Daniel Mouchard

Professeur
Science politique.

Intégration et Coopération dans l'Espace Européen

Responsabilités administratives et scientifiques :

  • Président, Université Sorbonne Nouvelle
PUBLICATIONS ENCADREMENT DOCTORAL
  • THESE

    Les exclus dans l'espace public : mobilisations et logiques de représentation dans la France contemporaine, soutenue en 2001 à Paris Institut détudes politiques sous la direction de Marc Sadoun 

  • Daniel Mouchard (dir.), Démocraties urbaines, SciencesPo, les presses, 2020, 117 p. 

    Daniel Mouchard, Jean-Yves Dormagen, Introduction à la sociologie politique, 4e éd., De Boeck supérieur, 2015, Ouvertures politiques, 271 p. 

    Daniel Mouchard, Jean-Yves Dormagen, Introduction à la sociologie politique, 3e éd., De Boeck Supérieur, 2010, Ouvertures politiques, 272 p. 

    Daniel Mouchard, Jean-Yves Dormagen, Introduction à la sociologie politique, 2e éd., De Boeck, 2009, Ouvertures politiques, 271 p. 

    Daniel Mouchard, Être représenté: mobilisations d'"exclus" dans la France des années 1990, Economica, 2009, Études politiques, 273 p. 

    Daniel Mouchard, Jean-Yves Dormagen, Introduction à la sociologie politique, De Boeck, 2007, Ouvertures politiques, 271 p. 

    Daniel Mouchard, Le Collège de sociologie et la question du pouvoir, 1937-1939, 1997, 109 p. 

  • Daniel Mouchard, Patrick Le Galès, « Autonomisation et mise en œuvre d'un projet politique à la Ville de Paris », in Francesca Artioli, Patrick Le Galès (dir.), La métropole parisienne : une anarchie organisée, Presses de Sciences Po, 2023, pp. 330     

    Daniel Mouchard, Alexandre Jaunait, Sandrine Lefranc, « Au miroir de Guy Michelat, le métier de chercheur », in Donegani Jean-Marie, Sophie Duchesne, Florence Haegel (dir.), Aux frontières des attitudes entre le politique et le religieux. Textes en hommage à Guy Michelat, L'Harmattan, 2002, pp. 355-367 

  • Daniel Mouchard, Frédérique Matonti, « Théories en crise », Raisons politiques, 2005, n°2, p. 5 

    Daniel Mouchard, « Politique délibérative et logiques de mobilisation. Le cas d'Agir ensemble contre le chômage », 2002, pp. 125-145    

    « Politique délibérative » et logiques de mobilisation. Le cas d'Agir ensemble contre le chômage Daniel Mouchard Cet article vise à analyser, dans un contexte spécifique (la création de l'organisation Agir ensemble contre le chômage, partie prenante de mobilisations de groupes à faibles ressources dans la France des années 1990), la tentative de mise en forme d'une « politique délibérative », et ses difficultés. Ce terme, forgé par Habermas, désigne un projet d'organisation collective fondé sur une critique de la délégation et la mise en place de règles spécifiques de prise de décision. Le modèle que les fondateurs d'AC ! tentent de mettre en place se caractérise ainsi par une structure horizontale, « fédérative », et par la valorisation de la communication et du consensus. Sa genèse résulte de la rencontre de différents systèmes de disposition : ceux de militants politiques et syndicaux dont le parcours remonte à la période de l'après-68 et ceux des groupes à faibles ressources qui rejoignent la mobilisation. Ce modèle sera toutefois confronté à d'importantes difficultés, qui résultent des exigences propres du contexte de mobilisation, et tendent à faire resurgir les logiques de la délégation politique. Au-delà, les difficultés de la politique « délibérative » s'expliquent par la persistance d'inégalités réelles au sein de l'organisation.

