Grégory Daho

Maître de conférences
Science politique.
Département de Science politique

Centre Européen de Sociologie et de Science Politique
  • THESE

    Une revanche des généraux : l'institutionnalisation de la coopération civilo-militaire en France, soutenue en 2013 à Paris 1 sous la direction de Michel Dobry, membres du jury : Frédéric Charillon, Didier Georgakakis, Sandrine Lefranc et Frédéric Ramel   

  • Grégory Daho, Luc Klein (dir.), Les armes cèdent-elles toujours à la toge ?: regards interdisciplinaires sur les relations civilo-militaires en démocratie, mare & martin, 2023, Droit de la sécurité et de la défense, 250 p.  

    Initié dans le cadre du programme de recherche Sorbonne War Studies, cet ouvrage collectif, inédit en langue française, réunit une dizaine d’universitaires autour de la question de l’évolution de l’usage et des rôles des forces armées. Il contribue à renouveler la teneur des débats sur le contrôle démocratique des forces armées en promouvant un cadre analytique interdisciplinaire (Droit, Histoire, Science politique et Sociologie), et une démarche comparative (France, Allemagne, Etats-Unis, Royaume-Uni). Le présent ouvrage insiste, en outre, sur la dimension méthodologique et empirique du travail d’enquête sur les politiques de défense et de sécurité.

    Grégory Daho, Yann Richard (dir.), War, state and sovereignty: interdisciplinary challenges and perspectives for the social sciences, Palgrave Macmillan et Proquest, 2023, 274 p. 

    Grégory Daho, Florent Pouponneau, Johanna Siméant-Germanos (dir.), Entrer en guerre au Mali: Luttes politiques et bureaucratiques autour de l’intervention française, Presses de l’ENS, 2022, 319 p. 

    Grégory Daho, Antoine Vauchez (dir.), Quelle sociologie politique pour l'enquête globale ?: autour d'Yves Dezalay, L'Harmattan, 2021, 221 p. 

    Grégory Daho, La transformation des armées: enquête sur les relations civilo-militaires en France, Éditions de la Maison des sciences de l’homme et OpenEdition, 2020  

    Depuis la fin de la guerre froide, les organisations militaires ont connu de profondes transformations. Professionnelles et engagées dans des conflits asymétriques, elles se sont « adaptées » aux bouleversements d’un environnement stratégique qui n’est plus régulé par l’équilibre entre superpuissances. Pourtant, le secteur militaire, pour aussi discipliné et régalien qu’il est perçu, ne se réforme pas d’une façon plus autoritaire que n’importe quel autre. Face au déterminisme consistant à déduire cette métamorphose de la seule évolution du contexte international, cet ouvrage se propose de réincarner l’analyse du changement institutionnel en milieux militaires. Qui sont les officiers des armées modernes ? Comment voient-ils notre monde ? Pourquoi se sont-ils engagés et comment se mobilisent-ils ? Derrière des enjeux aussi cruciaux que la transformation des organisations, la fabrication des doctrines ou les réformes de la politique de défense, l’ouvrage soutient l’hypothèse d’une « revanche des généraux », c’est-à-dire d’un rééquilibrage des relations entre autorités politiques et hauts gradés dans un contexte marqué par une multiplication des interventions, une réintégration des officiers au cœur des circuits décisionnels et une désinhibition de leur prise de parole publique.

    Grégory Daho, Laurent Bonelli, Hervé Rayner, Bernard Voutat, Jean-Marc Berlière [et alii], Les mondes du renseignement: entre légitimation et contestation, L'Harmattan, 2020, 300 p.  

    La 4ème de couv. indique : "Des séquences de révélations concernant les pratiques des services de renseignement -dont celles d'Edward Snowden constituent les plus récentes- suivies parfois de scandales, puis de régulations légales ou politiques nouvelles permettant à ces pratiques de se perpétuer, le plus souvent sans connaître de changements substantiels, apparaissent avec une étonnante régularité dans le temps et dans l'espace. Elles attestent que les activités de renseignement intérieur et extérieur constituent une dimension essentielle du gouvernement des sociétés complexes mais qu'elles doivent néanmoins se relégitimer périodiquement, notamment lorsqu'elles sont publiquement mises en question. C'est ici que le détour par les contestations constitue une entrée utile en ce qu'elles rendent visibles des processus de légitimation qui habituellement restent de l'ordre de l'implicite. Croisant des enquêtes empiriquement fondées portant sur des terrains historiques et contemporains, en France, en Suisse, au Canada et aux États-Unis, ce numéro double de Cultures & Conflits entend éclairer des aspects encore mal connus du fonctionnement de l'ordre social et politiques en démocratie."

