• THESE

    Tolède entre fortune et déclin (1530-1640), soutenue en 1991 à Toulouse 2 sous la direction de Bartolomé Bennassar 

  • Julian Montemayor, Jean-Christophe Gaven, Jacques Krynen, Francesco Aimerito, Danielle Cabanis [et alii], Les désunions de la magistrature (XIXe-XXe siècles), Presses de l’Université Toulouse 1 Capitole et OpenEdition, 2021, 551 p.    

    La magistrature, et la justice avec elle, génère depuis plusieurs années une littérature abondante. De la presse quotidienne aux essais les plus savants, les difficultés de l'institution judiciaire, autant que ses défauts, nourrissent une interrogation où la magistrature, comme objet d'étude, occupe une bonne place. On s'inquiète de sa responsabilité ; on veut connaître scs opinions. On suppose son pouvoir, ou on déplore qu'elle n'en ait aucun. Chaque fois, le singulier s'impose et désigne un « corps de magistrats » doté, par la magie évocatrice de l'unité supposée, d'une puissance et d'une majesté que la justice entretient visiblement jusque dans ses temples et ses atours. Un singulier qui résonne plus fort encore lorsqu'il s'agit de l'opposer, tels deux blocs antagonistes, au pouvoir politique. Monde judiciaire, ordre judiciaire, autorité ou pouvoir judiciaire : la conflictualité qui marque les rapports entre « le » pouvoir juridictionnel et « le » politique s'embarrasse rarement des nuances constitutives du corps divers de la magistrature. Pourtant, l'unité doit-elle suivre ce singulier d'usage ? A l'image d'un monde complexe, la magistrature est bien traversée de divisions sociales et d'une pluralité de représentations et d'habitudes mentales. La variété des statuts de ses membres, les blocages hiérarchiques - propres au moins à tout système administratif - les résistances entre magistrats supérieurs et inférieurs, les conflits de compétence ou de juridiction, les rivalités entre « le » siège et « le » parquet, l'cclatcmcnt des ordres juridictionnels, le pluralisme syndical, les parcours politiques individuels : tout invite à se méfier d'un singulier forcément trompeur, porteur de représentations conventionnelles, et à explorer, en complément, les diversités de la magistrature. Dans un contexte marqué par le regain de tensions entre le politique et « le » juge, l'historien peut alors proposer une interrogation sur les formes et le contenu de ces conflits à partir de l'hypothèse des désunions internes d'un corps excessivement présenté dans sa capacité d'union. A partir du cas de la France et de l'Italie, où l'histoire de la justice autant que son actualité sont marquées par des conflits ouverts et assumés par les deux pouvoirs, avec l'exemple de l'Espagne et de la Suisse également, le livre explore la piste des désunions de la magistrature comme élément éclairant d'une conflictualité ancienne aux formes et acteurs très variés

    Julian Montemayor, Florent Garnier, Philippe Delvit, Marie Bassano, Clémentine Bories [et alii], Des patrimoines et des normes (formation, pratique et perspectives), Presses de l’Université Toulouse 1 Capitole et OpenEdition, 2021, 330 p.    

    Le patrimoine culturel revêt aujourd'hui des formes variées. Sa conception a évolué ajoutant à sa dimension matérielle une approche immatérielle. Pour protéger et préserver ces patrimoines, des normes ont été élaborées tant au niveau national qu'international. Dans un contexte de forte production normative depuis ces trente dernières années n'assiste-t-on pas dans le domaine patrimonial à une inflation normative ? Une analyse rétrospective et actuelle des relations entre patrimoines et normes invite à envisager et formuler quelques pistes de réflexion sur un futur normatif patrimonial au moment où s'engagent les débats sur le projet de loi sur la « Liberté de la création, patrimoine et architecture » en France. Dépassant la simple approche française, cet ouvrage réunit 19 contributions qui intéressent d'autres législations (Chine, Taïwan, Espagne) ainsi que le droit international pour questionner les rapports entre normes. Un dialogue a ainsi été noué entre passé, présent et futur de la norme patrimoniale, en particulier pour les patrimoines archéologique, architectural, immatériel, naturel, numérique, subaquatique et de manière nouvelle aussi pour le patrimoine scientifique. Au delà de la diversité de ces champs, « s'esquisse l'idée d'un changement de paradigme dans le traitement patrimonial » (M. Cornu)

