Christian Le Bart, La politique à l'envers: essai sur le déclin de l'autonomie du champ politique, CNRS éditions et la Manufacture impr., 2024, 277 p.
Christian Le Bart, Eric Treille (dir.), Les livres des politiques: publier pour être élu·e ?, Presses universitaires de Rennes, 2023, Res publica, 287 p.
Jamais la présence en librairie des politiques n'a été aussi massive : programmes électoraux, essais historiques, autobiographies, livres de témoignage, mémoires, romans, etc. Les genres sollicités sont divers mais témoignent d'une même obsession : exister par le livre, endosser la posture d'auteur sinon d'écrivain, troquer l'ingrate identité de professionnel de la politique pour celle, tellement plus valorisante, d'homme ou femme de lettres. Cet ouvrage collectif entend analyser les livres des politiques dans toutes leurs dimensions : leurs contenus bien sûr, mais également les contextes de leur publication, de leur diffusion, les succès et les échecs. La perspective choisie est aussi historique et comparative. Le phénomène est-il spécifiquement français ? La dimension littéraire du rôle présidentiel, du général de Gaulle à François Mitterrand, connaît-elle des équivalents dans d'autres pays ? En revenant sur des figures anciennes d'écrivains politiques et de politiques « écrivants », cet ouvrage tente d'analyser les ressorts de ce qui s'apparente de plus en plus à une norme pour qui veut acquérir le statut de « personnalité politique ». Car si on publie pour se distinguer ou pour faire campagne, on publie aussi pour survivre à une défaite politique et même, parfois, pour assurer sa place dans l'Histoire.
Christian Le Bart, Chercheur confiné ?: Christian LE BART - Politiste, Presses universitaires de Grenoble et Cairn, 2023, Le virus de la recherche
On connaissait la catégorie du chercheur confirmé, nous voilà invités à faire avec celle de chercheur confiné. Bien curieuse situation que la nôtre en effet, privés que nous sommes de l’accès au terrain, et condamnés à un face‑à‑face avec des écrans qui, malgré leur capacité à se démultiplier à l’infini, s’apparentent chaque jour un peu plus aux murs ou aux barreaux d’une cellule pénitentiaire.Et voilà le confinement qui tourne à l’épreuve de vérité. Nous rêvions à voix haute d’une semaine de tranquillité pour enfin écrire ce papier fondamental que nous portons en nous depuis si longtemps ? Le virus nous offre un mois, deux peut‑être… Les laboratoires tournent au ralenti. Les universités de même. Les agendas s’allègent au point de provoquer le vertige. Tous les jours vont‑ils se ressembler, comme les grandes vacances des enfants ? Écrire, donc. Mais écrire quoi ? Pas si simple… Pour ceux qui ont la chance de travailler en autonomie, la question qui se pose immédiatement est la suivante : faut‑il écrire comme si de rien n’était ? Comme si la société, une fois la parenthèse sanitaire refermée, allait se remettre à fonctionner comme avant ?
Christian Le Bart, L'ego-politique: Essai sur l’individualisation du champ politique, Armand Colin et Cairn, 2022, Individu et société, 254 p.
Culte du terrain et de la proximité, hyper-réactivité à l'événement, mise en scène de soi… : les façons de faire de la politique ont profondément changé en quelques décennies. Sous l'influence toujours plus forte des médias et de la logique présidentielle, le champ politique apparaît de plus en plus comme affrontement entre des personnalités. Celles-ci s'émancipent volontiers des rôles institutionnels et des partis politiques pour privilégier le jeu médiatique et mettre en avant un style individuel qui ne craint plus la singularité. Ainsi le capital de visibilité tend-il à concurrencer le capital politique traditionnel : est-il plus important d'avoir sa marionnette aux Guignols de l'Info ou de présider un groupe parlementaire ? Cet essai a pour objectif d'établir le lien entre personnalisation de la vie politique et individualisation du champ politique. L'auteur revient sur les événements récents : présidence Sarkozy, élection de 2012, victoire de François Hollande et premiers pas du gouvernement Ayrault… Mais il s'efforce également de mettre en perspective, sur plusieurs décennies, les transformations constatées, en particulier l'avènement de personnalités jouant moins de leur exemplarité que de leur singularité. L'individu, longtemps suspect dans le champ politique, y est désormais souverain
Christian Le Bart, Florian Mazel (dir.), Écrire les sciences sociales, écrire en sciences sociales, Presses universitaires de Rennes, 2021, Métier de chercheur-e, 321 p.
Thèses, articles, livres... tous les chercheurs en sciences humaines et sociales consacrent une partie de leur temps à écrire. Ce dénominateur commun masque à l'évidence une grande diversité quant aux pratiques d'écriture : écrire un manuel juridique n'est pas écrire un article dans une revue d'économie ; rédiger un rapport de recherche pour un organisme public n'est pas rédiger un essai pour un éditeur soucieux de toucher un lectorat aussi large que possible... Malgré cette diversité, l'acte d'écriture demeure une pratique partagée. L'objectif de ce livre, qui entend croiser témoignages et analyses, est certes de donner à voir la diversité des pratiques d'écriture mais aussi et surtout de faire dialoguer les chercheurs autour des manières de mettre leur idéal scientifique à l'épreuve de l'écriture. Car écrire en sciences humaines et sociales, ce n'est jamais simplement rédiger, ce n'est jamais simplement consigner un résultat de recherche. L'écriture n'est ni simple, ni transparente, ni innocente. En invitant les chercheurs à dire leur rapport à l'écriture, et même à raconter leurs expériences (heureuses ou douloureuses), ce second volet de la collection « Métier de chercheur·e » entend interroger frontalement une pratique trop peu souvent mise en discussion dans l'espace académique.
