Julien Talpin, La colère des quartiers populaires. Enquête socio-historique à Roubaix: enquête socio-historique à Roubaix, 20241e éd., Presses universitaires de France - Humensis, 2024, Le lien social, 442 p.
La colère a fini par éclater : à l'été 2023, suite à la mort de Nahel Merzouk, la France a connu des révoltes aussi violentes qu'éphémères. Comprendre les racines du soulèvement requiert de se plonger dans le quotidien des quartiers populaires. À partir d'une enquête ethnographique de dix ans dans la ville de Roubaix, ce livre saisit la texture de sentiments d'injustice davantage orientés vers l'État que contre le capitalisme. Il suit au long court la trajectoire de militants qui tentent de briser la résignation et de susciter la participation. Ces artisans de l'égalité sont pourtant souvent disqualifiés et leurs luttes, réprimées. La démobilisation populaire apparaît alors comme une production politique, où les difficultés de la gauche à appréhender la nouvelle sociologie des classes populaires apparaissent décisives. On comprend alors pourquoi les quartiers populaires se révoltent et pourquoi ils ne le font pas plus souvent.
Julien Talpin, Olivier Esteves, Alice Picard, La France tu l'aimes mais tu la quittes, 20240e éd., Seuil, 2024, 320 p.
Ils s’appellent Mourad, Samira, Karim, ou bien Sandrine et Vincent. Ils sont nés et ont grandi partout en France, la plupart sont diplômés de l’enseignement supérieur, mais ils ont décidé de s’installer à Londres, Dubaï, New York, Casablanca, Montréal ou Bruxelles... Discriminés sur le marché de l’emploi et stigmatisés pour leur religion, leurs noms ou leurs origines, ces Français de culture ou de confession musulmane trouvent à l’étranger l’ascension sociale qui leur était refusée en France. Ils y trouvent aussi le « droit à l’indifférence » qui leur permet de se sentir simplement français.
Appuyée sur un échantillon quantitatif de plus de 1000 personnes et sur 140 entretiens approfondis, cette enquête sociologique sans précédent met au jour pour la première fois un phénomène qui travaille la société française à bas bruit. En interrogeant ces élites minoritaires, elle détaille leur formation, comment elles se sentent et sont perçues comme musulmanes, les raisons de leur départ, le choix des destinations, l’expérience de l’installation et de la vie à l’étranger, le regard qu’elles portent sur la France, leurs perspectives de retour… Ce n’est pas seulement une fuite des cerveaux que l’ouvrage documente : se révèlent en creux les effets délétères de l’islamophobie qui, vus d’ailleurs, semblent bel et bien constituer une exception française.
Julien Talpin, Julien Talpin, Samuel Hayat, Samuel Hayat, Audric Vitiello, Audric Vitiello (dir.), Dispositifs de la démocratie. Entre participation, délibération et représentation: entre participation, délibération et représentation, 20220e éd., Classiques Garnier Numérique, 2024, Classiques Garnier en ligne ( Bibliothèque de science politique ), 304 p.
Jane Mansbridge est une des politistes les plus importantes de ces quarante dernières années. Elle a apporté une contribution décisive à la théorie démocratique, aux études féministes et à l'appréhension du pouvoir dans les dispositifs participatifs et les mouvements sociaux. Par l'articulation très fine qu'elle propose entre matériau empirique et réflexion théorique, son oeuvre incarne une façon originale de concevoir la science politique. Ses travaux demeurent néanmoins peu discutés et peu traduits en France. C'est cette lacune que cet ouvrage entend combler, en réunissant sept de ses textes fondamentaux sur la démocratie et les manières dont elle se réalise - par la participation, la délibération, la représentation.
Julien Talpin, Hélène Balazard, Marion Carrel, Samir Hadj Belgacem, Sümbül Kaya [et alii], L’épreuve de la discrimination. Enquête dans les quartiers populaires: enquête dans les quartiers populaires, 2021e éd., Presses universitaires de France - Humensis, 2024, Le lien social, 420 p.
La France n’a pas pleinement pris la mesure de l’ampleur du racisme et des discriminations qui la traversent. Des millions d’individus subissent au quotidien micro-agressions et stigmatisation, voient leurs opportunités d’ascension sociale entravées, leur espérance de vie écourtée. À partir d’une enquête inédite dans plusieurs quartiers populaires en France, mais aussi au Royaume-Uni et en Amérique du Nord, cet ouvrage analyse les conséquences du déni qui entoure les discriminations : dépression, exil, repli sur soi… Face au drame silencieux qui s’opère sous nos yeux, c’est une invitation à une prise de conscience collective. Paradoxalement, l’expérience des discriminations peut aussi nourrir des compétences et savoir-faire nouveaux, développer la capacité à agir des habitants des quartiers populaires qui se lèvent face aux violences policières, se mobilisent dans des associations ou investissent les partis politiques. On assiste ainsi peut-être à l’émergence d’une nouvelle génération militante, engagée pour l’égalité
Julien Talpin, Olivier Esteves, Alice Picard (dir.), La France, tu l'aimes mais tu la quittes: enquête sur la diaspora française musulmane, Éditions du Seuil, 2024, 307 p.
Ils s'appellent Mourad, Samira, Karim, ou bien Sandrine et Vincent. Ils sont nés et ont grandi partout en France, la plupart sont diplômés de l'enseignement supérieur, mais ils ont décidé de s'installer à Londres, Dubaï, New York, Casablanca, Montréal ou Bruxelles... Discriminés sur le marché de l'emploi et stigmatisés pour leur religion, leur nom ou leur origine, ces Français de culture ou de confession musulmane trouvent à l'étranger l'ascension sociale qui leur était refusée en France, ils y trouvent aussi le « droit à l'indifférence » qui leur permet de se sentir simplement français. Appuyée sur un échantillon quantitatif de plus de 1 000 personnes et sur 140 entretiens approfondis, cette enquête sociologique sans précédent met au jour pour la première fois un phénomène qui travaille la société française à bas bruit. En interrogeant ces élites minoritaires, elle détaille leur formation, comment elles se sentent et sont perçues comme musulmanes, les raisons de leur départ, le choix des destinations, l'expérience de l'installation et de la vie à l'étranger, le regard qu'elles portent sur la France, leurs perspectives de retour... Ce n'est pas seulement une fuite des cerveaux que l'ouvrage documente : se révèlent en creux les effets délétères de l'islamophobie qui, vue d'ailleurs, semble bel et bien constituer une exception française.
Julien Talpin, Angéline Escafré-Dublet, Virginie Guiraudon (dir.), Fighting Discrimination in a Hostile Political Environment : the case of 'colour-blind' France, Routledge, 2024, Ethnic and racial studies, 156 p.
Julien Talpin, Hélène Balazard, Marion Carrel, Samir Hadj Belgacem, Sümbül Kaya [et alii], L'épreuve de la discrimination: enquête dans les quartiers populaires, Alpha / Humensis, 2023, Alpha ( Essai ), 541 p.
La France n’a pas pleinement pris la mesure de l’ampleur du racisme et des discriminations qui la traversent. Des millions d’individus subissent au quotidien micro-agressions et stigmatisation, voient leurs opportunités d’ascension sociale entravées, leur espérance de vie écourtée. À partir d’une enquête inédite dans plusieurs quartiers populaires en France, mais aussi au Royaume-Uni et en Amérique du Nord, cet ouvrage analyse les conséquences du déni qui entoure les discriminations : dépression, exil, repli sur soi… Face au drame silencieux qui s’opère sous nos yeux, c’est une invitation à une prise de conscience collective. Paradoxalement, l’expérience des discriminations peut aussi nourrir des compétences et savoir-faire nouveaux, développer la capacité à agir des habitants des quartiers populaires qui se lèvent face aux violences policières, se mobilisent dans des associations ou investissent les partis politiques. On assiste ainsi peut-être à l’émergence d’une nouvelle génération militante, engagée pour l’égalité
Julien Talpin, Antonio Delfini, Janoe Vulbeau (dir.), Démobiliser les quartiers. Enquêtes sur les pratiques de gouvernement en milieu populaire: enquêtes sur les pratiques de gouvernement en milieu populaire, 20211e éd., Presses universitaires du Septentrion, 2022, Espaces politiques, 286 p.
Si les quartiers populaires ne sont pas des déserts politiques, l'action collective y demeure fragile et fragmentée et n’a pu se constituer en mouvement social d’ampleur. Pour comprendre ce phénomène, ce livre se concentre sur les pratiques des pouvoirs publics qui contribuent à entraver ces mobilisations : disqualification des militant∙e∙s, cooptation des leaders, divisions des associations, dispersion des habitants, répression des luttes. Ici, pas de grand plan pour démobiliser, mais une articulation de pratiques disparates, de stratégies individuelles et de routines organisationnelles qui rendent toujours plus coûteuse l’action collective.
À partir d’enquêtes de terrains dans plusieurs quartiers populaires, ce livre donne à voir le sort réservé à ces territoires et le visage multiforme que prend la démobilisation. En miroir des ambitions affichées de donner du pouvoir d’agir aux habitant∙e∙s, cet ensemble de recherches témoigne des répressions qu’ils ont à affronter et du peu de place qui leur est laissée dans la maîtrise de leur destin.
Julien Talpin, Hélène Balazard, Marion Carrel, Samir Hadj Belgacem, Sümbül Kaya [et alii], L'épreuve de la discrimination: Enquête dans les quartiers populaires, Presses Universitaires de France et Cairn, 2022, Hors collection
La France n'a pas encore pleinement pris la mesure de l'ampleur et des incidences du racisme et des discriminations qui la déchirent. Des millions d'individus, notamment issus de l'immigration postcoloniale, subissent au quotidien micro-agressions et stigmatisation. Ils voient leurs opportunités d'ascension sociale entravée, leurs vies écourtées. Ces épreuves suscitent bien souvent colère et sentiments d'injustice. Elles poussent parfois à l'engagement des personnes qui n'y étaient pas disposées. À partir d'une enquête inédite dans plusieurs quartiers populaires en France et en Amérique du Nord, ce livre démontre les conséquences du déni de reconnaissance qui entoure les discriminations : dépression, exil, repli sur soi… Au regard du drame silencieux qui s'opère sous nos yeux, il invite à une prise de conscience collective. Mais le racisme suscite aussi des conséquences plus positives : une jeunesse se lève face aux violences policières, se mobilise dans des associations ou investit les partis politiques, en développant des savoirs et savoir-faire nouveaux, et par là son pouvoir d'agir. Peut-être est-ce l'émergence d'une nouvelle génération militante, engagée dans des luttes pour l'égalité??
Julien Talpin, Ivan Sainsaulieu, Frédéric Sawicki (dir.), La discrétion partisane: [acte de colloque, Lille 23 et 24 septembre 2021], deBoecksupérieur, 2022, 227 p.
Julien Talpin, Marion Carrel, Paula Cossart, Guillaume Gourgues, Pierre-André Juven, Vive les communes ! Des ronds-points au municipalisme, 20200e éd., 2021
Ce numéro de "Mouvements", coordonné par Marion Carrel, Paula Cossart, Guillaume Gourgues, Pierre-André Juven et Julien Talpin propose un panorama de pratiques militantes locales, communalistes, municipalistes en dressant un état des lieux critique des expérimentations mises en place sur le territoire.
Julien Talpin, Virginie Baby-Collin, Anne Clerval (dir.), Démobiliser les classes populaires, Éditions Érès, 2021, 208 p.