    Julian Montemayor, Béatrice Fourniel, Bernard Ardura, Simone Balossino, Véronique Beaulande-Barraud [et alii], La justice dans les cités épiscopales du Moyen-Âge à la fin de l'Ancien Régime, Presses de l’Université Toulouse 1 Capitole et OpenEdition, 2021    

    L'organisation et le fonctionnement des juridictions des évêques -spirituelles autant que temporelles- et le partage de leurs compétences avec les tribunaux laïcs cohabitant dans le même espace laissent transparaître de fréquentes luttes de pouvoir. Pour autant, le microcosme des gens de justice de ces centres urbains sait aussi faire preuve de solidarité. Des stratégies d'alliances professionnelles et familiales voient alors le jour. Plus d'une trentaine de chercheurs européens ont ainsi mis en lumière la richesse d'un sujet qui ne semble pas encore épuisé

    Julian Montemayor, Jean-Pierre Amalric, Bartolomé Bennassar, Jacques Beyrie, Francis Brumont [et alii], Pouvoirs et société dans l'Espagne moderne: hommage à Bartolomé Bennassar, Presses universitaires du Midi et OpenEdition, 2020   

    Julian Montemayor, Bartolomé Bennassar, Pierre Alexandre, Jean-Marc Antoine, Jacques Berlioz [et alii], Les catastrophes naturelles dans l'Europe médiévale et moderne: actes des XVes Journées internationales de l'Abbaye de Flaran, 10, 11 et 12 septembre 1993, Presses universitaires du Midi et OpenEdition, 2020   

    Julian Montemayor, Olivier Devaux, Albert Arseguel, Jacques Igalens, Wanda Mastor [et alii], Mélanges en l'honneur de Bruno Sire, Presses de l'université Toulouse 1 Capitole, 2019, 591 p.  

    Julian Montemayor, Bernard Grunberg (dir.), L'Amérique espagnole, textes et documents (1492-1700): textes et documents, L'Harmattan, 2014, Recherches Amériques latines, 457 p.   

    Julian Montemayor (dir.), Les sociétés anglaise, espagnole et française au XVIIe siècle : cours et dissertations corrigées, Ellipses, 2006, Capes / Agrégation, 348 p. 

    Julian Montemayor, Tolède entre fortune et déclin (1530-1640): 1530-1640, Presses universitaires de Limoges, 1996, 521 p. 

    Julian Montemayor, Économie et société dans quelques basses vallées de la montagne centrale à la fin du XVIe siècle.., Hachette, Bibliothèque nationale et, 1976, Publications de l'A.U.D.I.R.  

    Julian Montemayor, Economie et société dans quelques basses vallées de la Montagne centrale à la fin du XVIe siècle, Hachette, 1975 

    Julian Montemayor, Bartolomé Bennassar, Economie et société dans quelques basses vallées de la Montagne Centrale à la fin du XVIe siècle: partie orientale de la Junta de los Nueve Valles de las Asturias de Santillana, 1973, 108 p. 

