Marie Saiget

Maître de conférences
Science politique.
Faculté des Sciences Juridiques, Politiques et Sociales

Centre d'Études et de Recherches Administratives, Politiques et Sociales
  • THESE

    Programmes internationaux et politisation de l'action collective des femmes dans l'entre-guerres : une sociologie des interventions sur le genre et les femmes au Burundi (1993-2015), soutenue en 2017 à Paris Institut détudes politiques sous la direction de Guillaume Devin, membres du jury : Ioana Cîrstocea (Rapp.), Franck Petiteville (Rapp.), Jean-Gabriel Contamin, Ioana Cîrstoceal, Franck Petiteville, Devon Curtis et Philippe Lavigne Delville   

  • Marie Saiget, Shepherd (Laura J.) – Narrating the Women, Peace and Security Agenda. Logics of Global Governance. – New York, Oxford University Press, 2021 (Oxford Studies in Gender and International Relations). 216 p. Annexes. Bibliogr., 20230e éd., 2023 

    Marie Saiget, Jacobo Grajales Lopez, Hadrien Holstein, Raphaëlle Parizet, Romain Busnel [et alii], L'aide au développement: une fenêtre sur le politique, L'Harmattan, 2022, 164 p. 

    Marie Saiget, Asmara Klein, Camille Laporte (dir.), Les bonnes pratiques des organisations internationales, Cairn et Presses de Sciences Po, 2015, Collection Relations internationales, 244 p.  

    Comme les entreprises, les organisations internationales recourent aux bonnes pratiques pour améliorer leur action, former leurs collaborateurs, renforcer leur expertise et, ainsi, légitimer leur présence sur un terrain de plus en plus concurrencé par les acteurs non étatiques. De l'OCDE à la Banque mondiale, en passant par ONU Femmes ou ONUSIDA, rares sont les organismes qui échappent au phénomène. Mais si les bonnes pratiques, fruits de l'expérience, séduisent par leur aspect pragmatique, elles prennent des formes très différentes selon les institutions et les politiques dans lesquelles elles s'inscrivent. En explorant leur émergence et leurs usages dans des domaines aussi variés que la santé, l'éducation, l'aide au développement ou la protection de l'environnement, l'ouvrage apporte une synthèse sur ce nouvel outil de gouvernance internationale, sur sa raison d'être et ses effets sur l'action multilatérale

    Marie Saiget, L’ONU face aux violences sexuelles de son personnel: Crise de crédibilité et changement en organisation internationale, Éditions L'Harmattan, 2012, Questions contemporaines, 226 p. 

    Marie Saiget, Crise de crédibilité et changement aux Nations Unies: répondre aux inconduites sexuelles du personnel humanitaire et du maintien de la paix, 2011, 96 p. 

  • Marie Saiget, Simon Tordjman, Auriane Guilbaud, Franck Petiteville, Frédéric Ramel, « Can UN Reform Be Successful? The Case of UN Women », The Sciences Po Series in International Relations and Political Economy (SPIRP), 2024  

    L'Entité des Nations Unies pour l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes (ONU Femmes) a été créée par l'Assemblée générale le 2 juillet 2010 en tant que principal organe institutionnel chargé de faire progresser les droits des femmes dans le monde, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du système des Nations unies. Cependant, alors que l'organisation a été créée pour apporter plus de rationalité au système des Nations unies, le changement tel qu'il se déroule à travers et au sein d'ONU Femmes depuis 2010 reste marqué par l'ambiguïté. Ce chapitre montre que la réforme institutionnelle d'ONU Femmes a produit des changements. Mais ce changement ne doit pas être compris de manière linéaire, comme le résultat logique de sa création formelle en 2010. Il ne doit pas non plus être considéré comme résultant mécaniquement d'une dynamique descendante, où le personnel des bureaux de pays s'approprie les réformes décidées au sommet. La réforme et les outils de gestion sur lesquels elle repose font l'objet d'une appropriation différente par les personnels du siège et des bureaux pays, entre ceux qui défendent la "normalisation" de l'agence et ceux qui déplorent ses effets pervers potentiels sur sa vocation militante "originelle".

