Philippe Plas

Maître de conférences
Sociologie, démographie.
UFR Droit, Sciences politiques et sociales

Institut de droit public, sciences politiques et sociales
  • Philippe Plas, Isabella Loiodice, Núria Rajadell (dir.), Université et formation tout au long de la vie: un partenariat européen de mobilité sur les thèmes de l'éducation des adultes, l'Harmattan, 2011, Logiques sociales, 295 p. 

  • Philippe Plas, « Travail social et immigration », 1990, pp. 148-171    

    Le travail social auprès des populations immigrées, aussi bien dans le champ médico-social que socioculturel, a longtemps privilégié un mode d’intervention strictement individuel et une conception trop étroitement culturaliste des relations interculturelles. La formation des travailleurs sociaux, pour s’adapter aux profondes mutations en cours, doit préparer ceux-ci à saisir la dynamique interactive de groupes sociaux auprès desquels ils peuvent jouer un rôle de médiateur et de catalyseur.

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Ossere Julio Nganongo, Les dynamiques de la décentralisation et leurs effets sur le développement territorial : analyse croisée des réalités du Congo et du Sénégal., thèse soutenue en 2015 à Sorbonne Paris Cité sous la direction de Pierre Teisserenc, membres du jury : Mathias Marie Adrien Ndinga (Rapp.), Emmanuel Okamba (Rapp.), Charles Nach Mback    

    Cette thèse s'attache à analyser les dynamiques suscitées par l'avènement de la décentralisation dans ces territoires. Il s'agit de réfléchir, à travers une analyse croisée des réalités du Congo et du Sénégal.

  • Simy De Almeida Corrêa, A natureza como sujeito de direitos ? : As transformações do conceito de natureza e seu contexto de alienação no sudoeste do Pará, Brasil, thèse soutenue en 2017 à Sorbonne Paris Cité sous la direction de Éric Naim-Gesbert et Edna Maria Ramos de Castro, membres du jury : Claudia Lópes Garçés (Rapp.), Pierre Salama et Marcela Vecchione Gonçalves  

    Le but principal de ce travail a été de reprendre les transformations du concept de la nature au sein de la philosophie occidentale et de mettre en relation l'histoire du droit, à partir des catégories analytiques telles que le pouvoir et la domination qui tracent un chemin particulier au déroulement de la crise environnementale également mise en question aujourd'hui. L'objectif était de discuter le rôle du Droit en tant que science et comme un instrument de pouvoir qui a historiquement conduit seulement des tranches de la société à un statut de position dominante, ces petits groupes corroborent à la crise environnementale. En ce sens, il est inévitable de parler de l'Amazonie, en particulier du Pará, un État où la déforestation et les conflits atteignent des records. Le reflet de toutes ces transformations est vécu au quotidien dans cette région où des points de vue opposés sur la nature cohabitent conflictuellement et alors, c’est dans ce champ de forces que la classe dominante montre son pouvoir et détermine l'avenir de ce lieu. Nous présentons une brève analyse de la façon dont les juristes se manifestent dans les processus liés à des grands projets parmi la région ouest du Pará pour illustrer la vision et les concepts de la nature tirés par ces importants acteurs. Mais qu’est-ce que qui pourrait être vraiment différent dans cet ensemble qui se répète à travers le monde? A la fin, nous présentons les dernières discussions sur l'autonomisation sociale des agents qui résistent à la domination séculaire. La nature comme sujet de droit est non seulement une pensée tirée d’une dimension théorique biocentrique, mais aussi elle représente un mouvement de décolonisation de la pensée et des constructions européanisées / occidentales, ainsi qu'une construction de l'autonomisation des agents qui donne l'identité à ce lieu, l'Amazonie.

    Vanderlúcia Da Silva Ponte, Les Tenetehar-Tembé du Guama et du Gurupi, Povo verdadeiro ! : "santé différenciée", territoire et indianité dans l'action publique locale, thèse soutenue en 2014 à Paris 13 sous la direction de Pierre Teisserenc et Maria José Da Silva Aquino Teisserenc, membres du jury : Véronique Boyer-Araújo (Rapp.), Elizabeth Maria Beserra Coelho (Rapp.)  

    Cette thèse analyse la relation entre la politique de santé “différenciée”, le territoire et l’Indianité, en s’appuyant sur les références conceptuelles de la sociologie de l’action publique locale, à partir de l’étude de la Terre indigène du Haut Rio Guama (TIARG) au Nord-Est de l’Etat du Para, un territoire revendiqué par ses habitants, le peuple Tembé-Tenetehar et, en particulier, les communautés de Guama et de Gurupi. Le processus principal sur lequel s’appuie cette recherche concerne l’appropriation du discours public sur la politique de santé “différenciée” par les leaders Tembés, en particulier la manière dont ils réussissent à l’utiliser comme ressource politique dans la conduite d’actions pour la défense de leur identité associée à la défense de leur territoire. Ce territoire ”hibride” se presente comme animé et construit à partir de références symboliques, cosmologiques, propres à une culture singulière qui contribuent à la production d’une action publique locale et d’un système d’acteurs ; une action locale qui se concrétise dans un domaine de compétences qui concerne un des secteurs du servisse public, celui de la santé.Partagées entre les droits sociaux particuliers du fait de leur Indianité et les droits sociaux universels, les deux communautés s’efforcent d’amplifier leurs ressources et de développer de nouvelles stratégies de manière à intégrer dans le territoire de leurs traditions les exigences de l’Etat brésilien et celles des organismes internationaux. De telles stratégies qui ne remettent pas en cause la permanence de leurs rituels sont les moyens que se donnent les Tembés pour défendre les intérêts de leur territoire contre les exploitants de la forêt, les grands propriétaires terriens et les agriculteurs de la reforme agraire (agriculture familiale). Cela permet aux Tembés, tant de Guama que de Gurupi, de dynamiser et de réinventer une culture fortement imprégnée d’une dimension politique qui se manifeste dans des actions locales et, en même temps, de défendre leur Indianité et leur territoire.Une analyse comparative entre les deux communautés permet d’observer des différences qui se manifestent en termes d’apprentissage et de transmission des connaissances et qui montrent en particulier que les Tembés de Gurupi adoptent des stratégies et des discours de résistance et de défense plus fermés. Les Tembés de Guama, moins affectés par les iniciatives liées à l’exploitation de la forêt et par l’action des grands propriétaires de la terre, se mobilisent davantage pour défendre un “nouveau” territoire, typiquement émergent, qui conserve cependant des correspondances avec les anciennes limites de leur territoire, en s’efforçant de réactualiser leur mémoire collective qui se nourrit des références de leurs traditions, des traditions que partagent les Tembés de Gurupi.