• THESE

    L'arbitrage international ou le droit contre l'ordre juridique : Application et création du droit en arbitrage international, soutenue en 2010 à Paris 1 sous la direction de Loïc Cadiet et Otto Pfersmann 

  • Florian Grisel, The limits of private governance: norms and rules in a Mediterranean fishery, Hart, 2021, 174 p.  

    Is there a future for the law? In this book, Florian Grisel addresses one of the most fascinating questions raised by social scientists in the past few decades. Since the 1980s, socio-legal scholars have argued that governance based on social norms (or "private governance") can offer an alternative to regulation by the law. On this account, private governance could be socially efficient and even optimal compared with other modes of governance. The Limits of Private Governance supplements this optimistic analysis of private governance by assessing the long-term evolution of a private order in the fishery of Marseille. In the last eight centuries, the fishers of Marseille have regulated their community without apparent means of legal support from the French state. In the early 15th century, they even created an organisation called the Prud'homie de Pêche in order to regulate their fishery. Based on archival evidence, interviews and ethnographic data, Grisel examines the evolution of the Prud'homie de Pêche and argues that the strong social norms in which it is embedded are not only powerful tools of governance, but also forces of inertia that have constrained its regulatory action. The lessons drawn from this book will appeal to academics, policy-makers and members of the general public who have an interest in the governance of our modern societies.

    Florian Grisel, Alec Stone Sweet, The evolution of international arbitration: judicialization, governance, legitimacy, Oxford University Press, 2017, 261 p. 

    Florian Grisel, L'arbitrage international ou le droit contre l'ordre juridique: application et création du droit en arbitrage international, Atelier national de reproduction des thèses, Université de Lille 3, 2011, Collection des thèses, 308 p. 

    Florian Grisel, Loïc Cadiet, Otto Pfersmann, L'arbitrage international ou le droit contre l'ordre juridique: Application et création du droit en arbitrage international, 2010, 341 p.  

    Cette thèse débute par une réflexion sur le rattachement des tribunaux d'investissement à l'ordre juridique international. Ce dernier semble pouvoir être déterminé par la prévalence accordée par le juge international au droit international, dont un versant est l'assimilation du droit interne à un « fait ». Or les tribunaux arbitraux d'investissement se sont éloignés de cette pratique, ce qui soulève des doutes quant à leur rattachement à l'ordre juridique international. Ces doutes rapprochent l’étude de l’arbitrage d’investissement d’une autre hypothèse de détachement, celle de l'arbitrage commercial. Cette hypothèse s'est structurée autour de la notion d'ordre juridique arbitral, dont la défense ou le rejet se fondent sur une même conception de la notion d'orde juridique, comme élément délibéré précédant l'existence du droit. Or ce présupposé semble devoir s'effacer devant la théorie d'un ordre juridique spontané. L'ordre juridique ne préexisterait plus au droit, et le droit mènerait au contraire à son émergence progressive. L'ordre juridique apparaît lorsque les mécanismes intrinsèques de dépassement des " raisons d'actions " des parties ne suffisent plus à assuere leur acceptation du tiers. Le tiers éprouve alors le besoin de s'appuyer contre des données extrinsèques comme par exemple un système d'appel. L'arbitrage international développe précisément un droit contre l'ordre juridique. Son modèle de développement s'oppose en effet à la notion traditionnelle d'ordre juridique en même temps qu'il s'adosse contre un ordre juridique conçu comme produit spontané du droit.

  • Florian Grisel, « The Sociological Evolution of International Arbitration », in Routledge (dir.), The Anatomy of International Arbitration, 2024 

    Florian Grisel, « Miles and Norms in the Fishery of Marseille: On the Interface between Social Norms and Legal Rules », in Irus Braverman (dir.), Laws of the Sea: Interdisciplinary Currents, Routledge, 2022   

  • Florian Grisel, « Managing the fishery commons at Marseille: How a medieval institution failed to accommodate change in an age of globalization », Fish and Fisheries, Wiley-Blackwell, 2019, n°3   

    Florian Grisel, T. Schultz, « Cour permanente ou tribunaux arbitraux: quelle juridiction pour le traité transatlantique », Le Monde, Le Monde, 2015 

    Florian Grisel, T. Schultz, « Arbitrage d'investissement: corriger les modalités de fonctionnement pour éviter les abus », Le Monde, Le Monde, 2015 

  • Florian Grisel, Mathias Audit (dir.). -Contrats publics et arbitrage international, 2011, Société de législation comparée, Paris : Société de législation comparée et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 2013, pp. 514-516  

    Grisel Florian. Mathias Audit (dir.). -Contrats publics et arbitrage international, 2011. In: Revue internationale de droit comparé. Vol. 65 N°2,2013. pp. 514-516.