    Marie Saiget, Fanny Badache, Leah R. Kimber, Lucile Maertens, « Box H: Focus groups », International Organizations and Research Methods, 2024  

    Les "focus groups" peuvent être définis comme un entretien collectif d'un petit nombre de participants dans un cadre formel ou informel. L'utilisation de focus groups pour comprendre les pratiques des organisations internationales (OI) présente des avantages pour plusieurs raisons. En utilisant cette pratique dans un effet miroir, les chercheurs mettent en évidence les interactions sociales complexes entre les OI et leurs "bénéficiaires". Ils révèlent également la puissance et les limites de cette technique en tant que mode d'intervention et de production de connaissances sur les réalités sociales que les OI entendent changer.

    Marie Saiget, Guillaume Devin, Benoît Martin, Franck Petiteville, Simon Tordjman, « Chapter 4. What are we talking about in the Assembly? Consensus and divisions », Relations internationales, 2023  

    Ce chapitre propose un regard comparé sur le contenu et le type de résolutions de l’Assemblée au cours de huit sessions à dix ans d’intervalle depuis 1946. L’objectif est de comprendre plus précisément de quoi elle parle (à travers les thèmes des résolutions) et comment elle en parle (à travers les pratiques du vote des résolutions). Pour répondre à ces ambitions, ce chapitre combine méthodes qualitative et quantitative. Pour cette dernière, nous avons d’abord construit des catégories thématiques, puis nous avons observé l’usage du vote des résolutions adoptées lors des huit sessions sélectionnées pour notre étude entre 1946 et 2016.

    Marie Saiget, Marieke Louis, Lucile Maertens, Guillaume Devin, « L'enquête de terrain », The Sciences Po Series in International Relations and Political Economy (SPIRP), 2023  

    S'inspirant des travaux des anthropologues et des sociologues, les chercheurs en science politique et en relations internationales (RI) s'appuient de plus en plus sur des méthodes ethnographiques. Basé sur de multiples expériences de terrain, au sein de secrétariats d'organisations internationales et sur le terrain des interventions internationales, ce chapitre défend la pertinence de ces méthodes et aborde les défis de leur application concrète en RI. Il fournit une série d'astuces pratiques et concrètes pour anticiper, préparer et conduire un travail de terrain. Il considère les différents types de participation qu'un chercheur peut adopter et souligne les différentes dimensions de l'observation. Enfin, il attire l'attention sur les défis quotidiens des méthodes ethnographiques et propose des solutions pour surmonter les problèmes de confidentialité et gérer les effets de l'immersion. Les méthodes ethnographiques sont pertinentes pour couvrir une grande variété de domaines et d'objets et sont donc, comme le montre ce chapitre, appropriées à l'étude des RI. Plus précisément, ce chapitre suggère différentes manières d'adapter les méthodes ethnographiques aux spécificités des configurations internationales. Le travail de terrain est nécessaire non seulement pour étudier les relations qui structurent les processus d'internationalisation et de mondialisation, mais aussi pour tester la pertinence des catégories académiques et indigènes produites pour comprendre ces configurations.