Christian Le Bart, Thomas Frinault, Érik Neveu (dir.), Nouvelle sociologie politique de la France, Armand Colin et Cyberlibris, 2021, 303 p.
« Il faut une science politique nouvelle à un monde tout nouveau », écrivait Alexis de Tocqueville découvrant la démocratie américaine. De considérables changements ne travaillent-ils pas aujourd'hui de la même manière le système politique français ? Réformes néolibérales, érosion d'un État traditionnellement « fort », recompositions des savoirs experts, fin du cumul des mandats, féminisation du champ politique, transformation de l'espace public du fait des réseaux sociaux, avènement du macronisme, recours au dispositif des primaires, formes inédites de mobilisation populaire (Nuit Debout, Gilets jaunes)… Ces phénomènes nouveaux viennent interroger les acquis routinisés de la sociologie politique classique. Telle est l'ambition de cette Nouvelle sociologie politique de la France qui, en articulant les outils théoriques des différentes approches sociologiques à l'actualité la plus récente, permet de saisir la singularité française et d'interroger l'avenir de notre démocratie. Avec les contributions de THOMAS AGUILERA (IEP de Rennes), ÉMILIE BILAND (Sciences Po Paris), CHRISTOPHE BOUILLAUD (IEP de Grenoble), JULIEN BOYADJIAN (IEP de Lille), MAGALI DELLA SUDDA (Centre Émile Durkheim-CNRS), RENAUD EPSTEIN (IEP de Saint-Germain-en-Laye), NATACHA GALLY (université Panthéon-Assas), GUILLAUME GOURGUES (université Lyon 2), CHRISTINE GUIONNET (université Rennes 1), MATHIEU HAUCHECORNE (université Paris 8), JEAN-PIERRE LE BOURHIS (Arènes-CNRS), CHRISTOPHE LE DIGOL (université Paris Nanterre), RÉMI LEFEVRE (université Lille 2), SANDRINE LÉVÊQUE (IEP de Lille), GUILLAUME MARREL (université d'Avignon), GILLES PINSON (IEP de Bordeaux), JESSICA SAINTY (université d'Avignon), SÉBASTIEN SÉGAS (université Rennes 2), ANDY SMITH (Centre Émile Durkheim-CNRS), ANAÏS THÉVIOT (université catholique de l'Ouest), ÉRIC TREILLE (Arènes-CNRS)
Christian Le Bart, Albin Wagener, Renaud Hourcade, Camille Noûs (dir.), Discours climatosceptiques, ENS Éditions, 2021, 127 p.
Christian Le Bart, Petite sociologie des Gilets jaunes: la contestation en mode post-institutionnel, Presses universitaires de Rennes, 2020, 212 p.
Christian Le Bart, Les émotions du pouvoir: larmes, rires, colères des politiques, Armand Colin, Cairn et Armand Colin, 2018, 253 p.
La 4e de couverture indique : "Les larmes de Ségolène Royal, les blagues de François Hollande, les colères de Philippe Seguin, les indignations de Jean-Luc Mélenchon… Les personnalités politiques laissent de plus en plus souvent transparaître des émotions intenses, comme si le temps de la retenue et du sang-froid à toute épreuve, traditionnellement associés aux fonctions politiques, était révolu. Comme si nous attendions désormais des gouvernants qu’ils expriment les mêmes émotions que nous, comme si la communauté des citoyens était devenue avant tout une communauté émotionnelle. Gouverner c’est pleurer ? Cet ouvrage esquisse une histoire des émotions des politiques, entre contrainte institutionnelle de sang-froid et exigence médiatique d’expressivité. Il restitue le travail incessant des commentateurs pour traquer les émotions, en discuter la recevabilité, en mesurer l’authenticité. Il montre comment les personnalités politiques participent d’un gouvernement des émotions qui est aussi gouvernement par les émotions"
Christian Le Bart, Gérôme Truc, Émilie Née (dir.), Discours post-attentats, ENS Éditions, 2018, 176 p.
Christian Le Bart, Johnny H.: construction d'une icône, CELSA Paris-Sorbonne et Les Petits matins, 2018, 116 p.
Christian Le Bart, Morgan Donot, Yeny Serrano (dir.), Discours, Identité et Leadership présidentiel en Amérique latine, L'Harmattan, 2017, Inter-National, 258 p.
Christian Le Bart, Les Maires: Sociologie d'un rôle, Presses universitaires du Septentrion et OpenEdition, 2017
Dans un contexte de relatif désenchantement à l'égard du personnel politique, le maire fait exception : figure familière du paysage institutionnel, il continue à jouir d'une forte popularité auprès des citoyens. L'environnement socio-politique s'est pourtant considérablement transformé en quelques décennies : décentralisation, montée en puissance de l'intercommunalité, concurrence entre les territoires... Le rôle de maire s'est ajusté à ces bouleversements. L'univers municipal s'est professionnalisé, l'action publique s'est recomposée, de nouveaux acteurs ont pénétré la scène municipale... Ces transformations ne peuvent faire oublier la pérennité du travail symbolique accompli par ces élus : ils sont dans l'obligation, aujourd'hui comme hier, d'incarner le territoire, de faire exister la communauté des citoyens. Cette analyse du rôle de maire doit être complétée par une réflexion sur l'élection municipale. Au-delà de la législation en vigueur, il convient de prendre la mesure de la singularité de ce scrutin. Est-il politisé ? Quel rôle les partis politiques jouent-ils ? Comment les électeurs se déterminent-ils ? Quel est le profil des élus ? Cet ouvrage se veut d'abord une synthèse des travaux existant sur les maires français. Sans négliger la diversité de ce groupe (le maire rural n'est pas le maire urbain), il tente de concilier une approche en terme de vie politique et une approche en terme d'action publique. Ainsi pourra-t-on repérer les évolutions les plus manifestes qu'a connues le rôle de maire au fil des décennies, sans pour autant négliger la part d'inertie qui continue à le structurer.
