Maxime Huré

Maître de conférences
Science politique.
UFR des Sciences juridiques et économiques

Centre de droit économique et du développement Yves Serra
  • THESE

    Les réseaux transnationaux du vélo : Gouverner les politiques du vélo en ville : De l’utopie associative à la gestion par les grandes firmes urbaines (1965-2010), soutenue en 2013 à Lyon 2 sous la direction de Renaud Payre, membres du jury : Patrick Hassenteufel, Emmanuel Négrier, Marie-Emmanuelle Chessel et Guillaume Faburel 

    THESE

    Les réseaux transnationaux du vélo, soutenue en 2013 sous la direction de Renaud Payre, membres du jury : Patrick Hassenteufel, Emmanuel Négrier, Marie-Emmanuelle Chessel et Guillaume Faburel   

  • Maxime Huré, Les mobilités partagées. Régulation politique et capitalisme urbain: régulation politique et capitalisme urbain, Éditions de la Sorbonne et OpenEdition, 2022, Mobilités et sociétés, 188 p.  

    La 4e de couverture de l'édition imprimée indique : " En mêlant réflexion théorique et perspectives opérationnelles, ce livre souhaite questionner les transformations urbaines occasionnées sur le temps long par l'émergence des mobilités partagées mises en oeuvre par de grandes firmes privées mondialisées. Dans quelle mesure la participation de ces nouveaux acteurs aux politiques de mobilité des villes transforme-t-elle le rôle des institutions publiques dans la gestion urbaine ? Ces systèmes de mobilité peuvent-ils répondre aux enjeux écologiques du XXIe siècle ? Quels sont les gagnants et les perdants de ces recompositions dans l'économie des transports, les institutions et les structures sociales urbaines ? Ces questions sont abordées à partir de l'analyse du développement récent des systèmes de vélos en libre-service et d'autopartage, en proposant une réflexion plus générale sur la place du capitalisme dans l'innovation en matière de mobilité et dans la fabrique de la ville. L'ouvrage permet de saisir les contours des nouvelles économies collaboratives en interrogeant la gouvernance "public-privé" des mobilités partagées. Cette seconde édition souhaite actualiser le développement de l'auteur à travers l'introduction d'une étude de cas de l'évolution historique des mobilités partagées à Paris, la prise en compte de l'arrivée des dispositifs de mobilité en free floating dans les grandes villes et l'intégration de nombreux éléments d'actualité (changement d'opérateur, nouveaux acteurs, etc.). Le livre souhaite offrir des outils de réflexion aux différents acteurs de la ville avant les élections municipales de 2020, période au cours de laquelle les mobilités partagées seront au coeur des débats politiques et citoyens"

    Maxime Huré, Arnaud Passalacqua, Mathieu Flonneau (dir.), Métropoles mobiles. Défis institutionnels et politiques de la mobilité dans les métropoles françaises: défis institutionnels et politiques de la mobilité dans les métropoles françaises, Presses universitaires de Rennes, 2021, [Hors-collection], 228 p. 

    Maxime Huré, Sébastien Gardon, Max Rousseau, Vincent Béal, Marie-Clotilde Meillerand, Hélène Peskine (dir.), (Re)Penser les politiques urbaines. Retour sur vingt ans d’action publique dans les villes françaises (1995-2015), Editions du PUCA, 2018, Recherche, 341 p.  

