• THESE

    Temps et concepts en droit des obligations : essai d'analyse méthodologique, soutenue en 2009 à AixMarseille 3 sous la direction de Jean-Louis Bergel 

  • François Colonna d’Istria, Philosophie du droit et pratique des juristes, Dalloz, 2021, Méthodes du droit, 307 p.  

    L'ouvrage révolutionne complètement la matière. Tout d'abord sa première partie apporte un regard neuf sur la question classiquement traitée par les philosophes du droit, c'est-à-dire : qu'est-ce que le droit? Le lecteur y découvrira que le droit est présenté soit comme un produit de la volonté (avec des aperçus inédits sur le stoïcisme), soit comme un produit du réel : le réel en tant que vie sociale (socio-réalisme). Le point commun de tous ces courants est que chacun d'eux s'arme du concept de droit qu'il a lui-même forgé pour prétendre gouverner l'activité des juristes : en bref, la pratique a tort si elle ne se conforme pas à l'ontologie du droit! Or dans une deuxième partie, totalement inédite, la pratique - l'ensemble des actions telles qu'argumenter, juger, enseigner, théoriser - est pensée sans prendre appui sur un concept préalable de droit, mais sur cette constatation que les juristes forment une communauté cognitive et méthodologique. La pratique apparaît alors en elle-même, dans sa propre réalité pragmatique, sans dépendre d'un concept abstrait de droit. De ce point de vue, elle est une activité, et cette activité consiste à articuler et créer des connaissances. Ainsi décrite, la pratique formalise les règles posées par l'autorité et établit un pont entre pouvoir et savoir. Comme l'écrivain met le monde en mots, la pratique met les règles en concepts et par-là les transmue en connaissances utilisables sur lesquelles elle se fondera pour répondre aux questions et défis que pose toute vie sociale. Dès lors, l'on ne voit plus le droit comme un objet à définir, mais comme une activité à décrire, en réponse à la question nouvelle : que font les juristes?

    François Colonna d’Istria, L'art du luxe: petit traité du luxe suivi d'un catalogue raisonné des objets, des lieux et des pensées y contribuant, Hermé, 1991, 224 p. 

  • François Colonna d’Istria, « Le formalisme juridique », le 28 novembre 2019  

    Organisé par le Laboratoire de Théorie du Droit, Aix-Marseille Université

ActualitésPublicationsENCADREMENT DOCTORAL
  • Clément-Marie Tholozan, Les sociétés du Code de la construction et de l'habitation comme instruments privilégiés de réalisation d'une opération de promotion immobilière, thèse soutenue en 2021 à Bourgogne FrancheComté sous la direction de Jean-Philippe Tricoire, membres du jury : Frédéric Rouvière (Rapp.), Mélanie Painchaux (Rapp.)  

    Une personne physique peut-elle mener une opération de promotion immobilière jusqu’à son terme ? Si, en théorie, la réponse apportée à cette interrogation fondamentale peut être positive, en pratique, elle sera le plus souvent négative. C’est la raison pour laquelle le législateur a progressivement déployé un arsenal de personnes morales adaptées permettant de conduire efficacement une opération de construction d’un immeuble en vue d’en faire accéder une ou plusieurs personnes à la propriété. Les sociétés de la promotion immobilière apparaissent donc comme apodictiques. D’abord, elles donnent un cadre juridique efficace à la maîtrise d’ouvrage. Ensuite, elles permettent d’associer promoteurs et investisseurs, dont la réunion des moyens et des compétences rend possible la bonne tenue de l’opération d’édification sur le plan financier. Enfin, la variété de ces sociétés et de leurs régimes juridiques respectifs permet de trouver un outil adapté à chaque situation pour la réalisation de l’opération.Ainsi, l’étude des sociétés de construction - qu’il s’agisse de celles ayant trait à la commercialisation de l’immeuble (société de construction-vente, société d’attribution) ou de celles qui empruntent le modèle coopératif - conduit à s’intéresser à des formes sociales qui permettent la réalisation d’opérations de promotion immobilière d’une certaine ampleur. Si la majorité des règles encadrant ces différentes formes de sociétés apparaissent particulièrement efficaces et adaptées, pour d’autres le constat doit être nuancé. Ainsi, les sociétés de construction connaissent un grand succès en pratique. Les sociétés d’attribution sont moins utilisées. Les formules coopératives méritent d’être mieux connues et exploitées. L’objet de la présente thèse est d’abord de présenter ces différentes structures, souvent méconnues et pourtant essentielles au bon fonctionnement du secteur de la promotion immobilière dans son ensemble. Ensuite, la thèse tente de cibler certaines limites et difficultés, qui affectent tel ou tel type de sociétés et de formuler des propositions d’amélioration chaque fois que cela est possible. Située au confluent du droit de la promotion immobilière et du droit des sociétés, la thèse a donc pour ambition d’opérer un focus modeste sur des formes de sociétés trop souvent négligées.

