• THESE

    Particularisme et universalisme dans les conflits de lois, soutenue en 1988 à Lille 2 sous la direction de Emmanuel Gaillard 

  • Eric Kerckhove (dir.), Procédures collectives de paiement, 3e éd., Montchrestien, 1998, Traité de droit commercial, 578 p.   

  • Eric Kerckhove, Sophie Schiller, Fabienne Péraldi-Leneuf, « Les conflits de normes entre conventions et l'utilisation des méthodes de droit international privé », Droit public, 2018 

    Eric Kerckhove, Michel Dupuis, « Entre mythe et illusion : le droit uniforme de la vente internationale de marchandises », Mélanges en l'honneur de la professeure Françoise Dekeuwer-Défossez, Liber amicorum,, 2018 

  • Eric Kerckhove, Delphine Autem, Nadia Beddiar, Christine Desnoyer, Frédérique Le Doujet [et alii], « Droits de l’enfant : chronique d’actualité législative et jurisprudentielle n° 20 », Actu-Juridique, , 2023, n°2022-12-22  

    L’heure de vérité a sonné pour les droits de l’enfant et son intérêt supérieur ! Lorsque l’enfant est simplement projeté par ses parents « d’intention », ils semblent bien abstraits, sinon hors-jeu : seul compte le désir des adultes, que les anciennes barrières « bioéthiques » ne sauraient contraindre plus longtemps. Une fois réalisé, l’enfant est en temps ordinaires protégé, moins par les droits proclamés par la CIDE, que par des institutions dédiées à la protection de son intérêt supérieur. En ces temps d’état d’urgence chronique, on aurait pu s’attendre à ce que les droits de l’enfant constituent un rempart non négociable contre les tentations liberticides des pouvoirs publics. Ils sont pourtant les grands sacrifiés de la stratégie gouvernementale en matière vaccinale – peut-être en raison de leur dérangeante charge éthique : ne serait-ce donc pas aux adultes de protéger les enfants, loin de toute culpabilisation ou instrumentalisation de ces derniers ?…

    Eric Kerckhove, « Note sous Cass. 1re civ., 24 septembre 2014, (n° 13-24583) IN Droits de l'enfant : chronique d'actualité législative et jurisprudentielle n°11 (4e partie) », Petites Affiches, , 2019, n°2015-08-06 

    Eric Kerckhove, Christine Desnoyer, Delphine Autem, Nadia Beddiar, Annie Bottiau [et alii], « Droits de l'enfant : chronique d'actualité législative et jurisprudentielle, n°14 : "Droits de l'enfant, déjuridictionnalisation du droit de la famille et juridictionnalisation de la Cour de cassation" (en 3 parties) », Petites affiches, 31 juillet 2017, n° 151, pp. 3-22. Petites affiches, 1er août 2017, n° 152, pp. 6-23. Petites affiches, 2 août 2017, n° 153, pp. 7-23, , 2019, n°2017-07-31 

    Eric Kerckhove, « Note sous Cass. 1e civ., 24 septembre 2014 (n° 13-24583), IN Droits de l’enfant : chronique d’actualité législative et jurisprudentielle n° 11 (4e partie) », Petites Affiches, , 2019, n°2015-08-06 

    Eric Kerckhove, « Note sous CA Fort-de-France, 12 janvier 2016 (n° 13/00273), IN Droits de l’enfant : chronique d’actualité législative et jurisprudentielle n° 14 (3e partie) », Petites Affiches, , 2019, n°2017-08-02 

    Eric Kerckhove, « Note sous CA Metz, 24 mars 2015 (n° 15/00165), IN Droits de l’enfant : chronique d’actualité législative et jurisprudentielle n° 13 (5e partie) », Petites Affiches, , 2019, n°2016-12-07 

    Eric Kerckhove, « Note sous Cass. 1e civ., 7 octobre 2015 (n° 14-14702), IN Droits de l’enfant : chronique d’actualité législative et jurisprudentielle n° 13 (6e partie) », Petites Affiches, , 2019, n°2016-12-08 

    Eric Kerckhove, « De la loi applicable au mariage d'un français ayant aussi la nationalité algérienne », Rev. crit. DIP. Revue Critique de Droit International Privé, Sirey - Dalloz , 1994, n°04, p. 644   