    La 4e de couv. indique : "Depuis une vingtaine d’années, l’action publique urbaine française a connu de nombreuses évolutions. Dans un contexte de globalisation et de redistribution des pouvoirs entre niveaux de gouvernement, les villes françaises, et notamment les plus grandes d’entre elles, se sont affirmées comme des actrices centrales de la gestion des grands enjeux contemporains. Elles sont désormais considérées comme des échelles stratégiques dans la régulation de problèmes aussi divers que la pauvreté, le développement économique, la lutte contre le changement climatique, les migrations ou encore la mobilité. Ce livre propose une réflexion sur les mutations récentes des politiques urbaines envisagées par la recherche française. Les contributeurs réunis dans cet ouvrage sont des chercheurs qui appartiennent à différentes disciplines (science politique, géographie, urbanisme/ aménagement, sociologie) et des praticiens. Ils proposent des réflexions originales qui prennent en compte aussi bien les dynamiques globales (transformation du capitalisme, restructuration de l’État, évolution du rapport des groupes sociaux au territoire, etc.) que les contextes locaux pour rendre compte des transformations de l’action publique urbaine. Au-delà des travaux relativement connus sur les grandes métropoles, cet ouvrage mobilise également des recherches récentes portant sur des villes dont on parle moins (villes en déclin, villes moyennes, etc.), mais qui, dans un contexte, de renforcement des inégalités territoriales pourraient bien constituer à l’avenir un des enjeux majeurs des débats politiques et scientifiques"

    Maxime Huré, Les mobilités partagées : nouveau capitalisme urbain, Publications de la Sorbonne, 2017, Mobilités et sociétés, 160 p. 

  • Maxime Huré, « The political regulation of “sustainable” urban mobility” », in Hamman Philippe (dir.), Sustainable Urban Mobilities. French Fieldworks in European Perspective, Lausanne, Peter Lang, 2023, pp. 111-126 

    Maxime Huré, « La mise en politique des mobilités. Perspectives historiques et enjeux contemporains », Histoire des transports et des mobilités en France – XIXe-XXIe siècle, Armand Colin, 2022, pp. 123-134 

    Maxime Huré, « Mobilités partagés et régulations politiques. Essai sur les mutations des espaces publics », L’espace public à l’épreuve des mobilités, Presses universitaires de Rennes, 2022, pp. 27-41 

    Maxime Huré, Guillaume Carrouet, Aurélie Delage, « Les transports en Occitanie : une compétence forte soigneusement négociée », in Emmanuel Négrier, Vincent Simoulin (dir.), La fusion des régions. Le laboratoire d’Occitanie, Presses Universitaires de Grenoble, 2021, pp. 185-208   

    Maxime Huré, Grégoire Robida, Arnaud Passalacqua, « « Grand Paris Express et imaginaires politiques de la métropole » », in Flonneau (M.), Huré (M.), Passalacqua (A.) (dir.), Métropoles mobiles. Défis institutionnels et politiques de la mobilité dans les métropoles françaises, Presses universitaires de Rennes, 2021, pp. 95-113   

    Maxime Huré, « Expertise, infrastructures, réseaux. La technique, levier ou entrave à l’action publique urbaine ? », in Jean-Marc Offner, Gilles Pinson (dir.), L’impossible pouvoir local ? De nouvelles marges de manœuvre pour l’action publique urbaine ?, Lormont, Le Bord de l’Eau, 2021, pp. 105-125 

    Maxime Huré, « Mobilité », in Pasquier, Romain, Guigner, Sébastien, Cole, Alistair (dir.), Dictionnaire des politiques territoriales [2e édition mise à jour et augmentée], Sciences Po, Les Presses, 2020, pp. 366-372   

    Maxime Huré, « Le développement du vélo en libre service en Europe : innovations et changements de modèle », in Landau, Bernard, Diab, Youssef (dir.), Le nouveau monde de la mobilité, Presses de l'école nationale des ponts et chaussées, 2018, pp. 117-126 

    Maxime Huré, « Gouverner les politiques de mobilités urbaines. Quatre équations politiques à résoudre pour les grandes métropoles. Le cas des vélos partagés », in Baron, Nacima, Romero, Juan (dir.), Cultura territorial e innovation social. Hacia un nuevo modulo metropolitano en Europa del Sur ?, Publications de la Universitat de Valencia, 2018, pp. 281-294 