    Marie Saiget, « Les femmes au Burundi », Women's History, 2020  

    L'histoire des femmes est caractérisée par des processus sociaux, politiques et économiques non linéaires et genrés. En particulier, l'histoire des actions collectives des femmes burundaises s'inscrit dans la trajectoire contestée et violente de l'État burundais. Les actions collectives des femmes burundaises font référence à un large éventail d'interactions : de la protestation et des mobilisations sociales aux actions institutionnalisées. Ces interactions ont été façonnées par les structures sociales tant mondiales que locales, et par les relations conflictuelles et coopératives complexes entre l'État burundais, les partis politiques, les organisations et mouvements de femmes et les acteurs extérieurs (puissances coloniales, organisations internationales, organisations non gouvernementales). Les expériences des femmes dans la société patriarcale pré-coloniale du Burundi sont peu connues, à l'exception des reines-mères glorifiées. Les politiques coloniales allemande et belge (1886-1962) ont renforcé et rigidifié les constructions sociales pré-coloniales des identités et des rôles sociaux ethniques et genrés, en assignant les femmes ordinaires à la sphère domestique et en sanctionnant leur statut social inférieur en fonction des lignes ethniques (Tutsi, Hutu et Twa). Après l'indépendance du Burundi, le régime militaire à parti unique a organisé et supervisé les premières formes de participation politique des femmes à travers l'Union des femmes burundaises (de 1962 aux années 1980). La transition démocratique du début des années 1990 a conduit à la création d'organisations et de réseaux autonomes de femmes, qui ont été étendus pendant la guerre civile (1993-2005). Les femmes burundaises ont activement contribué aux processus de paix nationaux et locaux. En particulier, une délégation de sept femmes burundaises a participé aux négociations qui se sont tenues à Arusha (1998-2000), avec un statut d'observateur. Les luttes post-conflit pour les droits des femmes ont posé la question centrale de la représentation politique des femmes, avec l'adoption de quotas de genre à partir de 2005, mais ont laissé de côté d'autres questions après 2010, comme le droit des femmes à hériter de la terre. Au printemps 2015, les femmes burundaises ont participé aux manifestations de protestation contre le troisième mandat du président ; une marche des femmes a été la première à atteindre le centre de la ville en mars 2015. Les organisations de femmes ont continué à se mobiliser en faveur des droits des femmes après la crise électorale, en exil ou au Burundi, bien qu'elles soient confrontées à d'importantes contraintes financières et à la répression politique.

    Marie Saiget, Guillaume Devin, Benoit Martin, « De quoi parle-t-on à l’Assemblée ? Consensus et clivages », in Guillaume Devin, Franck Petiteville, Simon Tordjman (dir.), L'assemblée générale des Nations unies. Une institution politique mondiale, Presses de Sciences Po, 2020, pp. 83-108 

    Marie Saiget, Marieke Louis, Lucile Maertens, « The Field Study », in Guillaume Devin (dir.), Resources and Applied Methods in International Relations, Palgrave, 2018, pp. 95-108 

    Marie Saiget, Marieke Louis, Lucile Maertens, « L'enquête de terrain », in Guillaume Devin (dir.), Méthodes de recherche en relations internationales, Presses de Sciences Po, 2016, pp. 141-158 

    Marie Saiget, « UNIFEM/ONU Femmes et les bonnes pratiques de la participation », in Marie Saiget, Marie Saiget, Camille Laporte, Asmara Klein (dir.), Les bonnes pratiques des organisations internationales, Presses de Sciences Po, 2015, pp. 113-129 

    Marie Saiget, Camille Laporte, Asmara Klein, « Introduction - Les bonnes pratiques des organisations internationales », in Marie Saiget, Camille Laporte, Asmara Klein, Marie Saiget, Camille Laporte, Asmara Klein (dir.), Les bonnes pratiques des organisations internationales, Presses de Sciences Po, 2015, pp. 21-38 

    Marie Saiget, Camille Laporte, Asmara Klein, « Conclusion - Les bonnes pratiques des organisations internationales », in Marie Saiget, Camille Laporte, Asmara Klein, Marie Saiget, Camille Laporte, Asmara Klein (dir.), Les bonnes pratiques des organisations internationales, Presses de Sciences Po, 2015, pp. 225-238 

  • Marie Saiget, « The UN: A (De)politicising Third Party? Mediations and Conflicts in the Establishment of the National Women’s Forum in Burundi (2012-2014) », Critique internationale, 2023, n°2022-01-17  

    Entre 2012 et 2014, la mise en place du Forum national des femmes a fait l’objet d’une importante controverse au Burundi, opposant les associations de femmes au parti au pou- voir. L’ONU Femmes, qui était l’un des principaux bailleurs du Forum, a été prise à partie. Ce cas d’étude permet d’aborder la question de la participation des organisations interna- tionales à la (dé)politisation de la représentation des femmes dans un pays ayant connu un conflit armé. À rebours de l’hypothèse d’une seule dépolitisation, je montre, en mobilisant la notion de tiers, que l’action de l’agence onusienne est plus équivoque. En effet, l’ONU Femmes s’est tout d’abord posée en tiers structurant du conflit relatif à cet enjeu, réactivant en cela une dispute ancienne entre les institutions politiques et les associations de femmes ; puis en tiers neutre, cherchant à apaiser les antagonismes en mobilisant des normes uni- verselles ; enfin, en tiers exclu, lorsque, non reconnue en tant que médiatrice, elle a rouvert un espace de débats sur les droits et les devoirs de l’État, de la société civile et de la com- munauté internationale dans la représentation des femmes et la défense de leurs revendications.

