Thomas Aguilera

Maître de conférences
Science politique.
Sciences Po Rennes

Arènes

Responsabilités administratives et scientifiques :

  • Directeur adjoint, Arènes (UMR 6051)
  • THESE

    Gouverner les illégalismes urbains : les politiques publiques face aux squats et aux bidonvilles dans les régions de Paris et de Madrid, soutenue en 2015 à Paris Institut détudes politiques sous la direction de Patrick Le Galès, membres du jury : Marisol García (Rapp.), Jacques de Maillard (Rapp.), Pierre Lascoumes, Marisol García, Jacques de Maillard et Cécile Péchu 

  • Thomas Aguilera, Francesca Artioli, Lorenzo Barrault-Stella, Emmanuelle Hellier, Romain Pasquier (dir.), Les cartes de l’action publique. Pouvoirs, territoires, résistances: pouvoirs, territoires, résistances, Presses universitaires du Septentrion et OpenEdition, 2021, Paradoxa, 378 p.  

    Les cartes sont au cœur de l’action publique et des dynamiques qui la façonnent. Instruments de réforme politique et territoriale, supports de représentation des problèmes publics, vecteurs de conflits et de mobilisations citoyennes, elles constituent un objet central pour les sciences sociales. Cet ouvrage pluridisciplinaire interroge les usages politiques des cartes, à travers une perspective multiniveaux et par la confrontation entre différents secteurs (politiques de la ville, gestion de l’eau, éducation, aménagement, santé et réforme administrative). À partir d’enquêtes approfondies et originales, les chapitres montrent que les cartes de l’action publique contribuent à la constitution, à la représentation et à la légitimation d’autorités politiques et de territoires, participent de la construction négociée ou conflictuelle des problèmes publics, et constituent des vecteurs de changement de l’action publique tout autant qu’elles en sont des miroirs. Being both a policy instrument and a form of representation, maps are a central object for the social sciences. This multidisciplinary book examines the political uses of maps through a multilevel perspective and by comparing different policy sectors: maps institutionalize territories, crystallize conflicts and participate in policy problem framing as well as policy change.

    Thomas Aguilera, Marc Rouzeau (dir.), Le gouvernement des solidarités: enjeux socio-politiques et territoires d'action, Berger-Levrault, 2020, Au fil du débat, 289 p. 

    Thomas Aguilera, Florence Bouillon, Martin Lamotte (dir.), L' expulsion: une expérience contemporaine ?, Presses universitaires de France, 2018, 285 p. 

    Thomas Aguilera, Gouverner les illégalismes urbains: les politiques publiques face aux squats et aux bidonvilles dans les régions de Paris et de Madrid, Dalloz, 2017, Nouvelle bibliothèque de thèses ( Science politique ), 722 p.  

    En questionnant la capacité des acteurs publics à gouverner les squats et les bidonvilles qui persistent dans les régions de Paris et de Madrid, l'ouvrage explique les mécanismes du gouvernement différentiel des illégalismes de logement des années 1960 à nos jours. La recherche montre que les squats et les bidonvilles sont gouvernés, mais de façon discontinue et par des politiques aux formes diverses. Elle démontre que l'ingouvernabilité est construite par les acteurs publics pour justifier le couplage d'une « inaction publique » que l'auteur conçoit comme stratégique (et non défaillante) et de politiques de l'exception. L'ingouvernabilité constitue ainsi à la fois un répertoire discursif justifiant le retrait de l'action publique et un mode de gouvernance qui entretient les politiques de l'urgence, policières et humanitaires, et autorise les bricolages partiels et ponctuels. Mais lorsque les acteurs publics y trouvent des intérêts pour se positionner comme leaders de la gouvernance métropolitaine multiniveaux, des politiques publiques autonomes peuvent s'institutionnaliser autour d'administrations, d'instruments et de budgets propres. Dans tous les cas, les politiques sélectionnent et contraignent des bénéficiaires qui sont relogés ou dont l'habitat est temporairement légalisé, tout en refoulant des victimes, expulsées de lieurs lieux de vie sans proposition de relogement. Les politiques produisent autant d'illégalité qu'elles n'en résorbent. Derrière ces invariants, notamment issus des effets propres des instruments, la thèse identifie quatre variables clés pour expliquer la diversité des effets de l'instrumentation des politiques : les niveaux d'institutionnalisation, les logiques sectorielles, les échelles d'action et le comportement des cibles qui contribuent à la conception des instruments, en neutralisent les contraintes et en détournent les ressources. L'ouvrage explicite alors les conditions dans lesquelles des protestataires peuvent faire changer l'action publique