Les violences policières et les opérations de maintien de l’ordre lors des mobilisations sociales ont acquis une visibilité sans précédent dans le débat public ces dernières années. Des manifestations contre la loi Travail en2016 au mouvement des Gilets jaunes, de la mort de Rémi Fraisse à cause d’une grenade de désencerclement à Sivens en 2014 aux mobilisations antiracistes à l’initiative du comité La vérité pour Adama en juin 2020, les pratiques policières et la répression de l’action collective ont fait l’objet de débats et de controverses, le plus souvent pour interroger leur légitimité, étant ainsi constituées en problème public. Ces phénomènes commencent à donner lieu à des travaux de sciences sociales visant à documenter les modalités et conséquences de ces pratiques répressives tant sur l’espace (Bony, Froment-Meurice et -Lecoquierre, 2021) que sur les mobilisations et les militant-e-s (Codaccioni, 2019; Fillieule et Jobard, 2020). Ce numéro d’Espaces et Sociétés, nourri par ce contexte et mû par ces interrogations démocratiques, procède néanmoins à un triple décalage par rapport à la façon dont la question de la répression a été pensée et conceptualisée par les sciences sociales, permettant, nous l’espérons, d’éclairer sous un nouveaujour ces problématiques. Pour commencer, il dépasse la seule répression en s’intéressant aux différentes dimensions de la démobilisation. Ensuite, il se concentre sur les mobilisations des classes populaires. Enfin, il explore la dimension spatiale de la démobilisation des classes populaires.
Julien Talpin, Bâillonner les quartiers: comment le pouvoir réprime les mobilisations populaires, Éditions les étaques, 2020, 176 p.
Pourquoi les quartiers populaires ne se révoltent-ils pas plus souvent ? Alors qu’ils sont ravagés depuis des décennies par un urbanisme au rabais, le chômage de masse et les humiliations policières, Julien Talpin explore les raisons pour lesquelles ces quartiers peinent à asseoir leurs intérêts. Il montre que les entraves aux mobilisations collectives tiennent moins à ce qui serait l’apathie fataliste des habitants qu’aux multiples tactiques répressives déployées par les pouvoirs publics. Les différents chapitres décortiquent les logiques disciplinaires qui, sans avoir même besoin d’être coordonnées, garantissent le maintien du statu quo. À l’arrière-plan de la répression policière et judiciaire, se déploient quotidiennement le chantage clientélaire aux subventions, la disqualification islamophobe des opposants ou les piqures anesthésiantes de la démocratie participative.En documentant la manière dont cette répression à bas bruit traverse les mobilisations contemporaines, ce livre en dégage la dimension systémique. Il place sous les projecteurs cette trappe à révolte qui fabrique la domestication politique, encourage l’autocensure collective et suscite la résignation individuelle. En livrant les recettes de l’adversaire, il veut contribuer au long chemin des luttes autonomes pour l’égalité.
Julien Talpin, Hélène Balazard, Marion Carrel, Simon Cottin-Marx, Ma cité s'organise., 20160e éd., 2019
Le 31 octobre 2015, une dizaine de milliers de militant-e-s des quartiers populaires défilaient dans les rues de Paris au nom de la dignité, de la justice, de l’égalité et contre le racisme. La marraine du mouvement, Angela Davis, icône du mouvement afro-américain des années 1970, incarnait cette filiation entre la lutte des minorités des deux côtés de l’Atlantique – « de Ferguson à Paris ». Dans les rangs des manifestant-e-s, on pouvait voir des militant-e-s de longue date mêlé-e-s à de jeunes activistes formé-e-s au community organizing, certain-e-s ayant fait le voyage aux États-Unis pour se familiariser avec les méthodes apparues dans les quartiers de Chicago il y a près de quatre-vingts ans.
Julien Talpin, Community Organizing. De l’émeute à l’alliance des classes populaires aux Etats-Unis, 2016e éd., 2019
Julien Talpin, Mohammed Marwan, Marwan Mohammed (dir.), Communautarisme ?, 20180e éd., Presses universitaires de France, 2019, La vie des idées.fr, 107 p.
N'est pas communautariste qui croit. Cette notion renvoie à la fois à des formes d'entre-soi supposés et des revendications collectives qualifiées de particularistes ou séparatistes. Ce livre démontre à partir d'enquêtes sociologiques fouillées que ces présupposés relèvent très largement du fantasme. Non seulement les minorités ethno-raciales et les musulmans en particulier – soupçonnés généralement de communautariste – ne présentent pas des formes de sociabilité plus endogames que d'autres groupes, mais les espaces les plus homogènes socialement sont ceux des dominants, les "ghettos de riches" étant marqués par des formes d'entre-soi discrets mais efficaces.
En nous appuyant sur des études empiriques sur les liens sociaux, notamment les liens communautaires, nous montrerons que le label" communautariste" constitue avant tout un stigmate qui contraint très fortement les mobilisations des groupes minorisés en les disqualifiant via un soupçon d'illégitimité permanente qui nie leur citoyenneté. Nous insisterons sur l'exemple de la "communauté musulmane" qui n'existe ni en soi ni pour soi : elle est marquée par une forte fragmentation tout en étant façonnée par les discours stigmatisants et les jeux politiques locaux pour s'affilier des soutiens.
Nous soulignerons enfin que les mobilisations collectives de la plupart des groupes accusés de communautarisme ne portent pas des demandes particularistes, mais d'abord des revendications d'égalité de droit et de traitement face aux discriminations qu'ils subissent.
Julien Talpin, Julien O'Miel, Frank Frégosi, Franck Frégosi (dir.), L'islam et la cité : engagements musulmans dans les quartiers populaires, 2017e éd., Presses universitaires du Septentrion, 2019, Espaces politiques, 282 p.
L'islam constitue aujourd’hui un objet conflictuel dans le champ politique français. Il serait vecteur de repli sur soi ou l’objet d’instrumentalisations politiques. Pourtant, à distance des discours globalisants présents dans l’espace public et médiatique, ce livre entend démontrer que cette religion peut constituer une ressource dans la mobilisation d’acteurs que tout prédisposait à l’apathie, dans un contexte où la laïcité contraint les formes d’engagement s’appuyant sur l’expérience religieuse. Il vise tout particulièrement à défaire les analyses qui feraient agir la « communauté musulmane » comme un seul et même groupe social homogène. En suivant les acteurs au plus près dans différents quartiers populaires, ce livre restitue les contraintes très fortes qui pèsent sur l’action collective des groupes minoritaires. À rebours d’une lecture qui n’y verrait que des revendications « communautaristes », cet ouvrage démontre que les engagements inspirés de l’islam recherchent avant toute chose l’égalité.
Julien Talpin, Julien O'Miel, Franck Frégosi (dir.), L'islam et la cité: engagements musulmans dans les quartiers populaires, Presses universitaires du Septentrion et OpenEdition, 2018
Julien Talpin, Community organizing: de l'émeute à l'alliance des classes populaires aux États-Unis, Raisons d'agir, 2016, Cours & travaux, 311 p.
Julien Talpin, Saul David Alinsky, Jean Gouriou, François Ruffin, L'art de la guérilla sociale, Fakir éditions, 2016, Entretien, 141 p.
Julien Talpin, Paula Cossart, Lutte urbaine. Participation et démocratie d'interpellation à l’Alma-Gare: participation et démocratie d'interpellation à l'Alma-Gare, Éditions du Croquant, 2015, Sociopo, 346 p.
Julien Talpin, Yves Sintomer (dir.), La démocratie participative au-delà de la proximité: le Poitou-Charentes et l'échelle régionale, Presses universitaires de Rennes et OpenEdition, 2015
Julien Talpin, Marie-Hélène Bacqué, Amélie Flamand, Anne-Marie Paquet-Deyris (dir.), The Wire. L’Amérique sur écoute: l'Amérique sur écoute, La Découverte Editions, 2014, 264 p.
Julien Talpin, Paula Cossart, William Keith (dir.), La participation au prisme de l'histoire, De Boeck, 2012, 238 p.
Julien Talpin, Marion Carrel, Daniel Cefaï (dir.), Ethnographies de la participation, De Boeck, 2012, 247 p.
Julien Talpin, Yves Sintomer (dir.), La démocratie participative au-delà de la proximité : le Poitou-Charentes et l'échelle régionale, Presses universitaires de Rennes, 2011, Res publica, 183 p.
Julien Talpin, Yves Sintomer (dir.), Démocratie délibérative, Presses de Sciences Pô, 2011, 195 p.
Julien Talpin, Schools of Democracy: how ordinary citizens (sometimes) become competent in participatory budgeting institutions, European University Institute, 2011, ECPR monographs, 234 p.
Julien Talpin, Une politique de la présence: les vertus éducatives de la délibération et de la participation au test des assemblées populaires argentines, 2003
Julien Talpin, Anaïk Purenne, Marion Carrel, Sümbül Kaya, Converting ordinary resistance into collective action, 20221e éd.
Les quartiers populaires sont souvent considérés comme des déserts politiques, mais peut-on identifier des mobilisations discrètes qui pourraient préfigurer des mouvements plus larges ? Au cours de notre travail de terrain dans des quartiers urbains défavorisés en France, nous avons observé différentes manières de s'opposer aux injustices quotidiennes de la discrimination. Ces pratiques diffèrent de l'infrapolitique analysée par James Scott : les acteurs manifestent des formes de publicisation plus proches de ce qu'Asef Bayat appelle "l'art de la présence". L'article part d'une analyse de ces pratiques non-organisées et examine ensuite les processus qui permettent de convertir les sentiments d'injustice en actions collectives plus structurées. A partir d'enquêtes ethnographiques menées pendant trois ans dans trois quartiers populaires en France, l'enquête met en évidence les conditions d'émergence et de publicisation de l'action collective en se concentrant sur le rôle des intermédiaires et en replaçant les mobilisations discrètes dans leur contexte institutionnel d'émergence.
Julien Talpin, Hélène Balazard, Guillaume Roux, Marion Carrel, Sümbül Kaya [et alii], Pourquoi nous ? Politiser l’expérience du racisme, 20221e éd.
Julien Talpin, Hélène Balazard, Marion Carrel, Samir Hadj Belgacem, Sümbül Kaya [et alii], « Nous, les autres », 20210e éd.
Plan de l'article Discriminations avérées Le jeu des étiquettes Communautarisme ? Aspirations égalitaires Briser la résignation Potentiel politique
Julien Talpin, Marion Carrel, « Remobiliser les habitants des quartiers populaires par la lutte contre les discriminations ? », Les classes populaires à l’écart du politique ?, Fondation Gabriel Péri, 2024
Plan du chapitre : -Abstention et orientation à gauche des quartiers populaires -Expérience des discriminations et politisation ordinaire des banlieues -Quand la discrimination suscite l'engagement -La gauche et l'engagement contre les discriminations : entre indifférence et répression -Construire l'alliance des classes populaires autour d'une aspiration commune à l'égalité ?
Julien Talpin, Samuel Hayat, Audric Vitiello, « Introduction. La science politique entre faits et normes », Dispositifs de la démocratie. Entre participation, délibération et représentation, 2024
Julien Talpin, Simon Baeckelandt, Guillaume Courty, Marc Milet, « Démocratie participative et groupes d'intérêts », in Courty, Guillaume, Milet, Marc (dir.), Les groupes d'intérêts en France, Classiques Garnier, 2024
Ce chapitre a pour objectif de questionner la confrontation des groupes d'intérêt à l'impératif participatif. La théorie délibérative, soubassement théorique du tournant participatif de l’action publique, émerge dans les années 1980 et s'est en partie construite contre les théories pluralistes et néo-corporatistes. Alors que ces dernières véhiculent une conception de la démocratie cantonnée à la représentation et à la compétition des groupes pour l'accès aux gouvernants, les tenants de la délibération défendent une conception de l'intérêt général découlant d'un échange d'arguments dans l'espace public. Le développement de l'offre publique de participation, d'abord à l'échelle locale autour de grands projets d'aménagement, a toutefois ouvert ces arènes aux citoyens profanes aux côtés des groupes d'intérêt. De hostiles à enthousiastes, de béats à critiques, la réception et l’usage de ces espaces par les groupes d’intérêts est pour le moins contrastée en fonction des acteurs et des contextes. Ces interactions ont jusqu'à présent été peu étudiées par la science politique. Le développement d'arènes délibératives nationales autour d'enjeux considérables invite pourtant à développer ce champ de recherche.
