Florent Pouponneau

Professeur
Science politique.
Faculté de Droit et Science Politique

Institut du Droit de l'Espace, des Territoires, de la Culture et de la Communication
  • THESE

    Système international et luttes nationales : la politique étrangère de la France et la norme de non-prolifération nucléaire, soutenue en 2012 à Paris 1 sous la direction de Michel Dobry

  • Florent Pouponneau, Grégory Daho, Johanna Siméant-Germanos (dir.), Entrer en guerre au Mali: luttes politiques et bureaucratiques autour de l'intervention française, Rue d'Ulm, 2022, 319 p. 

    Florent Pouponneau, Grégory Daho, Emmanuel-Pierre Guittet, Julien Pomarède, Catherine Hoeffler [et alii], Les territoires du secret: confidentialité et enquête dans les mondes pluriels de la sécurité, L'Harmattan, 2020, 134 p.  

    La 4ème de couv. indique : "Est-il possible d’interroger des spécialistes de la discrétion ? Dans les mondes pluriels de la sécurité où le secret est à la fois une règle de conduite intériorisée et un dispositif administratif ordonné et réglementé, la question se pose avec acuité. Souvent, le secret, dans toutes ses formes, est évoqué comme une des difficultés principales dans l’investigation sociologique et l’usage des approches qualitatives : la recherche s’arrêterait là où le secret s’impose avec force et de manière non négociable. A l’encontre de cette forme de défaitisme méthodologique, qui fait du secret un obstacle incommensurable et une limite objective à la recherche dans les mondes de la sécurité, ce numéro de "Cultures & Conflits" entend montrer au contraire comment il est possible d’interroger les interactions au sein de ces lieux difficiles d’accès et "faire parler" ces professionnels de la confidentialité. Par des enquêtes empiriques originales, ce numéro de la revue expose les stratégies de recherche mises en place et offre une compréhension plus ordinaire du secret, de la confidentialité et de leurs effets sur les acteurs et les espaces institutionnels étudiés."

    Florent Pouponneau, Chantal Lavallée (dir.), L'approche globale à la croisée des champs de la sécurité européenne, l'Harmattan, 2016, 195 p. 

    Florent Pouponneau, La politique française de non-prolifération nucléaire: de la division du travail diplomatique, P.I.E-Peter Lang S.A., Éditions Scientifiques Internationales, 2015, Enjeux internationaux / International Issues, 255 p.  

    Aujourd’hui, la lutte contre la diffusion des armes nucléaires dans le monde est une priorité du gouvernement français. Mais pendant longtemps les acteurs diplomatiques français ont refusé de suivre les règles multilatérales dans ce domaine central de la politique internationale. Comment expliquer que la France soit devenue l’un des principaux promoteurs de la norme de non-prolifération nucléaire après s’en être tenue à distance ? Pour répondre à cette question, ce livre refuse d’opposer deux approches traditionnelles de l’étude des relations internationales en mobilisant les outils et les méthodes de la sociologie politique. Il traque ainsi les contraintes du système international dans les effets qu’elles exercent sur les luttes et les alliances entre les différentes bureaucraties intervenant dans la définition de la politique française de non-prolifération et sur les représentations et les actions des diplomates, hauts fonctionnaires et responsables politiques impliqués. À partir d’une enquête de terrain approfondie sur les exportations menées dans les années 1970, la participation au désarmement de l’Irak au début des années 1990 et les initiatives prises autour de la question du nucléaire iranien depuis 2003, les transformations de la politique étrangère de la France sont rapportées aux évolutions de la division du travail diplomatique. Ce faisant, ce livre pose des jalons qui permettent de mieux rendre compte des pratiques diplomatiques et de penser autrement ce qu’est l’international

  • Florent Pouponneau, Alice Coutereel, Salomé Montini, Mathilde Beaufils, « Quand la diplomatie sert à faire la guerre », Entrer en guerre au MaliLuttes politiques et bureaucratiques autour de l'intervention française, 2022 

  • Florent Pouponneau, « Refuser le défaitisme face au secret : stratégies de recherche pour les sciences sociales de l’international », 2020  

    Enquêter sur des domaines de la politique de l’État touchant directement à l’organisation sociale et à l’usage de la violence dans l’espace international, et donc aux questions dites de sécurité, c’est se confronter constamment à une gamme étendue de technologies institutionnalisées du « secret » et à des pratiques mises en œuvre par des groupes de « spécialistes » ou d’« experts » de ces questions pour tenir à distance les « outsiders » et leurs questionnements . C’est, par exemple, lorsqu’o...

    Florent Pouponneau, « L’approche globale à la croisée des champs de la sécurité européenne », Politique européenne , 2016, n° ° 51, pp. 8-29   

    Florent Pouponneau, « Luttes nationales et politique étrangère : Analyse d'un changement de la  position de la France  dans la crise du nucléaire iranien », Gouvernement et action publique , 2013, n° VOL. 2, pp. 461-486    

    Durant l’été 2007, en rupture avec les pratiques diplomatiques menées depuis 2003, le gouvernement français promeut l’idée de sanctions contre l’Iran en dehors du Conseil de sécurité dans le cadre de sa politique de non-prolifération nucléaire. L’analyse cherche à rendre compte de cette évolution de la « position de la France » en examinant, à partir d’entretiens et d’archives, la configuration nationale où s’élabore cette politique de l’État. L’enquête identifie un clivage central au sein du Quai d’Orsay entre les diplomates responsables des relations bilatérales avec l’Iran et ceux en charge des questions atomiques. Ces derniers peuvent néanmoins compter sur l’institutionnalisation d’une « communauté non-prolifération » au sein et aux marges de l’appareil d’État pour constituer le programme nucléaire de l’Iran en « problème » et disqualifier les non-spécialistes. Ils bénéficient en plus de l’élection d’un chef de l’État qui tient à afficher sa proximité avec la politique américaine. L’analyse des alliances internationales dont bénéficient les acteurs étudiés nous conduit cependant à adopter un point de vue non décisionniste sur la politique étrangère.