  • Julian Montemayor, « Les échos de la Conquête, un demi-siècle plus tard », Conquistadors, négriers et inquisiteurs, L'Harmattan, 2018 

    Julian Montemayor, « Les Pyrénées, une nouvelle frontière pour Philippe II », Guerre et paix, Presses Universitaires de Bordeaux, 2016, pp. 33-60 

    Julian Montemayor, « Les élites indigènes dans l'empire espagnol (1519-1821) », Élites et crises du XVIe au XXIe siècle, Armand Colin, 2014, pp. 251-258 

    Julian Montemayor, « Les justices ecclésiastiques dans la politica para corregidores de Castillo de Bobbadilla », La justice dans les cités épiscopales du Moyen Age à la fin de l'Ancien Régime, Presses de l'Université Toulouse 1 Capitole, 2014 

    Julian Montemayor, « Les rois d'Espagne et la dette (1500-1700) », La dette, les religions, le droit ?, Presses de l'Université Toulouse 1 Capitole, 2014, pp. 119-128 

    Julian Montemayor, « L'esclavage en Espagne et Nouvelle Espagne.Continuité et adaptation(XVI°-XVII° siècles) », Les esclavages en Amérique Colonial, L'Harmattan, 2013, pp. 9 

    Julian Montemayor, « Juges absolutistes contre juges libéraux en Espagne (1808--1850) », Les désunions de la magistrature (XIXe-XXe siècles), Presses de l'Université de Toulouse I Capitole, 2013, pp. 47-67   

    Julian Montemayor, « Le retour des châteaux: les ruines dans les constructions identitaires régionales et locales de l'Espagne contemporaine », Château en ruines, Ausonius, 2012, pp. 145 

    Julian Montemayor, « Chapultepec, un château européen en Amérique », Châteaux, naissance et métamorphoses, Ausonius, 2011, pp. 141-154 

    Julian Montemayor, « Entre Aranjuez et Bailen, Tolède en 1808 », Napoléon, Bayonne et l'Espagne, Honoré Champion, 2011, pp. 155-175 

    Julian Montemayor, « Les pauvres dans les villes espagnoles », Les sociétés urbaines au XVIIe siècle : Angleterre, France, Espagne, Presses de l'Université Paris Sorbonne, 2007, pp. 319-328 

    Julian Montemayor, « Le Jalisco au coeur de l’identité mexicaine (XIXe-XXe siècles) », Entre tradition et modernité : l'identité Aquitaine. Mélanges offerts à Josette Pontet, Centre Aquitain d'Histoire Moderne et Contemporaine, 2007 

    Julian Montemayor, « La plus belle église du monde : Blas Ortiz à Tolède (1549) », Itinéraires spirituels, enjeux matériels dans l’Europe moderne. Mélanges offerts à Philippe Loupès, t. I. Sous le sceau des réformes : entre continuité et rupture, Presses universitaires de Bordeaux, 2005, pp. 93-110 

    Julian Montemayor, « Les évêques et la formation du peuple chrétien en Espagne (1600-1800) », Les chemins de Rome : les visites ad limina à l'époque moderne dans l'Europe méridionale et le monde hispano-américain (XVIe - XIXe siècle), Ecole française de Rome, 2002, pp. 185-196 

    Julian Montemayor, « Les étrangers à Madrid et Tolède au XVIIe siècle », Les étrangers dans la ville : minorités et espace urbain du bas Moyen-âge à l'époque moderne, Editions de la Maison des sciences de l’homme, 1999, pp. 53-64 

    Julian Montemayor, « Villes et terres, le problème de l’espace péri-urbain dans l’Espagne moderne », En quête de banlieue(s) du Moyen-âge à nos jours, Université Michel de Montaigne Bordeaux III, 1998, pp. 31-42 

    Julian Montemayor, « La ofensiva revolucionaria contra la Casa de Borbon (1793-95) », Actas : III Congreso Internacional de Historia Militar, Institucion Fernando el Catolico, 1997, pp. 11-20 

    Julian Montemayor, « Les invasions de sauterelles dans l’Espagne intérieure », Les catastrophes naturelles dans l’Europe médiévale et moderne, Presses universitaires du Mirail, 1996, pp. 261-269 

    Julian Montemayor, « La seda en Toledo en la época moderna », España y Portugal en las rutas de la seda : diez siglos de producción y comercio entre Oriente y Occidente, Universitat de Barcelona, 1996, pp. 120-133 