Julien Talpin, Paula Cossart, Stéphanie Dechézelles, Maurice Olive, « Une approche écologique des mobilisations. Le quartier comme support des luttes urbaines de l'Alma-Gare dans les années 1970 », in Dechézelles, Stéphanie, Olive, Maurice (dir.), Politisation du proche. Les lieux familiers comme espaces de mobilisation, Presses universitaires de Rennes (PUR), 2023, pp. 35-58
Ce livre propose des enquêtes de type ethnographique, à la croisée de plusieurs champs académiques (science politique, sociologie, anthropologie, géographie), guidées par une préoccupation commune : considérer les mondes familiers comme des espaces de critique sociale et de revendication politique. Ce qu'expriment les mobilisations étudiées est la revendication de prendre part à l'action publique à partir d'une attention au proche. Elles témoignent des transformations des espaces du politique, dont elles sont une expression renouvelée plutôt que le symptôme d'une crise profonde.
Julien Talpin, « Religious Congregations as Safe Spaces: Dolores Mission Church and the Struggle for Social Justice in Los Angeles », Where Has Social Justice Gone?, Springer International Publishing, 2022
Julien Talpin, Benjamin Ferron, Emilie Née, Claire Oger, « Donner la parole, mais garder le pouvoir ? Ambiguïtés du travail de politisation dans le community organizing américain », in Ferron, Benjamin, Née, Emilie, Oger, Claire (dir.), Donner la parole aux "sans voix" ? Construction sociale et mise en discours d'un problème public, Presses universitaires de Rennes, 2022
Julien Talpin, « S’émanciper par la participation. Travail social, conscientisation et rapports de pouvoir », Expérimentations démocratiques : Pratiques, institutions, imaginaires, Presses Universitaires du Septentrion, 2022
Julien Talpin, Samuel Hayat, Audric Vitiello, « Introduction. La science politique entre faits et normes », Dispositifs de la démocratie. Entre participation, délibération et représentation, 2022, pp. 7-24
Julien Talpin, Magali Nonjon, Julien O'Miel, Thomas Aguilera, Francesca Artioli [et alii], « Quand la carte fait loi. Cadrage et légitimation statistique de la réforme de la géographie prioritaire de la politique de la ville », in Aguilera, Thomas, Artioli, Francesca, Barrault-Stella, Lorenzo, Hellier, Emmanuelle, Pasquier, Romain (dir.), Les cartes de l'action publique. Pouvoirs, territoires, résistances, Presses universitaires du Septentrion, 2021
Julien Talpin, « La force du nombre : un impératif managérial ? Le community organizing travaillé par le tournant néolibéral », Du social business à l’économie solidaire. Critique de l’innovation sociale, ERES, 2021
Julien Talpin, Julien O'Miel, Franck Frégosi, « L’islam : un vecteur d’engagement dans les quartiers populaires ? Préface », L'islam et la cité, 2019
L'islam et la cité Engagements musulmans dans les quartiers populaires Édité par Julien Talpin, Julien O'Miel, Frank Frégosi L'islam constitue aujourd’hui un objet conflictuel dans le champ politique français. Il serait vecteur de repli sur soi ou l’objet d’instrumentalisations politiques. Pourtant, à distance des discours globalisants présents dans l’espace public et médiatique, ce livre entend démontrer que cette religion peut constituer une ressource dans la mobilisation d’acteurs que tout prédisposait à l’apathie, dans un contexte où la laïcité contraint les formes d’engagement s’appuyant sur l’expérience religieuse. Il vise tout particulièrement à défaire les analyses qui feraient agir la « communauté musulmane » comme un seul et même groupe social homogène. En suivant les acteurs au plus près dans différents quartiers populaires, ce livre restitue les contraintes très fortes qui pèsent sur l’action collective des groupes minoritaires. À rebours d’une lecture qui n’y verrait que des revendications « communautaristes », cet ouvrage démontre que les engagements inspirés de l’islam recherchent avant toute chose l’égalité.
Julien Talpin, Daniel Sabbagh, Maud Simonet, « Faire campagne aux États-Unis et en France. Engagement militant et structuration partisane lors des élections présidentielles de 2012 », Univers anglophones, 2019
Julien Talpin, Laurence Morel, Matt Qvortrup, « Do referendums make better citizens? The effects of direct democracy on political interest, civic competence and participation », The Routledge Handbook to Referendums and Direct Democracy, 2019
Julien Talpin, Sandrine Lévêque, Anne-France Taiclet, « Le clientélisme en campagne. La fragile mobilisation des réseaux socialistes lors des élections municipales de 2014 dans une ville du Nord de la France », À la conquête des villes. Sociologie politique des élections municipales de 2014 en France, 2019
Julien Talpin, « Faire campagne aux États-Unis et en France. Engagement militant et structuration partisane lors des élections présidentielles de 2012 », in Sabbagh, Daniel, Simonet, Maud (dir.), De l'autre côté du miroir. Comparaisons franco-américaines, Presses universitaires de Rennes, 2018
Julien Talpin, « Do referendums make better citizens? The effects of direct democracy on political interest, civic competence and participation », in Morel, Laurence, Qvortrup, Matt (dir.), The Routledge Handbook to Referendums and Direct Democracy, Routledge, 2018
Julien Talpin, « Le clientélisme en campagne. La fragile mobilisation des réseaux socialistes lors des élections municipales de 2014 dans une ville du Nord de la France », in Lévêque, Sandrine, Taiclet, Anne-France (dir.), À la conquête des villes. Sociologie politique des élections municipales de 2014 en France, Presses universitaires du Septentrion, 2018
Julien Talpin, Julien O 'Miel, Franck Frégosi, « L’islam : un vecteur d’engagement dans les quartiers populaires ? Préface », L'islam et la cité, Presses universitaires du Septentrion, 2017, pp. 13-26
Julien Talpin, Franck Frégosi, Julien O'Miel, « Introduction. Se mobiliser en tant que musulmans. Condition minoritaire et engagement politique », in Julien Talpin, Julien O'Miel, Frank Frégosi (dir.), L'islam et la cité. Engagements musulmans dans les quartiers populaires, Presses Universitaires du Septentrion, 2017, pp. 27-59
Julien Talpin, « How can constitutional reforms be deliberative? The hybrid legitimacies of constitutional deliberative democracy », in Reuchamps, Min, Suiter, Jane (dir.), Constitutional Deliberative Democracy, ECPR Press, 2016
Julien Talpin, « De nouvelles "machines politiques" ? Comment les organisations communautaires investissent les campagnes référendaires en Californie », in Baamara, Layla, Floderer, Camille, Poirier, Marine (dir.), Faire campagne ici et ailleurs. Mobilisations électorales et pratiques politiques ordinaires, Karthala, 2016
Julien Talpin, « Democratic Innovation », Oxford Handbook of Social Movements, Oxford University Press, 2015
Julien Talpin, Maria Funes, Mathias Rull, « The Cultural Consequences of Engagement in Participatory Processes », in Font, Joan, Dellaporta, Donatella, Sintomer, Yves (dir.), Participatory Democracy in Southern Europe: Causes, Characteristics and Consequences, Rowman & Littlefield, 2014
Julien Talpin, « Démocratie », Dictionnaire des inégalités, Armand Colin, 2014
Julien Talpin, « Dépolitiser le ghetto pour inciter à l'action ? Représentations du politique dans The Wire », in Bacqué, Marie-Hélène, Flamand, Amélie, Paquet-Deyris, Anne-Marie, Talpin, Julien (dir.), The Wire : l'Amérique sur écoute, La Découverte, 2014
Julien Talpin, « Former ou politiser les participants ? Comment se fabriquent les savoirs citoyens dans un quartier populaire de Séville », in Deboulet, Agnès, Nez, Héloïse (dir.), Savoirs citoyens et démocratie urbaine, Presses universitaires de Rennes, 2013
Julien Talpin, « When Deliberation Happens. Evaluating Discursive Interactions Among Ordinary Citizens », in Geissel, Brigitte, Joas, Marco (dir.), Participatory Democratic Innovations in Europe. Improving the Quality of Democracy?, Barbara Budrich Publishers, 2013, pp. 73-94
Julien Talpin, Laurence Monnoyer-Smith, « Talking with the Wind ? Discussion on the Quality of Deliberation in the Ideal-EU Project », in Kies, Raphaël, Nanz, Patricia (dir.), Is Europe Listening to Us ? Successes and Failures of EU Citizen Consultations, Ashgate, 2013
Julien Talpin, « When democratic innovations let the people decide: An evaluation of co-governance experiments », in Geissel, Brigitte, Newton, Kenneth (dir.), Evaluting Democratic Innovations: Curing the Democratic Malaise?, Routledge, 2013
Julien Talpin, « Qualité de la délibération », in Casillo, Ilaria, Barbier, Rémi, Blondiaux, Loïc, Chateauraynaud, Francis, Fourniau, Jean-Michel, Lefebvre, Remi, Neveu, Catherine, Salles, Denis (dir.), Dictionnaire critique et interdisciplinaire de la participation, GIS Démocratie et Participation, 2013
Julien Talpin, Ernesto Ganuza, Héloïse Nez, « La diffusion de la démocratie délibérative dans les régions espagnoles », in Julien Talpin, Yves Sintomer (dir.), La démocratie participative au-delà de la proximité : le Poitou-Charentes et l’échelle régionale, Presses Universitaires de Rennes, 2011
Julien Talpin, Héloïse Nez, « Démocratie participative et communisme municipal en banlieue rouge », La démocratie participative inachevée (dir. Marie-Hélène Bacqué, Yves Sintomer, Amélie Flamand et Héloïse Nez), Adels / Yves Michel, 2010
Julien Talpin, Marion Carrel, « Remobiliser les habitants des quartiers populaires par la lutte contre les discriminations ? », Les classes populaires à l’écart du politique ?
Plan du chapitre :-Abstention et orientation à gauche des quartiers populaires-Expérience des discriminations et politisation ordinaire des banlieues-Quand la discrimination suscite l’engagement-La gauche et l’engagement contre les discriminations : entre indifférence et répression-Construire l’alliance des classes populaires autour d’une aspiration commune à l’égalité ?
Julien Talpin, Sümbül Kaya, « Une socialisation nationale dissonante. Comment l’expérience de la stigmatisation façonne le rapport au politique des Français de confession musulmane », Revue française de science politique, , 2024, n°2024-10-18
Cet article analyse les mécanismes socialisateurs des expériences de discrimination et de stigmatisation que connaissent les personnes de confession musulmane. Il montre que la socialisation religieuse a des incidences politiques propres, notamment en fonction du degré de pratiques religieuses. Mais ce n’est pas tant la spécificité de l’islam – son corpus théologique ou doctrinal, ses valeurs supposées – que la spécificité des expériences sociales des personnes perçues comme musulman·e·s, les événements biographiques islamophobes, qui ont des incidences significatives sur leur rapport au politique. Il soutient que la stigmatisation religieuse par la répétition des micro-agressions ordinaires et banales, par les événements discriminatoires et le contexte politique favorisent l’intériorisation d’identifications « contrariées » à la nation et ont des effets sur la participation politique.