    Marie Saiget, Emmanuelle Bouilly, Virginie Dutoya, « Introduction. Les savoirs sur le genre : Contributions épistémologiques et empiriques du Sud global », https://vc.bridgew.edu/jiws/vol23/iss2/1/, 2023, n°2022  

    Les études sur les femmes et le genre sont désormais des sujets académiques acceptés dans de nombreux pays du Sud, que le domaine soit bien établi - voire institutionnalisé - ou encore émergent. Cependant, ce phénomène est sous-étudié, même si l'histoire, les idées et les concepts clés des études sur les femmes, le féminisme et le genre commencent à être bien documentés en Europe et en Amérique. Ce numéro spécial vise donc à mettre en lumière la production de connaissances sur les femmes et le genre dans et par les pays du Sud, et non sur ces pays, comme c'est souvent le cas. D'une part, ce numéro met en évidence les dynamiques locales, régionales et mondiales de la production et de la circulation des connaissances sur le genre et, d'autre part, elle se concentre sur le contenu de ces connaissances et met en évidence leurs spécificités (ou leur absence) aux niveaux théorique et épistémologique. Les contributions de chercheuses féministes du Nord et du Sud, juniors et seniors, offrent une analyse empirique et décentrée de la production de connaissances sur le genre "depuis les marges" (hooks).

    Marie Saiget, Jacobo Grajales, « Repolitiser l’étude de l’aide au développement », Cultures & Conflits, 2022, n°2022-08-15 

    Marie Saiget, Jacobo Grajales, « From post-conflict to development, a matter of time? Timing of public action and end of conflict in Côte d’Ivoire », Cultures & Conflits, 2022, n°2022-08-15  

    Cet article étudie la transformation des politiques du foncier rural dans le contexte ivoirien. Ce domaine d’intervention a en effet changé depuis la fin du conflit armé en 2011, quand il a été défini par des acteurs de l’aide comme relevant de l’intervention « post-conflit », avant d’être redéfini comme un vecteur de développement économique et de l’« émergence ». Cette contribution analyse les multiples jeux bureaucratiques, à Abidjan comme chez les bailleurs, à l’Agence française de développement, l’Union européenne et la Banque mondiale. Elle met en lumière la manière dont les qualifications et requalifications de l’aide au développement fonctionnent comme des instruments d’orientation de l’action publique sur le foncier. Les séquences temporelles ainsi définies offrent à la fois des cadres de référence et des ressources pour justifier et maîtriser le cours de l’action. Cette recherche est basée sur sept terrains d’enquête conduits en Côte d’Ivoire et à Paris depuis 2016.

    Marie Saiget, Jacobo Grajales, « Repolitiser l’étude de l’aide au développement », 2022  

    En janvier 1949, le président étasunien Harry Truman affirmait dans un discours historique que l’aide aux pays « sous-développés » aurait vocation, dans le monde de la Guerre froide, à devenir un axe central de la politique étrangère de Washington. C’est la date choisie par commodité par nombre d’études pour faire démarrer une histoire contemporaine de l’aide publique au développement, comprise comme le financement par des États de politiques ayant pour but affiché d’améliorer la situation éc...

    Marie Saiget, Jacobo Grajales, « Du post-conflit au développement, une question de temps ? », 2022  

    L’aide au développement joue un rôle complexe dans les situations de sortie de conflit. D’une part, car elle est appelée à soutenir les effets de stabilisation, en finançant les politiques publiques qui permettent d’asseoir la présence des États sur leur territoire et de répondre aux griefs de divers groupes sociaux. D’autre part, car elle est censée jouer un rôle central dans la reconstruction des économies, consolidant les bases pour une croissance durable, dont on espère qu’elle sera facte...

