Jean Jacob

Maître de conférences
Science politique.
UFR des Sciences juridiques et économiques

Centre de droit économique et du développement Yves Serra
PUBLICATIONS
  • THESE

    La subversion écologiste : contribution à une nouvelle intelligence de l'écologie politique, soutenue en 1998 à Paris 2 sous la direction de Hugues Portelli 

  • Jean Jacob, L'écologisme, le Cavalier Bleu éditions et Cyberlibris, 2024, 276 p.  

    Dans un paysage médiatique aujourd'hui saturé par le foisonnement d'interventions qui se réclament écologistes, il est difficile de se repérer au sein de cette nébuleuse particulièrement riche. D'autant qu'y cohabitent des théories radicalement opposées sur la place de la nature, de l'environnement, du développement, de l'homme, de la technique... dans le monde, qui débouchent par conséquent sur des politiques souvent très différentes. C'est l'objet de cet ouvrage que de mettre en scène la pensée écologiste dans toute sa variété, de réhabiliter certains de ses représentants injustement oubliés, de nuancer l'importance d'autres exagérément médiatisés, afin de mieux comprendre les controverses actuelles.

    Jean Jacob, Communauté ou société ?: Tönnies versus Hobbes, Éditions du Croquant, 2023, 480 p.  

    On peine aujourd’hui à imaginer à quel point l’ouvrage Communauté et société du sociologue allemand Ferdinand Tönnies a bouleversé le champ académique au début du XXe siècle. Sciences sociales et parfois sciences humaines ont décliné à foison la thématique, tandis que l’opinion publique s’en emparait, en lui donnant une couleur sombre et parfois funeste (le nazisme, Vichy), en dépit des avertissements de son auteur. Au fil du temps, la distinction académique s’est ainsi mue en lieu commun équivoque, puis trouvée marginalisée voire exclue du champ scientifique. On s’est alors empressé d’oublier que Max Weber avait affiné la distinction, qu’Émile Durkheim lui avait subtilement substitué une autre opposition conceptuelle, et que la politique comparée américaine avait avec acuité, lors de ses premiers pas maladroits, tiré utilement profit de cette œuvre. On a surtout oublié que l’œuvre de Ferdinand Tönnies avait, comme aucune autre auparavant, sérieusement amendé la fable de Thomas Hobbes, le fameux Léviathan, à laquelle Tönnies reconnaissait une belle rigueur mais à laquelle il opposait aussi la persistance du fait communautaire. Car c’est bien la figure d’un individu possessif cher à Hobbes que l’on trouve omniprésente dans la Gesellschaft dépeinte sous des traits rêches par Tönnies. Tandis que maints travaux ethnologiques (Maine, Gierke), philosophiques (Spinoza, Schopenhauer, von Stein...) lui avaient offert l’occasion de souligner que la Gemeinschaft repose sur une entraide naturelle entre des personnes respectueuses de leurs différences. On ne peut aujourd’hui que mesurer les dégâts de cet oubli, tant la majestueuse autorité de l’État occidental peine sur tous les continents à se substituer durablement à maintes communautés.

    Jean Jacob, Le retour de «L'Ordre Nouveau»: les métamorphoses d'un fédéralisme européen, Librairie Droz et Cairn, 2015, Travaux de sciences sociales  

    On tarde encore à prendre l'exacte mesure de ce qui s'est passé dans la foulée de Mai 68. La contestation du pouvoir en place s'est en effet, alors, progressivement orientée vers la dénonciation d'une modernité trop artificielle, trop matérialiste. La contre-culture et l'écologie politique naissante ont ainsi souvent magnifié la nature et parfois encensé un mode de vie communautaire. Cela n'a pas échappé à plusieurs anciens non-conformistes, jadis hérauts d'un Ordre Nouveau, qui se joindront opportunément aux contempteurs du pouvoir gaulliste pour se refaire une virginité politique. Aujourd'hui, le constat s'impose : la greffe a totalement réussi. C'est dans les rangs alternatifs et écologistes que l'on trouve des réminiscences de personnalisme communautaire et fédéraliste. On y fustige en effet, comme jadis Denis de Rougemont, Bernard Charbonneau ou Jacques Ellul, le productivisme, la droite et la gauche, l'Etat-Nation... Ainsi l'irruption de la nature à gauche de l'échiquier politique a-t-elle permis à des théories conservatrices de revenir massivement sur le devant de la scène en se parant d'atours progressistes

    Jean Jacob, Edgar Morin: la fabrique d'une pensée et ses réseaux influents, Éd. Golias, 2011, 299 p. 

    Jean Jacob, L'antimondialisation: aspects méconnus d'une nébuleuse, Berg international, 2006, Pensée politique et sciences sociales ( Série Interventions ), 244 p. 

    Jean Jacob, Le retour de "l'ordre nouveau": les métamorphoses d'un fédéralisme européen, Droz, 2000, Travaux de sciences sociales, 315 p. 

    Jean Jacob, Histoire de l'écologie politique, Albin Michel, 1999, 361 p.   

    Jean Jacob, Les sources de l'écologie politique, Arléa-Corlet et diff. le Seuil, 1995, Collection Panoramiques, 179 p.