    Grégory Daho, Emmanuel-Pierre Guittet, Julien Pomarède, Florent Pouponneau, Catherine Hoeffler [et alii], Les territoires du secret: confidentialité et enquête dans les mondes pluriels de la sécurité, L'Harmattan, 2020, 134 p.  

    La 4ème de couv. indique : "Est-il possible d’interroger des spécialistes de la discrétion ? Dans les mondes pluriels de la sécurité où le secret est à la fois une règle de conduite intériorisée et un dispositif administratif ordonné et réglementé, la question se pose avec acuité. Souvent, le secret, dans toutes ses formes, est évoqué comme une des difficultés principales dans l’investigation sociologique et l’usage des approches qualitatives : la recherche s’arrêterait là où le secret s’impose avec force et de manière non négociable. A l’encontre de cette forme de défaitisme méthodologique, qui fait du secret un obstacle incommensurable et une limite objective à la recherche dans les mondes de la sécurité, ce numéro de "Cultures & Conflits" entend montrer au contraire comment il est possible d’interroger les interactions au sein de ces lieux difficiles d’accès et "faire parler" ces professionnels de la confidentialité. Par des enquêtes empiriques originales, ce numéro de la revue expose les stratégies de recherche mises en place et offre une compréhension plus ordinaire du secret, de la confidentialité et de leurs effets sur les acteurs et les espaces institutionnels étudiés."

    Grégory Daho, La transformation des armées: enquête sur les relations civilo-militaires en France, Éditions de la Maison des sciences de l'homme, 2016, Le (bien) commun, 406 p.   

    Grégory Daho, Amandine Gnanguênon, Édouard Jourdain, Conflits actuels: continuité ou mutation ?, la Documentation française, 2009, Questions de défense, 167 p. 

  • Grégory Daho, Antoine Vauchez, Didier Bigo, Afrânio Garcia, Laurent Jeanpierre [et alii], « Les ficelles de l’enquête globale. Lectures, usages et débats autour de la sociologie de l’international d’Yves Dezalay », Cultures & conflits, 2021, n°119120, pp. 115-149 

    Grégory Daho, Antoine Vauchez, « Le sociologue en globe-trotter Réceptions, apports et difficultés de la sociologie de l’international d’Yves Dezalay », Cultures & conflits, 2021   

    Grégory Daho, Antoine Vauchez, « Le sociologue en globe-trotter », 2020  

    Au fil de nombreuses enquêtes et de plusieurs centaines d’entretiens conduits depuis les années 1980, Yves Dezalay – seul ou accompagné́ de son acolyte Bryant Garth  – a tracé une voie originale au cœur des sciences sociales de l’international. Ancré dans la sociologie des champs et des capitaux, mais maintenant une posture toujours éclectique sur le plan théorique, il a construit une sociologie incarnée de la mondialisation saisie au prisme des stratégies d’internationalisation et de reprodu...

    Grégory Daho, Didier Bigo, Afrânio Garcia, Laurent Jeanpierre, Ron Levi [et alii], « Les ficelles de l’enquête globale », 2020  

    En clôture du colloque qui est à l’origine de ce dossier, nous avions demandé à des chercheurs d’horizons disciplinaires et de générations différentes de revenir sur leur rencontre avec les travaux d’Yves Dezalay et d’évoquer dans le cadre d’un échange retranscrit ci-dessous, la manière dont chacun d’entre eux avait pu mobiliser, prolonger, nuancer, parfois réfuter les pistes et façons de faire d’Yves Dezalay. On trouve là une occasion de partager des réflexions plus personnelles sur les prat...

    Grégory Daho, Emmanuel-Pierre Guittet, Julien Pomarède, « Les territoires du secret : confidentialité et enquête dans les mondes pluriels de la sécurité », 2020  

    Il est peu de dire que le secret fascine. La divinité grecque Harpocrate, le corps recouvert d’un long manteau voilant partiellement son visage, les divinités romaines Angerona, bâillon sur la bouche, et Tacita, rendue muette par l’arrachage de sa langue, président au silence et veillent à ce que rien ne sorte du cercle de ceux qui sont instruits des choses mystérieuses et impénétrables . Suivant une expression devenue familière, le mot se fait muet et la bouche demeure cousue. Ce goût pour u...