Christian Le Bart, La politique en librairie: les stratégies de publication des professionnels de la politique, Armand Colin et Cyberlibris, 2016, 284 p.
La 4e de couverture indique : "Mémoires, livres-programmes, témoignages, essais, biographies historiques, romans... l’homme politique se doit de publier un ou plusieurs livres. Faut-il y voir le signe d‘une passion très française pour la posture littéraire ? Un outil de communication parmi d’autres, proche du storytelling, qui confère une visibilité médiatique indispensable à la carrière politique ? Ou le reflet de l‘individualisation contemporaine du champ politique, chaque personnalité cherchant de la sorte à exister par elle-même ? Christian Le Bart analyse ici deux cents livres publiés depuis 1958 : on y voit évoluer les dispositifs d’auto-légitimation construits par les professionnels de la politique. Les auteurs ne prétendent plus guère s’exprimer aujourd‘hui qu’en leur nom personnel. Ils invoquent la sincérité plus que la vérité. Ils débordent des rôles institutionnels pour laisser transparaître une personnalité plus complexe qu’il n’y paraît. Ils laissent à l’occasion entrevoir des moments de doute et de découragement. Descendant du piédestal de l’homme d’État visionnaire, ils s‘efforcent de décrire le monde social à hauteur d’individu, en référence au terrain et à leur expérience personnelle. L’analyse des ouvrages et de l’accueil (souvent ironique) que leur réservent les journalistes permet de prendre la mesure des rapports de force internes au champ politique. En ce sens, les livres politiques sont un formidable révélateur des transformations contemporaines de la légitimité politique. "
Christian Le Bart, Paul Bacot, Chloé Gaboriaux, Damon Mayaffre (dir.), Discours présidentiels et de présidentielles, ENS Éditions, 2016, 162 p.
Christian Le Bart, Citoyenneté et démocratie, la Documentation française, 2016, 149 p.
La 4e de couv. indique : "La citoyenneté est plus que jamais au coeur de la vie démocratique. Pour donner des repères sur le rôle du citoyen dans la société et le fonctionnement de notre démocratie, cet ouvrage est organisé autour des thèmes suivants : les principes de la citoyenneté, le vote et les élections, la fonction des élus, l'importance des militantismes, la construction et la mise en oeuvre de l'action publique. Un dernier chapitre présente la place des médias en démocratie. Des questions-réponses pour aborder de manière rapide les connaissances fondamentales (qui est citoyen français ? qu'est-ce que la séparation des pouvoirs ? qu'est-ce que l'éligibilité ?...). Des encadrés pour approfondir des sujets particuliers (l'école républicaine, les modes de scrutin, la féminisation de la vie politique...). Des éclairages historiques pour élargir la perspective (la citoyenneté de l'Antiquité à la Révolution française ; les étapes de la conquête du droit de vote...)."
Christian Le Bart, Philippe Corcuff, François de Singly (dir.), L'individu aujourd'hui: Débats sociologiques et contrepoints philosophiques, Presses universitaires de Rennes et OpenEdition, 2015, 400 p.
Les sociologies de l'individu, de l'individualisation et de l'individualisme constituent un des secteurs les plus dynamiques des sciences sociales contemporaines. Elles s'efforcent de répondre au moyen d'outils scientifiques à des interrogations émergeant de la société quant au pourquoi, au comment et au sens de certaines de ses mutations fondamentales mettant la notion d'« individu » en son cœur. Les textes rassemblés dans cet ouvrage sont issus du colloque « Individualisme contemporain et individualités : regards des sciences sociales et de la philosophie » qui s'est tenu du 14 au 21 juin 2008 au Centre Culturel International de Cerisy-la-Salle. Il a rassemblé la plupart des spécialistes qui font vivre de manière pluraliste et parfois contradictoire ce domaine de la connaissance. Les contributions d'une série de philosophes à ce débat ont permis de l'enrichir, en déplaçant les regards
Christian Le Bart, Lionel Arnaud, Romain Pasquier (dir.), Idéologies et action publique territoriale. La politique change-t-elle encore les politiques ?: la politique change-t-elle encore les politiques ?, Presses universitaires de Rennes et OpenEdition, 2015, 253 p.
On sait aujourd’hui beaucoup de choses sur l’action publique en général, et sur les politiques locales en particulier. Par-delà la complexité des échanges entre ces différents niveaux institutionnels, une hypothèse nourrit l’ensemble des travaux sur ces politiques : celle de leur croissante standardisation. En matière d’action publique, tout le monde ferait à peu près la même chose d’un territoire à l’autre. La variable politique, et bien sûr le clivage droite-gauche au premier chef, aveuglante en période électorale, perdrait toute pertinence à mesure que le processus décisionnel se durcit. L'objectif de cet ouvrage collectif est d’évaluer cette dissolution supposée du politique en intégrant, aux côtés des partis politiques traditionnels, l’analyse des nouveaux acteurs de l’action publique locale : mouvements sociaux, associations, chambres de commerces, cabinets d’expertise... La territorialisation croissante des processus de production de l’action publique s’accompagne en effet de recours croissants à des formes de coopération et d’action fondées sur le partenariat, les dispositifs contractuels ou les dynamiques de projets. Les contributions assemblées dans cet ouvrage mettent ainsi en évidence une série de déplacements. Le déclin des grandes idéologies partisanes a laissé la place à de nouvelles idéologies professionnelles qui s’accommodent parfaitement des logiques de différenciations territoriales.