    Eric Kerckhove, « Le contrat de travail exécuté dans plusieurs États membres de la Communauté », Droit Social, Librairie technique et économique - Dalloz , 1994, n°03, p. 309   

    Eric Kerckhove, « La loi étrangère doit être écartée lorsqu'elle a pour effet de priver un enfant français ou résidant habituellement en France du droit d'établir sa filiation », Recueil Dalloz, Dalloz , 1994, n°04, p. 32   

    Eric Kerckhove, « La loi personnelle du père n'a vocation à régir la légitimation par mariage que dans la mesure où cette loi connaît cette institution », Recueil Dalloz, Dalloz , 1994, n°04, p. 33   

    Eric Kerckhove, « Lien de causalité entre un accident de la circulation et la contamination de la victime par le virus du SIDA à la suite de transfusions sanguines rendues nécessaires par les conséquences de cet accident », Recueil Dalloz, Dalloz , 1993, n°17, p. 242   

  • Eric Kerckhove, « Convergence du beau et de l’utile : le Design », le 03 décembre 2020  

    Organisé par le CRDP, Université de Lille, sous la direction scientifique d’Edith Blary-Clément, Professeure à l’Université de Lille.

ActualitésPublicationsENCADREMENT DOCTORAL
  • Stéphane Makolo N'kashama, Le rôle du juge dans la résolution du contrat pour inexécution en droits français et anglais, thèse soutenue en 2024 à Université de Lille 2022, membres du jury : John Cartwright (Rapp.), Marc Billiau (Rapp.), Catherine Haguenau-Moizard  

    Dans quelle mesure, aujourd’hui, la réforme du droit français a-t-elle rapproché deux institutions, la résolution du contrat pour inexécution du droit français et la termination for breach of contract du droit anglais ? À quel point la réforme a-t-elle affecté en profondeur le rôle du juge dans la résolution du contrat pour inexécution, à la lueur du droit anglais ? Si la réforme opérée par l’ordonnance du 10 février 2016 est destinée à rendre le droit français de la résolution des contrats plus attractif, elle entend pour cela jouer sur le rôle du juge, un juge répulsif qui invite les parties à user avec parcimonie, raison et modération de la résolution extrajudiciaire qui lui est octroyée, à anticiper sur l’intervention du juge. À défaut, les parties s’exposeront aux foudres d’un juge qui, sans arbitraire, dispose cependant d’une palette d’instruments tellement importante qu’elle déjouera toute prévision des parties. Dans ce contexte, le juge français demeure omniprésent et omnipotent dans la résolution. Par contraste en effet, le juge anglais, intervenant à la marge, peut difficilement adopter la même posture, et c’est plutôt le créancier qui se trouve en position de force et qui limite en pratique l’appréciation du juge à un contrôle des abus criants. Aussi en vient-on à considérer en droit anglais que le créancier est véritablement titulaire d’un droit à la résolution, contrairement à la position admise en droit français. On conçoit aisément que le rôle du juge in fine ne soit pas le même dans les deux ordres juridiques, français et anglais. Le juge français remplit un rôle très interventionniste dans le contrat alors que celui du juge anglais est non-interventionniste. De façon mécanique, le juge français intervient pour insuffler davantage la justice contractuelle, le juge anglais pour garantir la sécurité juridique et l’efficacité économique. En somme, ce qui est alors mis en lumière dans cette étude, c’est bien l’étendue des pouvoirs que le juge est susceptible d’exercer dans la résolution en droits français et anglais, son emprise, sa mainmise, sa tutelle. Quoique l’actuelle réforme du droit des contrats ait fait évoluer la conception de la résolution du contrat en la rapprochant de la termination du droit anglais, elle attise le débat entre le rôle du juge et celui des parties dans le contrat.

    Hossna Gartit, La protection de l’enfant : aspects internes et internationaux, thèse soutenue en 2021 à Université de Lille 20182021    

    « Pour l’épanouissement harmonieux de sa personnalité, l’enfant doit grandir dans un climat de bonheur, d’amour et de compréhension » évoque la Convention de la Haye de 1993 dans son préambule. En effet la protection de l’enfance est au coeur même de notre actualité. Les procédures et les mesures de protections sont multiples selon les disciplines à savoir le droit interne, le droit international privé ou encore le droit européen ou le droit des étrangers. La multiplication de ces instruments juridiques engendre une inefficacité du système de protection de l’enfant. Ainsi, l’objet de cette étude est de dresser un tableau du système de protection actuelle qui est alarmant…

