Gérard Dussouy

Professeur émérite
Géographie physique, humaine, économique et régionale.
Faculté de droit et science politique
Institut de recherche Montesquieu
Centre Montesquieu de Recherches Politiques
  • THESE

    Les aspects contemporains de la géopolitique et de la géostratégie : épistémologie d'une approche problématique des relations internationales, soutenue en 1998 à Bordeaux 4 sous la direction de Jean-Louis Martres 

  • Gérard Dussouy, Le pragmatisme: outil d'analyse du monde, Avatar éditions, 2021, 393 p. 

    Gérard Dussouy, Le pragmatisme: outil d'analyse du monde, Gérard Dussouy, 2019, 279 p.   

    Gérard Dussouy, Contre l'Europe de Bruxelles: fonder un État européen, Éd. Tatamis, 2013, 189 p.   

    Gérard Dussouy, Éric Dubesset, Thierry Dominici (dir.), Les populismes d'hier et d'aujourd'hui, Association française des auditeurs de l'Académie internationale de droit constitutionnel, 2013, 155 p. 

    Gérard Dussouy, La situation de l'Afrique dans la nouvelle configuration du monde, Presses universitaires Paris Sorbonne, 2012, Mondes contemporains, 16 p. 

    Gérard Dussouy, Les théories de la mondialité, l'Harmattan, 2009, Pouvoirs comparés, 313 p.   

    Gérard Dussouy, Les théories de l'interétatique, l'Harmattan, 2007, Pouvoirs comparés, 351 p. 

    Gérard Dussouy, Les théories géopolitiques, L'Harmattan, 2006, Pouvoirs comparés, 363 p. 

    Gérard Dussouy, Les représentations géopolitiques classiques: master science politique, 1ère année, Librairie Mon livre, 2005, 161 p. 

    Gérard Dussouy, Quelle géopolitique au XXIe siècle ?, Éditions Complexe, 2001, Théorie politique, 405 p.   

    Gérard Dussouy, Les relations économiques entre l'Aquitaine et l'Espagne du Nord-Ouest, 1970, 78 p. 

  • Gérard Dussouy, « Pragmatisme et géopolitique - Les opportunités méthodologiques d’une retrouvaille épistémologique », 2011  

    La découverte du pragmatisme par les géographes anglo-saxons (Geoforum, 2008), récente malgré quelques articles pionniers (Smith, 1984), est une aubaine et un paradoxe. Cela nous ravit d’abord, parce qu’elle nous conforte dans la démarche que nous avons choisie depuis plusieurs années au plan de l’épistémologie en géopolitique (Dussouy, 2001).En effet, dans le prolongement de la pensée pragmatiste, et principalement du néo-pragmatisme de Richard Rorty, nous avons opté pour l’approche herméneu...

    Gérard Dussouy, « Vers une géopolitique systémique », Revue internationale et stratégique , 2002, n° ° 47, pp. 53-66    

    La confrontation désormais mondiale des intérêts, des valeurs, des symboles, des visions de l’Histoire et du devenir, que provoque la globalisation, entraîne une prise en considération de l’espace de vie dans toutes ses dimensions et avec toutes ses hétérogénéités. Surtout que celles-ci mettent régulièrement en échec les processus de régulation issus d’une conception trop uniforme et trop préconçue du monde. La multiplication du préfixe « géo » devant une série de substantifs, qui renvoient chacun à un champ d’activité, révèle simplement la nécessité, de plus en plus ressentie, d’intégrer toute la différenciation régionale et locale du mouvement d’unification du monde. Aussi, afin d’éviter l’inflation dudit préfixe, il serait préférable d’admettre, une fois pour toutes, que la géopolitique est systémique et, par conséquent, qu’elle englobe tous les champs concernés et interactifs.

  • Gérard Dussouy, « Le pragmatisme : outil d'analyse d'un monde complexe », le 22 mars 2022  

    Organisée par l’IRM, Université de Bordeaux

    Gérard Dussouy, « Vers un nouvel âge des extrêmes ? », le 28 octobre 2021  

    Conférence internationale organisée par l'IRM-CMRP, Université de Bordeaux, sous la direction scientifique de Nathalie Blanc-Noël, Maître de conférences, et Thibaut Dauphin, ATER en science politique.