    Daniel Mouchard, « Les mobilisations des sans dans la France contemporaine l'émergence d'un radicalisme autolimité », 2002, pp. 425-447    

    Cet article cherche à montrer en quoi l'analyse des mobilisations de groupes à faibles res­sources dans la France des années 1990 (chômeurs, sans-papiers, mal-loges) peut être révéla­trice d'un déplacement des enjeux et des modalités du conflit social. Ce déplacement pourrait s'apparenter au passage d'une visée de renversement de l'ordre social et politique à la mise en œuvre d'un « radicalisme autolimité », cherchant à susciter des évolutions sociétales pro­fondes, mais sans remise en cause du cadre politique préexistant. On analyse donc dans un pre­mier temps les stratégies de confrontation à l'État mises en œuvres par ces groupes et par leurs soutiens : politisation du rapport de dépendance, usages de l'illégalisme. Cette analyse donne à voir l'émergence d'une valeur de référence spécifique : celle de l'autonomie vis-à-vis des clô­tures étatiques. La construction de cet horizon normatif s'accompagne de la formalisation d'un répertoire d'action spécifique : celui de la « désobéissance civique ».

  • Daniel Mouchard, Claude Lefort, La complication. Retour sur le communisme, Association française de science politique, Paris : Fondation nationale des sciences politiques (France), Paris : Association française de science politique et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 1999, pp. 862-865    

    Mouchard Daniel. Claude Lefort, La complication. Retour sur le communisme. In: Revue française de science politique, 49ᵉ année, n°6, 1999. pp. 862-865.

Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Louise Gerbier, Penser la violence, vivre la violence , thèse en cours depuis 2023 en co-direction avec Fabrice Mourlon 

    Etienne Goron, Unions et désunions. Les gauches et l'écologie en France (1970 - 2020), thèse en cours depuis 2023 en co-direction avec Pierre Charbonnier 

    Antonia Mariette Pfister, Civil society actors in Tunisia and Morocco in the process of domestic implementation of the migration policy in the context of the European Neighbourhood Policy, thèse en cours depuis 2023 en co-direction avec Laure Delcour 

    Laura Bonn, Convergences franco-allemandes ? Gouvernance de l’accueil et de l’intégration des demandeur·euse·s d’asile et des réfugié·e·s à Berlin et à Paris, thèse soutenue en 2023 à Paris 3 sous la direction de Petra Bendel, membres du jury : Hannes Schammann (Rapp.), Patrick Hassenteufel (Rapp.), Pascale Laborier  

    Depuis la hausse du nombre de demandes d’asile au sein de l’Union européenne en 2015, de nombreuses villes se montrent solidaires à l’égard des populations exilées, développent des dispositifs d’accueil et d’intégration et revendiquent un rôle important dans ce secteur d’action publique. Alors que les politiques d’accueil et d’intégration relèvent des autorités nationales et européennes, l’intervention des villes nous amène à questionner les relations hiérarchiques entre les multiples niveaux d’action publique. Il n’est pourtant pas tout à fait clair si nous assistons à une montée en puissance effective des villes ou si elles connaissent seulement un regain d’intérêt. Dans la lignée des travaux sur la gouvernance et le tournant local des politiques d’accueil et d’intégration, la thèse interroge la mise à l’agenda et l’élaboration de dispositifs d’accueil et d’intégration à Berlin et à Paris entre 2015 et 2020. Elle privilégie un cadre méthodologique comparatif et qualitatif. L’enquête permet de comprendre dans quelle mesure les processus d’action publique dans les deux capitales dépendent de la répartition des compétences entre les niveaux local et national, de configurations partisanes et d’enjeux électoraux, et des interactions horizontales entre les autorités locales et le secteur associatif. La thèse révèle des convergences et des divergences entre les deux cas, et démontre l’intérêt du tournant local, notamment par rapport au cas de Paris.

    Gabriela Bosancic, Le Kosovo et la république Srpska , thèse en cours depuis 2015 en co-direction avec Traian Sandu 

    Lucyna Derkacz, La socialisation politique de l'élite polonaise au sein des institutions européennes : le cas des députés polonais au Parlement européen [2004-2009], thèse soutenue en 2011 à Paris 3, membres du jury : Élisabeth Du Réau, Yves Déloye, Didier Georgakakis et Olivier Costa    

    Cette thèse analyse la socialisation politique de 92,6% des eurodéputés polonais au Parlement européen pendant leur premier mandat entre 2004 et 2009. Son objectif est de comprendre ce processus en détail dans cette institution par définition, supranationale et pro-européenne - et donc de préciser concrètement quels acteurs politiques (première partie) se conforment à quoi, pourquoi, où, en combien de temps, comment, grâce à qui ou quoi (seconde partie) et jusqu’à quel point (troisième partie). L’étude montre que la socialisation politique pendant les cinq premières années n’est pas un processus très puissant car elle provoque seulement l’ajustement aux spécificités formelles et informelles de la vie quotidienne et, possiblement, l’approfondissement plus ou moins léger des attitudes et du comportement de base (dans un sens pro- ou anti- européen, en fonction de l’orientation). Autrement dit, elle transforme les novices en experts mais pas en natifs. Soit elle n’intervient que partiellement et il serait alors préférable de qualifier ce qui se passe réellement tout simplement d’intégration politique et non de socialisation politique soit elle nécessite plus de cinq ans, en commençant par l’acquisition des spécificités europarlementaires, puisque cette étape-ci prend déjà parfois même tout le mandat.