    Gaëlle Widiez Rasolonomenjanahary, Les obligations alimentaires à caractère international, thèse soutenue en 2019 à Université de Lille 20182021    

    Les règles de droit international privé applicables aux obligations alimentaires présentent trois caractéristiques principales. Primo, elles sont de source principalement internationale. Outre quelques règles de droit commun subsistantes, elles proviennent de six conventions de La Haye, d’un règlement européen, d’une convention adoptée sous l’égide des Nations-Unies et de conventions bilatérales et multilatérales. Secundo, elles s’insèrent au sein du mouvement contemporain de spécialisation de la discipline, ce qui implique un démantèlement des grandes catégories juridiques composant le statut personnel. Tertio, au carrefour de plusieurs intérêts, elles sont d’une particulière complexité. L’étude des obligations alimentaires à caractère international nous permet alors dedresser un bilan critique du droit international privé contemporain de la famille produit de manière désorganisée par la Conférence de La Haye et l’Union européenne. Bien évidemment, l’internationalisation des sources a permis des avancées certaines des méthodes du droit international privé. Parallèlement, elle a profondémentmétamorphosé la discipline en l’orientant vers la satisfaction d’intérêts politiques propres aux producteurs de normes au détriment de ses objectifs traditionnels. Prenant acte de ces observations, nous proposons un renouvellement du mode de production normative. L’amélioration des règles critiquables passe forcément par une réorganisation des rôles de l’État, de l’Union européenne et de la Conférence de La Haye dans l’élaboration du droit international privé.

    Zaynab Daoudi, La polygamie et la répudiation en droit marocain et dans les relations Franco-marocaines, thèse soutenue en 2017 à Lille 2 en co-direction avec Annie Bottiau    

    La réception de la polygamie et de la répudiation par l’ordre juridique international français a connu une évolution fluctuant entre la tolérance et le rejet. Nous plaçant dans le cadre particulier des relations franco-marocaines, nous avons cherché à vérifier dans quelle mesure la réforme de ces deux institutions, introduite au Maroc par le nouveau Code de la famille, pouvait leur assurer un meilleur accueil. Mais au préalable, nous avons jugé utile de passer en revue leur histoire et leur évolution dans le cadre du droit marocain. Ensuite, nous avons examiné le parcours difficile de leur " immigration " en France, les différents bouleversements jurisprudentiels qu’elles ont subis et l’intervention de plus en plus sévère de l’ordre public prenant désormais appui sur le respect des droits fondamentaux tel que dicté par la CEDH. Loin de résorber tous les différends en la matière, la Convention franco-marocaine du 10 août 1981 a révélé ses insuffisances et ses limites. L’ambition de ce travail fut alors de proposer quelques solutions inspirées pour certaines d’entre elles de la doctrine, telles que l’adoption de nouvelles règles matérielles ou encore la théorie des accommodements réciproques.

    Cossi Hervé Assongba, Le transport maritime de marchandises conteneurisées, thèse soutenue en 2014 à Lille 2, membres du jury : Jérôme Julien (Rapp.), Arnaud Montas (Rapp.), Gaël Chantepie    

    Le transport maritime par conteneurs est devenu universel compte tenu de son caractère multimodal. Le succès de ce mode de transport est aussi lié à l’implication de plusieurs professionnels tant du monde privé que du monde public. Cependant, le transport de conteneurs constitue un univers de contentieux parfois inconnus. L’usage de ces boîtes fait l’objet de contentieux de nature privé, mais également des contentieux de nature administrative. Bien que des Conventions internationales règlementent le transport maritime en général, l’inadaptation de certaines de ces normes ne facilite pas la résolution de ces contentieux. Et, comme l’administration des douanes est en amont et en aval dans l’exécution du contrat de transport, son intervention ne reste pas sans soulever des contentieux dont la résolution implique deux ordres de juridictions.

    Karolina Antczak, La compétence juridictionnelle en matière contractuelle dans le Règlement Bruxelles I bis , thèse en cours depuis 2014 en co-direction avec Annie Bottiau  

    La thèse sur la compétence juridictionnelle en matière contractuelle dans le Règlement Bruxelles I bis droit comparé franco-polonais permet de faire l'état des solutions pratiquées en matière de règlement de litiges et de juridiction compétente. Elle permet de connaître les pratiques de deux Etats de l'Union Européenne. Une réflexion sur l'avenir de ces solutions et du Règlement sur ce sujet fait également partie du travail inscrit dans la thèse.