    Maxime Huré, Ludovic Halbert, Nicolas Raimbault, « La privatisation des infrastructures urbaines en question », in M.Huré, S. Gardon, M. Rousseau, V. Béal, M.-C. Meillerand (dir.), (Re)Penser les politiques urbaines. Retour sur vingt ans d’action publique dans les villes françaises (1995-2015), Editions du PUCA, 2018, pp. 183-189 

    Maxime Huré, « Infrastructures de service. La privatisation des données et des espaces publics : le cas des mobilités partagées », in Huré, Maxime ; Gardon, Sébastien ; Rousseau, Max ; Béal, Vincent ; Meillerand, Marie-Clotilde (dir.), (Re)Penser les politiques urbaines. Retour sur vingt ans d’action publique dans les villes françaises (1995-2015), Editions du PUCA, 2018, pp. 219-225 

    Maxime Huré, Sébastien Gardon, Marie-Clotilde Meillerand, « Les dynamiques politiques de l’innovation urbaine », in Huré, Maxime ; Gardon, Sébastien ; Rousseau, Max ; Béal, Vincent ; Meillerand, Marie-Clotilde (dir.), (Re)Penser les politiques urbaines. Retour sur vingt ans d’action publique dans les villes françaises (1995-2015), Editions du PUCA, 2018, pp. 239-244 

    Maxime Huré, « Lyon : The Bicycle Goes Corporate », in Oldenziel, Ruth, Emanuel, Martin, Albert de la Bruhèze, Adri, Veraart, Frank (dir.), Cycling Cities : The European Experience. One Hundred Years of Policy and Practice, Foundation for the History of Technology, 2016, pp. 173-186 

    Maxime Huré, « The Metropolis and the Market : political rescaling through public-private bike-sharing policies in Brussels », in Cole, Alistair, Payre, Renaud (dir.), Cities as political objects : historical evolution, analytical categorisations and institutional challenges of metropolitanisation, Edward Elgar Publishing, 2016, pp. 218-240 

    Maxime Huré, « Vélib' alla romana ? Una sfida europea al territorio romano », in Delpirou, Aurélien ; Passalacqua, Arnaud (dir.), Roma con tutti i mezzi. Evoluzioni urbane e mobilita, secoli XX-XXI, Ecole Française de Rome, 2014, pp. 83-93 

    Maxime Huré, « Des Vélib' à la romaine ? Un standard européen au défi du territoire romain », in Delpirou, Aurélien ; Passalacqua, Arnaud (dir.), Rome par tous les moyens. Evolutions urbaines et mobilités XXe-XXIe siècles, Ecole Française de Rome, 2014, pp. 85-95 

    Maxime Huré, Passalacqua Arnaud, « JC Decaux en sa “ville-fétiche”. Mobilité et affichage à Lyon, de l’innovation à la dépendance (1965-2005) », in Flonneau, Mathieu, Laborie, Léonard, Passalacqua, Arnaud (dir.), Les transports de la démocratie. Approche historique des enjeux politiques de la mobilité, Presses universitaires de Rennes, 2014, pp. 61-81 

  • Maxime Huré, Thomas Evariste, Jean-Baptiste Frétigny, Christophe Gay, Anne Le Fuzer [et alii], « Les mobilités post-covid : un monde d’après plus écologique ? », Métropolitiques, 2023   

    Maxime Huré, « La gratuité des transports au cœur des enjeux sociaux et écologiques de la mobilité », Informations sociales, 2022, n°206, pp. 93-103 

    Maxime Huré, « La dimension écologique de la gratuité des transports », Cahier Régional Occitanie sur les Changements Climatiques, 2021, pp. 2011-2012 

    Maxime Huré, « La gratuité des transports ou le retour du politique dans le pilotage de l'action publique : l'exemple de Dunkerque », Transports urbains : mobilité, réseaux, territoires, 2020, n°136, pp. 18-22 

    Maxime Huré, Claire-Marine Javary, « La gratuité des transports pour changer les comportements de mobilité ? Premiers retours de l'expérience dunkerquoise (2018-2019) », Transports urbains : mobilité, réseaux, territoires, 2020, n°136, pp. 23-27 