    Grégory Daho, Antoine Vauchez, « Globe-trotting Sociology », Political Anthropological Research on International Social Sciences, 2020   

    Grégory Daho, «  Dans la confidence  ? Dispositifs d’enquête, relations de pouvoir et espaces de transaction avec les acteurs de la défense », 2019  

    Basée sur mon expérience de recherche au sein de la défense , cette contribution au forum s’appuie sur un précédent article visant à objectiver les rapports de domination dans le cadre d’entretiens non-directifs . J’y concluais, à ma grande surprise, que les officiers sont loquaces et que les techniques utilisées ressemblent à celles d’une relation déséquilibrée de la vie de tous les jours. Les rares écrits consacrés aux rapports de domination en situation d’entretiens tendent à objectiver la...

    Grégory Daho, « Le cabinet ministériel comme espace frontière. Les collaborateurs ministériels passés par la sphère privée sous la présidence de François Hollande », Revue française d'administration publique , 2019, n° ° 168, pp. 849-874    

    RésuméCet article contribue au débat sur le brouillage de la frontière public/privé en examinant l’expérience des membres de cabinets ministériels dans la « sphère privée » sous la présidence de François Hollande. Il discute l’ouverture au « privé » des viviers de recrutement et les formes variées de « privatisation » des carrières des collaborateurs de ministres, en réinterrogeant les contours de la catégorie « privé ». Il montre que les cabinets constituent un « espace frontière » dans la mesure où ils abritent un nombre relativement important d’individus ayant circulé entre les sphères publique et privée et cherche à préciser les profils de ces « passeurs ».

    Grégory Daho, Nathalie Duclos, Cécile Jouhanneau, « Political Sociology of International Interventions: Peacebuilders and the Ground », Journal of Intervention and Statebuilding, 2019, n°3 

    Grégory Daho, Nathalie Duclos, Cécile Jouhanneau, « Political Sociology of International Interventions: Peacebuilders and the Ground », Journal of Intervention and Statebuilding, 2019, n°3, pp. 249-262 

    Grégory Daho, « La socialisation entre groupes professionnels de la politique étrangère », 2015  

    Cet article porte sur la recomposition de la politique étrangère à travers l’évolution des relations entre groupes professionnels spécialisés dans la gestion des crises internationales. Qu’ils traitent des conséquences de l’élargissement de la notion de sécurité , de l’adaptation des dispositifs d’intervention au caractère multidimensionnel des crises  ou des effets de la convergence des programmes internationaux sur les rapports de domination , les travaux axés sur les mutations des interven...

    Grégory Daho, « L'érosion des tabous algériens : Une autre explication de la transformation des organisations militaires en France », Revue française de science politique , 2014, n° 64, pp. 57-78    

    La thèse de l’adaptation, dominante au sein des milieux académiques et stratégiques, explique la transformation des organisations militaires uniquement à partir des bouleversements de l’environnement international depuis la fin de la guerre froide, entretenant une vision déterministe, fonctionnaliste et désincarnée du changement. Grâce à l’observation de la genèse des activités civilo-militaires en France entre 1992 et 2005, nous soulevons une piste alternative en accordant une attention particulière à l’évolution des interactions sociales entre officiers. C’est avant tout l’érosion des systèmes de tabous hérités de la guerre d’Algérie qui contribue à la mutation récente des acteurs et des organisations militaires.

  • Grégory Daho, « Les acteurs civils et militaires de la décision en matière de Défense Nationale », le 30 mai 2024  

    Conférence citoyenne organisée par le CRDT, Faculté de droit, Université Reims Champagne-Ardenne

    Grégory Daho, « De Serval à Barkhane », le 25 avril 2024  

    Colloque organisé par l'Institut pour la paix et le Sorbonne War Studies, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne

    Grégory Daho, « Les multiples visages de l’autonomie stratégique européenne », le 28 octobre 2022  

    Organisé par l'IREDIES, Paris 1 Panthéon-Sorbonne dans le cadre des Entretiens de la Défense européenne avec le programme Sorbonne War Studies et l’École doctorale du Collège européen de sécurité et de défense

    Grégory Daho, « Démocraties et relations civilo-militaires », le 29 septembre 2022  