    Marcelle Mbala Mbala, Contrats d'État et développement durable, thèse soutenue en 2012 à Lille 2, membres du jury : Syméon Karagiannis (Rapp.), Pierre-Yves Verkindt (Rapp.), Bernard Dolez, Julian Fernandez et Maurice Kamto    

    La dialectique entre contrats d’État et développement durable existe, malgré une antinomie apparente. Elle s’appuie sur une interaction particulière qui s’est construite depuis l’origine, à travers les contrats d’État, instruments conventionnels singuliers et autour des nécessités politiques et économiques de l’époque, avec en toile de fond l’impératif de développement. Face aux évolutions sociales successives et l’absence d’arsenal juridique adapté, les contrats d’État se sont développés de façon spécifique entre dépendance, indépendance, interdépendance, hétéronomie et autonomie. En droit international des affaires, c’est précisément à partir du contrat conçu comme un instrument normatif singulier et à travers ses interactions avec le contexte extracontractuel au sein duquel il est amené à opérer que l’existence d’un droit du développement durable en matière de contrats d’État doit être fondée. Cela nécessite une autre vision du droit, sans cesse renouvelée et davantage appropriée aux réalités de notre siècle.

    Christos Giannopoulos, Légitimité et dévolution légale, thèse soutenue en 2006 à Lille 2  

    La légitimité, qui renvoie à la justification du droit de gouverner, incarnait en droit de la famille le caractère institutionnel du mariage. La loi n°72-3 du 3 janvier 1972 prenait en compte la prééminence du mariage tout en posant des bases solides pour la future égalité des filiations, faisant preuve d'un subtil équilibre entre les droits du mariage et les droits des enfants nés en dehors de celui-ci. La loi n°2001-1135 du 3 décembre a entériné au niveau successoral et au niveau du couple ce qui était déjà valable à propos des enfants hors mariage : la consécration de l ‘individualisme comme variable des vocations ab intestat. Dans cet esprit, l'ordonnance n°2005-759 du 4 juillet 2005 reflète au niveau de la filiation la montée en force de la matrimonialité. La " diabolisation " de la légitimité en tant que référence normative contraignante semble avoir conduit le législateur au culte de la neutralité comme élément directeur de la légalité

  • Ismaeel Alhadidi, Arbitrage commercial international et politiques étatiques en matière commerciale : l'exemple du droit de la concurrence, thèse soutenue en 2019 à Bordeaux sous la direction de Sandrine Sana-Chaillé de Néré, membres du jury : Youssef Guenzoui (Rapp.), Jean Sagot-Duvauroux  

    Il est admis que l’arbitrage international est impliqué dans l’assurance des politiques étatiques. Les droits nationaux contiennent des dispositions édictées en vue de protéger les intérêts étatiques et l’arbitre se trouve souvent amené à se prononcer sur une question qui met en jeu ces intérêts. Une telle opération n’est envisageable que si la matière en question est arbitrable. La question qui se pose est celle de savoir quelles sont les limites de l’arbitre dans la protection et l’assurance des politiques étatiques. En réalité plusieurs branches du Droit ont pour finalité d’assurer les politiques étatiques. A titre d’exemple, le droit de la propriété intellectuelle, le droit des sociétés, le droit de l’investissement et le droit de la concurrence peuvent être cités. Ce dernier constitue une bonne illustration des politiques étatiques. En effet, quand l’arbitre se charge de la mise en œuvre du droit de la concurrence, il est en train d’assurer le respect des politiques étatiques de l’Etat concerné.De ce fait, l’interaction entre l’arbitrage international et les ordres juridiques est devenue une réalité. Cette réalité procède de l’arbitrabilité des matières relevant de l’ordre public des Etats. Certains d'entre eux reconnaissent l’arbitrabilité des litiges intéressant l’ordre public comme le droit de la concurrence. D'autres n’acceptent pas que l’arbitre tranche ce type de litiges.La question de l’arbitrabilité objective nous conduit à étudier les différentes interactions entre l’arbitrage international et les politiques étatiques. Dans le cadre de cette étude, nous nous livrerons à l'étude des manifestations de cette interaction et des limites que l’arbitre doit considérer, du fait que la matière assurant des politiques étatiques, y compris le droit de la concurrence, n'est pas entièrement sujette à l’arbitrage.