    Maxime Huré, Claire-Marine Javary, « La gratuité des transports pour changer les comportements de mobilité ? Premiers retours de l’expérience dunkerquoise », Transports urbains : mobilité, réseaux, territoires, 2020, n°136, pp. 23-27 

    Maxime Huré, « La gratuité des transports ou le retour du politique dans le pilotage de l’action publique », Transports urbains : mobilité, réseaux, territoires, 2020, n°136, pp. 18-22 

    Maxime Huré, « Infrastructure privée et gouvernement urbain : le déraillement de Vélib' à Paris », Métropolitiques, 2018   

    Maxime Huré, Mathieu Flonneau, Arnaud Passalacqua, « Formes et fonctions de l'idée de soutenabilité dans la mobilité urbaine au XXe siècle », Pour mémoire., 2018, n°19, pp. 120-132     

    Maxime Huré, Manuel Appert, Raphaël Languillon, « Gouverner la ville verticale : entre ville d’exception et ville ordinaire », Géocarrefour - Revue de géographie de Lyon, 2017, n°2 

    Maxime Huré, Arnaud Passalacqua, « La Rochelle, France, and the invention of bike sharing public policy in the 1970s », Journal of Transport History, 2017, n°1, pp. 106-123 

    Maxime Huré, Henri Briche, « Dunkerque, nouveau laboratoire de la gratuité des transports », Métropolitiques, 2017   

    Maxime Huré, « Le mobilier urbain et la publicité : JCDecaux et Clear Channel Outdoor », Flux - Cahiers scientifiques internationaux Réseaux et territoires, 2017, n°108, pp. 88-104   

    Maxime Huré, Christian Montès, Manuel Appert, « The Governance of Office Tower Projects in European Second City. The Case of Lyon », Built Environment, 2017, n°4 

    Maxime Huré, Michel Deshaies, Camilo Argibay, Virginie Billon, Jean Carsignol [et alii], « Les effets du jumelage des infrastructures lourdes de transport sur les territoires : quels enseignements? », 2016  

    Introduction Depuis une trentaine d’années, la multiplication des grandes infrastructures de transport (ITT) comme les autoroutes et les lignes LGV a considérablement renforcé leur impact sur le territoire français. Si ces grandes infrastructures sont susceptibles de favoriser une certaine dynamique économique du territoire traversé (Mérenne-Schoumaker, 2008a, 2008 b; Fritsch, 2007, 2008), elles sont aussi considérées comme sources de nuisances environnementales pour les riverains et de fragm...

    Maxime Huré, Michel Deshaies, Camilo Argibay, Virginie Billon, Jean Carsignol [et alii], « Les effets du jumelage des infrastructures lourdes de transport sur les territoires : quels enseignements ? », VertigO : La revue électronique en sciences de l'environnement, 2016, n°24, pp. 140-163 

    Maxime Huré, « Vers un Grand Paris express du vélo ? », Métropolitiques, 2015, pp. -----   

    Maxime Huré, « Entre alternatives et entrepreneurialisme, le renforcement des pouvoirs politiques urbains. »: Gouverner les politiques de vélos en libre service en Europe (1965-2010), Métropoles, 2015, n°15   

    Maxime Huré, « Les cycles du pouvoir politique : le gouvernement public-privé du vélo à Barcelone (1981-2015) », Pôle Sud - Revue de science politique de l'Europe méridionale, 2015, n°43, pp. 93-114   

    Maxime Huré, Arnaud Passalacqua, « Un changement de braquet dans l’action municipale des années 1970 ? L’expérience des vélos en libre-service de La Rochelle et la transformation de l’action publique urbaine », Histoire urbaine, 2015, n°42, pp. 123-142   

    Maxime Huré, « Entre alternatives et entrepreneurialisme, le renforcement des pouvoirs politiques urbains », 2014  

    Dans un contexte de compétition entre les villes et de transformation des mobilités urbaines, l’implantation des dispositifs de vélos en libre service (VLS) a donné une visibilité internationale à l’action des élus urbains (Huré, 2013). Depuis 2005, et la mise en service du système Vélo’v à Lyon, on assiste à une compétition à la fois politique et industrielle pour implanter le plus important service de VLS en nombre de vélos. Cette compétition atteint son paroxysme en 2007 avec l’implantatio...