Christian Le Bart, Remi Lefebvre (dir.), La proximité en politique.: Usages, rhétoriques, pratiques, Presses universitaires de Rennes et OpenEdition, 2015, 305 p.
Justice de proximité, police de proximité, démocratie de proximité... Le pouvoir politique est aujourd'hui avant tout soucieux de paraître proche des citoyens. Le mot proximité est sans cesse utilisé par les élus. Il n'en a pas toujours été ainsi. La proximité s'est imposée, en quelques années, comme une catégorie d'évidence. Nouvelle idéologie ? Nouveau référentiel d'action publique ? Nouveau mythe propre aux sociétés post-modernes ? Mais de quoi parle-t-on exactement ? Proximité géographique ? Sociale ? Matérielle ? Politique ? Symbolique ? L'objectif de ce livre est d'interroger cette catégorie à partir de contributions qui résultent d'enquêtes de terrain précises. L'ouvrage s'efforcera d'abord de mettre en perspective l'économie symbolique de la proximité au regard de différentes disciplines et traditions de pensée. Il s'intéressera ensuite aux façons de faire de la politique dans ce nouveau contexte : comment fait-on campagne à l'ère de la proximité ? Quels liens y a-t-il entre proximité et parité ? On montrera ensuite comment l'injonction à paraître proche transforme l'action publique. Les décisions doivent être prises au plus près de ceux qu'elles concernent, les politiques publiques doivent coller à leurs besoins immédiats. C'est vrai en matière de sécurité, d'action culturelle, de politique de la Ville, de démocratie locale. Enfin, nous restituerons le rôle des médias dans ces transformations. L'injonction à faire proche est en effet aussi forte chez les journalistes que chez les politiques. De même que les professionnels de la politique cherchent en permanence à conjurer la distance qui, objectivement, les sépare des citoyens ordinaires, les médias entretiennent l'illusion…
Christian Le Bart, Christian Le Bart, Roselyne Ringoot, Roselyne Ringoot, Pierre Leroux, Pierre Leroux (dir.), Les livres de journalistes politiques., 104e éd., Mots. Les langages du politique, 2014, 130 p.
Christian Le Bart, Les mots de la vie politique locale en France, Presses universitaires du Mirail, 2014, Les mots de, 128 p.
Christian Le Bart, L'individualisation, Cairn et Presses de Sciences Po, 2011, Références
Loin des représentations ordinaires qui font de l'individu une catégorie qui va de soi, les sciences sociales s'efforcent de mettre en évidence un processus relativement continu d'individualisation. L'individu est d'abord une construction façonnée par les institutions les plus diverses (État, Église, école…). Cette genèse de l'individu est explorée à travers l'histoire sociale et économique, l'histoire religieuse, l'histoire politique, l'histoire littéraire et artistique, et à travers les figures les plus diverses de l'individualisation : artiste, électeur, entrepreneur, croyant, élève. Synthèse sur la sociologie de l'individualisation, cet ouvrage permet de réfléchir à la façon dont la question de l’individu se pose. Qu’est-ce qu’être soi aujourd’hui alors que nos sociétés ne cessent de formuler des injonctions à l’authenticité individuelle, et que les identités collectives s’effacent ? À chacun de produire désormais son identité singulière. Mais cette individualisation émancipatrice quand les individus échappent aux identités prescrites, peut générer de nouvelles formes d’inégalités dans l’accès aux ressources identitaires. Selon leur position sociale, les individus sont en effet inégalement en mesure de réussir le travail toujours inabouti de construction de soi
Christian Le Bart, Le discours politique, Cairn et Presses Universitaires de France, 2010, Que sais-je ?
Cet ouvrage qui est au carrefour de la science politique, de la sociologie et de la linguistique est le seul du genre sur le sujet
Christian Le Bart, L'individualisation, Sciences Po, les Presses, 2008, Références, 316 p.
Christian Le Bart, Paul Bacot (dir.), Dire la démocratie aujourd'hui, ENS Éditions, 2007, 164 p.
Christian Le Bart, Rémi Lefebvre (dir.), Proximité, ENS Éditions, 2005, 170 p.
Christian Le Bart, Lionel Arnaud, Romain Pasquier (dir.), Les idéologies émergentes des politiques territoriales, Presses universitaires du Mirail, 2005, 198 p.
Christian Le Bart, Les maires: sociologie d'un rôle, Presses universitaires du Septentrion, 2003, Espaces politiques, 222 p.
Christian Le Bart, Le discours politique, Presses universitaires de France, 1998, Que sais-je ?, 127 p.
La pacification relative de l’univers politique confère au discours une place centrale dans les régimes contemporains. Au carrefour de la sociologie politique et des sciences de langage, cet ouvrage s’efforce d’en démonter les conditions de production et de réception et fait le point sur les techniques d’analyses de contenu.
Christian Le Bart, Pierre Merle, La citoyenneté étudiante: intégration, participation, mobilisation, Presses universitaires de France et Imprimerie des PUF, 1997, Politique d'aujourd'hui, 274 p.
Christian Le Bart, Joseph Fontaine (dir.), Le métier d'élu local, Éditions L'Harmattan, 1994, Logiques politiques, 369 p.
Christian Le Bart, La rhétorique du maire entrepreneur: critique de la communication municipale, Pedone, 1992, Vie locale, 192 p.