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Romuald Giangrande, L’Allemagne et l’Europe centrale. Achèvement d’une transition politique et émotionnelle, thèse soutenue en 2017 à Lyon sous la direction de David Cumin, membres du jury : Marie-Christine Kessler (Rapp.), Michel Korinman, Niall Bond et Hans Stark    

    Les réponses allemandes face aux crises qui traversent aujourd’hui l’Europe, incitent à se poser la question de la nature de la puissance allemande mais aussi de savoir comment l’Allemagne est perçue par ses voisins et perçoit son rôle en Europe centrale. Les hésitations de Berlin dans la conduite d’une politique étrangères décomplexée renvoient inévitablement à la nécessité de se pencher sur les mécanismes de sa conception, et ainsi observer quelles sont les limites institutionnelles à la formulation de ses objectifs de politique étrangère. Depuis les années 1990, c’est la synthèse des concepts de puissance civile et de puissance marchande qui aura permis à l’Allemagne d’établir un modèle alternatif au déterminisme hégémonique. L’unification allemande et l’effondrement de l’environnement de la guerre froide, même s’ils ont changé le contexte de sa politique étrangère, n’ont pas pour autant altérés ses contours. Au niveau international la puissance allemande reste contrainte par les institutions internationales et le cadre d’engagement multilatéral, et au niveau de la fédération, la politique étrangère dans sa conception et sa mise en œuvre, reste fortement dépendante des consensus politiques internes, mais également du poids de ses institutions et du respect de la Loi fondamentale. La politique étrangère de l’Allemagne unie, bien que souveraine depuis 1990, se trouve ainsi toujours conditionnée à la fois par l’influence des évolutions de son environnement international et par l’image qu’elle renvoie chez ses partenaires.

    Jana Musat, République de Moldavie , thèse soutenue en 2012 à Lyon 3 sous la direction de David Cumin  

    Le 27 août 1991, l’opinion publique internationale prenait acte de la naissance de la République de Moldavie, dont deux tiers du territoire ont constituées jusqu’en 1941 la province roumaine de Bessarabie. Depuis toujours, la Principauté de Moldavie se trouve dans une confluence de trois grandes cultures : slave, latine et orientale ; trois grandes religions : orthodoxe, catholique et musulmane ; trois grands peuples : slave, latin et turc et trois courants idéologiques : panslavisme, panturquisme et pan-latinisme. C’est pourquoi, à travers les siècles, la Principauté de Moldavie a manœuvré constamment entre ces Puissances et ces courants pour garder son identité nationale. Aujourd’hui, en principe, la Moldavie est toujours dans la situation de jongler entre la CEI et l’UE, entre Est et Ouest, sa situation géopolitique étant la même.Dans la Première partie de notre thèse nous avons étudié l’origine, la toponymie et les frontières de la Bessarabie, mais aussi l’engouement des Grandes Puissances pour ce territoire. Nous traiterons aussi les guerres et les négociations de paix qui la caractérisent, allant de la guerre russo-turque jusqu’au régime tsariste qui y régnait. Nous avons ensuite suivi les changements subis par la Bessarabie pendant la Première guerre mondiale, avec la création de la République Démocratique Moldave, tout en s’attardant sur le processus de la création de l’URSS avec ses répercussions sur l’évolution de la Moldavie soviétique poststalinienne. Nous avons finalement, étudié ici-même la question des nationalités, et les concepts de « nation », « nationalisme », « dénationalisation », « russification », « collectivisme », « moldovenisme » etc.La Deuxième partie démarre avec des questions sur l’identité nationale moldave, et l’éclatement des conflits régionaux. Nous décrivons les minorités séparatistes de Gagaouzie et de Transnistrie, qui n’acceptent pas la souveraineté de la Moldavie. Le régime de Tiraspol est un régime oppressif et totalitaire, qui doit être éloigné par l’action des facteurs externes. De plus, nous étudions la création de la CEI et GUAM, l’implication de l’OSCE, de l’UE, de la Russie, de l’Ukraine et de la Roumanie dans le processus de négociation pour la résolution du conflit transnistrien. Finalement, nous examinons la manière avec laquelle la « fédéralisation », et la « régionalisation » peuvent résoudre les conflits ethniques en Moldavie. En conclusion nous répondons aux questions centrales sur le territoire et la population moldave.