    Thomas Aguilera, Gouverner les illégalismes urbains: les politiques publiques face aux squats et aux bidonvilles dans les régions de Paris et de Madrid, Dalloz, 2017, Nouvelle Bibliothèque de Thèses  

    Présentation de l'éditeur : "En questionnant la capacité des acteurs publics à gouverner les squats et les bidonvilles qui persistent dans les régions de Paris et de Madrid, l’ouvrage explique les mécanismes du gouvernement différentiel des illégalismes de logement des années 1960 à nos jours. La recherche montre que les squats et les bidonvilles sont gouvernés, mais de façon discontinue et par des politiques aux formes diverses. Elle démontre que l’ingouvernabilité est construite par les acteurs publics pour justifier le couplage d’une « inaction publique » que l’auteur conçoit comme stratégique (et non défaillante) et de politiques de l’exception. L’ingouvernabilité constitue ainsi à la fois un répertoire discursif justifiant le retrait de l’action publique et un mode de gouvernance qui entretient les politiques de l’urgence, policières et humanitaires, et autorise les bricolages partiels et ponctuels. Mais lorsque les acteurs publics y trouvent des intérêts pour se positionner comme leaders de la gouvernance métropolitaine multiniveaux, des politiques publiques autonomes peuvent s’institutionnaliser autour d’administrations, d’instruments et de budgets propres. Dans tous les cas, les politiques sélectionnent et contraignent des bénéficiaires qui sont relogés ou dont l’habitat est temporairement légalisé, tout en refoulant des victimes, expulsées de lieurs lieux de vie sans proposition de relogement. Les politiques produisent autant d’illégalité qu’elles n’en résorbent. Derrière ces invariants, notamment issus des effets propres des instruments, la thèse identifie quatre variables clés pour expliquer la diversité des effets de l’instrumentation des politiques : les niveaux d’institutionnalisation, les logiques sectorielles, les échelles d’action et le comportement des cibles qui contribuent à la conception des instruments, en neutralisent les contraintes et en détournent les ressources. L’ouvrage explicite alors les conditions dans lesquelles des protestataires peuvent faire changer l’action publique"

  • Thomas Aguilera, Francesca Artioli, Lorenzo Barrault-Stella, Emmanuelle Hellier, Romain Pasquier, « Introduction : Pour une approche pluridisciplinaire des usages politiques des cartes », in Thomas Aguilera, Francesca Artioli, Lorenzo Barrault-Stella, Emmanuelle Hellier, Romain Pasquier (dir.), Les cartes de l'action publique.Pouvoirs, territoires, résistances, Presses universitaires du Septentrion, 2021, pp. 9-38   

    Thomas Aguilera, Francesca Artioli, Claire Colomb, « Les villes contre Airbnb ? Locations meublées de courte durée, plateformes numériques et gouvernance urbaine », Gouverner la ville numérique, 2019, pp. 27-45   

    Thomas Aguilera, Alan Smart, « Squatting, North, South and Turnabout: A Dialogue Comparing Illegal Housing Research », Public Goods versus Economic Interests: Global Perspectives on the History of Squatting, Routledge, 2017 

    Thomas Aguilera, « Racialization of informal settlements, de-politicization of squatting and everyday resistances in French slums », in Pierpaolo Mudu, Sutapa Chattopadhyay (dir.), Migration, Squatting and Radical Autonomy, Routledge, 2017, pp. 130-142 