Julien Talpin, Sébastien Shulz, Héloïse Nez, Clément Petitjean, Karel Yon, « Éditorial - Stratégies anticapitalistes pour le XXIe siècle », Mouvements : des idées et des luttes, , 2024, n°2024-07-22
Julien Talpin, Sümbül Kaya, « Une socialisation nationale dissonante », Revue Française de Science Politique, Presses de Sciences Po, 2024, n°45
Julien Talpin, Clément Petitjean, Viviane Albenga, Carlotta Benvegnù, Philippe Marlière [et alii], « Éditorial », Mouvements. des idées et des luttes, , 2024, n°2022-10-18
Julien Talpin, Noé Le Blanc, Catherine Achin, Sihame Assbague, Mathilde Fois Duclerc [et alii], « Éditorial : Actualités de la censure », Actualités de la censure, , 2024, n°2022-12
La liberté d'expression est sans doute l'une des plus grandes conquêtes de l'époque contemporaine. Pourtant, sa reconnaissance comme droit fondamental, au niveau national dans les articles 10 et 11 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen (qui sert de préambule à la Constitution française de 1958), au niveau international dans l'article 11 de la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne et dans l'article 19 de la Déclaration universelle des droits humains, est loin d'en garantir le plein exercice. Sous des formes très diverses, la censure reste en effet une pratique bien installée, y compris dans les régimes qui se réclament de la démocratie. Cette censure tient d'abord à une multitude de gestes de répression ouverte exercée par les pouvoirs publics comme privés à l'encontre de paroles contestataires. On songe, pour ne prendre que quelques exemples s'étant produits en France lors des derniers mois, à l'intervention de la police nationale en marge d'une visite présidentielle à Pau pour faire enlever une pancarte accrochée à un balcon d'immeuble où était inscrit « Je veux pouvoir partir à la retraite avant l'effondrement climatique » ; à la convocation par le rectorat de Créteil d'un enseignant de lycée pour avoir lu en conseil d'administration une fable intitulée « Le Serpent et le Roquet » dénonçant l'islamophobie de la formation « laïcité » prodiguée aux personnels de l'établissement quelques semaines auparavant ; au rappel à l'ordre infligé à une députée Renaissance par la présidente du Parlement pour avoir évoqué « l'ADN xénophobe du Rassemblement National »...
Julien Talpin, Tristan Haute, Marie Neihouser, Camille Kelbel, Thomas Soubiran [et alii], « Variables lourdes et effets de voisinage. Retours sur une enquête à la sortie des urnes à Roubaix », Revue française de science politique, , 2024, n°2023-04-01
Cet article mobilise une méthode particulière d’analyse des choix électoraux : une enquête à la sortie des urnes à vocation représentative menée lors de l’élection présidentielle de 2022 dans la ville de Roubaix, un territoire à la fois populaire et inégalitaire. Notre enquête a porté sur 35 des 45 bureaux de vote de la ville (4 266 questionnaires). Nous expliquons dans un premier temps qu’il est possible de contenir les biais associés aux enquêtes à la sortie des urnes. Nous présentons ensuite la manière dont ce dispositif permet une étude fine des déterminants sociaux du vote en milieu populaire. Nous montrons enfin que le caractère localisé du dispositif permet de documenter, autrement que par l’intermédiaire de données agrégées, l’existence d’effets de voisinage.
Julien Talpin, Ivan Sainsaulieu, Frédéric Sawicki, « From party discredit to party discretion », Politix, , 2024, n°2023-02-13
La littérature sur les partis politiques est dominée par la question de leur perte de légitimité et d’ancrage social. Sans nier le discrédit dont ils sont l’objet et qui se traduit notamment par l’émergence de nouvelles formes d’entreprises électorales, cet article introductif plaide pour un glissement de la question du discrédit vers celle de la discrétion, glissement qui permet à la fois d’éviter de considérer le discrédit comme un phénomène nouveau et univoque et de concevoir les partis comme passifs à son égard. La question de la discrétion partisane permet d’abord d’interroger la façon dont les responsables et les militants de ces nouvelles entreprises politiques mais aussi des partis installés s’arrangent avec les formes contemporaines de discrédit assez radical qu’ils co-produisent ou qu’ils subissent. Elle permet aussi, en s’interrogeant sur les formes prises par la discrétion partisane hier et aujourd’hui, de souligner que les stratégies discrètes caractérisent également une grande variété de situations (risques de répression, désarmement de la critique adverse, affichages modulés en fonction de compromis sociaux…) et concernent souvent des territoires où la domination des partis est bien établie. Recontextualisée, la discrétion n’apparaît pas seulement comme la forme standard de la politique « professionnelle » contemporaine, mais comme un ensemble de tactiques et de stratégies qui résultent de la tension qui traverse tout parti, pris entre son ou ses dedans et ses dehors.
Julien Talpin, Pierre Bonnevalle, « Funding associations and local politics: a study of public subsides granted to associations in le Nord », Gouvernement et Action Publique, , 2024, n°2023-07-18
Quel est le poids des facteurs politiques dans l’allocation des financements associatifs ? Dans quelle mesure le soutien apporté ou retiré à certains acteurs associatifs est-il guidé par une rationalité politique plutôt que technique ou gestionnaire ? Ces questions n’ont, à ce jour, suscité que peu de travaux empiriques, les associations étant souvent délaissées par les recherches sur le clientélisme ou les études de l’action publique locale, si ce n’est pour souligner leur contribution à la « participation citoyenne ». À partir d’une étude systématique de l’ensemble des subventions attribuées par la Ville de Roubaix sur une période de dix ans, cet article interroge la carrière financière des associations et leur dépendance éventuelle aux cycles électoraux et aux vicissitudes du jeu politique. Complétées par un matériau qualitatif, ces données donnent à voir la relative inertie de financements détachés de considérations politiques, et ce faisant la relative rareté de pratiques qui pourraient être labellisées comme du « clientélisme associatif ». L’enquête donne néanmoins à voir certains mécanismes de récompenses et de sanctions – notamment financières – qui contribuent à l’entretien du pouvoir local et à la mise à distance du politique par les associations.
Julien Talpin, « L’État reprend la main », Revue Projet, , 2024, n°2023-09-14
En mettant en cause les libertés associatives, le gouvernement affiche sa volonté de dépolitiser les associations. Celles-ci jouent pourtant le rôle fondamental de contre-pouvoir dans nos démocraties.
Julien Talpin, « Au-delà de la proximité ? Le tirage au sort, la démocratie participative et les transformations de la démocratie locale », Administration, , 2024, n°2023-04-11
Dans le sillage de la Convention citoyenne pour le climat, le tirage au sort s’est diffusé ces dernières années au sein de la société française. Les collectivités locales ont de plus en plus fréquemment recours à des dispositifs délibératifs et des assemblées citoyennes comme moyen de répondre à la crise démocratique et renforcer la proximité entre élus et citoyens. Si les résultats de ces expérimentations sont à ce jour mitigés, ils dessinent la voie d’une nécessaire rénovation démocratique.
Julien Talpin, Angéline Escafré-Dublet, Virginie Guiraudon, « Fighting discrimination in a hostile political environment: the case of “colour-blind” France », Ethnic and Racial Studies, , 2024, n°2023-01-10
Cette introduction traite des réponses à la discrimination ethno-raciale dans un environnement politique hostile, à savoir la France, où l'on ne tient pas compte de la couleur de la peau.
L'article présente les caractéristiques actuelles du cas français, y compris les données mesurant la discrimination ethnoraciale. Nous soulignons le rôle central des institutions de l'État et de leurs agents dans la disqualification des revendications des minorités, mais aussi le récent virage contre l'Islam et l'hostilité à l'égard des nouveaux mouvements de lutte contre le racisme structurel. Nous discutons de la manière dont ce daltonisme limite à la fois les politiques publiques et les mouvements locaux. Nous examinons les conséquences pour les individus victimes de discrimination et les collectifs qui luttent contre celles-ci. Nous soulignons les différentes stratégies qu'ils adoptent, telles que la discrétion, la mobilisation infrapolitique et le
le recadrage tactique.
Julien Talpin, Anaïk Purenne, Marion Carrel, Sümbül Kaya, « Converting ordinary resistance into collective action: Visibility struggles, discreet antiracist mobilisations and intermediation work in the French banlieues », European Journal of Cultural and Political Sociology, , 2024, n°2022-12-12
Les quartiers populaires sont souvent considérés comme des déserts politiques, mais peut-on identifier des mobilisations discrètes qui pourraient préfigurer des mouvements plus larges ? Au cours de notre travail de terrain dans des quartiers urbains défavorisés en France, nous avons observé différentes manières de s'opposer aux injustices quotidiennes de la discrimination. Ces pratiques diffèrent de l'infrapolitique analysée par James Scott : les acteurs manifestent des formes de publicisation plus proches de ce qu'Asef Bayat appelle "l'art de la présence". L'article part d'une analyse de ces pratiques non-organisées et examine ensuite les processus qui permettent de convertir les sentiments d'injustice en actions collectives plus structurées. A partir d'enquêtes ethnographiques menées pendant trois ans dans trois quartiers populaires en France, l'enquête met en évidence les conditions d'émergence et de publicisation de l'action collective en se concentrant sur le rôle des intermédiaires et en replaçant les mobilisations discrètes dans leur contexte institutionnel d'émergence.
Julien Talpin, Ivan Sainsaulieu, « Introduction. The discreet mobilisations of working-class and subaltern groups », European Journal of Cultural and Political Sociology, , 2024, n°2023-01-02
Les mouvements sociaux sont visibles et bruyants. C'est en perturbant publiquement et visiblement l'ordre social et politique qu'ils peuvent provoquer un changement social. L'existence des réseaux sociaux a contribué à faire connaître des causes ou des groupes invisibilisés ou marginalisés, comme le hashtag "Black Lives Matter" aux États-Unis. Les mouvements d'occupation visent également à imposer dans la sphère publique la présence et les revendications de certains groupes, comme les victimes de la crise financière et immobilière à l'origine du mouvement 15M en Espagne. Pour sensibiliser à leur cause, le mouvement altermondialiste ou Global Justice Movement a également eu recours à des tactiques spectaculaires pour attirer l'attention des politiques et des médias. La visibilité fait donc partie intégrante de la lutte pour la justice sociale. Plus largement, depuis les Lumières, la publicité a été conceptualisée comme une condition nécessaire à l'émancipation, pour sortir de l'ombre et des placards de la tradition et de l'obscurantisme. Cette focalisation sur les luttes pour la visibilité et la publicité soulève toutefois un certain nombre de problèmes que nous abordons dans cet article. Tout d'abord, se concentrer sur les mouvements visibles conduit à n'étudier que la face visible de l'iceberg, les mouvements qui sont devenus suffisamment forts ou significatifs pour attirer l'attention des médias, de la politique et des sciences sociales. Or, nous savons que les organisations intermédiaires classiques telles que les syndicats, les associations à but non lucratif ou les partis politiques sont de moins en moins capables d'appréhender, de coordonner et d'organiser l'agitation sociale, de sorte qu'elles sont fréquemment dépassées par des poussées de colère plus spontanées et inattendues : le mouvement des Gilets jaunes en France ou le mouvement anti-COVID-19 en Europe illustrent bien ce phénomène de désinstitutionnalisation des mobilisations. Un océan de pratiques cachées ou discrètes risque donc de rester sous le radar si la recherche ne se concentre que sur les mouvements ou organisations les plus visibles.
Julien Talpin, Guillaume Roux, « The experience of discrimination and citizenship: A study with inhabitants of French banlieue neighborhoods », Appartenances & Altérités, , 2024, n°2023-03-01
Cet article porte sur l’expérience des discriminations et de la stigmatisation ethno-raciales qui surviennent dans le cadre des rapports ordinaires aux institutions publiques : la police et l’école, voire les politiques urbaines. Il vise à documenter l’ampleur et la nature de ces expériences, et à montrer comment est-ce qu’elles participent des rapports ordinaires à l’État et à la citoyenneté. L’article mobilise les études existantes et plus spécifiquement, des résultats issus d’une enquête collective par entretiens biographiques conduits dans six quartiers populaires en France et trois à l’étranger entre 2017 et 2018 (245 entretiens). Nous présentons d’abord les apports des recherches surtout qualitatives qui documentent l’expérience des discriminations institutionnelles dans différents contextes nationaux. Nous montrons ensuite comment les discriminations institutionnelles liées à l’action publique participent des processus d’identification et du rapport à l’État des membres de minorités ethno-raciales. Ce faisant, l’article précise les défis et enjeux méthodologiques de l’étude des expériences discriminatoires, et la stratégie d’analyse empirique des entretiens ou « d’administration de la preuve ».
