Nora El Qadim

Maître de conférences
Science politique.

Centre de Recherches Sociologiques et Politiques de Paris - Cresppa
  • THESE

    Négocier l'asymétrie : les politiques extérieures européennes au regard des relations entre acteurs marocains et européens du gouvernement des migrations, soutenue en 2013 à Paris Institut détudes politiques sous la direction de Virginie Guiraudon, membres du jury : Frédéric Mérand (Rapp.), Alexis Spire (Rapp.), Pierre Lascoumes, Frédéric Mérand, Alexis Spire, Didier Bigo et Nizar Messari   

  • Nora El Qadim, Le gouvernement asymétrique des migrations, Dalloz, 2015, Nouvelle bibliothèque de thèses ( Science politique ), 507 p. 

    Nora El Qadim, Le gouvernement asymétrique des migrations, Dalloz, 2015, Nouvelle Bibliothèque de Thèses 

    Nora El Qadim, Le tribunal administratif de Paris à l'épreuve des évolutions du contentieux des étrangers depuis 2007: changement juridique et impact organisationnel, 2008, 159 p. 

  • Nora El Qadim, « Re/penser la libre circulation », in Migreurop (dir.), Atlas des migrations dans le monde - Libertés de circulation, frontières et inégalités, Dunod, 2022, pp. 126-127 

    Nora El Qadim, « National states in the governance of mobilities », in Emma Carmel, Katharina Lenner, Regine Paul (dir.), Handbook on the Governance and Politics of Migration, Edward Elgar Publishing, 2021, pp. 229-240 

    Nora El Qadim, « The Funding Instruments of the EU’s Negotiation on External Migration Policy. Incentives for Cooperation? », EU External Migration Policies in an Era of Global Mobilities: Intersecting Policy Universes, Brill | Nijhoff, 2018, pp. 341-363 

    Nora El Qadim, Tatiana Eremenko, Elsa Steichen, « Southern Europeans in France: Invisible Migrants? », South-North Migration of EU Citizens in Times of Crisis, Springer International Publishing, 2017, pp. 123-148   

    Nora El Qadim, « De-Europeanising EUropean borders: EU-Morocco negotiations on migrations and the decentring agenda in EU studies », in M. Woons, S. Weier (Eds.) (dir.), Borderthinking, Borderlands: Developing a Critical Epistemology of Global Politics, E-International Relations, 2017, pp. 134-151 

  • Nora El Qadim, Monique Jo Beerli, « Par et pour les archives : vers une sociologie politique des mobilisations archivistiques transnationales », Critique Internationale, 2024, n°1, pp. 11-26 

    Nora El Qadim, Monique Jo Beerli, « Des mobilisations transnationales par et pour les archives », Critique Internationale, 2024, n°1 

    Nora El Qadim, Sebastian Cobarrubias, Paolo Cuttitta, Maribel Casas-Cortés, Martin Lemberg-Pedersen [et alii], « Interventions on the concept of externalisation in migration and border studies », Political Geography, 2023, p. 102911 

    Nora El Qadim, Beste İşleyen, « Border and im/mobility entanglements in the Mediterranean », Environment and Planning D: Society and Space, 2023, n°1   

    Nora El Qadim, Beste İşleyen, Nora El Qadim, « Border and im/mobility entanglements in the Mediterranean: Introduction to the special issue », Environment and Planning D: Society and Space, 2023, n°1, pp. 3-13   

    Nora El Qadim, « Les politiques migratoires européennes : à la recherche d’un impossible compromis ? », Migrations Société, 2021, n°4, pp. 11-27 

    Nora El Qadim, « Les politiques migratoires de l’UE dans la tourmente », Migrations Société, 2021, n°186 

    Nora El Qadim, Beste İşleyen, Leonie Ansems de Vries, Signe Sofie Hansen, Sibel Karadağ [et alii], « (Im)moral Borders in Practice », Geopolitics, 2021, n°5, pp. 1608-1638 