  • Claire Thoury, L'engagement étudiant dans un monde d'individualisation : construction identitaire et parcours politiques, thèse soutenue en 2017 à Sorbonne Paris Cité sous la direction de Éric Maigret, membres du jury : Stéphanie Vermeersch (Rapp.), Geoffrey Pleyers (Rapp.), Patricia Loncle-Moriceau  

    L'engagement étudiant, comme les autres types d'engagement, a subi de nombreuses mutations au cours des dernières décennies, souvent résumées par l'opposition entre une implication timbre et une implication post-it (au sens de Jacques Ion). Cette thèse essaie d'inventorier, au moyen d'une série d'entretiens réalisés auprès d'étudiants engagés dans des structures associatives, politiques, syndicales ou d'étudiants dits alterengagés, les façons dont les engagements, en tant qu'espaces d'expérimentations, influent sur les constructions identitaires et politiques des individus. Par ailleurs, cette thèse propose d'affiner l'opposition entre une forme d'engagement timbre, ou militante, et une forme d'engagement post-it, ou distanciée, pour montrer que la question de l'intensité n'est pas la plus pertinente, celle-ci ne pouvant se mesurer uniquement à l'investissement dans une structure dans le temps mais concernant plusieurs sphères de la vie d'un individu. Proposant une articulation de la sociologie de l'individu, de la sociologie de l'engagement, de la sociologie de la jeunesse et de celle de la sphère publique, cette thèse cherche à mettre en exergue les mutations des engagements des étudiants dans un monde d'individualisation et de modernité avancée.

  • Anne-Cécile Renouard, Prendre la mesure du changement climatique : La (dé)politisation du climat au prisme de la quantification dans les politiques régionales en Bretagne, Nord-Pas-de-Calais et Pays de la Loire, thèse soutenue en 2022 à Rennes 1 sous la direction de Sylvie Ollitrault, membres du jury : Sezin Topçu (Rapp.), Emmanuel Henry, Jean-Pierre Le Bourhis et Nathalie Berny  

    « Les chiffres du climat sont-ils compatibles avec sa politisation ? » : entre l’échelon international de cadrage scientifique du climat et le niveau local de mise en œuvre d’une action climatique, cette thèse s’intéresse à l’échelon régional en tant qu’espace intermédiaire d’articulation entre définition du problème climatique et élaboration des politiques publiques. En ancrant notre analyse dans la sociologie des problèmes publics, notre travail porte sur les possibilités d’énonciation politique de la question climatique, au-delà des approches techniques prédominantes. Dans l’espace politique régional, entre sociologie des mouvements sociaux et sociologie de l’action publique, nous étudions les conditions favorables à la politisation par les institutions (État et Région) et des associations régionales mobilisées sur les questions énergie-climat. Nous examinons leur participation croisée à la construction d’une stratégie régionale (SRCAE). Au prisme de la quantification des émissions de gaz à effet de serre, nous interprétons l’instrument du scénario en tant qu’objet sociotechnique porteur de visions politiques et de biais de représentations. Nous focalisons alors notre attention sur les ressources d’expertise, de maîtrise des systèmes de production énergétique et sur la construction préalable – ou non – d’une cause climatique en tant que facteurs de révélation ou d’effacement du politique. À partir d’une enquête qualitative (entretiens, observations, travail d’archives), dans des espaces militants et institutionnels régionaux (Bretagne, Nord-Pas-de-Calais, Pays de la Loire), notre travail met en avant plusieurs dimensions de la (dé)politisation par la technique : si l’instrument tend à dépolitiser l’énonciation du climat en termes de technicisation et d’efficacité, certains acteurs s’appuient sur leur expertise pour déconstruire le cadre, contribuant à une repolitisation en termes de montée en généralité et d’explicitation des causes du changement climatique. La politisation par quantification est une autre modalité par laquelle des acteurs associatifs proposent un chemin énergétique alternatif permettant de répondre aux objectifs climatiques internationaux.