Julien Talpin, « The struggle against Islamophobia? Tactical differences, institutional framing, and demobilization of Muslim activism at the local level », Sociétés contemporaines, , 2024, n°2023-02-06
Comprendre la relative rareté des mobilisations contre l’islamophobie requiert d’aller au-delà d’une analyse d’une structure des opportunités politiques défavorable et de saisir à un niveau microsociologique le travail de mobilisation d’acteurs intermédiaires qui cherchent à convertir certains sentiments d’injustice en action collective. Cet article propose une telle investigation à partir d’une enquête localisée dans la ville de Roubaix et le suivi ethnographique de deux acteurs collectifs centraux : les lieux de culte et les associations qui luttent contre la stigmatisation des musulmans. Pour des raisons opposées – la reconnaissance institutionnelle dans un cas, la disqualification dans l’autre – ces acteurs ne parviennent pas ou plus à se constituer en opérateurs efficaces de mobilisation contre l’islamophobie. Alors que les mosquées roubaisiennes se sont fédérées en réaction à une controverse jugée islamophobe, elles ont noué des relations harmonieuses avec les pouvoirs publics – de droite comme de gauche – permettant la construction de plusieurs édifices d’ampleur et une reconnaissance de leur place dans la ville, mais les éloignant de toute logique contestataire. Les associations plus militantes en revanche, si elles ont un temps bénéficié de financements publics, ont vite été attaquées pour leur « communautarisme » supposé, les controverses successives contribuant à leur marginalisation. Les trajectoires de ces collectifs permettent de comprendre la démobilisation constatée sur le terrain en dépit d’une politisation diffuse liée à la stigmatisation croissante des musulmans.
Julien Talpin, Marion Carrel, Paula Cossart, Guillaume Gourgues, Pierre-André Juven, « Editorial. La révolution commence-t-elle par le local ? Expérimentations communales et dilemmes stratégiques », Mouvements : des idées et des luttes, , 2023, n°2020
« Ensemble, créons l’Assemblée des assemblées, la Commune des communes. C’est le sens de l’Histoire, c’est notre proposition », appelait l’assemblée des Gilets jaunes de Commercy les 26 et 27 janvier 2019. Faire de la commune un foyer d’action directe : le mot d’ordre n’est pas nouveau, mais les pratiques qui s’en réclament connaissent aujourd’hui un nouvel élan. Aux XIXe et XXe siècles déjà, ces pratiques de combats anticapitalistes et démocratiques « par le bas » avaient ouvert des cycles d’expérimentations et de controverses : municipalisme ouvrier, utopies communautaires cabétiennes, expériences fouriéristes, communautés de travail, etc. Ces pratiques prolifèrent de nouveau aujourd’hui, sans toutefois toujours se connaître et dialoguer : l’investissement des ronds-points par les Gilets jaunes, qui réinventent les formes de solidarité locales du mouvement ouvrier en créant leurs maisons du peuple, leurs bourses du travail et leurs assemblées ; les projets de prise du « pouvoir municipal » par des listes citoyennes ; les politiques engagées par les élu.es locales et locaux qui rompent avec le néolibéralisme en remunicipalisant les services publics de l’eau ou des transports ; l’occupation de bâtiments par des collectifs qui prennent en charge des biens communs comme à Naples ou Barcelone ; les luttes des habitant.es des quartiers populaires qui combattent la violence d’État, réclament l’égalité des droits et construisent des rapports de force directs pour changer leur vie. Du mouvement zapatiste du Chiapas au confédéralisme démocratique du Rojava, des luttes précurseures contre l’exploitation du gaz de schiste en Algérie aux « municipalités du changement » à Madrid, de la ZAD à Commercy en passant par Saillans, un espoir de transformation sociale par le bas se fait jour ces dernières années. Le lieu où l’on vit, qu’il s’agisse d’un village ou du quartier d’une ville, devient l’espace possible d’une réappropriation populaire de l’autonomie, tant politique que sociale, et le domaine d’expression de résistances à des logiques nationales et supranationales (néolibéralisme, réchauffement climatique, avancée des fascismes).
Julien Talpin, « L’État reprend la main », Revue Projet, Centre de recherche et d'action sociales (C.E.R.A.S ), 2023, n°5, pp. 4-9
Julien Talpin, Pierre Bonnevalle, « Financements associatifs et pouvoir local. Enquête sur les subventions aux associations dans une ville du Nord », Gouvernement & action publique, Presses de sciences po, 2023, n°2, pp. 37-64
Julien Talpin, « Au-delà de la proximité ? Le tirage au sort, la démocratie participative et les transformations de la démocratie locale », Administration : Revue de l'Administration Territoriale de l'Etat, Association du corps préfectoral et des hauts fonctionnaires du Ministère de l'intérieur (ACP), 2023, n°1
Julien Talpin, Tristan Haute, Marie Neihouser, Camille Kelbel, Thomas Soubiran [et alii], « Variables lourdes et effets de voisinage. Retours sur une enquête à la sortie des urnes à Roubaix », Revue Française de Science Politique, Presses de Sciences Po, 2023, n°2
Julien Talpin, Guillaume Roux, Anaïk Purenne, « Expérience des discriminations et citoyenneté : Enquête auprès d’habitants de quartiers populaires », Appartenances & Altérités, URMIS, 2023
Introduction « Le sentiment d’être discriminé, écrit Pierre Rosanvallon, n’existe pas dans les sociétés fondées sur une hiérarchie instituée des conditions. Le manant du Moyen-Âge pouvait se lamenter sur son triste sort et se révolter sporadiquement, mais, d’une certaine façon, il avait intégré la position inférieure qui était la sienne » (Rosanvallon 2021 : 98). L’idée de discrimination émerge, de fait, avec l’essor de l’idée d’une « société des égaux », dans laquelle l’État et ses instituti...
Julien Talpin, Guillaume Roux, Anaïk Purenne, « The experience of discrimination and citizenship: A study with inhabitants of French banlieue neighborhoods », URMIS, 2023
Introduction “The feeling of being discriminated against, writes Pierre Rosanvallon, does not exist in societies based on an established hierarchy of conditions. The peasant in the Middle Ages could lament his sad fate and occasionally revolt but had essentially come to terms with his inferior position” (Rosanvallon 2021: 98). The idea of discrimination emerges, de facto, with the rise of the idea of a “society of equals”, in which the state and its institutions determine to a large extent th...
Julien Talpin, Ivan Sainsaulieu, Frédéric Sawicki, « Du discrédit des partis à la discrétion partisane », Politix, De Boeck Supérieur, 2023, n°2, pp. 7-18
Julien Talpin, « Lutter contre l’islamophobie ? Diversités tactiques, encadrement institutionnel et démobilisation du militantisme musulman à l’échelle locale », Sociétés contemporaines, Presses de Sciences Po, 2023, n°3, pp. 63-93
Julien Talpin, Angéline Escafré-Dublet, « Fighting discrimination in a hostile political environment: the case of “colour-blind” France », Ethnic and Racial Studies, Taylor & Francis (Routledge), 2023, n°4
Julien Talpin, Ivan Sainsaulieu, « Introduction. The discreet mobilisations of working-class and subaltern groups », European Journal of Cultural and Political Sociology, Routledge Taylor & Francis, 2023, n°1, pp. 1-16
Julien Talpin, Angéline Escafré-Dublet, Virginie Guiraudon, « Fighting Discrimination in a Hostile Political Environment: the Case of Colour-Blind France », Ethnic and Racial Studies, Taylor & Francis (Routledge), 2023, n°4
Julien Talpin, Hélène Balazard, Guillaume Roux, Marion Carrel, Sümbül Kaya [et alii], « Pourquoi nous ? Politiser l’expérience du racisme », Mouvements : des idées et des luttes, La découverte, 2022, n°2022-11-28
Julien Talpin, Anaïk Purenne, Marion Carrel, Sümbül Kaya, « Converting ordinary resistance into collective action: Visibility struggles, discreet antiracist mobilisations and intermediation work in the French banlieues », European Journal of Cultural and Political Sociology, Routledge Taylor & Francis, 2022, n°1, pp. 41-67
Julien Talpin, Donna Murch, Clément Petitjean, « Généalogies politiques, contradictions et horizons du mouvement Black Lives Matter », Mouvements : des idées et des luttes, La découverte, 2022, n°2022-10-18
Donna Murch est une historienne états-unienne, spécialiste du Parti des Black Panthers et des mouvements de libération noire aux États-Unis. Elle a récemment publié Assata Taught Me [1], un recueil d’essais où elle revient sur la généalogie du mouvement Black Lives Matter, ses liens avec des luttes plus anciennes et les défis, notamment d’institutionnalisation, auxquels il est confronté dans un contexte de réactions violentes de la droite. Autant de sujets que nous avons pu aborder avec elle au cours d’un entretien.
Julien Talpin, Tanya Hernandez, Patrick Simon, Clément Petitjean, « La théorie critique de la race sous pression : actualité de la justice raciale après Trump », Mouvements : des idées et des luttes, La découverte, 2022, n°2022-10-18
Tanya Hernandez est professeure de droit à l’université Fordham à New York où elle enseigne le droit anti-discrimination comparé, la Critical Race Theory (CRT : Théorie Critique de la Race), l’étude des biais implicites et du harcèlement sexuel. Son parcours académique est étroitement mêlé avec ses engagements militants contre le racisme anti-noir aux États-Unis et en Amérique latine. Elle vient de publier Racial Innocence : Unmasking Latino Anti-Black Bias and The Struggle for Equality où elle explore les racines et expressions du racisme anti-noir dans les milieux latinos. Mouvements l’a rencontré pour parler de l’actualité de la Critical Race Theory, ses potentialités au service de l’émancipation et des attaques dont elle fait l’objet avec la réaction trumpiste.