Christian Le Bart, Christophe Gimbert, Florian Mazel, « Écriture sociologique et écriture journalistique. S'entendre pour "écrire vrai" ? », in MSH-PUR (dir.), Écrire les sciences sociales. Écrire en sciences sociales, MSH-PUR, 2021
Christian Le Bart, Morgan Donot, Yeny Serrano, « Leadership présidentiel : enjeux de la médiatisation et de la féminisation », Discours, Identité et Leadership présidentiel en Amérique latine, L'Harmattan, 2017, pp. 11-26
Christian Le Bart, Christine Guionnet, « Conflit et politisation : des conflits politiques aux conflits de politisation », in Laurent Bourquin et Philippe Hamon (dir.), La politisation : conflits et construction du politique depuis le Moyen Âge, Presses universitaires de Rennes, 2010, pp. 67-90
Christian Le Bart, Lionel Arnaud, Romain Pasquier, « Does ideology matter ? Standardisation de l'action publique territoriale et recompositions du politique », Idéologies et action publique territoriale. La politique change-t-elle encore les politiques ?, PUR, 2006, pp. 11-31
Christian Le Bart, Lionel Arnaud, Romain Pasquier, « Déplacements idéologiques et action publique territoriale : les cultures professionnelles comme nouvelles idéologies », Idéologies et action publique territoriale. La politique change-t-elle encore les politiques ?, PUR, 2006, pp. 247-253
Christian Le Bart, J. C. Ambroise, « le fan-club des Beatles : une communauté imaginaire ? », Les cultes médiatiques, PUR, 2002, pp. 163-175
Christian Le Bart, « Publier ses mémoires ?Actualité politique d’un geste désuet », 2024
Une étrange connivence associe en France le politique et le littéraire. Avant de se diviser en deux univers sociaux spécifiques relativement incompatibles, ces deux registres d’activité ont pu, jusqu’au xixe siècle se confondre autour de définitions transversales de la grandeur : ainsi la gloire du poète ou de l’écrivain pouvait-elle être pensée sinon comme possible ressource électorale (Lamartine en 1848) au moins comme ressource de légitimité pour endosser un rôle politique (Chateaubriand o...
Christian Le Bart, « La communication négative intra-partisane : trahir son candidat ? », 2020
Il est d’usage de définir les campagnes présidentielles comme des moments d’expression exacerbée de la conflictualité inter-partisane, chaque famille portant son candidat ou sa candidate. Si la civilisation des mœurs politiques impose un contrôle strict des pulsions d’agressivité, on sait que le discours, devenu en démocratie l’arme par excellence de conquête du pouvoir, peut se charger de violence, au moins symbolique : la critique de l’adversaire est alors une figure obligée de toute campag...
Christian Le Bart, Alix Galibert, « La territorialité des députés français (1958-2017) », Pôle Sud - Revue de science politique de l'Europe méridionale, 2020, pp. 61-76
Christian Le Bart, Gérôme Truc, Émilie Née, « L’attentat comme objet de discours : problématique et enjeux », 2018
Rescapé de l’attentat djihadiste contre la rédaction de Charlie Hebdo, le journaliste et écrivain Philippe Lançon écrit dans Le lambeau : « Je ne supporte pas plus les discours anti-musulmans que les discours pro-musulmans. Le problème, ce ne sont pas les musulmans, ce sont les discours » (Lançon, 2018, p. 288). Mais le problème est aussi, pourrait-on ajouter, qu’il n’y a pas d’attentats sans discours – et qu’il ne peut pas y en avoir. Un attentat qui ne fait pas parler de lui, qui ne suscite...
Christian Le Bart, « Exemplarité et singularité dans le champ politique. Les livres des politiques », 2018
Formulée depuis quelques années avec insistance, la thèse de l’individualisation des sociétés occidentales a souvent pris pour objets les pratiques sociales présentant une forte dimension de réflexivité identitaire et d’expressivité (Bauman, 2001 ; Le Bart, 2008 ; Martuccelli et de Singly, 2009). L’individu de la « seconde modernité » post-68 se caractériserait par le souci de s’épanouir, y compris au travail, de se retrouver au travers de loisirs, et de développer d’une façon générale des pr...
Christian Le Bart, Philippe Braud, Paul Bacot, « La dimension symbolique de toute pratique sociale se situe dans une surcharge des connotations », 2018
Il n’est pas courant que notre revue rende compte d’un manuel de sociologie politique. C’est pourtant ce qui fut fait lors de la publication de la huitième édition de l’ouvrage de Philippe Braud intitulé Sociologie politique, et dont la première édition date de 1992 (voir Bacot, 2007). La raison en est l’importance reconnue par l’auteur à la dimension lexicale et discursive tant dans le travail de l’acteur politique que dans celui du politiste. Professeur émérite de science politique à Scienc...
Christian Le Bart, Gérôme Truc, Emilie Née, « L’attentat comme objet de discours : problématique et enjeux », Mots: les langages du politique, 2018, pp. 9-18
Christian Le Bart, Paul Bacot, Chloé Gaboriaux, Damon Mayaffre, « Discours présidentiels et de présidentielles [coord. du n°112 de : Mots. Les langages du politique] », Mots: les langages du politique, 2016, n°112, p. 156
Christian Le Bart, « Rôle présidentiel et disposition littéraire. Les livres des présidentiables », 2016
Pour le chercheur, les livres publiés par les candidats à l’élection présidentielle constituent un matériau facile d’accès, aisément manipulable, qui se prête docilement au jeu de la citation et de l’analyse de discours. Les travaux s’y rapportant ne sont pourtant pas si nombreux. Est-ce le souci de privilégier les médias plus visibles comme la télévision ou Internet ? Le livre politique fait pourtant souvent la Une de l’actualité politique. Sans qu’il soit question de l’ériger en source fiab...
