Virginie Anquetin

Maître de conférences
Science politique.
Faculté des Sciences Sociales, des Organisations et des Institutions

ART-Dev
  • THESE

    La construction électorale des politiques municipales : travail politique de conquête et de gestion d’une capitale régionale (Strasbourg 1973-2001), soutenue en 2011 à Strasbourg sous la direction de Renaud Dorandeu

  • Virginie Anquetin, Audrey Freyermuth (dir.), La figure de «l'habitant»: sociologie politique de la "demande sociale", Presses universitaires de Rennes et OpenEdition, 2015  

    Répondre à la demande des habitants. Cette préoccupation est fréquemment affichée par des élus locaux soucieux de justifier et légitimer leurs interventions publiques. Les sondages d'opinion, les questionnaires, les comités de quartier, etc., sont autant de mises en scène d'une posture où les compétiteurs politiques présentent les « attentes » des habitants comme inspirant toute initiative politique. Comment la référence à la demande de l'habitant devient-elle un registre incontournable de « l'action publique locale » ? Quelles sont les conditions d'identification, de mesure et de construction de cette « demande » ? Et au final, comment sont produits les dispositifs et les discours présentés comme constituant « l'action publique locale » ? Les auteurs réunis dans cet ouvrage montrent que la rhétorique de la « demande » procède du jeu électoral, dans lequel elle peut constituer une ressource pour des entreprises politiques concurrentielles, un outil de fidélisation électorale, ou encore contribuer à l'entretien d'une marque partisane. Il n'y a de « demande » et « d'action publique » présumée en découler que dans « l'offre » politique qui résulte du jeu d'interdépendances entre des partenaires-rivaux (aspirants aux mandats électifs, journalistes, responsables associatifs, syndicalistes, fonctionnaires, experts, etc.).

    Virginie Anquetin, Audrey Freyermuth (dir.), La figure de l'« habitant »: Sociologie politique de la « demande sociale », Presses universitaires de Rennes, 2009, Res publica, 184 p. 

    Virginie Anquetin, Les constructions sociales de la nature,, 1995, 85 p. 

  • Virginie Anquetin, Audrey Freyermuth, « Introduction : Produire « la demande » : la structuration de l’action publique par le jeu électoral », La figure de l'"habitant". Sociologie politique de la "demande sociale", Presses universitaires de Rennes, 2009   

  • Virginie Anquetin, Philippe Hamman, Céline Monicolle, « Du  développement durable  à la  ville durable  : quels débats aujourd’hui ?Regards croisés à partir de la littérature francophone et anglophone », 2017  

    Introduction Après la publication du Rapport Brundtland en 1987 et le Sommet de la Terre à Rio en 1992 (Du Pisani, 2006), le « développement durable » est devenu un répertoire à succès des décennies 1990-2000. Il s’est diffusé des arènes internationales spécialisées jusqu’aux espaces urbains, ces derniers constituant un cadre d’importance afin de passer des grands principes à l’action concrète, pour les institutions comme pour les citoyens (Paddison et McCann, 2014). Il se présente comme une ...

    Virginie Anquetin, Cécile Cuny, « La parole des habitants sous contrôle ? »: Compétition politique et participation citoyenne à Besançon et à Strasbourg, Métropoles, 2016 

    Virginie Anquetin, Cécile Cuny, « La  parole des habitants  sous contrôle ? Compétition politique et participation citoyenne à Besançon et à Strasbourg », 2016  

    Les travaux qui analysent depuis une vingtaine d’années le développement de la « démocratie participative » en France soulignent de façon unanime les limites que les institutions publiques posent à la participation effective des citoyens aux prises de décision.La participation institutionnalisée a par exemple été analysée comme une ressource politique aux mains des élus pour mettre en scène leur proximité avec le terrain et leur capacité à répondre aux demandes des citoyens (Le Bart, Lefebvre...

    Virginie Anquetin, « La domination mayorale – Analyser l’exercice du pouvoir des maires comme une société de cour », Revue française d'administration publique , 2015, n° ° 154, pp. 471-488    

    RésuméCe texte s’appuie sur l’analyse par Norbert Élias de la Cour royale pour comprendre les modes de fonctionnement et d’organisation structurels des municipalités quelles que soient leurs spécificités. Parce que la signature du maire est nécessaire pour déclencher tout acte municipal, l’institution mayorale est conçue pour lui donner les moyens de produire des stratégies organisationnelles de contrôle des élus dans sa majorité. En suscitant leur mise en concurrence et en interposant des experts personnellement attachés à son service entre les élus municipaux et l’appareil administratif, le maire évite le risque de la mobilisation de ses adjoints en dehors des élections.

    Virginie Anquetin, « Un  bon  maire : La fabrication de la façade mayorale dans une grande ville », Sociétés contemporaines , 2012, n° ° 88, pp. 99-124    

    Les maires sont présentés dans les journaux régionaux comme d’infatigables édiles, à la fois hommes de terrain et de dossiers. Cette réalité magnifiée, qui résulte de la contrainte de production des suffrages, peut être analysée comme une façade du maire compétent et actif au service des habitants, construite à partir de cadres positifs de définition de la réalité municipale, ajustés aux intérêts électoraux du maire. Elle constitue l’effet émergent des représentations publiques données par le maire et ses auxiliaires, et permet la présentation aux journalistes d’un spectacle municipal toujours susceptible d’être commenté favorablement. L’essentiel du travail de contrôle qu’elle nécessite pèse sur le maire et ses auxiliaires dans la majorité et l’administration municipales.

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Achraf Ghorbel, Interprétation interactive de documents structurés , thèse soutenue en 2012 à Rennes INSA en co-direction avec Aurélie Lemaitre 

  • Éric Jego, Les « petits maires » entre impuissance politique et pouvoir symbolique, thèse soutenue en 2022 à Strasbourg sous la direction de Jean-Philippe Heurtin, membres du jury : Christian Le Bart (Rapp.), Rémi Lefebvre (Rapp.), Philippe Juhem    

    Ce travail de thèse s’inscrit dans une perspective très « compréhensive » mêlant sociologie interactionniste, sociologie de l'expérience, sociologie des émotions, de réinterroger la conception du rôle et du « métier de maire » de ces « généralistes de tout » tel que les titulaires de ce mandat aiment à se présenter, voire à s'auto-étiqueter. Nous avons choisi de travailler sur les représentations et les perceptions que les maires ont de la quotidienneté de leurs activités, de la gestion des besoins, des attentes, voire des exigences perçues de leurs concitoyens, et donc la façon dont ils incarnent cette « proximité » qui est tout à la fois, une compétence, un idéal vers lequel tendre, etc. Ce sont bien les dimensions symbolique, sensible, performative et figurative de l'activité mayorale qui se trouveront au cœur de cette recherche. Car, nous aurons comme leitmotiv d'essayer d'analyser la façon dont les édiles produisent la représentation d'un mandat local sous tension symbolique.