Julien Talpin, Martin Baloge, François Briatte, Nicolas Bué, Fabien Desage [et alii], « Présidentielle 2022 à Roubaix : Les déterminants sociaux du vote populaire ont-ils vraiment changé ? »: les déterminants sociaux du vote populaire ont-ils vraiment changé ?, https://metropolitiques.eu/Presidentielle-2022-a-Roubaix-les-variables-lourdes-du-vote-sont-presque.html, Métropolitiques, 2022, n°2022-07-11
Julien Talpin, Antonio Delfini, « Rapports État-associations : un tournant autoritaire dans la France contemporaine ? », Alternatives Humanitaires = Humanitarian alternatives, Lyon : Alternatives humanitaires, 2022, n°2022-07, pp. 51-62
Julien Talpin, Clément Petitjean, « Tweets and Doorknocks. Differentiation and Cooperation between Black Lives Matter and Community Organizing », Perspectives on Politics, , 2022, n°2022-06-20
Julien Talpin, « Why French racial minorities do not mobilize more often. Disempowerment, tactical repertoires and soft repression of antiracist movements », Ethnic and Racial Studies, Taylor & Francis (Routledge), 2022, n°2022-02-14, pp. 1-22
Julien Talpin, Noé Le Blanc, Catherine Achin, Sihame Assbague, Mathilde Fois Duclerc [et alii], « Éditorial : Actualités de la censure », Mouvements : des idées et des luttes, La découverte, 2022, n°4, pp. 7-10
Julien Talpin, Noé Le Blanc, Catherine Achin, Sihame Assbague, Mathilde Fois Duclerc [et alii], « Actualités de la censure », Mouvements : des idées et des luttes, La découverte, 2022, n°4, p. 226
Julien Talpin, Clément Petitjean, Viviane Albenga, Carlotta Benvegnù, Philippe Marlière [et alii], « ÉDITORIAL. Emancipation in the USA », Mouvements : des idées et des luttes, La découverte, 2022, n°2, pp. 7-10
Julien Talpin, Frédéric Sawicki, Ivan Sainsaulieu, « La discrétion partisane », Politix, De Boeck Supérieur, 2022, n°138
Julien Talpin, Clément Petitjean, Viviane Albenga, Carlotta Benvegnù, Philippe Marliere [et alii], « Emancipation in the USA », Mouvements : des idées et des luttes, La découverte, 2022, n°110111
Julien Talpin, Guillaume Gourgues, Alice Mazeaud, Héloïse Nez, Jessica Sainty, « Les Français veulent-ils plus de démocratie ? Analyse qualitative du rapport des citoyens à la politique », Sociologie, Presses Universitaires de France (PUF), 2021, n°2021-03-22, pp. 1-19
Le mouvement des Gilets jaunes a été l'occasion d'ouvrir un débat, en France, sur les aspirations démocratiques des citoyens. Cet élément contextuel récent remet en lumière certaines controverses scientifiques concernant les ressorts de la désaffection des gouvernés vis-à-vis des institutions politiques dans les sociétés contemporaines, sur lesquelles nous avons conduit en 2014-2015 une enquête qualitative par focus groups. En reproduisant une partie du dispositif d'enquête mis au point par John Hibbing et Elizabeth Theiss-Morse (2002) aux États-Unis dans Stealth Democracy, nous montrons que les perceptions que les citoyens ont de la démocratie dépendent fortement de la classe sociale, du niveau d'engagement et des orientations politiques. S'il ressort de nos focus groups un profond mécontentement à l'encontre du système démocratique, ainsi qu'une critique sévère des élites et partis politiques, la démocratie représentative apparait toutefois comme un horizon indépassable, auquel se résignent les citoyens.
Julien Talpin, Virginie Baby-Collin, Anne Clerval, « Éditorial. Démobiliser les classes populaires », Espaces et sociétés (Paris, France), Erès, 2021, n°2021-11-23, pp. 9-15
Les violences policières et les opérations de maintien de l’ordre lors des mobilisations sociales ont acquis une visibilité sans précédent dans le débat public ces dernières années. Des manifestations contre la loi Travail en 2016 au mouvement des Gilets jaunes, de la mort de Rémi Fraisse à cause d’une grenade de désencerclement à Sivens en 2014 aux mobilisations antiracistes à l’initiative du comité La vérité pour Adama en juin 2020, les pratiques policières et la répression de l’action collective ont fait l’objet de débats et de controverses, le plus souvent pour interroger leur légitimité, étant ainsi constituées en problème public. Ces phénomènes commencent à donner lieu à des travaux de sciences sociales visant à documenter les modalités et conséquences de ces pratiques répressives tant sur l’espace (Bony, Froment-Meurice et -Lecoquierre, 2021) que sur les mobilisations et les militant-e-s (Codaccioni, 2019 ; Fillieule et Jobard, 2020). Ce numéro d’Espaces et Sociétés, nourri par ce contexte et mû par ces interrogations démocratiques, procède néanmoins à un triple décalage par rapport à la façon dont la question de la répression a été pensée et conceptualisée par les sciences sociales, permettant, nous l’espérons, d’éclairer sous un nouveau jour ces problématiques. Pour commencer, il dépasse la seule répression en s’intéressant aux différentes dimensions de la démobilisation. Ensuite, il se concentre sur les mobilisations des classes populaires. Enfin, il explore la dimension spatiale de la démobilisation des classes populaires.
Julien Talpin, Antonio Delfini, Nabil Elfaouz, « Domestiquer la critique. La restriction des libertés associatives dans la France contemporaine », Délibérée, , 2021, n°2021-12-10, pp. 51-57
Le climat répressif qui sévit depuis plusieurs années, encore accentué par la crise sanitaire, n’aura échappé à personne. Mais, outre les atteintes au droit de manifester, à celui d’aller et venir, une atteinte à une autre liberté fondamentale se fait à bas bruit et devrait sans doute attirer davantage notre attention : la liberté de se constituer en association, de se réunir et d’agir en son nom afin d’en promouvoir les objectifs. Les dissolutions récemment prononcées ont certes visibilisé ce phénomène, mais dans sa seule dimension paroxystique. Antonio Delfini, Nabil Elfaouz et Julien Talpin, membres de l’Observatoire des libertés associatives ont accepté de cartographier pour Délibérée les différentes atteintes et leurs effets.
Julien Talpin, Hélène Balazard, Marion Carrel, Samir Hadj Belgacem, Sümbül Kaya [et alii], « Nous, les autres », Revue Projet, Centre de recherche et d'action sociales (C.E.R.A.S ), 2021, n°2021-07-05, pp. 4-11
Dans les quartiers populaires, le racisme ordinaire façonne les subjectivités et le rapport au politique des individus. Deux ans d’enquête sociologique soulignent avant tout une aspiration à l’égalité.
Julien Talpin, Lorenzo Barrault-Stella, « Being represented. The relationship of representation from the perspective of citizens », Participations, , 2021, n°2021-12-07
Résumé : Cet article introductif prend le parti de l’interdisciplinarité pour questionner à
nouveaux frais la relation de représentation politique du point de vue des représenté·es. En
prenant appui sur le renouveau constructiviste de l’analyse de la représentation en théorie
politique, les auteurs proposent un regard de sociologie politique sur la réception des prétentions à la représentation par les groupes sociaux censés être représentés. Ancrant l’analyse dans le prolongement des controverses autour de la défiance politique des citoyen·nes et de celles relatives aux impensés des études sur le travail politique, ils suggèrent combien saisir le rapport des représenté·es à leurs représentant·es nécessite de s’intéresser prioritairement à leurs pratiques, soulignant les apports d’approches empiriques intensives à même de ne se pas se limiter à enregistrer des discours et des représentations. La mise en relation dans le dossier d’études de cas relatives à des groupes et contextes socio-spatiaux contrastés en France met en exergue des régularités dans les conditions d’identification à des représentant·es politiques et souligne comment diverses inégalités sociales, genrées et ethno-raciales se réfractent dans l’ordre politique. Au final, le sentiment de représentation semble davantage structuré par ce que font les représentant·es que par ce qu’elles et ils sont, ce résultat témoignant de l’intériorisation relative des cadres légitimes pour penser la représentation dans la société française.
Julien Talpin, Lorenzo Barrault-Stella, « Ce qu’être représenté·e veut dire. La relation de représentation du point de vue des citoyen·nes », Participations - Revue de sciences sociales sur la démocratie et la citoyenneté, De Boeck Supérieur, 2021, n°30, pp. 7-39
Julien Talpin, Lorenzo Barrault-Stella, « Être représenté·es », Participations - Revue de sciences sociales sur la démocratie et la citoyenneté, De Boeck Supérieur, 2021, n°30
Julien Talpin, Guillaume Gourgues, Alice Mazeaud, Héloïse Nez, Jessica Sainty, « Les Français veulent-ils plus de démocratie ? Analyse qualitative du rapport des citoyens à la politique », PUF, 2021
Depuis quelques années en France, les aspirations des citoyens à une refonte des institutions démocratiques sont âprement débattues tout en demeurant ambivalentes. D’un côté, la revendication du référendum d’initiative citoyenne (RIC) portée par une large partie du mouvement des Gilets jaunes ou la récente tenue de la Convention citoyenne sur le climat laissent penser que ces aspirations gagnent la population française. D’un autre côté, les chiffres toujours plus élevés de l’abstention électo...
Julien Talpin, Remi Lefebvre, Guillaume Petit, « Local councilors and public participation. Sociology of a category of elected representatives between functional specialization and positional subordination », Participations, , 2021, n°2020-03-04
Les délégations municipales à la démocratie participative se sont banalisées depuis deux décennies, mais on manque encore d’études systématiques de ce phénomène. À partir d’une description d’ensemble et d’entretiens, l’article analyse ces adjoint·es, afin de restituer leurs caractéristiques sociales et politiques et les logiques de la fonction. Celle-ci s’avère peu valorisée, et ces élu·es oscillent entre spécialisation fonctionnelle et misère positionnelle. Une majorité ne signale pas d’appétence particulière en matière de participation, malgré des dispositions repérables. Nous décrivons quatre types d’élu·es : indifférents, croyants managériaux, croyants militants et opposants, dont l’évolution, d’ensemble et dans les trajectoires, constitue un enjeu de recherche.
Julien Talpin, « Plongée dans une église jésuite californienne », Revue Projet, , 2021, n°2020
L’église Dolores Mission se situe dans le quartier de Boyle Heights, centre historique de la communauté mexicaine dans l’Est de Los Angeles. Longtemps considéré comme un des quartiers les plus déshérités de l’Ouest des États-Unis, les gangs s’y sont violemment affrontés dans les années 1980-1990. Église catholique de tradition jésuite, historiquement nourrie par la théologie de la libération, l’église suit le modèle des « communautés de base », ces espaces de discussion et d’appropriation du message biblique. On y repère une forte participation des classes populaires, y compris aux actions les plus politiques. Quels sont les ressorts d’un tel engagement ? C’est pour répondre à cette question que je me suis immergé, pendant plusieurs années, au sein de cette église.
Julien Talpin, Marion Carrel, Paula Cossart, Guillaume Gourgues, Pierre-André Juven, « La révolution commence-t-elle par le local ? Expérimentations communales et dilemmes stratégiques », 1c372161-4efc-4ff5-9117-6f8acdf91cd4, , 2021, n°2020
Julien Talpin, Virginie Baby-Collin, Anne Clerval, « Démobiliser les classes populaires », Espaces et sociétés (Paris, France), Erès, 2021, n°183
Julien Talpin, Remi Lefebvre, Guillaume Petit, « Les adjoint·es à la démocratie participative. Une catégorie d’élu·es entre spécialisation fonctionnelle et misère positionnelle », Participations - Revue de sciences sociales sur la démocratie et la citoyenneté, De Boeck Supérieur, 2020, n°2627, pp. 41-75
Julien Talpin, Marion Carrel, Paula Cossart, Guillaume Gourgues, Pierre-André Juven, « Vive les communes ! Des ronds-points au municipalisme », Mouvements : des idées et des luttes, La découverte, 2020, n°101, p. 180
Julien Talpin, Marion Carrel, Paula Cossart, Guillaume Gourgues, Pierre-André Juven, « La révolution commence-t-elle par le local ? Expérimentations communales et dilemmes stratégiques »: éditorial, Mouvements : des idées et des luttes, La découverte, 2020, n°101, pp. 7-11
Julien Talpin, « Plongée dans une église jésuite californienne », Revue Projet, Centre de recherche et d'action sociales (C.E.R.A.S ), 2020, n°3, p. 8
Julien Talpin, Nicolas Kaciaf, « S'engager sans politiser. Sociologie du journalisme dans la ville la plus pauvre de France », La politique en représentations, , 2019, n°2016-12-01
Julien Talpin, « ¿Democratiza el sorteo la democracia? Cómo la democracia deliberativa ha despolitizado una propuesta radical », Daimon, Revista Internacional de Filosofía, , 2019, n°2017-12-01
Julien Talpin, « Le jour où toi et moi on sera vraiment égaux, j’irai voter . Évitement des discriminations raciales et (dé)mobilisation politique des groupes minorisés », Questions de communication, , 2019, n°2016-12-01
Les normes qui structurent les interactions discursives dans l'espace public façonnent également les mobilisations citoyennes. En France, la difficulté de parler publiquement des discriminations raciales contraint les formes de mobilisation qui visent à faire participer les citoyens à la vie de la cité. À partir d'une enquête ethnographique menée dans la ville de Roubaix, et du suivi de plusieurs initiatives visant à lutter contre l'abstention, l'article réinvestit par le bas la question des effets des jeux de cadrage sur les dynamiques d'action collective. Dans ce cas, l'écart observé entre un cadre civique et un cadre racialisé contraint les initiatives de mobilisations électorales, qui résonnent peu avec l'expérience ordinaire des acteurs. Alors que le premier rappelle que le vote est un devoir civique, le second souligne qu'une des conditions de la citoyenneté est l'égalité de traitement entre tous les membres de la communauté politique. Ce faisant, l'article démontre que les échanges communicationnels dans l'espace public ont des conséquences pratiques très concrètes.