    Julian Montemayor, « Municipalité et chapitre cathédral au cœur de l’ascension sociale à Tolède (1521-1700) », Pouvoirs et société dans l’Espagne moderne : hommage à Bartolomé Bennassar, Presses universitaires du Mirail, 1993, pp. 67-78 

    Julian Montemayor, « Le rêve impérial », Tolède (XIIe-XIIIe siècles): Musulmans, Chrétiens et Juifs, le savoir et la tolérance, Autrement, 1991 

    Julian Montemayor, « Alphonse VI et Bernard d'Agen, ou la procrastination manquée », Tolède (XIIe-XIIIe siècles): Musulmans, Chrétiens et Juifs, le savoir et la tolérance, Autrement, 1991 

    Julian Montemayor, « Les Français à Tolède au XVIIe siècle », Les Français en Espagne à l’époque moderne (XVIe-XVIIe siècles), Centre National de la Recherche Scientifique, 1990, pp. 113-123 

    Julian Montemayor, « Les migrations françaises en Espagne au XVIIe siècle : démographie économie et société », La France et la Méditerranée : vingt-sept siècles d'interdépendance, Leiden University Repository, 1990, pp. 241-248 

    Julian Montemayor, « Quelques affaires génoises à Tolède à la fin du XVIe siècle », La documentación notarial y la historia (t. II), Junta de decanos de los colegios notariales de España, 1983, pp. 287-293 

  • Julian Montemayor, « L’émeute de Mexico en 1692 », Historias, Dirección de Estudios Históricos del Instituto Nacional de Antropologia e Historia, 2009 

    Julian Montemayor, Julián Montemayor, « La formation du peuple chrétien dans l’archevêché de Tolède (XVIIe-XVIIIe siècle) », Rome : École Française de Rome et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 2002, pp. 185-196  

    Montemayor Julián. La formation du peuple chrétien dans l’archevêché de Tolède (XVIIe-XVIIIe siècle). In: Les chemins de Rome : les visites ad limina à l’époque moderne dans l’Europe méridionale et le monde hispano-américain (XVIe-XIXe siècle) Rome : École Française de Rome, 2002. pp. 185-196. (Publications de l'École française de Rome, 293)

    Julian Montemayor, Marie-Danielle Demélas, « Noblesses citadines de l’Espagne à l’Amérique », Villes en parallèle, Université Paris X Nanterre, 1997, n°25, pp. 79-98 

    Julian Montemayor, Marie-Danielle Demélas, Julián Montemayor, « Noblesses citadines, de l'Espagne à l'Amérique », Nanterre : Laboratoire de géographie urbaine et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 1997, pp. 78-99  

    Depuis le XIIIème siècle jusqu'à la fin du XIXème siècle, le monde hispanique a connu une forme de noblesse, inédite en Europe, qui s'appliquait aux villes en tant que collectivités indivisibles dotées de personnalité juridique (universitas). Une ville devenait noble par l'octroi du titre de villa ou de ciudad, et, de même qu'un lignage aristocratique, se voyait accorder par la Couronne armoiries et devises. Ces marques d'honneur, qui ne s'accompagnaient d'aucun privilège systématique, mais traduisaient une position supérieure dans la hiérarchie urbaine de l'empire, furent d'abord justifiées par l'ancienneté des cités et leur loyauté, puis par leurs richesses, enfin par leur attitude politique au cours de guerres civiles. Après s'être étendu à l'ensemble de la métropole, l'anoblissement des villes gagna les Indes et, jusqu'à la veille de leur indépendance, les cités d'Amérique sollicitèrent du roi cette faveur.