    Marie Saiget, Jacobo Grajales, « On the edge of the plantation. Intermediation, protest, and adaptation to “land grabbing” in Côte d’Ivoire », Entreprises ancrées, États en jeu ?, 2021, n°2020  

    Les investissements dans l’agro-industrie façonnent aujourd’hui de très diverses régions rurales. En Afrique, en Amérique latine et en Asie du Sud, mais aussi dans le monde postcommuniste, les entreprises de ce secteur sont décrites comme des « enclaves », face auxquelles se dresseraient des « communautés locales » opposées à « l’accaparement » de leurs terres. Tout en montrant les enjeux profonds de ces installations agro-industrielles, cet article propose de complexifier ce récit, mettant l’accent sur la façon dont l’implantation d’une entreprise reconfigure les rapports de force et les mobilisations à l’échelle locale. Il souligne alors l’existence d’un continuum entre les activités d’intermédiation, les formes les plus visibles de protestation et des modalités plus prosaïques d’adaptation, qui apparaissent notamment lorsqu’on s’intéresse de près aux rapports entre mobilisations locales et militantisme transnational. Ces diverses formes d’action contribuent in fine à arrimer la société agro-industrielle dans l’espace social et politique local. Cette proposition est mise en application dans l’étude d’un territoire marqué par la culture agro-industrielle du palmier à huile : la région ivoirienne du Sud-Comoé, et est documentée par plusieurs séjours de terrain répétés entre 2016 et 2019.

    Marie Saiget, « ‘Post-conflict’ trouble. Political life and the production of public action on gender in Burundi (1993–2015) », L’ordinaire de la sortie de guerre. Sociologie de l’action publique après la violence armée, 2020, n°2019  

    Cet article vise à étudier les enjeux de définition et les luttes autour de la « transition post-conflit » dans la production de l’action publique sur le genre au Burundi (1993-2015). Comment la « transition post-conflit » a-t-elle été négociée, interprétée et débattue dans le cas du Burundi ? Quelles ont-été les opportunités d’action et de concurrence ouvertes par le flou de cette catégorie pour les acteurs mobilisés sur la thématique du genre ? Avec quels effets sur la production de l’action publique ? En examinant le rôle de l’Unifem – Onu Femmes et ses relations avec les organismes onusiens, les ONG, les acteurs associatifs et étatiques mobilisés sur la thématique du genre, nous montrons que les usages de la catégorie « transition post-conflit » ont certes habilité des acteurs externes et non étatiques à investir ce secteur de l’action publique au milieu des années 1990. Mais ils ont surtout favorisé une division du travail au profit de l’État central, à partir de 2005, quand le parti CNDD-FDD arrive au pouvoir, et de manière plus affirmée après sa victoire aux élections de 2010. L’article s’appuie sur un travail de recherche doctorale rassemblant trois terrains d’enquête réalisés au Burundi entre 2012 et 2014 et l’examen des documents produits par les organisations qui participent à l’action publique sur le genre au Burundi.

    Marie Saiget, « La participation des femmes dans les négociations de paix en Afrique : coopérer avec les agences des Nations unies au Burundi et au Libéria », Inter-organisational systems and peace processes: restoring the local dimension, 2020, n°2016-01-02  

    À partir des cas du Burundi et du Libéria, cet article étudie la coopération entre les femmes et les agences des Nations unies pour promouvoir et formaliser leur participation aux négociations de paix. Depuis la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations unies, les agences des Nations unies soutiennent les efforts des femmes pour participer aux négociations de paix. Néanmoins, lorsque les femmes sont présentes, en aucun cas elles ne sont officiellement reconnues comme des participantes à part entière ; elles ont le statut d’observatrices, elles font pression sur les négociations formelles ou mènent des conférences parallèles. Ainsi, comment les mouvements et les délégations des femmes, en lien avec les agences des Nations Unies, façonnent-ils la structure et la dynamique des négociations de paix et influencent-ils leurs résultats ? En s’appuyant sur des enquêtes de terrain menées au Burundi, des données d'archives de l’ONU, des entretiens et diverses sources audiovisuelles, l’article défend l’argument selon lequel la coopération entre les femmes et les agences des Nations unies produit une forme de diplomatie « parallèle » ; terme faisant référence à une gamme de pratiques utilisées par les femmes à côté des pourparlers officiels de paix, qui constituent néanmoins des canaux importants dans le cadre des négociations de paix au Libéria et au Burundi.