Christian Le Bart, Pierre Leroux, Roselyne Ringoot, « Les livres de journalistes politiques. Sociologie d’un passage à l’acte », 2014
Quiconque s’aventure au rayon « politique » d’une librairie est confronté à un curieux mélange des genres : les ouvrages publiés par les politiques eux-mêmes côtoient et concurrencent ceux signés par des observateurs de la vie politique. Parmi ces observateurs, on notera une présence particulièrement forte des journalistes politiques. Quelques noms viennent immédiatement à l’esprit, dont les publications ont accompagné l’histoire politique des dernières décennies : Catherine Nay, Alain Duhame...
Christian Le Bart, Pierre Leroux, Roselyne Ringoot, « Les livres de journalistes politiques. »: "Sociologie d’un passage à l’acte.", Mots: les langages du politique, 2014, n°104, pp. 5-17
Christian Le Bart, Thomas Procureur, « Quand les Côtes du Nord sont devenues les Côtes d’Armor. Le département entre identité et attractivité »: Le département entre identité et attractivité, Mots: les langages du politique, 2011, n°97, pp. 31-44
Sur la base de ce que les juristes appellent la « clause générale de compétence », les collectivités territoriales sont à même de s’investir dans la prise en charge de la plupart des « problèmes » posés à leur échelle. Il en résulte, au niveau de ce que les politistes désignent sous le nom d’« agenda politique », une très grande diversité d’actions publiques visant à résoudre des problèmes eux-mêmes très divers. L’objectif de cette contribution est de mettre l’accent sur les politiques ayant ...
Christian Le Bart, Paul Bacot, Marlène Coulomb-Gully, Jean-Paul Honoré, Claire Oger [et alii], « Le discours politique n’est pas transparent. Permanence et transformations d’un objet de recherche », 2010
Peut-on dire que Mots. Les langages du politique a trente ans ? Rien n’est moins sûr. À l’automne 1980, paraît en effet la première livraison d’une publication qui porte pour titre l’acronyme Mots, dont le développement est « Mots, Ordinateurs, Textes, Sociétés ». Ce n’est que neuf ans plus tard que notre revue prendra son nom actuel. Mais seuls des passionnés du discours feront preuve de tels scrupules onomastiques : notre revue a bien trente ans d’âge ! L’équipe rédactionnelle restait la mê...
Christian Le Bart, « Parler en politique », 2010
Problématique centrale pour toute analyse de discours, la question de savoir qui parle est évidemment plus complexe qu’il n’y paraît. Formellement, bien sûr, le discours est imputable à un locuteur. Mais toute l’histoire des sciences sociales en général, des sciences du langage en particulier, plaide pour ne jamais en rester à cette pseudo-évidence. Freud, Marx, Durkheim, plus récemment Foucault ou Bourdieu (2001) n’ont cessé de nous mettre en garde contre une définition naïvement souverainis...
Christian Le Bart, « Le pamphlet politique aujourd’hui. Une catégorie honteuse ? », 2009
Il y a deux façons d’appréhender scientifiquement le pamphlet. La première, objectiviste, consiste à se servir d’une définition rigoureuse pour construire une catégorie savante. Qu’est-ce qui est pamphlet, qu’est-ce qui ne l’est pas ? Le genre « pamphlet » sera considéré comme une catégorie en soi renvoyant à des critères objectifs formels. Cette démarche est celle de Marc Angenot dans son ouvrage fondamental sur le pamphlet politique (Angenot, 2005). La recherche s’ouvre sur l’exposé d’une t...
Christian Le Bart, « Les présidentiables de 2007 entre proximité et surplomb. Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal vus par Libération », 2009
L’objectif de cet article est de tester sur la campagne présidentielle de 2007 une série d’hypothèses relatives à la montée en puissance de la thématique de la proximité (Le Bart, 2005 ; Le Bart, Lefebvre, 2005). Cette hypothèse avait été formulée, et selon nous validée, à partir d’une analyse de la vie politique de ces dernières années, vie politique locale bien sûr, pour laquelle la référence à la proximité semble presque aller de soi, mais aussi vie politique nationale. Là repose sans dout...
Christian Le Bart, Paul Bacot, « Présentation », 2007
L’histoire contemporaine est marquée par une spectaculaire mais résistible généralisation de la référence à la démocratie – une démocratie dont le contenu n’a pourtant cessé d’évoluer et a longtemps constitué un enjeu de luttes. Ce dossier, comme la table ronde dont il est issu, est fondé sur un pari : la possibilité de traiter de la démocratie indépendamment d’une posture normative et sans définition a priori. Il ne s’agit donc pas ici de nous interroger sur ce que serait la vraie ou la bonn...
Christian Le Bart, Rémi Lefebvre, « Présentation », 2005
Le succès rencontré par un mot ou une expression constitue toujours un mystère. Nous ne sommes ici pas les premiers à nous étonner des usages de plus en plus fréquents, dans le langage sociopolitique, du terme de « proximité ». Il prend désormais place dans les désignations les plus solennelles : démocratie de proximité, justice de proximité, police de proximité, et finalement République des proximités. Qui plus est, c’est dans la bouche d’un Premier ministre (Jean-Pierre Raffarin), et sous s...