    Nora El Qadim, Antoine Pécoud, « Nouvelles perspectives sur la libre circulation », De Facto - Institut Convergences Migrations, 2021, n°26   

    Nora El Qadim, « Born Digital? Digitization and the Birth of the Moroccan National Archives », History in Africa. A Journal of method, 2020, pp. 195-218 

    Nora El Qadim, « The symbolic meaning of international mobility: EU–Morocco negotiations on visa facilitation », Migration Studies , 2018, n°2, pp. 279-305 

    Nora El Qadim, « Can IR be anthropological? »: (Online Symposium : Meera Sabaratnam (Ed.) “Walking with Migrants: Ethnography as Method in IR”), International Studies Quarterly, 2017   

    Nora El Qadim, « The ENP and migration », Global Affairs, 2016, n°4, pp. 401-404   

    Nora El Qadim, « Postcolonial Challenges to Migration Control: French-Moroccan Cooperation Practices on Forced Returns », Security Dialogue, 2014, n°3, pp. 242-261 

    Nora El Qadim, « L’étude des politiques migratoires internationales : ‘gouvernance mondiale’ et ‘gestion internationale’ des migrations », Revue Française de Science Politique, 2013, n°34, pp. 686-690   

    Nora El Qadim, « Contentieux des étrangers et vague managériale au tribunal administratif de Paris », Droit et Société : Revue internationale de théorie du droit et de sociologie juridique, 2013, n°84, pp. 313-338 

    Nora El Qadim, « La politique migratoire européenne vue du Maroc : contraintes et opportunités », Politique européenne, 2010, n°31, pp. 91-118 

  • Nora El Qadim, Sergio Carrera, Jean-Pierre Cassarino, Mehdi Lahlou, Leonhard den Hertog, EU-Morocco Cooperation on Readmission, Borders and Protection: A model to follow?, 2016   

  • Nora El Qadim, « L’ordre public saisi par l’asile », le 20 octobre 2023  

    Colloque organisé par Jean-Louis Iten, Université Paris 8 - CRJP8 et Nora Stirn, Sciences Po Paris - CRJP8

    Nora El Qadim, « Les relations UE-Turquie », le 01 décembre 2017 

    Nora El Qadim, Nora El Quadim, « Contentieux des étrangers et vague managériale au tribunal administratif de Paris », Journée d'étude « jeunes chercheurs » : "La justice prise dans la vague managériale", "Les instruments de la managérialisation", Saint-Étienne, le 05 juin 2009 

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Sabine Dini, Gouverner les migrations internationales par le don. Une ethnographie économique de l'intervention du Haut-Comissariat des Nations unies pour les réfugiés et de l'Organisation internationale pour les migrations à Djibouti (1977-2019), thèse soutenue en 2021 à Paris 13 sous la direction de Antoine Pécoud, membres du jury : Philippe Steiner (Rapp.), Dominique Vidal (Rapp.), Catherine Colard-Fabregoule et Giulia Scalettaris    