    Jana Musat, République de Moldavie, thèse soutenue en 2012 sous la direction de David Cumin, membres du jury : Béatrice Giblin (Rapp.), Victor Moraru (Rapp.)      

    Le 27 août 1991, l’opinion publique internationale prenait acte de la naissance de la République de Moldavie, dont deux tiers du territoire ont constituées jusqu’en 1941 la province roumaine de Bessarabie. Depuis toujours, la Principauté de Moldavie se trouve dans une confluence de trois grandes cultures : slave, latine et orientale ; trois grandes religions : orthodoxe, catholique et musulmane ; trois grands peuples : slave, latin et turc et trois courants idéologiques : panslavisme, panturquisme et pan-latinisme. C’est pourquoi, à travers les siècles, la Principauté de Moldavie a manœuvré constamment entre ces Puissances et ces courants pour garder son identité nationale. Aujourd’hui, en principe, la Moldavie est toujours dans la situation de jongler entre la CEI et l’UE, entre Est et Ouest, sa situation géopolitique étant la même.Dans la Première partie de notre thèse nous avons étudié l’origine, la toponymie et les frontières de la Bessarabie, mais aussi l’engouement des Grandes Puissances pour ce territoire. Nous traiterons aussi les guerres et les négociations de paix qui la caractérisent, allant de la guerre russo-turque jusqu’au régime tsariste qui y régnait. Nous avons ensuite suivi les changements subis par la Bessarabie pendant la Première guerre mondiale, avec la création de la République Démocratique Moldave, tout en s’attardant sur le processus de la création de l’URSS avec ses répercussions sur l’évolution de la Moldavie soviétique poststalinienne. Nous avons finalement, étudié ici-même la question des nationalités, et les concepts de « nation », « nationalisme », « dénationalisation », « russification », « collectivisme », « moldovenisme » etc.La Deuxième partie démarre avec des questions sur l’identité nationale moldave, et l’éclatement des conflits régionaux. Nous décrivons les minorités séparatistes de Gagaouzie et de Transnistrie, qui n’acceptent pas la souveraineté de la Moldavie. Le régime de Tiraspol est un régime oppressif et totalitaire, qui doit être éloigné par l’action des facteurs externes. De plus, nous étudions la création de la CEI et GUAM, l’implication de l’OSCE, de l’UE, de la Russie, de l’Ukraine et de la Roumanie dans le processus de négociation pour la résolution du conflit transnistrien. Finalement, nous examinons la manière avec laquelle la « fédéralisation », et la « régionalisation » peuvent résoudre les conflits ethniques en Moldavie. En conclusion nous répondons aux questions centrales sur le territoire et la population moldave.

    Fabrice Argounès, L'australie, entre puissance moyenne et puissance régionale : une analyse réaliste néoclassique, thèse soutenue en 2011 à Bordeaux 4 sous la direction de Dario Battistella et Stéphane Roussel, membres du jury : Thomas Lindemann (Rapp.), Xavier Pons (Rapp.)  

    En mars 1947, le gouvernement australien dirigé par Joseph Chifley présente devant le Parlement une liste des priorités en matière de politique étrangère et de sécurité pour le Commonwealth d’Australie : « en premier, un soutien plein et entier aux Nations Unies, en second le maintien des liens avec le Commonwealth, en troisième les accords de sécurité avec les Etats-Unis et d’autres Etats [et] en quatrième la participation à la politique régionale ». En 1994, selon le Livre Blanc de la Défense, la politique étrangère de l’Australie a considérablement évolué. Elle repose désormais en priorité sur l’Asie Pacifique : « la sécurité future de l’Australie – comme [sa] prospérité économique – est liée inextricablement à la sécurité et à la prospérité de l’Asie Pacifique ».

