• THESE

    L'impuissance publique : la politique de la lecture publique en France (1945-1993), soutenue en 1996 à Paris 1 sous la direction de Daniel Gaxie 

  • Marine de Lassalle, Marine de Lassalle, Faire parler d'Europe: voies et formats des rapports institués au politique, Presses universitaires de Rennes, 2022, Res Publica, 387 p.  

    Fondé sur le réexamen d'un matériau constitué au mitan des années 2000, ce livre a une triple ambition : articuler une analyse des rapports à l'Europe de « citoyens » ordinaires en les imbriquant dans leurs existences sociales et leurs rapports au politique ; proposer une analyse de la construction institutionnelle des rapports au politique en les décalant quelque peu des analyses de la sociologie de la compétence politique ; poursuivre une réflexion méthodologique sur le statut des entretiens dans les enquêtes qualitatives sur l'opinion.On ne trouvera donc pas ici une analyse de l'état de l'opinion publique sur l'Europe, mais une série d'interrogations sur la façon dont on peut compléter et approfondir l'analyse en sociologie politique des rapports au politique. On prendra ainsi en compte certains rapports construits dans des configurations institutionnelles plus larges que celles qui sont réputées fabriquer de tels rapports, avec une attention plus fine accordée aux transformations du capital culturel et à ses usages relatifs. On prêtera également davantage attention à la sociabilité, en faisant des entourages des clés de lecture et d'analyse plus systématiques de ces rapports. Enfin, on considérera différemment certains usages de ce que l'on fait, et de ce que l'on peut faire, à partir des retranscriptions d'entretiens.

    Marine de Lassalle, Lorenzo Barrault-Stella, Brigitte Gaïti, Patrick Lehingue, Éric Agrikoliansky [et alii], La politique désenchantée ?: perspectives sociologiques autour des travaux de Daniel Gaxie, Presses universitaires de Rennes et OpenEdition, 2022  

    "Cet ouvrage propose une réflexion de politistes et de sociologues qui s'adosse aux travaux de Daniel Gaxie, qu'il s'agisse de ceux sur la représentation et la professionnalisation politiques, sur la politisation des "profanes", sur le militantisme et ses rétributions ou encore sur les luttes au principe de l'action publique. Les textes réunis posent frontalement la question de l'actualisation des apports de cette sociologie politique et ils interrogent les manières de la renouveler." [Source : éditeur]

    Marine de Lassalle, Lorenzo Barrault-Stella, Brigitte Gaïti, Patrick Lehingue, Éric Agrikoliansky [et alii], La politique désenchantée ?: perspectives sociologiques autour des travaux de Daniel Gaxie, Presses universitaires de Rennes, 2019, Res publica, 372 p.  

    "Cet ouvrage propose une réflexion de politistes et de sociologues qui s'adosse aux travaux de Daniel Gaxie, qu'il s'agisse de ceux sur la représentation et la professionnalisation politiques, sur la politisation des "profanes", sur le militantisme et ses rétributions ou encore sur les luttes au principe de l'action publique. Les textes réunis posent frontalement la question de l'actualisation des apports de cette sociologie politique et ils interrogent les manières de la renouveler."

    Marine de Lassalle, Justine Iger, Marine de Lassalle, Préserver l’agriculture dans le périurbain francilien: étude des stratégies d’une association porteuse de programme agri-urbain en Île-de-France, Institut d'études politiques (IEP), 2017  

    Marine de Lassalle, Éric Agrikoliansky, Philippe Aldrin, Julien Audemard, Lorenzo Barrault-Stella [et alii], L'ordinaire du politique: enquêtes sur les rapports profanes au politique, Presses universitaires du Septentrion et OpenEdition, 2016, Paradoxa 

    Marine de Lassalle, Didier Georgakakis, Marine de Lassalle (dir.), The political uses of European governance: studying an EU White paper, B. Budrich, 2012, 193 p. 

    Marine de Lassalle, Nicolas Hubé, Nicolas Hubé, Daniel Gaxie, Daniel Gaxie, Jay Rowell, Jay Rowell, Marine de Lassalle (dir.), L'Europe des Européens: Enquête comparative sur les perceptions de l'Europe, Economica, 2010, Etudes politiques, 295 p.  

    Marine de Lassalle, Marine de Lassalle, Cathy Perret, Jean-Jacques Paul, Daniel Martinelli, L'Insertion des docteurs: de la compétence universitaire à la qualification professionnelle, Céreq, 1999, Documents ( Série Synthèse ), 130 p. 

    Marine de Lassalle, Marine de Lassalle, Daniel Gaxie, L'impuissance publique: la politique de la lecture publique en France (1945-1993), 1996, 663 p.  

