Dilek Yankaya

Maître de conférences
Science politique.
Sciences Po Aix

Croyance, Histoire, Espace, Régulation Politique et Administrative
  • THESE

    La formation de la nouvelle bourgeoisie islamique en Turquie : le cas du MÜSİAD, soutenue en 2011 à Paris Institut détudes politiques sous la direction de Nilüfer Göle

  • Dilek Yankaya, Yohanan Benhaïm, Uğur Kaya (dir.), Turquie: retour de l'autoritarisme, l'Harmattan, 2018, 193 p. 

    Dilek Yankaya, Uğur Kaya, Les relations de la Turquie avec la Syrie, Institut français d’études anatoliennes et OpenEdition, 2014, Les dossiers de l'IFEA en ligne ( Série la Turquie aujourd'hui en ligne )  

    La République arabe syrienne et la République de Turquie partagent une frontière de 911 km, la plus longue pour chacun des deux pays. Cette frontière qui relie et que franchissent des rivières communes les a aussi longtemps sépa­rées : depuis les années 1950 s’y étendaient des champs de mines. Cette frontière a vu passer des peuples, parfois des milices, beaucoup de commerçants entre 2000 et 2011 et enfin, massivement, des réfugiés depuis 2011. Divers sens lui ont été attribués - source de litige dans le cas du sandjak d’Alexandrette et des fleuves Tigre et Euphrate jusqu’en 2004, puis voie de commerce depuis 2000 -, en fonction de la perception réciproque des dirigeants des deux États et de leurs opinions publiques. Cette étude reprend l’évolution tourmen­tée des relations entre la Turquie et la Syrie depuis les années 1950 jusqu’à la crise syrienne actuelle. Les mémoires divergentes de l’héritage ottoman semblent fortement influencer les représentations des deux peuples et de leurs dirigeants. La création d’Israël et des États arabes ainsi que la bipolarité pendant la Guerre Froide ont compliqué l’équation des relations et créé de nouvelles sources de tensions. Ce n’est qu’à partir de 1998 que les change­ments de gouvernement parviennent à trans­former la dominante conflictuelle des relations en une dynamique de rapprochement turco-syrien. Puis le développement économique de la région a conduit à un début d’intégration socio-économique ... jusqu’à ce que la guerre reprenne le dessus depuis la fin 2011. Cette histoire sera donc retracée sur la base d’une approche chronologique à partir des événements ayant marqué les…

    Dilek Yankaya, La nouvelle bourgeoisie islamique: le modèle turc, Presses universitaires de France, 2013, Proche Orient, 214 p.   

  • Dilek Yankaya, Alia Gana, Mohamed Oubenal, « Acteurs économiques et pouvoir politique au Maghreb et au Moyen-Orient post-2011 (Dossier thématique) », Mondes en Développement, 2022, n°198, p. 198 

    Dilek Yankaya, Alia Gana, Mohamed Oubenal, « Quelles nouvelles imbrications du politique et de l’économique après les  printemps arabes  ? Introduction », Mondes en Développement, 2022, n°2, pp. 7-18 

    Dilek Yankaya, Lucas Faure, Nathalie Ferrière, Camille Noûs, « Le religieux et le développement : négociations politiques des convictions morales », Critique Internationale, 2022, n°3, pp. 9-21     

    Dilek Yankaya, « Du cadre d’action collective au programme partisan : ancrages patronaux des islamismes en Turquie et en Tunisie », L'Année du Maghreb, 2020, n°22, pp. 203-222 

    Dilek Yankaya, « Du cadre d’action collective au programme partisan  : ancrages patronaux des islamismes en Turquie et en Tunisie », 2020  

    Approches partisanes au prisme des réseaux militants En 2011 et 2012, les responsables et les conseillers économiques de partis politiques issus de mouvements islamistes au Maghreb et au Moyen-Orient étaient des interlocuteurs particulièrement recherchés sur la scène internationale. Dans les médias, les universités, et les sociétés en capital-investissement, on les interrogeait sur « quelle alternative réelle ils proposaient » (Saif, 2012), comment ils envisageaient de « passer de la théologi...

    Dilek Yankaya, Clément Steuer, Hassan Zouaoui, « Nommer l’islam politique. Répertoire lexical d’un réformisme et ses réappropriations locales dans les noms de partis islamistes », Mots: les langages du politique, 2019, n°120, pp. 145-163    

    La multiplication des partis islamistes et leurs récents succès électoraux en ont fait des acteurs incontournables des recompositions sociopolitiques en cours en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. En Turquie, Adalet ve Kalkınma Partisi (« Parti de la justice et du développement – AKP ») se maintient au pouvoir depuis 2002. Son homonyme marocain, Hizb al-`adâla wal-tanmiyya (« Parti de la justice et du développement – PJD ») s’est placé en première position lors des élections de 2011. Ennahda...