  • Marie-Sylvie Lembe, Le golfe de Guinée et la géostratégie africaine post-bipolaire des Etats-Unis (1993-2008), thèse soutenue en 2015 à Lyon 3 sous la direction de David Cumin, membres du jury : Jacques Soppelsa (Rapp.), Jean-Emmanuel Pondi    

    Le golfe de Guinée constitue le principal enjeu de la géostratégie africaine post-bipolaire des Etats-Unis. Et pour cause, la région possède plusieurs forces profondes. Elles sont perceptibles avec les hydrocarbures liquides, devenus stratégiques pour les chefs d’état-major américains depuis qu’ils sont convoités, depuis 2000, par les Officiels chinois. Il ne s’agit donc pas pour les Etats-Unis d’accéder aux hydrocarbures de la région dans la seule finalité de diversifier leurs sources d’approvisionnement. Il s’agit avant tout de puissance. Pour les Officiels américains, il est vital d’endiguer dès à présent, et comme pour le Communisme hier, l’influence du « péril jaune » dans cette région stratégique. En réalité, l’ambition est, à terme, d’avoir à eux seuls, via leurs compagnies pétrolières, le « contrôle » exclusif du golfe de Guinée, ce qui ajouterait une valeur à leur puissance. Ces calculs répondent ainsi à l’impératif que poursuit leur politique étrangère post-bipolaire en général et post-11septembre 2001 en particulier : à savoir la pérennisation de l’hégémonie américaine par le « contrôle » des espaces-enjeux. L’autre force profonde de la région repose sur l’insécurité de la période allant de 1993 à 2008. Elle est liée à la mauvaise gouvernance de la rente pétrolière et des autres ressources stratégiques de la région. De même, le retard des Etats de la région dans les processus de démocratisation, la piraterie maritime qui sévit sur les côtes ouest africaines, sont autant de menaces et d’incertitudes qui pèsent sur la région. Elles préoccupent les administrations Clinton et Bush car elles sont susceptibles d’hypothéquer les intérêts vitaux des Etats-Unis dans la région.

    Constanze Villar, Éléments pour une théorie du discours diplomatique, thèse soutenue en 2003 à Bordeaux 4 sous la direction de Jean-Louis Martres  

    Le discours diplomatique reste un objet négligé par la science politique. Perçu en surface par le sens commun, décrit par les diplomates dans leurs manuels de bonne pratique et parfois analysé dans différents champs disciplinaires (histoire, sociologie, philosophie, paradigmes théoriques des relations internationales et sémiotique française), il peut être reconstruit à partir de ces résultats convergents. Il révèle alors son essence et son fonctionnement : une structure ouverte qui cultive l'ambigui͏̈té, des procédés obliques qui exploitent les opportunités et qui répondent aux défis en minimisant les coûts en termes d'image. Constituant une des ressources de la puissance, le discours diplomatique est aussi un objet heuristique en relations internationales.

  • Sidi Mohamed Ould Sidi, L'histoire du pouvoir politique mauritanien , thèse soutenue en 2005 à Bordeaux 4 sous la direction de Michel Bergès  

    Ce travail, résultat de quatre années de recherches, essaie de dégager l'influence du mouvement Almoravide sur la tentative d'instauration d'une structuration politique, dans le Sud-Ouest mauritanien, animée par l'Imam Nacer Eddine et le camp Zouaya maraboutique. L'opposition des Mghafra-Arabes à cette tentative donna lieu au conflit dit de "Bebbe", entre les deux partis, au XVIIe siècle, qui consacra la soumission politique des uns au profit des autres, symbolisa l'instauration progressive de quatre émirats (Trarza, Adrar, Tagant, Brakna) qui se partagèrent le territoire mauritanien jusqu'à l'avénement de la conquête coloniale à partir du début du XXe siècle. On estime que la mise en place d'un état "moderne", par l'entremise paradoxale du pouvoir colonial, en réalité dès les années 1946, peut être considérée comme une revanche des Zouaya sur les Arabes. Tout en essayant de dégager les séquelles des anciennes rivalités entre ces deux principales composantes de l' aristocratie maure, notamment le déchiffrage de leurs manifestations contemporaines.