    Ambre De Crevoisier de Vomécourt, Le renouvellement de la responsabilité des constructeurs en droit privé, thèse soutenue en 2017 à Bourgogne FrancheComté sous la direction de Jean-Philippe Tricoire, membres du jury : Olivier Tournafond (Rapp.), Nadège Reboul-Maupin (Rapp.)  

    Transition énergétique, renforcement des normes et des performances devant être présentées par l’ouvrage, réforme de la prescription, nouveau régime de la rénovation immobilière, multiplication des désordres et de leur diversité… A l’image de la société toute entière, le droit de la construction est en pleine mutation et en son sein, la responsabilité des constructeurs se renouvelle. Toutefois, la loi n°78-12 du 4 janvier 1978 relative à la responsabilité et à l’assurance dans le domaine de la construction s’apprête à fêter ses quarante ans !A l’heure où un important vent de réforme souffle sur l’ensemble du droit des obligations, tout l’intérêt et l’enjeu de cette étude portant sur le renouvellement de la responsabilité des constructeurs en droit privé est justement de s’interroger sur la manière dont la responsabilité des constructeurs est amenée à se renouveler pour éviter l’obsolescence et continuer de répondre aux attentes et aux défis de la pratique. En d’autres termes, la célèbre loi Spinetta va-t-elle pouvoir fêter son quarantième anniversaire dans une douce continuité et une adaptation naturelle, ou est-elle en danger ?Si l’analyse de la responsabilité des constructeurs s’effectue tant au regard du droit spécifique que du droit commun, elle révèle de manière générale une adaptation douce et naturelle. Cette adaptation de la responsabilité permet d’entrevoir une certaine transfiguration de l’esprit initial de la loi. La tentation d’inclure le droit de l’assurance construction au sein de cette étude était grande. Toutefois, il est apparu plus opportun de centrer l’objet de la présente recherche sur les seules questions de responsabilité, source même des problématiques émanant du domaine assurantiel.

    David Rasandratana, Le paiement du prix dans les marchés de travaux privés, thèse soutenue en 2016 à Besançon sous la direction de Jean-Philippe Tricoire, membres du jury : Frédéric Rouvière (Rapp.), Vivien Zalewski-Sicard (Rapp.), Benoît Grimonprez  

    Le secteur de la construction constitue un pan majeur de l'activité économique qui sous-tend une large part de la croissance au plan national. Partant de ce constat, il a semblé opportun de s'intéresser plus particulièrement aux marchés de travaux privés et plus précisément encore à la question du paiement. Au coeur des relations économiques, le paiement défini comme l'exécution d'une obligation porte en son sein la question fondamentale de sa sécurisation. Préoccupation légitime du créancier, on trouve sa pleine consécration et son traitement le plus abouti en droit civil dans le droit des sûretés qui occupe le livre IV du Code civil. Toutefois, dans les marchés privés de travaux, la sécurisation du paiement est rendue possible tant au stade de la formation du contrat par la détermination de son objet - le prix - qu'au stade de l'exécution grâce aux modalités de l'opération de paiement elle-même et à la fourniture de garanties. Appréhendant l'opération de paiement tant d'un point de vue pratique que théorique, l'objet de la présente thèse est de montrer que la sécurisation du paiement dans les marchés privés de travaux peut être envisagée tant au stade de la formation que celui de l'exécution du contrat.