    Pour comprendre nombre d'interrogations qui furent les nôtres, il faut savoir que c'est de façon très circonstancielle que nous avons appris l'existence d'une "politique de la lecture" [...] (p. 12)

  • Marine de Lassalle, Philippe Aldrin, « Ce que faire parler de politique veut dire »: Remarques sur la relation d'entretien et le parler politique à partir d'une enquête sur le rapport ordinaire à l'Europe, in François Buton, Patrick Lehingue, Nicolas Mariot, Sabine Rozier (dir.), L’ordinaire du politique. Enquête sur les rapports profanes au politique, Presses Universitaires du Septentrion, 2016    

    Marine de Lassalle, Philippe Aldrin, Marine De Lassalle, « Façons de parler d'Europe », in Economica (dir.), L'Europe des Européens, Economica, 2010   

  • Marine de Lassalle, Didier Georgakakis, « Genèse et structure d'un capital institutionnel européen », Actes de la Recherche en Sciences Sociales, Editions du Seuil, 2007, n°1, p. 38 

  • Marine de Lassalle, « Actualité des études européennes », le 23 novembre 2023  

    Colloque organisé par le laboratoire SAGE, UNISTRA sous la direction de Marie Acabo - SAGE, Strasbourg et Maxime Behar - SAGE, Strasbourg

  • Marine de Lassalle, Synthèse sur les approches de la construction sociale des territoires 

    Marine de Lassalle, Entre plusieurs langues : La construction culturelle de l’Europe. 

ActualitésPublicationsENCADREMENT DOCTORAL
  • Pierre Alayrac, Une noblesse d’Europe : socio-histoire de l'autorité des économistes de la Commission européenne (1958 — 2019), thèse soutenue en 2022 à Paris EHESS en co-direction avec Sylvain Laurens et Marine de Lassalle présidée par Jeanne Lazarus, membres du jury : Philippe Bezes (Rapp.), Fabien Éloire (Rapp.), Elizabeth Popp Berman et Laurent Warlouzet   

    Cette thèse prend pour objet la dynamique d’institutionnalisation de l’administration de la CEE/UE sous l’angle des groupes de professionnels et savoirs de gouvernement qu’elle a attirés à elle. Elle se focalise sur l’autorité des économistes de la Commission européenne dans la fabrique de l’action publique communautaire depuis 1958. L’enquête menée reconstitue la trajectoire de ces acteurs dans le champ du pouvoir, notamment dans les champs académiques et bureaucratiques. Elle tient ensemble l’évolution de la sociologie des économistes recrutés, des façons dont ils ont été mis au travail et produit des effets sur l’exécutif européen et l’élaboration de politiques économiques. Ce travail objective ainsi la tortueuse stabilisation de ce groupe comme noblesse d’Europe aux rôles multiples, et ses conditions de possibilité. Il est le produit d’une enquête multi-méthodes : si elle s’appuie principalement sur des archives de l’administration communautaire ou d’anciens hauts fonctionnaires, elle repose également sur une centaine d’entretiens avec des personnels en poste ou retraités, six mois d’observation participante au sein de la Commission européenne, et l’exploitation d’une base de données sur 7526 agents de la Commission, issue d’une enquête collective. À partir du cas particulier des économistes de la CEE, cette recherche pose la question fondamentale de ce qu’est un économiste d’institution, au croisement de la figure du bureaucrate interchangeable wéberien et de celle presque inverse de l’expert au savoir spécifique et courtisé.

  • Liyan Jing, L'institutionnalisation de la politique culturelle extérieure en Chine et en France : les rôles de l'Institut Confucius et de l'Alliance Française, thèse soutenue en 2019 à Strasbourg sous la direction de Romuald Normand présidée par Marine de Lassalle, membres du jury : Gilles Guiheux (Rapp.), Florence Padovani (Rapp.), Emmanuel Droit et Siyan Jin   