  • Nelly Ludmilla Ambogo Mouaragadja, La réglementation juridique applicable aux prestations en logistique : entre droit commun et droit sui generis, thèse soutenue en 2020 à Normandie sous la direction de Béatrice Bourdelois, membres du jury : Magali Jaouen (Rapp.)  

    Les mutations intervenues dans les métiers du transport suite à l’apparition de l’entreprise réseau, ont favorisé l’essor de nouveaux acteurs dans la chaîne logistique. En véritables coordinateurs de l’ensemble de la chaîne, les prestataires logistiques ont diversifié leur offre de services. De transporteurs, ils ont étendu leurs compétences au pilotage global de la chaîne logistique, s’affranchissant définitivement de la qualification de transport du contrat qui les liait à leurs clients. Sans statut juridique, les prestataires de services logistiques font face au silence de la doctrine sur la question de la nature du contrat et du régime juridique qui lui est applicable. Le désintérêt des juristes sur la question procède de leur méconnaissance de la logistique dont les contours peinent encore à être maîtrisés. Une des rares solutions proposée est l’élaboration d’un statut autonome des contrats de prestation de services logistiques ou encore, l’extension du régime du contrat de transport à ces contrats. Or, en ayant recours à l’identification de leur prestation caractéristique, il apparaît qu’ils ne relèvent pas du droit des transports mais du droit commun, invalidant la thèse d’une qualification sui generis.

    Reza Faali, L'affrètement maritime des "Tankers", navires pétroliers. : vers un "multilatéralisme" ou une liberté encadrée ?, thèse soutenue en 2019 à Paris 1 sous la direction de Philippe Delebecque, membres du jury : Arnaud Montas (Rapp.)  

    Le transport sous contrat d'affrètement est pour un certain nombre de raisons qui seront examinées au cours de cette recherche (charges, indemnisation des dommages, pollutions, assurances etc.) le mode de transport le plus adopté pour le pétrole. Cette étude a pour objectif d’analyser le régime de responsabilité des parties contractantes dans le transport des produits par les navires pétroliers. De cibler corollairement l’âme du contrat qui est la question de la liberté contractuelle encadrée par les chartes parties proprement pétrolières. De déterminer le périmètre d'intervention des différents acteurs qui ont capacité à négocier dans le secteur du transport - ce qui implique d'abord de les connaitre. Aujourd’hui le marché de l'affrètement pourrait d'avantage être qualifié comme un commerce sous sa forme d'échange des informations. La clé du succès est ici, d’avoir accès aux informations correctes à un moment donné. Les analyses développées dans cette recherche montrent à l'évidence que la nature du marché du fret pétrolier n'est pas établie de manière unilatérale mais qu’elle résulte de plusieurs facteurs évoqués tout au long cette étude. La liberté des contractants est définie par les différents chartes parties. Ces chartes sont des modèles imposés par Ies compagnies. Il apparaît souhaitable qu'elle évolue vers un "multilatéralisme'.

    Boubacar Diop, Droit des obligations et droit musulman, thèse soutenue en 2017 à Normandie sous la direction de Béatrice Bourdelois, membres du jury : Catherine Puigelier (Rapp.), Gourmo Lô  

    Les exigences les plus diverses pèsent sur les hommes ; d’ordre moral ou religieux, d’ordre social ou politique, d’ordre logique. Exigence en forme de devoir : à l’égard de la divinité, à l’égard de soi-même, à l’égard des autres. A l’évidence, ces obligations ne relèvent pas tout du domaine du droit. Si le juridique se rattache au normatif, tout ce qui est normatif ne se traduit pas en règle de droit. Le thème de l’étude : droit des obligations et droit musulman ne devrait pas être perçu sous une optique de parallélisme qui pourrait exister entre les deux : c’est-à-dire un droit musulman des obligations qui sera contraire au droit des obligations classiques issues des systèmes juridiques occidentaux, à l’exemple de la France. La problématique que soulève ce sujet de thèse est de savoir comment les pays qui se proclament de « droit musulman », tout en ayant une grande influence du modèle occidental pour une raison d’harmonisation, arrivent-ils à créer un droit mixte ? Par quelles voies, par quels moyens s’est opérée l’évolution du droit musulman ?