    La thèse interroge les conditions de félicité de l’intervention du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) et de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) entre 1977 et 2019 à Djibouti, un petit État de la Corne de l’Afrique. La preuve a été administrée selon une « sévère discipline inductive » : dix-huit mois d’observation participante, l’analyse de 1524 pages d’archives du ministère de l’Intérieur djiboutien, quatre terrains de saturation, et 27 entretiens. Elle a conduit à mettre en perspective les logiques d’intervention des deux OIGs comme deux variations d’une « relation asymétrique » des OIGs avec l’État djiboutien. Si l’intervention mise en œuvre par le HCR s’enlise dans le conflit, à l’inverse celle de l’OIM permet de fonder une alliance avec l’État-hôte. Le régime des migrations internationales met en œuvre une logique de transformation des politiques migratoires nationales qui repose sur un régime d’aide. Dans ce cadre, le travail organisationnel réalisé par les deux OIGs consiste à orchestrer un transfert de ressources, permettant d’apparier des États bailleurs de fonds avec l’État djiboutien récipiendaire. Mobiliser les travaux traitant de la sociologie du don, notamment le concept de « don organisationnel » a permis de rendre compte de la divergence des résultats des interventions fondées sur l’aide des deux cas analysés. Sous quelles conditions, en dépit de leur distance tant normative que géographique, le travail organisationnel permet-il de construire un lien de solidarité entre des États de l’ordre international en situation d’asymétrie, mis en rapport par un transfert de ressources ? La démonstration mobilise le concept de don au sens maussien comme un fait social total doté d’une force contraignante. Elle défend l’idée que, sous certaines conditions, la nature de la relation d’aide forgée par les organisations est à même d’obliger l’État récipiendaire, en instituant une véritable détermination au plan de la relation et en parvenant à enclencher une logique de réciprocité entre les États. La thèse repose sur trois grands arguments théoriques qu’elle ancre empiriquement en décrivant le travail organisationnel des deux OIGs. Le premier souligne l’indistinction entre ordre juridique et échange économique. Il met en valeur la manière dont, la norme de protection pour le HCR, et, le principe de souveraineté pour l’OIM, se confondent avec l’acte matériel du transfert des ressources. Le second met en lumière la manière dont le régime de don fabrique des logiques de valorisation qui gomment la distinction entre les hommes pris dans l’échange, sujets juridiques, et les choses échangés, biens en circulation. Le dernier argument dévoile le mécanisme précis d’effectuation de la contrainte sociale. Il montre comment la possibilité de la contrainte se fonde sur le formalisme et l’artifice qui donnent au don toute son efficace. La thèse a plus généralement pour ambition de montrer que, en situation d’asymétrie, la conditionnalité de la relation contractuelle échoue à fonder une relation d’obligation entre les États. Elle mobilise le paradigme du don afin de défendre l’idée que, tout au contraire, la possibilité d’établir un ordre normatif contraignant entre des États en situation d’asymétrie repose sur un socle relationnel qui ressort du symbolique.

    Elsa Tyszler, Derrière les barrières de Ceuta & Melilla : rapports sociaux de sexe, de race et colonialité du contrôle migratoire à la frontière maroco-espagnole, thèse soutenue en 2019 à Paris 8 sous la direction de Jane Freedman, membres du jury : Mahamet Timera (Rapp.), Almudena Cortés (Rapp.)  

    Ce travail de thèse s’intéresse au contrôle migratoire mis en œuvre à la frontière maroco-espagnole et à ses effets sur les personnes ciblées. Mettant en lumière les processus de minorisation des ressortissant-e-s d’Afrique centrale et de l’Ouest candidat-e-s à l’Europe, cette étude, basée sur une ethnographie multisituée menée aux échelles locale et micro-locale, amène à penser les rapports sociaux de sexe et de race en jeu dans les régimes migratoires en place. Elle tente de dénaturaliser les figures du « migrant subsaharien » et de la « migrante subsaharienne » pour dévoiler les processus qui se jouent derrière ces catégories racialisées et genrées, ancrées dans un contexte d’externalisation des frontières européennes, et de négociations permanentes entre l’UE, ses États membres (ici l’Espagne) et leurs alliés africains (ici le Maroc) pour la lutte contre l’immigration dite clandestine. Elle essaie également de décrypter et de mettre en perspective théorique les violences systémiques qui régissent cette situation de frontières militarisée, ainsi que les résistances qui y ont lieu. Elle amène alors à examiner la question suivante : comment comprendre l’institutionnalisation tacite du recours à la violence mortifère contre les labellisé-e-s « Subsahariens » à la frontière maroco-espagnole ? Pour répondre, il faut regarder de chaque côté de la frontière, mais aussi la considérer comme un ensemble ; confronter les points de vue des contrôleur-se-s et des contrôlé-e-s, appréhender le passé cristallisé dans le présent : penser la colonialité des politiques migratoires espagnoles, et au-delà, du régime européen des migrations.