    Organisées par l’Institut Louis Favoreu et l’Institut de recherche stratégique de l’École militaire (IRSEM) avec le soutien de l’Association pour les études sur la guerre et la stratégie (AEGES)

    Grégory Daho, « Guerre et souveraineté », le 07 juin 2022  

    Organisé par le programme Sorbonne War Studies, Paris 1 Panthéon-Sorbonne

    Grégory Daho, « Corps et guerre », le 19 décembre 2019  

    Colloque annuel de l'Association pour les Études sur la Guerre et la Stratégie - AEGES

    Grégory Daho, « Le soldat et le citoyen », le 13 décembre 2017  

    Organisé par le Centre Thucydide

    Grégory Daho, Nathalie Duclos, Cécile Jouhanneau, « Introduction de la Section Thématique "Sociologie politique des interventions internationales », Congrès AFSP, ST n° 51 "Sociologie politique des interventions internationales : ce que les "terrains" font aux aceurs de la paix, Aix, le 22 septembre 2015 

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Izadora Xavier do Monte, « Bon bagay » et « bandidos » : genre, race, nationalité et les Casques bleus brésiliens en Haïti, thèse soutenue en 2019 à Paris 8 sous la direction de Jane Freedman, membres du jury : Ioana Cîrstocea (Rapp.), Giuseppe Cocco (Rapp.)  

    Le maintien de la paix est une activité nouvelle qui a pris son essor depuis les années 1990. Pour l’armée brésilienne, elle est également une activité d’exception. Dans sa plus grande contribution à une opération du Conseil de sécurité de l’ONU, le Brésil a envoyé 22 mille militaires pour participer à la Mission de Nations unies pour la Stabilisation en Haïti entre 2004 et 2017. Cet apport s’est fait dans le contexte d’un « engagement critique multilatéral » de la part du Parti des Travailleurs au pouvoir à l’époque. Que font ces militaires sur le terrain ? Quel est leur interprétation de ce nouveau cadre multilatéral et humanitaire, en théorie si éloigné des fonctions militaires « classiques » ? En partant d’une enquête qualitative et des observations menées à Port-au-Prince et à Brasília, ainsi que d’une grille de lecture du genre, cette thèse essaie de comprendre l’international « par le bas », à partir des discours et des pratiques des acteurs sur le terrain. La masculinité, la nationalité et les rapports de race dans ses imbrications et dans des logiques propres au contexte brésilien sont clés dans la compréhension du maintien de la paix et de l’ordre international. Le maintien de la paix illumine pas seulement les transformations de l’activité militaire dans le XXIe siècle, mais également les transformations dans la masculinité. Dans le cas brésilien, les opérations de paix ne sont pas un emploi de « basse intensité », comme pour ses homologues du Nord. C’est une activité chargée de « valeur guerrière », une occasion d’incorporation de la « fierté nationale » et de mise à jour des discours banals sur la nationalité et les qualités de l’« homme brésilien ».

    Fuad Pashayev, La médiation dans la résolution des conflits internationaux : Martti Ahtisaari à Aceh et au Kosovo, thèse soutenue en 2017 à Paris 1 sous la direction de Thomas Lindemann, membres du jury : Nathalie Duclos (Rapp.), Anne Dulphy (Rapp.), Daniel E. Rojas  

    Cette recherche analyse la médiation dans la résolution des conflits internationaux, à partir de deux interventions médiatives de Martti Ahtisaari, au milieu des années 2000. Cet ancien secrétaire général-adjoint des Nations unies, ancien président finlandais, prix Nobel de la paix 2008, se voit comme l'homme du centre et non l'homme du milieu. Il se perçoit intimement comme l'homme-de de la paix, son véritable co-décideur. Cette étude dévoile sa coulisse médiative selon une approche empruntée à E. Goffman. Ce travail s'appuie sur une trentaine d'entretiens, réalisées avec des personnalités impliqués dans le deux médiations. Notre approche donne la parole aux «adversaires médiatifs» du célèbre finlandais sous-représentés dans la littérature disponible, à l'instar de l'expert australien Damien Kingsbury. Nous avons aussi mobilisé des images animées ou fixes ; certaines sont inédites. La thèse examine les rapports entre médiation et négociation, via le rôle de divers acteurs internationaux, comme le ONG, l'UE, les États-Unis et l'ONU.