Christian Le Bart, « La proximité selon Raffarin », 2005
La proximité est devenue en quelques années une valeur politique de premier plan. Le mot, sinon la chose qu’il désigne, connait une grande fortune. L’hypothèse qui sous-tend notre travail est qu’il ne s’agit pas là d’une simple mode langagière mais bien de l’indice d’un mouvement de fond quant aux mécanismes de production de la légitimité et de la grandeur politiques au sein de notre société. Le succès de la proximité (entendue comme notion et pas seulement comme mot) s’analyse d’abord comme ...
Christian Le Bart, Lionel Arnaud, Romain Pasquier, « Déplacements idéologiques et action publique. Le laboratoire des politiques territoriales », Sciences de la société : Les cahiers du LERASS, 2005, n°65, pp. 3-7
Christian Le Bart, « A Hard Day’s Night, de Richard Lester : une lecture sociologique », 2004
L’analyse du succès des Beatles par la seule invocation de leur talent n’est pas sociologiquement recevable. Au registre des explications s’inspirant des sciences sociales, il faut malheureusement souvent se contenter de contextualisations approximatives évoquant les années soixante, la société de consommation, l’aspiration à la libération des mœurs, la constitution de la jeunesse en groupe social, l’archaïsme des structures d’autorité, etc. Ces explications pêchent par leur hauteur, elles pe...
Christian Le Bart, « Fiction héroïque et légitimation : la collection Médecins de l'impossible », 2001, pp. 76-97
FICTION HÉROÏQUE ET LÉGITIMATION : LA COLLECTION « MÉDECINS DE L'IMPOSSIBLE » La collection Médecins de l'impossible met en scène, à destination des lecteurs adolescents, un médecin et une journaliste bénévoles d'une organisation humanitaire. Cette collection, liée d'abord à Médecins du Monde, peut s'analyser comme entreprise d'auto-légitimation. Au-delà du charisme fondateur qu'incarne le héros-médecin, l'institution est légitimée à travers des personnages symboles des évolutions récentes de l'aide humanitaire.
Christian Le Bart, « Nommer les hommes politiques : identités prescrites, stratégiques, polémiques », 2000, pp. 127-133
Le Bart Christian. Nommer les hommes politiques : identités prescrites, stratégiques, polémiques. In: Mots, n°63, juillet 2000. Noms propres, sous la direction de Jean-Paul Honoré, Marie-Anne Paveau et Gabriel Périès. pp. 127-133.
Christian Le Bart, « L'écriture comme modalité d'exercice du métier politique », 1998, pp. 76-96
Les hommes politiques français publient de plus en plus, et empruntent à des « genres » de plus en plus diversifiés : livres-programmes, témoignages, mémoires, biographies historiques, et même romans à l'occasion. On peut rendre compte de cette production en établissant des correspondances entre rôles politiques et «genre» ou registre d'écriture. Si tous les hommes politiques ne publient pas, la simple « écrivance » politique est le fait d'un nombre croissant de professionnels de ce secteur, et elle peut s'analyser comme une façon d'accomplir le métier politique. En revanche, le choix de la biographie historique ou de l'autobiographie intimiste exprime une distance au rôle qui vaut stratégie de distinction. On retrouve une singularité française dans l'affinité entre rôle présidentiel et monde littéraire. La réception journalistique et critique des livres politiques se montre, elle, particulièrement vigilante.
Christian Le Bart, Érik Neveu, « Quand des énarques se font écrivains : un art du Grand Écrit », 1998, pp. 9-26
QUAND DES ENARQUES SE FONT ÉCRIVAINS: UN ART DU « GRAND ÉCRIT » A partir d'un échantillon d'une douzaine de volumes, on s'interroge sur la production ď œuvres de fiction par des hauts fonctionnaires issus de l'ENA. Malgré leur diversité, les romans étudiés manifestent de fortes convergences : postures de surplomb du narrateur, exhibition de marqueurs culturels « légitimes », inscription des personnages dans un commerce avec l'Histoire, mais aussi désenchantement des grands commis de l'État.
Christian Le Bart, « Sur deux récits d'entrée en politique », 1997, pp. 57-71
Le Bart Christian. Sur deux récits d'entrée en politique. In: Pôle Sud, n°7, 1997. Elites, politiques et territoires., sous la direction de William Genieys . pp. 57-71.
Christian Le Bart, « La mairie en héritage. Sur les récits autobiographiques de quelques représentants de dynasties d'élus locaux », 1994, pp. 159-182
Le Bart Christian. La mairie en héritage. Sur les récits autobiographiques de quelques représentants de dynasties d'élus locaux. In: Politix, vol. 7, n°27, Troisième trimestre 1994. La biographie. Usages scientifiques et sociaux, sous la direction de Luc Berlivet, Annie Collovald et Frédéric Sawicki. pp. 159-182.
Christian Le Bart, « La légitimation des politiques publiques : l'exemple de la communication externe à Fougères », 1994, pp. 151-171
L'exemple fougerais a permis d'analyser les stratégies déployées par des élus locaux et des professionnels de la communication pour légitimer une politique publique originale centrée sur la diffusion d'une nouvelle image de marque de la ville. Ce méta-discours de légitimation, qu'il est souvent difficile de distinguer de la politique de communication elle-même, est d'autant plus utile que la presse locale semble accueillir avec réticence cette initiative "publicitaire". L'argumentation est la suivante : malgré son caractère éphémère et léger, le slogan doit être considéré comme un outil très sérieux, dont la production, authentique chantier, suppose l'intervention de professionnels. L'accent est mis sur l'évaluation, et un véritable lien de causalité est établi entre politique d'image et créations d'emplois. Enfin, les élus insistent sur l'implication des citoyens, sans lesquels, en ce domaine spécifiquement, rien de décisif ne peut être fait.