    Julian Montemayor, « La red urbana en Castilla la Nueva, siglos XVI-XVIII », Cuadernos de investigación histórica Brocar, Universitario de La Rioja, 1987, pp. 141-153 

    Julian Montemayor, « El control de la marginalidad en la Castilla del Siglo de Oro : el caso de Toledo », Estudios de Historia Social, Instituto de Estudios de Sanidad y Seguridad Social, 1986, pp. 367-376 

    Julian Montemayor, Julián Montemayor, « Tolède en 1639 », Mélanges de la Casa de Velazquez, Editions de la Casa Velázquez, Madrid : Editions de la Casa Velázquez et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 1982, pp. 135-163  

    Montemayor Julián. Tolède en 1639. In: Mélanges de la Casa de Velázquez, tome 18-1, 1982. pp. 135-163.

    Julian Montemayor, Julián Montemayor, « Une conjoncture municipale, les propios de Tolède (1540-1660) », Mélanges de la Casa de Velazquez, Editions de la Casa Velázquez, Madrid : Editions de la Casa Velázquez et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 1981, pp. 182-204  

    Montemayor Julián. Une conjoncture municipale: les propios de Tolède (1540-1600). In: Mélanges de la Casa de Velázquez, tome 17, 1981. pp. 183-204.

    Julian Montemayor, Julián Montemayor, « La crise rurale en Nouvelle-Castille à la fin du XVIe s.: le cas de Bargas, Cobeja, Orgaz et los Yebenes », Editions de la Casa Velázquez, Madrid : Editions de la Casa Velázquez et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 1980, pp. 163-178  

    Julian Montemayor La crise rurale en Nouvelle Castille à la fin du XVIe s.: le cas de Bargas, Cobeja, Orgaz et Los Yebenes. Afin de mieux comprendre la crise de Tolède, l'étude porte sur l'évolution économique des campagnes environnantes. Quatre villages aux conditions légèrement différentes sont pris comme témoins. En ce qui concerne la population, une progrès- sion peut être tenue pour assurée jusqu'en 1590 au moins. Seul le petit centre de Cobeja connaît des difficultés. L'économie de ces villages donne les signes d'un dynamisme certain avec le développement de spéculations (mules, vigne, etc.). Le village d'Orgaz tend même à se transformer en centre textile dans l'orbite de Tolède. Le début de la crise rurale tolèdane ne semble donc pas antérieur â l'extrême fin du XVIe s.

    Julian Montemayor, « Crise rurale en Nouvelle Castille à la fin du XVIe siècle : le cas de Bargas, Cobeja, Orgaz et Los Yebenes », Mélanges de la Casa de Velazquez, E. de Boccard, 1980, pp. 164-178 

ActualitésPublicationsENCADREMENT DOCTORAL
  • Valérie Malabirade, Les Minimes et la province d'Aquitaine sous l'Ancien Régime : un cadre provincial pour un engagement intellectuel ?, thèse soutenue en 2013 à Bordeaux 3 sous la direction de François Cadilhon, membres du jury : Gilles Deregnaucourt (Rapp.), Philippe Martin (Rapp.), Éric Suire      

    Au 15ème siècle, saint François de Paule est le créateur d’un Ordre très original, l’austérité de la règle, le quatrième vœu de vie quadragésimale et l’humilité religieuse distinguent nettement ces nouveaux venus des congrégations régulières traditionnelles. Pour le saint Calabrais la réforme est essentielle : elle prend la forme d'un renouveau, un retour aux sources et à la stricte observance à la manière d’autres réguliers de l’époque, versés dans le rigorisme pénitentiel.Le mouvement est organisé en provinces à la mort de saint François de Paule, elles constituent l'aire géographique de l’Ordre par excellence, les réguliers étant indépendants des diocèses. Constituée de quinze couvents, la province d'Aquitaine est l'une des plus étendue de l'Ordre, elle dépasse ainsi largement les frontières traditionnelles du Sud-Ouest. Il s'agit donc de démontrer les spécificités de cet Ordre en France à travers une aire géographique novatrice, la province. Ce cadre est ainsi idéal pour étudier l'Ordre, son organisation, son évolution et son engagement intellectuel. Entre la première fondation en Aquitaine, en 1503 et la Révolution, qui sonne la disparition de l'Ordre en France, les Minimes sont confrontés à de nombreux changements sociaux et intellectuels. Il s'agit ici de définir le cadre provincial et de déterminer la réalité de l'évolution d'un Ordre érémitique vers un Ordre scientifique où des figures se détachent au 17ème siècle, tels Emmanuel Maignan et Charles Plumier.Ce travail répond à la relative méconnaissance de l’Ordre des Minimes en France et plus précisément dans le Sud-Ouest où aucune étude d’ensemble n’a été menée, ni sur les Minimes, ni plus généralement sur les réguliers.