Julien Talpin, Jim Cohen, « Face à Trump, quel avenir pour la gauche aux États-Unis ? », Mouvements, , 2019, n°2017
La gauche américaine a connu un moment historique de visibilité en 2016 grâce à la campagne de Bernie Sanders dans les élections primaires. Suite à l'élection de Donald Trump elle oscille aujourd'hui entre découragement et mobilisation. Comment résister à la vague réactionnaire, inverser la droitisation du pays et constituer des majorités politiques vectrices de justice sociale ? Ces questions stratégiques auxquelles est désormais confrontée la gauche américaine ne sont pas sans rapport avec celles qui sont posées aux gauches européennes. Grâce à un système de scrutin archaïque datant du XVIII e siècle, qui rend possible la victoire d'un candidat ayant obtenu 2,9 millions de voix de moins que son adversaire, Donald Trump a été élu 45 e président des États-Unis le 8 novembre dernier et est entré en fonction le 20 janvier 2017. Hillary Clinton, favorite des sondages, a perdu non seulement dans des Etats dont on savait que le résultat serait serré (Caroline du Nord, Floride, Ohio, Wisconsin) mais aussi dans des États sur lesquels les Démocrates pouvaient compter depuis des décennies (Michigan, et surtout la Pennsylvanie). Dans ces Etats, la mobilisation en faveur de la candidate démocrate a été insuffisante face à Trump, qui a su faire appel à des couches sociales fragilisées dans des zones sinistrées par la désindustrialisation. Le cinéaste militant Michael Moore, originaire du Michigan, ne s'est pas laissé influencer par les sondages et avait compris bien avant d'autres ce qui risquait de se passer 1. Cette défaite remet en cause le choix centriste et néolibéral du Parti démocrate de confier son avenir à une candidate adoubée par Wall Street, qui n'aura jamais été en mesure de prendre en compte la colère des perdants de la mondialisation. L'alliance sur laquelle s'appuyait Hillary Clinton – rassembler les minorités et les classes moyennes éduquées – s'est avérée insuffisante pour constituer une majorité électorale. C'est dès lors la question de la stratégie et du projet de la gauche américaine qui est en jeu.
Julien Talpin, « What’s the matter with the “banlieues”? Exploring the importation of the American community organizing tradition by French social movements », Metropolitics.eu, , 2019, n°2017-06-22
Julien Talpin, « Quelle place pour les blancs dans les mouvements anti-racistes ? Expériences américaines, réflexions françaises », Contretemps, , 2019, n°2017
Julien Talpin, « Des mouvements sans lendemain? Occupy, Nuit debout et le devenir des luttes sectorielles », Mouvements, , 2019, n°2016-04-29
Julien Talpin, « L’actualité de la question noire aux États-Unis. Du community organizing à Black Lives Matter », Esprit, , 2019, n°2017-02
Julien Talpin, « Une répression à bas-bruit. Comment les élus étouffent les mobilisations dans les quartiers populaires », 7de65c60-bfd3-423b-85a7-348fba228279, , 2019, n°2016-02-22
Julien Talpin, « ¿Democratiza el sorteo la democracia? Cómo la democracia deliberativa ha despolitizado una propuesta radical », Daimon, Revista Internacional de Filosofía, Departamento de Filosofía de la Universidad de Murcia, 2017, n°72
Julien Talpin, « The Americanization of French Social Movements? Community Organizing and its Discontents in the Banlieues », Métropolitiques, Métropolitiques, 2017
Julien Talpin, « What’s the matter with the “banlieues”? Exploring the importation of the American community organizing tradition by French social movements », Metropolitics.eu, Métropolitiques, 2017
Julien Talpin, « L’actualité de la question noire aux États-Unis »: Du community organizing à Black Lives Matter, Revue Esprit, Editions Esprit, 2017, n°2
Julien Talpin, Jim Cohen, « Face à Trump, quel avenir pour la gauche aux États-Unis ? », Mouvements : des idées et des luttes, La découverte, 2017, n°1
Julien Talpin, « Quelle place pour les blancs dans les mouvements anti-racistes ? Expériences américaines, réflexions françaises », Contretemps, , 2017
Julien Talpin, « Le jour où toi et moi on sera vraiment égaux, j’irai voter », Éditions de l'Université de Lorraine, 2016
Comment les normes discursives qui structurent les interactions dans l’espace public façonnent-elles les capacités d’agir et de mobilisation de certains groupes sociaux ? La sociologie de l’action collective a souligné le rôle des processus de cadrage dans l’émergence des dynamiques protestataires et le succès des mobilisations (Snow et al., 1986). Les cadres font l’objet de luttes entre des entrepreneurs de cause, des institutions, des tenants d’une autre définition de la réalité, dont l’iss...
Julien Talpin, Nicolas Kaciaf, « S'engager sans politiser. Sociologie du journalisme dans la ville la plus pauvre de France », Politiques de communication, Presses universitaires de Grenoble, 2016
Julien Talpin, « Le jour où toi et moi on sera vraiment égaux, j’irai voter . Évitement des discriminations raciales et (dé)mobilisation politique des groupes minorisés », Questions de communication, Presses Universitaires de Nancy - Editions Universitaires de Lorraine, 2016, pp. 65-90
Julien Talpin, « Des mouvements sans lendemain? Occupy, Nuit debout et le devenir des luttes sectorielles », Mouvements : des idées et des luttes, La découverte, 2016
Julien Talpin, Hélène Balazard, « Community organizing : généalogie, modèles et circulation d’une pratique émancipatrice », Mouvements : des idées et des luttes, La découverte, 2016, n°1, pp. 14-31
Julien Talpin, « Améliorer le quartier ou changer la société ? À propos de deux expériences contrastées de community organizing à l’échelle californienne », Mouvements : des idées et des luttes, La découverte, 2016, n°1
Julien Talpin, Hélène Balazard, Marion Carrel, Simon Cottin-Marx, Yves Jouffe, « Ma cité s'organise. »: Community organizing et mobilisations dans les quartiers populaires, Mouvements : des idées et des luttes, La découverte, 2016, p. 168
Julien Talpin, « Une répression à bas-bruit. Comment les élus étouffent les mobilisations dans les quartiers populaires », Métropolitiques, Métropolitiques, 2016
Julien Talpin, Hélène Balazard, Marion Carrel, Simon Cottin-Marx, Yves Jouffe, « Éditorial. Ma cité s’organise. Community organizing et mobilisations dans les quartiers populaires », Mouvements : des idées et des luttes, La découverte, 2016, n°1, pp. 7-10
Julien Talpin, « La représentation comme performance. Le travail d’incarnation des classes populaires au sein d’organisations communautaires à Los Angeles », Revue Française de Science Politique, Presses de Sciences Po, 2016, n°1
Julien Talpin, « Légitimer les inégalités. De la démocratie participative en Amérique », Participations - Revue de sciences sociales sur la démocratie et la citoyenneté, De Boeck Supérieur, 2016, n°1
Julien Talpin, « Political Campaigns and Civic Culture. Comparing Canvassing and Party Structures in the Frenchand American 2012 Presidential Campaigns », French Politics, Culture and Society, , 2016, n°1, pp. 11-33
Julien Talpin, Hélène Balazard, Marion Carrel, Simon Cottin-Marx, « Ma cité s’organise. Community organizing et mobilisations dans les quartiers populaires (dossier) », Mouvements : des idées et des luttes, La découverte, 2016, n°1, pp. 7-145
Julien Talpin, « La vertu démocratique des contre-pouvoirs. L’expérience d’une table de quartier à Roubaix », Lyon : Institut français de l'éducation et PERSÉE : CNRS & ENS de Lyon, 2016, pp. 78-85
L’expérience de cette «table de quartier» constitue une des formes de démocratie participative les plus avancées. L’engagement naît ici de l’inquiétude des habitants face à un projet de rénovation qui s’impose à eux. La colère est prise en charge par la table de quartier, qui va obtenir des victoires substantielles. Cette forme d''organisation et d''action s’apparente alors à un contre-pouvoir local, permettant de renforcer le pouvoir des habitants sur leur destinée.