    Cette thèse cherche à expliquer une politique : comment l’État chinois et l’État français mobilisent des institutions pour développer leur action publique culturelle extérieure dans un contexte de mondialisation. Portant sur une comparaison entre la Chine et la France, elle examine l’institutionnalisation des politiques culturelles chinoises et françaises selon un cadre analytique croisant trois approches théoriques (le néo-institutionnalisme historique, la sociologie de l’action publique et l’analyse du transfert de politique publique). Partant d’abord d’un regard socio-historique et néo-institutionnaliste, elle montre comment ont émergé des institutions et des modes d’intervention spécifique dans les deux pays à travers les siècles. Elle situe ensuite la dynamique des institutions culturelles (chinoises comme françaises) dans le contexte des transformations contemporaines de l’État et de l’action publique. Pour cela, elle analyse le rapport de l’État à la culture et à ces institutions, en mobilisant les catégories d’analyse d’une sociologie de l’État en recomposition. Après avoir montré comment les institutions culturelles s’ancrent à la fois dans une tradition historique et une dépendance au sentier, la thèse montre que les changements des modes d’intervention culturelle de l’État à l’échelle nationale impact aussi sur les modalités d’exportation de sa politique culturelle à l’échelle internationale. La théorie du transfert de politique publique permet alors de comprendre, en traitant les institutions culturelles comme des vecteurs de ce transfert institutionnel, la diffusion internationale des politiques culturelles via le rôle de l’Institut Confucius et de l’Alliance Française. La thèse démontre ainsi que les développements d’une politique culturelle extérieure doit être saisi comme un processus dynamique de co-construction entre l’État et ses institutions, à travers l’interaction d’une pluralité d’acteurs, soumis toutefois à une forme de gouvernement centralisé dans les deux pays. Cependant, les mécanismes de régulation de la politique culturelle, malgré des similitudes, diffèrent, non seulement en termes de trajectoires historiques, mais aussi de visions irréductibles de la politique culturelle, comme de stratégies d’internationalisation différente dans un contexte de mondialisation.

  • Anaïs Le bouffant, Les politiques éducatives et le pouvoir du chiffre : les évaluateurs nationaux des résultats du système éducatif à l'épreuve de PISALa Direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance du ministère de l'Education nationale et l'émergence d'une évaluation internationale des résultats des élèves, le Programme International pour le suivi des acquis des élèves (1995 – 2017), thèse soutenue en 2022 à Ecole doctorale SDOSE Paris sous la direction de Éric Agrikoliansky présidée par Emmanuel Henry, membres du jury : Dorota Dakowska (Rapp.), Marine de Lassalle (Rapp.), Etienne Penissat   

    En 2000 est lancée l’évaluation PISA sous l’égide de l’OCDE, à laquelle participe la France. La DEPP, direction des évaluations statistiques interne au ministère de l’Education nationale, à l’institutionnalisation récente, est chargée d’en suivre la mise en œuvre pour la France et de garantir la validité des résultats pour aider au pilotage de la politique éducative nationale. Dans un contexte où l’évaluation des résultats de l’action éducative est encore peu instituée, l’irruption de PISA dans le panel des évaluations à disposition des décideurs publics remet en question le rôle de producteur de données pour l’action que la DEPP s’est tout juste vue confier. A la fois interlocutrice privilégiée de l’OCDE pour PISA mais sans réel pouvoir d’agir en profondeur sur les choix de méthode et d’objectifs faits par l’organisation internationale, en charge d’évaluations nationales encore peu utilisée pour piloter l’action publique, la DEPP va devoir repenser les caractéristiques de son expertise pour s’assurer que ses évaluations et ses analyses sont bien employées à cette fin, complétées par les données internationales de PISA et non l’inverse. Afin d’observer le repositionnement des experts de l’évaluation statistique en éducation au moment de la construction de PISA et jusqu’à la publication relative à son cycle 2016,cette thèse s’intéresse à la construction de l’identité d’expert en évaluation des résultats de l’action éducative de la DEPP et de l’OCDE avec PISA. Elle cherche ensuite à mettre en lumière les stratégies de légitimation de ses travaux d’évaluation menées par les agents de la DEPP, entre critique méthodologique de PISA et intérêt philosophique et technique de l’objet. Enfin, elle observe la stratégie à l’épreuve de l’usage, en regardant la façon dont les résultats PISA et les évaluations de la DEPP sont employées dans le cadre du contrôle de l’action du gouvernement et lors des deux grandes réformes de la période, l’instauration du socle commun de compétences en 2005 et la refondation de l’école pour lutter contre les inégalités scolaires en 2013

    Julie Patarin-Jossec, Le vol habité dans l’économie symbolique de la construction européenne, thèse soutenue en 2018 à Bordeaux sous la direction de Pascal Ragouet présidée par Antoine Roger, membres du jury : Marine de Lassalle (Rapp.), Frédéric Lebaron (Rapp.), Irène Bellier, Carole Sigman et Loïc Wacquant   