  • Maryse Duboy, Histoire sociale comparée de Fumel, Penne, Villeneuve et Aiguillon en Agenais au XVIIIe siècle, thèse soutenue en 2018 à Bordeaux 3 sous la direction de François Cadilhon présidée par Marguerite Figeac-Monthus, membres du jury : Bernard Gallinato (Rapp.), Scarlett Beauvalet-Boutouyrie (Rapp.)      

    Dans la perspective d’une contribution à l’histoire de l’Aquitaine, l’étude s’attache à définir un cadre spatial suffisamment représentatif – à savoir la vallée du Lot de Fumel à la confluence avec la Garonne. Le fait d’adjoindre à notre recherche, la zone de la confluence, place automatiquement notre étude dans la dépendance de l’axe garonnais, et du débouché en aval que constitue la ville portuaire de Bordeaux, dont on sait l’extraordinaire dynamisme au XVIIIe siècle. Quelles sont les stratégies de nos quatre communautés face au pôle d’attraction bordelais qui impulse, à la descente comme à la remonte, un trafic commercial largement tributaire des besoins d’une ville en pleine expansion et du commerce avec les îles. La matière constitutive de cette histoire sociale s’appuie sur le traitement quantitatif des contrats de mariages et inventaires après décès, ces derniers en nombres plus limités. Une première évaluation du corpus disponible pour les quatre localités citées et inventorié aux Archives du Lot-et-Garonne, dépasse les cinq mille documents. L’exploitation exhaustive de ces sources s’ordonne sur trois périodes de dix ou vingt ans voisinant les limites du XVIIIe siècle et une période en son milieu. Les données issues de notre enquête doivent permettre l’élaboration d’une stratigraphie sociale, témoignage significatif de la vocation particulière de chacune des localités. L’approche comparative sur la durée séculaire renforce cette perception en l’inscrivant dans une dynamique évolutive sur le long terme. Nous envisageons ainsi une lecture plus en profondeur, au plus près de l’individu, comme nous y invite le courant actuel de la réflexion historiographique autour des comportements. Ascension sociale et déclassement seront-ils lisibles comme autant de stratégies volontaires ou de reproduction d’un modèle fondé sur et dans sa catégorie d’appartenance, largement relayé par l’univers familial?

    Jean-Michel Morlaes, L'Église et la vie religieuse dans les Landes à la fin de l'Ancien Régime, 1760-1803, thèse soutenue en 2017 à Bordeaux 3 sous la direction de François Cadilhon présidée par Éric Suire, membres du jury : Gilles Deregnaucourt (Rapp.), Isabelle Brian (Rapp.)    

    Ce travail se propose d’étudier l’évolution de la vie religieuse dans ce qui constitue, à partir de 1790, le département des Landes. La période étudiée court de 1760 à 1803, c’est-à-dire de la situation avant la réorganisation des établissements religieux entreprise par la Commission des Réguliers, jusqu’à la mise en oeuvre du Concordat de 1801. Les bouleversements issus de la Révolution française occupent le coeur du sujet. L’évolution de l’Église dans ces pays landais dont l’identité religieuse ne se fixe définitivement qu’en 1803, se construit au fil des transformations introduites successivement, par la Constitution civile du clergé et le Concordat de 1801. Il s'agit d'observer ici les institutions, les pratiques et les choix pastoraux, ainsi que les individus, placés entre respect des directives romaines, respect des lois républicaines, et liberté religieuse.