    Thomas Aguilera, « Normalisation et régularisation des bidonvilles : comment expliquer la mise de côté des interventions in situ en Europe ? Une comparaison Paris-Madrid », in Agnès Deboulet (dir.), Repenser les quartiers précaires, Agence française de développement, 2016, pp. 175-190   

    Thomas Aguilera, « Normalizing and regularizing slums: what explains the sidelining of onsite interventions in Europe? Comparing Paris and Madrid », Rethinking Precarious Neighborhoods, Agence française de développement, 2016, pp. 161-176   

    Thomas Aguilera, « The French Housing Movement : Squatting as a Mode of Action among other Tools », The Squatters’ Movement in Europe. Commons and Autonomy as Alternatives to Capitalism, Pluto Press, 2014, pp. 159-160 

    Thomas Aguilera, « Innover par les instruments ? Le cas du gouvernement des squats à Paris », in Charlotte Halpern, Pierre Lascoumes, Patrick Le Galès (dir.), L'Instrumentation de l'action publique, Presses de Sciences Po, 2014, pp. 417-443 

    Thomas Aguilera, « Configurations of squats in Paris and the Ile-de-France Region: diversity of goals and resources », Squatting in Europe: radical spaces, urban struggles, Minor Compositions, 2012, pp. 209-230 

  • Thomas Aguilera, Tom Chevalier, « Les méthodes mixtes pour la science politique. Apports, limites et propositions de stratégies de recherche », Revue Française de Science Politique, 2021, n°3, pp. 365-389 

    Thomas Aguilera, Francesca Artioli, « Explaining the diversity of policy responses to platform-mediated short-term rentals in European cities: A comparison of Barcelona, Paris and Milan », Environment and Planning A, 2021, n°7, pp. 1689-1712   

    Thomas Aguilera, Claire Colomb, Francesca Artioli, « Gobernanza urbana y retos de la regulación del alquiler vacacional y de las plataformas digitales en las grandes ciudades europeas », Papers. Regió Metropolitana de Barcelona, 2019, pp. 92-101   

    Thomas Aguilera, « Gouvernance urbaine et critique dans les métropoles européennes : une posture méthodologique pour étudier les effets des mouvements sociaux sur les politiques publiques », 2018  

    Introduction Les métropoles constituent le point d’ancrage du capitalisme mondialisé mais aussi des contestations. On y occupe des places (Taibo, 2013 ; Ramadan, 2013 ; Brown et al., 2017), on y squatte des espaces vacants (SQEK, 2013), on s’oppose à des politiques de rénovation urbaine (Novy, Colomb, 2012) ou à des projets d’aménagement jugés comme inutiles (Subra, 2016), on y milite pour obtenir des droits (Nicholls, Uitermark, 2017). Mais on y invente aussi des alternatives au capitalisme ...

    Thomas Aguilera, « Politiques de l’expulsion : acteurs, enjeux, effets », L'Année sociologique , 2018, n° 68, pp. 11-38   

    Thomas Aguilera, « Penser l’expulsion à différentes échelles : Entretien croisé de Saskia SASSEN et Matthew DESMOND », L'Année sociologique , 2018, n° 68, pp. 233-245    

     

    Thomas Aguilera, T. Aguilera, F. Bouillon, M. Lamotte, « Politiques de l'expulsion; Acteurs, enjeux, effets », L'Année Sociologique, 2018, n°1, pp. 11-38 

    Thomas Aguilera, Tommaso Vitale, « Baraccopoli europee: Le responsabilità delle politiche pubbliche », Aggiornamenti sociali, 2016, n°2, pp. 111-119   

    Thomas Aguilera, Tommaso Vitale, « Les bidonvilles en Europe : une production politique », Revue Projet, 2015, n°348, pp. 68-75   

    Thomas Aguilera, « Beyond the Emergence of Social Movements and Political Opportunity Structures. Studying the Consequences of Protests on Public Policies », Sociologica, 2015 

    Thomas Aguilera, « Bidonvilles en Europe, la politique de l’absurde », Revue Projet , 2015, n° ° 348, pp. 68-75   