Christian Le Bart, « Le système des attributions causales dans le discours des candidats à l'élection présidentielle de 1988 », 1990, pp. 212-229
En analysant le mécanisme des attributions causales dans le discours des candidats, on met en évidence un système discursif extrêmement rigide qu'il est possible de formaliser. L'acteur politique s'érige en agent producteur des phénomènes sociaux les plus divers. Il y a sur ce point consensus entre le sortant et ses challengers, même si le contexte de « cohabitation » d'avant 1988 élargit le champ des attributions possibles. Une telle structure explicative doit sa stabilité au mode de fonctionnement de la parole politique, imprégnée de psychologisme et toujours prompte à réduire la causalité à la co-variance. Elle répond également aux attentes des candidats et des électeurs.
Christian Le Bart, « Sur l'intervention économique des communes », 1989, pp. 104-107
Le Bart Christian. Sur l'intervention économique des communes. In: Politix, vol. 2, n°7-8, Octobre-décembre 1989. L'espace du local, sous la direction de Jean-Louis Briquet et Frédéric Sawicki. pp. 104-107.
Christian Le Bart, Nicolas Maisetti et Cesare Mattina (dir.), Maudire la ville : socio-histoire comparée des dénonciations de la corruption urbaine, ENS Éditions, 2022
Marseille haut-lieu du clientélisme, de la corruption, du grand banditisme et des trafics en tous genres ? Naples gangrenée par la mafia ? Les stéréotypes ont la vie dure s’agissant de métropoles enfermées, et parfois depuis très longtemps, dans un discours de stigmatisation aussi multiple qu’insaisissable. C’est précisément l’objet de ce travail collectif, issu d’un programme de recherche franco-allemand (ANR/DFG), que de s’emparer des rhétoriques de dénonciation des villes pour tout à la fo...
Christian Le Bart, Marion Ballet, De si hautes espérances : la campagne présidentielle de 2017 vue par ses émotions, ENS Éditions, 2020
Il revient à Marion Ballet d’avoir, la première, tenté de mesurer le poids des émotions dans le discours politique, plus précisément dans le discours de campagne présidentielle. Sa thèse, soutenue en 2011 et publiée en 2014 sous le titre Émotions et élections : les campagnes présidentielles françaises (1981-2012), s’inscrivait dans le mouvement contemporain de redécouverte des émotions par les sciences sociales, mouvement auquel les historiens ont donné la première impulsion, mais que l’on ob...
Christian Le Bart, Ruth Amossy éd., La réparation d’image dans le discours de campagne : perspectives discursives et argumentatives, ENS Éditions, 2019
La dernière livraison de la revue Langage & Société porte sur « la réparation d’image dans le discours de campagne ». Elle est coordonnée par Ruth Amossy, dont le texte introductif pose clairement la problématique adoptée : s’inscrire dans la filiation ouverte par l’ouvrage pionnier de William L. Benoit (Accounts, Excuses and Apologies: Image Repair Theory and Research, 1995), ouvrage qui se proposait de « voir comment une instance individuelle ou collective accusée ou soupçonnée d’avoir comm...
Christian Le Bart, Le tableau politique de la France de l’Ouest. 100 ans après, héritages et postérités, André Siegfried, Presses universitaires de Rennes, 2016
Aboutissement d’un colloque tenu à Cerisy en 2013 à l’occasion du centenaire de la publication du Tableau politique de la France de l’Ouest, cet ouvrage opère un retour bienvenu sur l’œuvre fondatrice d’André Siegfried. Il réunit dix-huit contributions mariant avec bonheur les points de vue de la géographie sociale et de la science politique. Pour des raisons très conjoncturelles, cette dernière s’est explicitement attachée à ériger la figure d’André ...
Christian Le Bart, Les champs de Mars, Cahiers du Centre d'études en sciences sociales de la Défense, 2, printemps-été 1997, ENS Editions, Lyon : ENS Editions et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 1999, pp. 180-182
Le Bart Christian. Les champs de Mars, Cahiers du Centre d'études en sciences sociales de la Défense, 2, printemps-été 1997. In: Mots, n°58, mars 1999. Argumentations d'extrême-droite, sous la direction de Simone Bonnafous et Pierre Fiala. pp. 180-182.
Christian Le Bart, Sophie Béroud, René Mouriaux (dir.), Le souffle de décembre, ENS Editions, Lyon : ENS Editions et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 1998, pp. 170-172
Le Bart Christian. Sophie Béroud, René Mouriaux (dir.), Le souffle de décembre. In: Mots, n°57, décembre 1998. Algérie en crise entre violence et identité, sous la direction de Lamria Chetouani et Maurice Tournier. pp. 170-172.
Christian Le Bart, La parole manipulée (Philippe Breton), Hermès Science Publications, Paris : Hermès Science Publications et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 1997, pp. 185-187
Le Bart Christian. La parole manipulée (Philippe Breton). In: Réseaux, volume 15, n°86, 1997. Modèles et acteurs de la production audiovisuelle. pp. 185-187.
Christian Le Bart, N. Elias, E. Dunning, Sport et civilisation, la violence maîtrisée ; J. Defrance, Sociologie du sport ; A.-M. Waser, Sociologie du tennis, genèse d'une crise, Association française de science politique, Paris : Fondation nationale des sciences politiques (France), Paris : Association française de science politique et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 1996, pp. 1005-1007
Le Bart Christian. N. Elias, E. Dunning, Sport et civilisation, la violence maîtrisée ; J. Defrance, Sociologie du sport ; A.-M. Waser, Sociologie du tennis, genèse d'une crise. In: Revue française de science politique, 46ᵉ année, n°6, 1996. pp. 1005-1007.
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