    Marie Saiget, « (Dé-)Politiser l’action collective féminine. Les acteurs internationaux et la succession des femmes à la terre au Burundi de l’après-guerre », Review of African Political Economy, 2020, n°2016-09-29  

    Cet article traite de l’action collective féminine sur la succession des femmes à la terre au Burundi. Il interroge le rôle des acteurs internationaux dans les transformations sociales de l’après-guerre, en se demandant dans quelle mesure ces derniers ont influencé l’action collective féminine depuis les années 1970, et en particulier depuis que le président burundais a pris la décision de mettre fin au processus politique et législatif d’adoption d’une loi sur la succession. L’article montre que les acteurs internationaux sont un facteur central de (dé-)politisation en jouant le rôle de tiers dans la relation entre les associations de femmes et l’État. Ces interactions produisent une forme particulière de mobilisation qui promeut le droit comme outil de construction, de cadrage et de résolution de la question foncière.

    Marie Saiget, « Which sociological studies on the EU’s external action for peace? », Politique européenne, 2020, n°2018  

    The article offers a critical reading of three works on the European Union's external action for peace: BAZIN, Anne, TENENBAUM, Charles (dir.), L’Union européenne et la paix, Paris : Presses de Sciences Po, 2017 ; RAYROUX, Antoine, L’Union européenne et le maintien de la paix en Afrique, Montréal : Les Presses de l’Université de Montréal, 2017 ; VIAUD, Astrid, L’Union européenne face à la crise du nucléaire iranien (2003-2017), Louvain : Presses universitaires de Louvain, 2017.

    Marie Saiget, Jacobo Grajales, « En lisière de la plantation. Intermédiation, protestation et adaptation aux accaparements de terres en Côte d’Ivoire », Politix, 2020, n°4, pp. 99-122   

    Marie Saiget, « Organizing women in single-sex groups: women's participation as a method of empowerment in post-war contexts », Participations, 2019, n°2015  

    Cet article se propose d’étudier les effets des dispositifs mis en place par les acteurs internationaux, ici les « groupes de solidarité » de l’ONG CARE International dans le Burundi d’après-guerre civile, sur les formes de participation politique des femmes au niveau communautaire. Favorisent-ils l’empowerment politique et social de groupes sociaux marginalisés, ici les femmes, en contexte d’après-guerre ? Je montre que les dispositifs étudiés, en organisant le regroupement des femmes et la non-mixité, créent de l’empowerment politique sans néanmoins participer d’une transformation des structures sociales.

    Marie Saiget, « Une sociologie de l’action extérieure de l’UE dans la paix? », Politique européenne , 2018, n° ° 60, pp. 176-186   

    Marie Saiget, « (De-)Politicising women’s collective action: international actors and land inheritance in post-war Burundi », Review of African Political Economy, 2016, n°149, pp. 365-381   

    Marie Saiget, « Women’s participation in African peace negotiations: cooperating with the UN agencies in Burundi and Liberia », Peacebuilding, 2016, n°1, pp. 28-40   

    Marie Saiget, « Regrouper et séparer : la participation des femmes comme mode d’empowerment en contexte d’après-guerre », Participations , 2015, n° ° 12, pp. 167-192    

    Cet article se propose d’étudier les effets des dispositifs mis en place par les acteurs internationaux, ici les « groupes de solidarité » de l’ONG CARE International dans le Burundi d’après-guerre civile, sur les formes de participation politique des femmes au niveau communautaire. Favorisent-ils l’ empowerment politique et social de groupes sociaux marginalisés, ici les femmes, en contexte d’après-guerre ? Je montre que les dispositifs étudiés, en organisant le regroupement des femmes et la non-mixité, créent de l’ empowerment politique sans néanmoins participer d’une transformation des structures sociales.

  • Marie Saiget, « La réforme dans/des institutions internationales », le 15 novembre 2021  

    Organisée à l'Inalco par le Groupe de Recherche sur l’Action Multilatérale (GRAM), Université Paris Panthéon-Sorbonne, Ecole de droit de la Sorbonne

    Marie Saiget, « Gagner la guerre ou gagner la paix ? », le 05 décembre 2018  

    Colloque organisé en association avec le C3RD de la Faculté de Droit de l’Université catholique de Lille et l’équipe d’accueil Histoire, Territoire, Mémoires (HisTeMé) de l’Université de Caen.

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