    Nathan Béridot, L'exercice du pouvoir judiciaire par la Cour suprême du Japon : contribution à la réflexion sur l'État de droit au Japon, thèse soutenue en 2020 à Paris INALCO sous la direction de Christian Galan et Isabelle Konuma, membres du jury : Hajime Yamamoto (Rapp.), Guibourg Delamotte et Hélène Gaudin  

    Après la défaite, la Constitution japonaise de 1946 a été à l’origine d’un véritable bouleversement juridique en entendant affirmer le principe de souveraineté démocratique, assurer une réelle séparation des pouvoirs et garantir les droits fondamentaux de l’Homme. Afin de veiller au respect de ces principes, la même Constitution dote en outre le Japon d’une Cour suprême armée du pouvoir de contrôler la constitutionnalité des normes et appelée, dès 1947, à jouer un rôle majeur au sein des institutions. Après plus de soixante-dix années d’exercice du pouvoir judiciaire, le constat semble néanmoins tout autre : de nombreux auteurs relèvent ainsi que, loin de jouer le rôle majeur que la Constitution lui promettait, cette juridiction serait l’une des plus « passives » au monde. Ce travail entend discuter cette qualification, à propos de laquelle s’accordent de nombreux auteurs, tant japonais qu’étrangers.

    Sultan Al-Dosari, Le Conseil de Coopération des États arabes du Golfe (CCG) : face aux mutations internes et externes, thèse soutenue en 2019 à Paris 1 sous la direction de Bastien François, membres du jury : Éric Agrikoliansky (Rapp.)  

    Le Conseil de Coopération des États arabes du Golfe (CCG) face aux mutations internes et externes est le titre de notre recherche qui examine l'évolution des rapports entre États membres et les conséquences de leur développement sur le renforcement des institutions dans la perspective d'assurer une stabilité politique, sociale, économique et sécuritaire aux populations de cet ensemble géographique du Moyen Orient. Son objectif principal est de traiter des circonstances de sa création, des projets réalisés et des difficultés rencontrées. Il s'agit d'une vision globale, d'une approche à la fois juridique, politique et économique, d'une étude comparative avec d'autres organisations régionales. Nous examinons également la capacité des forces défensives du CSG censées absorber les attaques extérieures. Nous abordons les questions qui agitent cet ensemble plutôt homogène composé de six régimes monarchiques qui n'est pas parvenu à avoir une vision collective pour régler les contentieux qui le fragilisent et risquent de le faire disparaître.

    Romain Suchet, La gestion du nucléaire en crise : une étude à travers les représentations des gestionnaires de crise, thèse soutenue en 2015 à Montpellier sous la direction de Jean-Yves Dormagen, membres du jury : Christophe Roux (Rapp.), Laura Michel et Geneviève Baumont  

    Cette thèse est issue d'un travail d'enquête de près de quatre ans au sein de l'IRSN, un des membres du système d'acteurs en charge de la gestion de crise nucléaire. Nous sommes partis de la problématique suivante : Comment la France se prépare-t-elle à gérer un accident nucléaire et quels sont les effets de cette préparation en situation réelle d'accident, mineur ou hors du territoire national ? Grâce à un riche travail de terrain et de recherches documentaires, nous montrons dans cette thèse que la monopolisation de la construction de la « crise » par un système d'acteurs dominés par les ingénieurs du corps des Mines induit une définition très technique de la « crise » centrée sur l'aléa technique et faisant abstraction de la population. Les scénarii d'exercices de crise qui en résultent ne permettent pas aux acteurs en charge de sa gestion de se préparer à faire face aux réactions sociales provoquées par un accident nucléaire. Au contraire, cette lecture faisant abstraction de la population, est paradoxalement facteur de « crise » lors d'accidents nucléaires jugés « techniquement » mineurs. Au final, le système de gestion de crise se transforme malgré tout. Mais les évolutions organisationnelles de la gestion de crise nucléaire, notamment la prise en compte progressive de sa composante sociale, résultent moins des dispositifs de préparation à la crise que de la confrontation avec la population lors de crises nucléaires réelles.