    Florent Pouponneau, « Les dynamiques propres de l'Union européenne dans le système international : La politique européenne envers le programme nucléaire iranien », Politique européenne , 2013, n° ° 41, pp. 118-142    

    À travers l’analyse de la politique européenne et des relations transatlantiques qui s’articulent autour de la « crise du nucléaire iranien », cet article interroge la place de l’Union européenne dans le système international. En s’appuyant sur des données empiriques diversifiées, l’étude met en évidence les logiques directoriales à l’œuvre au sein de la diplomatie européenne sur ce dossier, ainsi que la régularité d’une certaine distance envers la ligne américaine en faveur des sanctions. Plutôt que de l’appréhender comme un simple instrument ou comme un acteur autonome, nous avançons que l’Union européenne peut être utilement considérée comme une arène où des actions sont transformées afin de saisir comment ses dynamiques propres affectent la politique internationale.

    Florent Pouponneau, « Les changements de la politique française d'exportations nucléaires (1974-1976) : un triple double jeu », Critique internationale , 2013, n° ° 58, pp. 95-116   

    Florent Pouponneau, « Une division internationale du travail diplomatique : Analyse de la politique étrangère française autour du problème du nucléaire iranien », Revue française de science politique , 2013, n° 63, pp. 51-73    

    RésuméCet article analyse la politique étrangère française articulée entre 2002 et 2006 autour du problème du nucléaire iranien. Pour les dirigeants français, cette action est l’occasion de donner à voir leur capacité de « compter » dans la régulation des affaires internationales. Cependant, la démonstration, attentive à l’évolution des conduites à l’égard des États-Unis, pointe l’apprentissage pratique par les acteurs des limites de leur espace de jeu. L’hypothèse d’une différenciation des tâches dans l’espace international des relations diplomatiques et politiques permet d’expliquer ce décalage entre les intentions des acteurs et les résultats auxquels ils parviennent. Elle permet aussi de fournir un moyen de cerner empiriquement les effets de contrainte propres au système international.

    Florent Pouponneau, « Les façades institutionnelles : ce que montrent les apparences des institutions : Introduction », Sociétés contemporaines , 2012, n° ° 88, pp. 5-15   

    Florent Pouponneau, Vanessa Codaccioni, Nicolas Maisetti, « Les façades institutionnelles : ce que montrent les apparences des institutions », Sociétés contemporaines, 2012   

  • Florent Pouponneau, « De Serval à Barkhane », le 25 avril 2024  

    Colloque organisé par l'Institut pour la paix et le Sorbonne War Studies, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Maïlys Mangin, La conversion de l'AIEA à la lutte contre la prolifération nucléaire : une internationalisation tactique des jeux gouvernementaux nord-américains, d'Atoms for peace aux sanctions contre les « Atomic ayatollahs », thèse soutenue en 2022 à Université de Lille 2022 sous la direction de Yves Buchet de Neuilly, membres du jury : Grégoire Mallard (Rapp.), François-Xavier Dudouet (Rapp.)    

    Cette thèse analyse les transformations des missions de non-prolifération nucléaire de l’AIEA (Agence Internationale de l'Énergie Atomique) et des usages qui en sont faits, de sa création pendant la guerre froide à la crise nucléaire iranienne. Elle expose les fondements sociaux d'un processus de politisation de l’AIEA, caractérisé par l'intensification et la conflictualisation des échanges de coups entre les acteurs et secteurs sociaux qui mobilisent les ressources institutionnelles de cette OI. A partir d'entretiens et d'archives variés, la thèse met ainsi en lumière les contraintes que ce contexte de politisation exerce sur les perceptions et les pratiques des acteurs à l'intérieur comme à l'extérieur des frontières institutionnelles de l'AIEA. La thèse retrace d’abord comment le système bipolaire, puis son effondrement, pèsent sur la façon dont les acteurs de la politique étrangère nord-américaine se saisissent du problème de la prolifération nucléaire, et structurent les formes de mobilisation de l'AIEA à cet égard. Après avoir été un effet secondaire de la politique d'exportation nucléaire civile des États-Unis, les activités de non-prolifération de l'AIEA sont remises en question dans le cadre de luttes étasuniennes pour la restructuration post-guerre froide de la politique étrangère au Moyen-Orient. Cette thèse analyse ensuite comment ce processus de politisation, en tant que logique de situation, structure la façon dont l’expertise de l'AIEA est produite et mobilisée dans le cadre du dossier iranien. Elle démontre que l'enquête de l'AIEA en Iran, à partir de 2003, constitue autant un processus technique autonome qu'un carburant de la compétition pour la définition des activités nucléaires iraniennes (in)acceptables. En cela, cette thèse propose une alternative à la sociologie « circulatoire » en substituant à l'étude des logiques d'import-export entre espaces nationaux celle d'une interdépendance tactique entre des espaces sociaux sans proximité géographique. Dépassant l’opposition entre usages instrumentaux et vertus légitimantes des OI, cette approche participe à renouveler l’analyse des usages stratégiques des OI et leurs effets.