, les contenus des mix électriques se distinguent, les cas britanniques, danois et français convergent toutefois autour d’un résultat commun : la participation neutralisée des projets coopératifs. Dans ces trois États, ces initiatives restent cantonnées au statut de niches dont la diffusion est partielle et sont neutralisées. La thèse identifie quatre éléments décisifs pour expliquer cette neutralisation : (i) les difficultés des organisations collectives des projets coopératifs à institutionnaliser les avantages obtenus ; (ii) les difficultés des projets coopératifs à orienter les régimes vers une reconnaissance de leur spécificité ; (iii) la faible autonomie des projets coopératifs dans l’exercice d’un pouvoir d’orientation ; (iv) les difficultés à créer des circuits de commerce autonomes et propres aux projets mis en action. Si les projets coopératifs parviennent parfois à s’insérer dans des marchés nationaux, leur contribution au changement reste relativement mineure dans l’état actuel des contraintes politiques et économiques qui pèsent aux niveaux nationaux.