    Régis par une rhétorique opposant « science » et « politique », les programmes de stations spatiales civiles sont présentés comme projets diplomatiques censés adoucir des tensions géopolitiques, justifiés par les possibilités d’expérimentation en condition de micropesanteur qu’ils octroient à la communauté scientifique et industrielle internationale. Précédée par des collaborations officieuses entre laboratoires européens et soviétiques, l’Europe de l’Ouest entre dans l’exploration spatiale habitée en 1982. Depuis, l’entraînement et le transport des astronautes de l’Agence spatiale européenne (ESA) se partagent entre les États-Unis (NASA) et la Russie (Roscosmos), dont les programmes nationaux pourvoient leur gouvernement en autonomie de lancement et de transport spatial. Au fil des décennies, alors que les agences spatiales détenant un programme habité (à l’exception de la Chine) se rejoignent dans un projet commun à partir de la fin des années 1990 (l’International Space Station), et alors que la Russie devient détentrice d’un monopole d’accès à l’espace à partir de 2011, les mécanismes symboliques et politiques structurant le programme spatial habité européen évoluent en conséquence. L’entraînement des astronautes en Russie, relatif à ce monopole des lancements habités, entraine la reproduction de traditions et rituels qui, hérités du spatial soviétique, en viennent à constituer l’armature symbolique et axiologique d’un corps d’astronautes en charge de représenter « l’unité dans la diversité » propre à l’Europe. Nourrissant des relations plus ou moins institutionnalisées avec d’anciennes républiques socialistes du fait de son autonomie (de plus en plus relative) vis-à-vis de l’Union Européenne, l’ESA devient progressivement une plateforme via laquelle le procès de restructuration des États d’Europe de l’Est entamé à la fin des années 1980 peut être analysé à l’aune des réseaux industriels, des interdépendances techniques et des échanges scientifiques qui y transitent. Afin de saisir ces relations d’interdépendances, une approche par la théorie des champs semble pertinente à deux points de vue. Tout d’abord, s’intéresser à la genèse et à l’organisation du programme spatial habité européen suppose de considérer ce dernier comme le résultat d’une trajectoire institutionnelle empruntant à différents champs : autorité cognitive de la science moderne, rôle de la production industrielle dans la construction étatique, et rapport à la territorialisation dans l’exercice d’un pouvoir politique national contribuent à la morphologie actuelle des affaires spatiales en Europe. Ensuite, une analyse bourdieusienne permet de circonscrire les vols habités comme un espace social structuré, où se convertissent, se maintiennent et se confrontent des capitaux portés par des acteurs de champs de production autonomes. L’économie des relations entre science, industrie et État, esquissée au gré de ce pari théorique, permet d’envisager certaines des conditions sociales par lesquelles les manières de « faire État » en Europe occidentale et le développement de la bureaucratie ont pu être nourris par des développements scientifiques et techniques profondément ancrés dans le temps comme dans l’espace. Mettant particulièrement en lumière la formation des habitus des astronautes de l’ESA, l’esquisse d’une théorie d’un « champ de médiation » est appréhendée, de manière à saisir les conditions de ces relations structurelles entre champs scientifique, industriel et bureaucratique dans le cas d’un secteur spatial en mutation.

  • Marylou Hamm, Les conditions de l'Europe : sociologie de l'assistance technique européenne dans la crise grecque (2011-2015), thèse soutenue en 2022 à Strasbourg sous la direction de Jay Rowell et François Foret présidée par Amandine Crespy, membres du jury : Frédéric Mérand (Rapp.), Benjamin Lemoine et Marine de Lassalle   

    En 2010, le premier Memorandum of Understanding (MoU) est signé entre le gouvernement grec et la « troïka », un organe ad hoc chargé de gérer la crise économique en Grèce pour le compte des États membres de l’Union européenne. Un an plus tard, la « task force pour la Grèce » est créée à la Commission pour aider à la mise en œuvre des réformes demandées dans ce cadre. Notre thèse se penche sur ce service d’assistance technique mis sur pieds au cœur de la crise. L’enquête part d’un écart énigmatique entre deux observations. D’un côté, on associe couramment la gestion de la crise grecque au tableau d’une Europe désunie, technocratique et austéritaire ; de l’autre, les personnels européens ne laissent de dénoncer les débordements et les limites de cette gestion. Ce hiatus cristallise toute la complexité de la gestion européenne de la crise grecque, de son plus haut niveau de politisation jusqu’à l’ordinaire du travail normatif de ses responsables. Nous montrons que les membres de l’assistance technique ont été amenés à composer avec les termes équivoques, sinon contradictoires, d’un mandat marqué par l’exceptionnalité de la configuration politique globale. Comment agir conformément aux règles juridico-morales qui gouvernent l’Union européenne dans une situation réputée y attenter du tout au tout ? Combinant entretiens, observations, documents officiels et internes ainsi qu’un corpus de presse, cette thèse interroge la morale professionnelle des personnels européens dans le pli des épreuves qu’emporte une intervention « à distance ». À partir des expériences ordinaires des acteurs membres de ce service apparemment éloignées de la « grande politique », nous entendons saisir plus justement les manières dont les coopérations européennes et ses projets modernisateurs s’envisagent, se tissent et s’éprouvent.