  • Claire-Annie Schmandt, La réouverture du procès pénal : contribution à l'étude de l'efficacité des procédures actuelles de révision et de réexamen en droit pénal français, thèse soutenue en 2012 à Lille 2 sous la direction de Xavier Labbée, membres du jury : Jean-Pierre Bonthoux, Jean-Yves Maréchal, Jean-Pierre Marguénaud et Damien Roets    

    Une condamnation pénale définitive ne peut en principe plus être remise en cause. La chose jugée doit en effet être tenue pour vraie. L’adage non bis in idem et les principes de l’autorité et de la force de la chose jugée semblent dès lors interdire de rouvrir le procès pénal. Toutefois, le législateur français prévoit deux procédures distinctes permettant de remettre en cause la condamnation prononcée : la révision et le réexamen. Les conditions de mise en œuvre de ces procédures et leurs spécificités en font des procédures très exceptionnelles. Par la présentation d’éléments nouveaux de fait pour la révision, et de droit pour le réexamen, le requérant peut dans certains cas prétendre à nouvelle étude de son affaire. Cependant cette réouverture ne pourra être décidée que par une juridiction ad hoc et sera de type différent selon le nouveau procès envisagé. De plus, l’issue de ce nouveau procès pourra permettre de maintenir la condamnation en dépit des nouveaux faits présentés ou reconnaître l’innocence du condamné.

    Ratchaneekorn Larpvanichar, Les contrats internationaux : étude comparative franco-thaïlandaise, thèse soutenue en 2012 à Lille 2 sous la direction de Annie Bottiau, membres du jury : Hélène Chanteloup, Sara Godechot et Johanna Guillaumé    

    Le droit international privé français des contrats est très avancé, la richesse de la jurisprudence et la doctrine font une bonne preuve de l’évolution du droit français en la matière. Ses conceptions sont répandues et admises par d’autres États, européens en premier lieu, puis dans le monde entier. Le système de droit français et celui de droit communautaire sont complémentaires l’un et l’autre. Pour cette raison l’étude de droit international privé français ne peut plus être restreinte uniquement dans le cadre de droit international commun. Dès lors le droit international privé communautaire devrait aussi faire l’objet de cette étude. Quant au droit international privé des contrats thaïlandais, il est en cours de développement et a besoin de grande réformation urgent pour la coopération juridique dans l’ASEAN. L’étude comparative en cette matière permettrait donc de trouver la bonne solution et d’apprendre l’application de règles conflictuelles ainsi que d’autres mécanismes du droit international privé pour régler les problèmes dans l’ordre juridique thaï. Donc les questions de la loi applicable et le règlement des différends font l’objet principal de cette étude.

    Abla Koumdadji, La sécularisation de la répudiation : ou l'avènement de la rupture unilatérale et discrétionnaire en droit français, thèse soutenue en 2010 à Lille 2 sous la direction de Xavier Labbée, membres du jury : Jean-Paul Durand (Rapp.), Jean-Jacques Lemouland (Rapp.), Jacqueline Flauss-Diem  

    D’origine essentiellement religieuse, la répudiation est la rupture unilatérale et discrétionnaire du mariage décidée par l’époux. En droit musulman, elle permet au mari de mettre un terme à la relation maritale sans avoir à se justifier. En France, cette institution est critiquée et même rejetée tant elle paraît étrangère à la civilisation européenne. Pourtant, à y regarder de plus près, la rupture unilatérale et discrétionnaire du couple existe en droit français sous l’appellation de « divorce pour altération définitive du lien conjugal » pour le mariage, mais encore de « rupture unilatérale » s’agissant du pacte civil de solidarité et du concubinage. La différence tient au titulaire de l’exercice de ce droit, alors que la répudiation ne peut être mise en oeuvre que par l’homme, la rupture unilatérale et discrétionnaire du mariage, du PACS et du concubinage peut être décidée par l’homme ou la femme. Toutefois, fondamentalement, les effets sont les mêmes : l’un décide, l’autre subit. Que la rupture soit judiciaire ou non judiciaire, ce mode de dissolution laisse perplexe quant à l’attitude du juge et du législateur français face à la répudiation. Le premier refuse, depuis le 17 février 2004, de reconnaître des effets aux répudiations musulmanes en France sous couvert de la violation du principe d’égalité entre époux. Le second, cautionne la rupture unilatérale et discrétionnaire au sein du couple.