    Dilek Yankaya, « La Turquie post-coup d’Etat : une présidentialisation autoritaire », Confluences Méditerranée , 2018, n° ° 107, pp. 9-14   

    Dilek Yankaya, « National education as a battlefield. A Restructuring of Imam-Hatip Schools after the July 15th », Confluences Méditerranée , 2018, n° ° 107, pp. 73-82    

    Les crises politiques récentes en Turquie ont produit d’importantes mutations dans l’éducation nationale en général et dans l’enseignement religieux en particulier. La manière dont l’AKP a gouverné « la tentative de coup d’Etat » du 15 juillet a provoqué des changements structurels dans l’enseignement scolaire et les activités extrascolaires. La fermeture des écoles affiliées à la communauté de Fethullah Gülen a eu comme corrolaire la consolidation des écoles d’imam-hatip en tant que principaux instruments de commémoration du 15 juillet selon les representations spécifiques qu’en impose le gouvernement AKP. Cet article montre comment ces écoles ont été réorganisées pour assurer la formation des générations de l’après-15 juillet autour de trois formes de loyautés vis-à-vis de l’islam, du parti et de l’Etat.

    Dilek Yankaya, Claire Beaugrand, « La fabrique d’une ville-monde orchestrée par l’État. Effets urbains et politiques des investissements immobiliers du Golfe à Istanbul », 2016  

    Si la formation d’une ville-monde est intimement liée à son repositionnement dans les circuits de la mondialisation économique, Istanbul doit son émergence comme telle à l’ouverture de l’économie turque à partir des années 1980. Durant cette période, la ville est, en effet, devenue un centre‑clé captant la majeure partie du capital étranger investi dans le pays. Ce processus économique ne va pas de soi. Il relève d’une forte volonté politique, qui fait intervenir un faisceau d’acteurs publics...

    Dilek Yankaya, « International Business Forum : une tentative de régionalisation par la bourgeoisie islamique turque en  Afro-­Eurasie  ? », 2014  

    La bourgeoisie islamique de Turquie, au pouvoir depuis 2002, est un acteur transnational : son action s’exerce au-­delà des frontières du pays de même que ses ambitions. Dès les années 1990, elle s’est engagée, à travers son représentant patronal principal, l’Association des industriels et des hommes d’affaires indépendants (Müsiad), dans la construction d’une plateforme islamique de coopération économique s’inspirant du modèle de régionalisation de l’Union européenne (UE). Le Müsiad est une ...

    Dilek Yankaya, « The Europeanization of MÜSİAD: Political opportunism, Economic Europeanization, Islamic Euroscepticism », 2009  

    Introduction MÜSİAD (The Association of Independent Industrialists and Businessmen), an Islamically-oriented business association, is a group which must be studied within the context of both the business associations that constitute an essential element of civil society and the Islamic movements in Turkey. Yet, whereas most European studies on Turkish civil society organizations remain limited to the most vocal NGOs represented in Brussels, the literature on the Islamic movement has remained ...

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Prunelle Aymé, Gouverner avec les femmes, gouverner les femmes dans la Turquie de l'AKP : l'action sociale dans la ville de Gaziantep, thèse soutenue en 2022 à Paris Institut détudes politiques sous la direction de Élise Massicard, membres du jury : Jean-Louis Briquet (Rapp.), Catherine Achin et Assia Boutaleb  

    Cette thèse porte sur la participation des femmes au gouvernement du Parti de la justice et du développement (AKP) en Turquie. En dépit de la sous-représentation politique des femmes, la mise en place de ce que l’AKP a nommé le « municipalisme des services » a permis à des militantes, bénévoles et professionnelles de devenir actrices du gouvernement au quotidien. L’action sociale a été largement déléguée à des femmes, bien que souvent à des postes subalternes. Quelles sont les conséquences de l’émergence de ces nouvelles actrices ? Elles contribuent au développement d’un gouvernement du social paramunicipal, reposant sur la délégation à un secteur associatif aux marges d’autonomie variables. Leurs circulations et multipositionnements font d’elles des intermédiaires entre les champs associatif, partisan et municipal. En pratique, les dispositifs d’action sociale, qui ciblent d’abord les femmes des classes populaires, véhiculent des normes qui reposent à la fois sur l’activation et la moralisation des femmes. Dans ces dispositifs se forge aussi le rapport ordinaire des bénéficiaires aux institutions. Or, la forte pénétration de l’action publique locale par les logiques partisanes en fait des lieux de mise en contact avec l’AKP, où se superposent aide, contrôle et mobilisation. Ainsi, l’émergence de ces figures féminines de l’action publique renouvelle les modalités de la domination politique et sociale en Turquie. Cette recherche s’appuie sur une enquête de terrain dans la ville de Gaziantep. 90 entretiens ont été réalisés avec des acteur·rice·s de l’action sociale locale ainsi qu’avec des bénéficiaires. Des observations ont également été menées dans plusieurs dispositifs.