    Thomas Aguilera, « Les villes face aux Roms des bidonvilles. Retour sur deux expériences militantes », Métropolitiques, 2014, pp. 1-6   

    Thomas Aguilera, « L’(in)action publique face aux squats discrets à Paris et à Madrid », Métropoles, 2014, n°14  

    Je souhaite remercier Mathieu Zagrodzki, Clara Sinou et le bureau de l’AORIF à Paris, puis Pedro Navarrete, Elizabeth Lorenzi et Miguel Martinez à Madrid, pour leur aide cruciale et amicale dans la réalisation du travail de terrain. Je remercie également les relecteurs et correcteurs de la revue pour leurs commentaires. Introduction Le problème actuel du logement en Europe a trois visages : un besoin non satisfait par les politiques d’offre géographiquement et qualitativement inadaptées ou i...

    Thomas Aguilera, Florence Bouillon, « Le squat, un droit à la ville en actes », Mouvements : des idées et des luttes, 2013, n°74, pp. 132-142   

    Thomas Aguilera, « Gouverner les illégalismes : Les politiques urbaines face aux squats à Paris », Gouvernement & action publique, 2012, n°3, pp. 101-124   

    Thomas Aguilera, « DAL et Jeudi noir : deux usages du squat dans la lutte contre le mal-logement », Métropolitiques, 2012, pp. 1-4   

    Thomas Aguilera, « Gouverner les illégalismes : Les politiques urbaines face aux squats à Paris », Gouvernement et action publique , 2012, n° VOL. 1, pp. 101-124    

    RésuméDes formes d’habitat illégal comme les squats persistent alors que le droit de propriété privée est fondamental en France. La sociologie du droit s’est beaucoup intéressée à la gestion et à la régulation des illégalismes par les agents de l’État en montrant que la règle de droit subissait des traitements différentiels selon les cibles. Mais nous interrogeons ici la capacité d’une municipalité, celle de Paris, non pas seulement à s’arranger avec les illégalismes, mais à les gouverner, c’est-à-dire à élaborer des politiques publiques suivant une stratégie d’action et de planification. Les élus doivent se positionner en médiateurs entre squatteurs, État et propriétaires afin de gérer les conflits. Mais gouverner les squats à l’échelle d’une ville c’est avant tout orienter des conduites, imposer des choix, distribuer des ressources et encadrer des occupations par des dispositifs de contrôle et de planification urbaine. Enfin, c’est sélectionner des cibles et les catégoriser : des bénéficiaires et des victimes.

    Thomas Aguilera, « Cuando la margen se convierte en el centro de la ciudad », La Ciudad Verde, 2012 

    Thomas Aguilera, « Les squats, entre contestation et résistance », Métropolitiques, 2011, pp. 1-4   

  • Thomas Aguilera, Struggling within illegality against housing crisis in Paris, 2011   

    Thomas Aguilera, Réguler et policer les squats à Paris. Politiques publiques et construction de l'ordre, 2010   

  • Thomas Aguilera, « Le squat, droit à la ville en actes. La subversion des squats discrets », Présentation du numéro 74 de la revue Mouvements "La ville brûle-t-elle ?", Shakirail, le 18 octobre 2013 

    Thomas Aguilera, « Shedding Light on the Shade. The Governable Dark Side of the City », EUI of Florence Summer Conference, Florence Italy (IT), le 02 juillet 2013 

    Thomas Aguilera, « La gestion publique ambigüe des bidonvilles : un éclairage par les politiques urbaines et les modes de gouvernance », La Fabrique du projet stéphanois. Contribution de la recherche, Saint Etienne, le 30 mai 2013 

    Thomas Aguilera, « Le squat, nouvelle institution culturelle », L'institutionnalisation du squat par la culture, Sciences Po / Association ‘Noise, le bruit de la ville', Paris, le 19 mars 2013 

    Thomas Aguilera, « Shedding Light on the Shade », Governing Paris and Mexico, Sciences Po, Paris, le 27 février 2013 