  • Florian Grisel, T. Schultz, From Ad Hoc Tribunals to Permanent Courts: Three Examples, 2015 

  • Florian Grisel, « The Dynamics of Disputes over Illegal, Unreported, and Unregulated Fishing », le 28 novembre 2019  

    Organisé par le Max Planck Institute, Luxembourg, et l’Université de Genève

ActualitésPublicationsENCADREMENT DOCTORAL
  • Amina Hassani, La neutralité de l’arbitrage international , thèse soutenue en 2021 à Paris Institut détudes politiques sous la direction de Horatia Muir Watt  

    Dans les écrits dédiés à l’arbitrage international, la neutralité est frappée du sceau de l’évidence. Elle est ce mot des premières pages, des premiers chapitres, intégré aux développements énumérant les avantages de l’arbitrage et destiné à expliquer l’opportunité d’y recourir, à justifier de son succès, à le promouvoir à l’image d’un argument publicitaire au-delà de ses frontières initiales, pour ne pas dire naturelles, ou encore pour l’ériger en mode de règlement des litiges par défaut. Contrairement aux autres avantages supposés de l’arbitrage international, particulièrement remis en cause par la judiciarisation de ce mode de règlement des litiges, la neutralité est un allant de soi qui ne saurait être discuté. Elle est une parole, un discours, une représentation qui échappe prodigieusement à toute critique. En effet, malgré la virulence et le bien fondé des reproches qui lui sont directement adressés, la neutralité ne cesse d’être invoquée tantôt comme bouclier tantôt comme bélier par les membres de la communauté arbitrale désireux de protéger l’arbitrage comme de favoriser son expansion. Écartant l’hypothèse du cynisme ― de la mauvaise foi ― de ces derniers, le chercheur analysant les discours de l’arbitrage international est intrigué par la force d’une représentation qui met en échec toute tentative de déstabilisation et qui véhicule l’illusion d’une impossible remise en cause. En interrogeant les conditions de formation et de dissémination du discours sur la neutralité de l’arbitrage international au sein d’une collectivité de professionnels, l’analyse réalisée dans ce travail de recherche permet d’expliquer pourquoi les contre-discours, particulièrement fondés sur la pratique de l’arbitrage et mettant en exergue sa partialité, échouent tant dans leur diffusion que dans leur tentative de déstabilisation du discours dominant. La réponse au pourquoi réside dans l’outil d’analyse qui s’est ici imposé : le mythe. C’est donc à travers l’étude de ce dernier que se construit l’analyse ou, plus précisément, sa déconstruction.

    Amina Hassani, La neutralité de l'arbitrage international: essai de déconstruction d'un mythe, thèse soutenue en 2021 sous la direction de Horatia Muir Watt présidée par Soraya Amrani-Mekki, membres du jury : Thomas Schultz (Rapp.), Nicolas Perrone (Rapp.), Jean D'Aspremont    

    Dans les écrits dédiés à l’arbitrage international, la neutralité est frappée du sceau de l’évidence. Elle est ce mot des premières pages, des premiers chapitres, intégré aux développements énumérant les avantages de l’arbitrage et destiné à expliquer l’opportunité d’y recourir, à justifier de son succès, à le promouvoir à l’image d’un argument publicitaire au-delà de ses frontières initiales, pour ne pas dire naturelles, ou encore pour l’ériger en mode de règlement des litiges par défaut. Contrairement aux autres avantages supposés de l’arbitrage international, particulièrement remis en cause par la judiciarisation de ce mode de règlement des litiges, la neutralité est un allant de soi qui ne saurait être discuté. Elle est une parole, un discours, une représentation qui échappe prodigieusement à toute critique. En effet, malgré la virulence et le bien fondé des reproches qui lui sont directement adressés, la neutralité ne cesse d’être invoquée tantôt comme bouclier tantôt comme bélier par les membres de la communauté arbitrale désireux de protéger l’arbitrage comme de favoriser son expansion. Écartant l’hypothèse du cynisme ― de la mauvaise foi ― de ces derniers, le chercheur analysant les discours de l’arbitrage international est intrigué par la force d’une représentation qui met en échec toute tentative de déstabilisation et qui véhicule l’illusion d’une impossible remise en cause. En interrogeant les conditions de formation et de dissémination du discours sur la neutralité de l’arbitrage international au sein d’une collectivité de professionnels, l’analyse réalisée dans ce travail de recherche permet d’expliquer pourquoi les contre-discours, particulièrement fondés sur la pratique de l’arbitrage et mettant en exergue sa partialité, échouent tant dans leur diffusion que dans leur tentative de déstabilisation du discours dominant. La réponse au pourquoi réside dans l’outil d’analyse qui s’est ici imposé : le mythe. C’est donc à travers l’étude de ce dernier que se construit l’analyse ou, plus précisément, sa déconstruction.