Julien Talpin, Julien O'Miel, « Espace et conflits dans la participation. Luttes symboliques et matérialité d'une controverse autour la localisation d’une mosquée à Florence », Lien social et Politiques, Anjou, Québec : Éd. Saint-Martin ; Rennes : Presses de l'EHESP, 2015, pp. 33-52
Julien Talpin, « Politiser les jeunes du ghetto. L'organizing de jeunesse entre empowerment et endoctrinement aux États-Unis », Sciences et actions sociales, , 2015, n°1
Julien Talpin, « Frapper aux portes pour gagner les élections ? Ethnographies de la campagne présidentielle dans le Nord de la France », Politix, De Boeck Supérieur, 2014
Julien Talpin, Rafael Cos, « Le supporter de l'Algérie et ses doubles. Enjeux locaux de la Coupe du Monde à Roubaix », Savoir/Agir, Editions du Croquant, 2014, pp. 47-55
Julien Talpin, « Mobiliser les quartiers populaires. Vertus et ambiguités du community organizing vu de France », La vie des idées, La Vie des Idées, 2013
Julien Talpin, Héloïse Nez, « De nouvelles formes de démocratie », La revue du Projet, Parti communiste français, 2013, pp. 25-26
Julien Talpin, « Former des sujets démocratiques. Les effets de la participation sur les individus », Idées économiques et sociales, Réseau Canopé, 2013, pp. 17-24
Julien Talpin, « La démocratie participative marginalisée par le pouvoir local », Savoir/Agir, Editions du Croquant, 2013, pp. 23-30
Julien Talpin, Charles Girard, Sezin Topcu, « Vers un système délibératif mondial ? », Participations - Revue de sciences sociales sur la démocratie et la citoyenneté, De Boeck Supérieur, 2012, n°1
Julien Talpin, Héloïse Nez, « Une nouvelle génération de budget participatifs ? », Territoires, ADELS , 2011, n°519, pp. 22-24
Julien Talpin, Alice Mazeaud, « Participer pourquoi faire ? Esquisse d'une sociologie de l'engagement dans les budgets participatifs », Sociologie, Presses Universitaires de France (PUF), 2010
Julien Talpin, Héloïse Nez, « Généalogies de la démocratie participative en banlieue rouge : un renouvellement du communisme municipal en trompe-l'oeil », Genèses. Sciences sociales et histoire, Belin, 2010
Julien Talpin, « Ces moments qui façonnent les hommes. Éléments pour une approche pragmatiste de la compétence civique », Revue Française de Science Politique, Presses de Sciences Po, 2010, n°1
Julien Talpin, Stéphanie Wojcik, « Deliberating Environmental Policy Issues: Comparing the learning potential of online and face-to-face discussions on climate change », Policy and Internet, Wiley, 2010, n°2, pp. 61-93
Julien Talpin, Anja Röcke, Yves Sintomer, « Démocratie participative ou démocratie de proximité ? Le budget participatif des lycées du Poitou-Charentes », L'Homme et la Société, Association pour la Recherche de Synthèse en Sciences Humaines — ARSSH, 2009, n°172173
Julien Talpin, Antonio Delfini, Charles Reveillere, « L’hypothèse d’un syndicalisme de quartier. Stratégies de lutte pour le logement face au capitalisme urbain », Stratégies anticapitalistes pour le XXIe siècle. Penser le changement social avec et après Erik Olin Wright, Saint-Denis, le 25 janvier 2024
Julien Talpin, Anais Bertron, Thomas Chevallier, Cécile Rodrigues, « Gouverner les associations par les subventions. Étude du travail informel de rationalisation financière du secteur associatif à Lille », L’encadrement informel de la participation politique : canalisation, clientélisme, répression, Montréal Canada (CA), le 12 avril 2023
Julien Talpin, « Classes moyennes, classes d'encadrement ? », le 19 octobre 2023
Journées d'études organisées par le CERAPS, Université de Lille / CNRS, sous la direction scientifique de Thomas Chevallier, Antonio Delfini et Romane Fossé
Julien Talpin, Anais Bertron, Thomas Chevallier, Cécile Rodrigues, « Follow the money. How Non-profits are Governed through Public Fundings. A Research Project in the city of Lille, France », ECPR General Conference 2022, Innsbruck Austria (AT), le 22 août 2022
Julien Talpin, « Discrétions partisanes », le 23 septembre 2021
Organisé par le Clersé (UMR8019 / Univ. de Lille, CNRS), le CERAPS (UMR8026 / Univ. de Lille, CNRS, Sciences Po Lille), le CESSP (UMR8209 / Univ. Paris 1 Panthéon-Sorbonne, CNRS, EHESS)
Julien Talpin, « Localiser l’épreuve démocratique », le 14 novembre 2019
Colloque international du GIS Démocratie et Participation
Julien Talpin, Julien O'miel, « L'émancipation des pauvres peut-elle faire l'économie de la démocratie ? Tensions créatrices au sein d'organisations communautaires américaines », le 23 octobre 2019
Julien Talpin, « Étudier les élections municipales en science politique », le 19 septembre 2019
Organisé par l'ERMES sous la responsabilité de Marie Bassi et Christine Pina (UCA-ERMES)
Julien Talpin, « Internet et les nouvelles formes de participation politique », le 28 mars 2019
Colloque organisé par le projet ANR APPEL (ANR-14-CE29-0010), avec le soutien du CERAPS (Université de Lille), du CEDITEC (UPEC), du CEVIPOL (Université Libre de Bruxelles) et du CReSPo (Université Saint-Louis-Bruxelles)
Julien Talpin, « Les élu·e·s aiment-ils la démocratie ? », le 15 novembre 2018
Julien Talpin, « Cinquièmes journées doctorales sur la participation du public et la démocratie participative », le 12 janvier 2018
Organisé par le GIS Participation du public, décision, démocratie participative. Ces journées vont permettre à l'ensemble des doctorants de se rencontrer, d'exposer leurs travaux, de confronter leurs hypothèses, leurs méthodes et leurs résultats
Julien Talpin, « L'émancipation des pauvres peut-elle faire l'économie de la démocratie ? Tensions créatrices au sein d'organisations communautaires américaines », Séminaire Penser l'émancipation, Paris, le 26 octobre 2017
Julien Talpin, « Pouvoir d'agir et mobilisations dans les quartiers populaires », Journées du développement social, Montpellier, le 19 octobre 2017
Julien Talpin, « L'église comme arme de lutte. La communauté religieuse au service de la justice sociale dans un quartier latino de Los Angeles », Journée d'étude "Religion et politique aux États-Unis", Lille, le 17 octobre 2017
Julien Talpin, « A Low Intensity Repression. How Local Governments Undermine Urban Mobilizations in France », ECPR (European Consortium for Political Research) General Conference, Oslo Norway (NO), le 06 septembre 2017
Julien Talpin, « Pourquoi sommes-nous si faibles ? Répression, divisions et répertoires d’action des mobilisations des quartiers populaires », Conférence "Mouvements sociaux et mobilisations dans les quartiers populaires", Champs-sur-Marne, le 12 juin 2017
Julien Talpin, « Repenser le rôle de l’État dans l’impulsion de la participation citoyenne », Conférence prononcée au Centre Jacques Berque, Rabat Qatar (QA), le 24 mai 2017
Julien Talpin, « Discrimination in the French Presidential campaign », Conference "Race, Racism and Anti-Racism in the 2017 French Presidential Campaign", New York United States (US), le 20 avril 2017
Julien Talpin, « Le community organizing en Californie : un vecteur de réduction des inégalités ? », Séminaire Capitalisme et inégalités aux Etats-Unis, Paris, le 21 février 2017
Julien Talpin, « Émancipation et participation », Congrès du GIS Démocratie et Participation "Les expérimentations démocratiques aujourd'hui", Paris, le 26 janvier 2017
Julien Talpin, Julien O'Miel, « La nouvelle géographie prioritaire de la politique de la ville : une réforme "très politique" ? », Conférence "40 ans de politique de la ville : entre émancipation et stigmatisation des habitants des quartiers populaires", Aix-en-Provence, le 01 janvier 2017
Julien Talpin, « Pouvoir vs. Empowerment tensions au sein du community organizing à Los Angeles », Colloque "L’intervention sociale, collective et communautaire", Marseille, le 11 mars 2016
Julien Talpin, « Quels défis pour la démocratie sanitaire et la participation des citoyens ? », Colloque "La démocratie sanitaire", Paris, le 04 février 2016
Julien Talpin, « Unifier les classes populaires. Convergences du community organizing et du syndicalisme aux États-Unis », Colloque "Penser l’émancipation", Bruxelles Belgium (BE), le 30 janvier 2016
Julien Talpin, « Les conséquences du déni. Expérience des discriminations et difficultés de la mobilisation de la société civile », Journée d’étude "Les discriminations raciales et religieuses dans l’entreprise : identifier, lutter, prévenir", Roubaix, le 22 janvier 2016
Julien Talpin, « De l’infrapolitique au politique ? Les débouchés organisationnels des émeutes de Los Angeles », Journée d'étude "Penser et soutenir les communautés. Hybridation et subversion des fabriques contemporaines du social", Rennes, le 01 janvier 2016
Julien Talpin, « Racial mobilisations and anti-discrimination policies in the US and France », Conférence "City/Cité", Chicago United States (US), le 03 novembre 2015
Julien Talpin, « Politicizing the Ghetto. Youth Organizing between Empowerment and Indoctrination in Los Angeles », 10th International Interpretative Policy Analysis (IPA) conference "Policies and Their Publics: Discourses, Actors and Power", Lille, le 08 juillet 2015
Julien Talpin, « L’évitement des discriminations. Comment l’évitement de la question raciale démobilise les quartiers populaires français », Conférence “Question raciale et démocratie dans la ville néolibérale”, Saint-Denis, le 26 juin 2015
Julien Talpin, « Construire l’unité symbolique des classes populaires. Le travail de représentation des organisations communautaires à Los Angeles », Congrès de l'Association française de science politique (AFSP), Aix-en-Provence, le 22 juin 2015
Julien Talpin, « Mobiliser ses réseaux. Clientélisme et participation en campagne dans une ville du Nord de la France », Journées d’études sur les élections municipales de mars 2014, Paris, le 09 avril 2015
Julien Talpin, « Mobiliser les classes populaires. Travail politique et socialisation au sein de deux organisations communautaires à Los Angeles », Journées d’études "Classes populaires et organisations militantes", Paris, le 16 mars 2015
Julien Talpin, Paula Cossart, « L’Alma-Gare. L’ancrage territorial comme support d’une mobilisation improbable dans une lutte urbaine à Roubaix (1968-1987) », Colloque "Conflits de lieux/Lieux de conflits. L’espace des mobilisations territoriales", Aix-en-Provence, le 29 janvier 2015
Julien Talpin, « Canvassing Alone? Door-to-Door and Party Structures in French and American 2012 Presidential Campaigns », Journée d’études "Get Out the Vote! Campaign Techniques and Innovations to Mobilize Voters in France and in the U.S.”, New York United States (US), le 17 octobre 2014
Julien Talpin, « Le rapport des classes populaires au politique dans The Wire », Journées d’études "Séries télévisées et sciences sociales", Lille, le 26 septembre 2014
Julien Talpin, « The Wire : une série sur écoute scientifique », Colloque "Fiction et sciences sociales. Bonnes et mauvaises fréquentations", Paris, le 25 septembre 2014
Julien Talpin, « Ethnographies des pratiques participatives : une comparaison États-Unis/France », Conférence "Empowerment, participation, activation … Des concepts aux pratiques d’intervention sociale", Perpignan, le 19 septembre 2014
Julien Talpin, « The Wire. Emprise et démission des institutions », Atelier de discussion scientifique de Pacte, Grenoble, le 07 juillet 2014
Julien Talpin, « S’en remettre à la communauté. Comment les organisations communautaires investissent les campagnes références en Californie », Colloque “Faire Campagne”, Aix-en-Provence, le 10 décembre 2013
Julien Talpin, « The virtue of historical comparison for democratic innovation research », Conférence générale de l'ECPR, Bordeaux, le 09 septembre 2013
Julien Talpin, « Putting faith into action. La communauté religieuse au service de la justice sociale dans une community organization à Los Angeles », Congrès de l'Association française de sociologie (AFS), Nantes, le 02 septembre 2013
Julien Talpin, « Étudier la participation politique des musulmans en contexte minoritaire », Congrès de l'Association française de science politique (AFSP), Paris, le 09 juillet 2013
Julien Talpin, « "La méthode Obama" : transferts pratiques et profits symboliques d’un répertoire d’action partisan lors des campagnes présidentielles française et américaine de 2012 », Colloque "Comparaisons franco-américaines", Paris, le 18 juin 2013
Julien Talpin, « Actualité de la démocratie participative en France et aux Etats-Unis », Chaire d’étude de la France contemporaine, Montréal Canada (CA), le 10 mars 2013
Julien Talpin, « Avoiding ethnicity. How civic engagement efforts failed to mobilize minority voters during the 2012 French presidential campaign », European Sociological Association Congress, Turin Italy (IT), le 01 janvier 2013
Julien Talpin, « Le tournant délibératif. Bilan, critiques, perspectives », le 16 juin 2011
Colloque organisé par le CEE, le CESPRA, le CESSP, le CRESPPA, le LabTop, Sophiapol, avec le soutien du GIS Participation et de l'AFSP.
Julien Talpin, Laurence Monnoyer-Smith, Stéphanie Wojcik, « SIC et ethnométhodologie : réconcilier une approche des pratiques avec une analyse des formes de pouvoir », Contributions ethnométhodologiques à la science de l’information-communication, Paris, le 20 novembre 2008
Julien Talpin, Antonio Delfini, Marie-Hélène Bacqué, Romain Badouard, Hélène Balazard [et alii], « Une citoyenneté réprimée. 100 cas de restrictions des libertés associatives, 12 pistes pour mieux les protéger », le 30 novembre -0001
La France n’a pas encore pleinement pris la mesure de l’ampleur et des incidences du racisme et des discriminations qui la déchirent. Des millions d’individus, notamment issus de l’immigration postcoloniale, subissent au quotidien micro-agressions et stigmatisation. Ils voient leurs opportunités d’ascension sociale entravée, leurs vies écourtées. Ces épreuves suscitent bien souvent colère et sentiments d’injustice. Elles poussent parfois à l’engagement des personnes qui n’y étaient pas disposées. À partir d’une enquête inédite dans plusieurs quartiers populaires en France et en Amérique du Nord, ce livre démontre les conséquences du déni de reconnaissance qui entoure les discriminations : dépression, exil, repli sur soi… Au regard du drame silencieux qui s’opère sous nos yeux, il invite à une prise de conscience collective. Mais le racisme suscite aussi des conséquences plus positives : une jeunesse se lève face aux violences policières, se mobilise dans des associations ou investit les partis politiques, en développant des savoirs et savoir-faire nouveaux, et par là son pouvoir d’agir. Peut-être est-ce l’émergence d’une nouvelle génération militante, engagée dans des luttes pour l’égalité ?