    Thomas Aguilera, « Ungovernable Dark Side of the City? How are slums governed in Paris and Madrid », Governing the Metropolis. Powers and Territories. New Directions for Research, Mairie de Paris, le 28 novembre 2012 

    Thomas Aguilera, « Modes de gouvernance des bidonvilles en Ile-de-France : une action publique soit répressive, soit fragmentée », Centre Sud / Cities are back in town, Paris, le 26 novembre 2012 

    Thomas Aguilera, « Slums and Public Policies in Paris and Madrid », Un Habitat World Urban Forum, Naples Italy (IT), le 04 septembre 2012 

    Thomas Aguilera, « The Hypothesis of Ungovernability of Societies. A Critical Response from the example of Urban Policies facing squats and slums in Paris and Madrid », IPSA Annual Conference, Madrid Spain (ES), le 08 juillet 2012 

    Thomas Aguilera, « Le squat, une alternative à l’hébergement ? », L’hébergement d’urgence, un devoir d’assistance, Conférence ISIC – Paris Descartes, Paris, le 13 juin 2012 

    Thomas Aguilera, « Como los actores públicos gobiernan los asentamientos ilegales ? Los casos de Paris y Madrid », Seminario Permanente de GISMAT -Grupo de Investigación en Sociedad, Medio Ambiente y territorio- del Departamento de Sociología II, Universidad Complutense de Madrid, Madrid Spain (ES), le 31 mai 2012 

    Thomas Aguilera, « ‘¿Cuál es el objetivo de tu trabajo?’ Investigación académica, activismo y problemas éticos. Un trabajo metodológico entre Paris y Madrid », Séminaire du CSIC, Madrid Spain (ES), le 11 avril 2012 

    Thomas Aguilera, « Squatters are urban planners! Configurations of squats in Paris and Madrid and their impacts on policies », Annual Meeting of the American Association of Geographers in New York, New York United States (US), le 24 février 2012 

  • Thomas Aguilera, Politiques du logement : l’alerte des sciences sociales 

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Louise Hombert, Des « villes-refuge » ? Émergence et institutionnalisation de politiques municipales de réception des exilé⋅es : Les cas de Paris et Barcelone, thèse soutenue en 2022 à Ecole doctorale SDOSE Paris sous la direction de Emmanuel Henry, membres du jury : Gilles Pinson (Rapp.), Marion Carrel (Rapp.), Thomas Lacroix et Yasmine Bouagga  

    Fondée sur une enquête ethnographique réalisée entre 2017 et 2021 à Paris et Barcelone, cette thèse a pour objet la manière dont ces municipalités se sont positionnées face au problème public de la « crise des réfugiés » à partir de 2015 et questionne le processus d’élaboration et d’institutionnalisation des politiques municipales de réception des personnes exilées qu’elles ont mises en œuvre, en interaction avec trois types d’acteurs : le monde associatif et des mouvements de la société civile ; d’autres « villes-refuges » ; et enfin l’État. À l’intersection entre l’analyse de l’action publique, la sociologie urbaine, la sociologie de l’immigration et celle des mobilisations collectives, ce travail s'appuie sur un ensemble varié de matériaux : entretiens semi-directifs, observations participantes, revue de presse, littérature grise produite par les administrations et les associations, supports graphiques. La thèse interroge tout d'abord la construction d’un cadre politique légitimant un nouveau rôle des municipalités dans le gouvernement de l'asile et de l'immigration. Elle montre ensuite l’intégration des municipalités au sein des réseaux d’acteurs locaux du champ de “l'accueil" des personnes migrantes, avant de questionner l’élaboration d’une nouvelle ligne d’action publique municipale spécifique qui prend en charge cet enjeu et se déploie au-là de l’échelle locale. Ce travail montre ainsi la formation d’un domaine de politique municipale à partir d’une question relativement inédite et hors du champ des compétences directes des villes et met en lumière les tensions et les enjeux de construction, de légitimation et d’institutionnalisation constitutifs d’une action publique qualifiée d’interstitielle.