    Maxime Huré, « La différenciation des modèles standards urbains. Le cas de la réception d’un système de vélos en libre-service à Barcelone », Gouvernement & action publique, 2014, n°4, pp. 115-144   

    Maxime Huré, « Une action publique hybride ? Retour sur l'institutionnalisation d'un partenariat public-privé, JCDecaux à Lyon (1965-2005) », Sociologie du Travail, 2012, n°2, pp. 233-253   

    Maxime Huré, « Une privatisation des savoirs urbains ? Les grands groupes privés dans la production d’études des projets de vélos en libre service à Lyon et Bruxelles »: Les grands groupes privés dans la production d'études des projets de vélos en libre service à Lyon et Bruxelles, Géocarrefour - Revue de géographie de Lyon, 2010, n°4, pp. 313-321   

    Maxime Huré, « La création d'un réseau de villes : circulations, pouvoirs et territoires : le cas du Club des Villes Cyclables (1989-2009) », Métropoles, 2009, n°6, p. 4010 

  • Maxime Huré, « Mobilité », Dictionnaire des politiques territoriales, Presses de Sciences Po, 2020, pp. 366-372 

  • Maxime Huré, Stève Bernardin, Patrice Flichy, Robin Foot, Gilles Jeannot [et alii], Les conditions politiques et sociales du déploiement du véhicule autonome dans les villes , 2019, 202 p. 

  • Maxime Huré, Julie Calnibalosky, Vanessa Delevoye, Philippe Poinsot, La gratuité des transports : une idée payante ?, 2022, pp. ------- 

  • Maxime Huré, « L’État et le rail : les transports ferroviaires au prisme de la puissance publique », le 27 septembre 2021  

    Colloque organisé par l'ULB et le réseau Ferinter, avec le soutien du CRISS et des laboratoires Printemps (UVSQ), Pacte (Université de Grenoble) et MIL (UPEC).

    Maxime Huré, Christian Montes, « Governing office tower projects in second tier cities, the case of Lyon », Urban Affairs Association Annual Conference, Toronto, le 01 janvier 2018 

    Maxime Huré, Arnaud Passalacqua, « ImagineTrains : Imaginaire and decision makers in contemporary France », Traffic, Transport and Mobility (T2M) Conference 2014, Philadelphie United States (US), le 01 janvier 2014   

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Cédric Ludovic Fandio, Prise en compte de l’équité sociale dans les politiques de mobilité urbaine : une comparaison des villes intermédiaires européennes, thèse soutenue en 2022 à Lyon sous la direction de Jean-Pierre Nicolas, membres du jury : Nadine Machikou Ndzesop (Rapp.), Christophe Déprés et Dominique Mignot  

    Plusieurs facteurs favorisent ou au contraire limitent la prise en compte de l’équité sociale dans les politiques de mobilité urbaine. Selon le cas, cela participe soit à plus de justice sociale, soit à accroître les inégalités sociales et/ou territoriales. Parmi ces facteurs, la conception que les acteurs impliqués dans la mise en œuvre des politiques de mobilité urbaine se font des finalités que doivent poursuivre ces politiques, détermine la manière dont cette équité est prise en compte. Dès lors, la mise œuvre d’une politique de mobilité urbaine diffère fondamentalement selon la vision de la justice sociale que les acteurs en ont, et donc des finalités sociales ou économiques que ceux-ci considèrent qu’elle doit poursuivre. Par ailleurs, si cette question a déjà pu être abordée dans les grandes agglomérations, ceci est beaucoup moins le cas dans les villes de taille moins importante. Pour rendre compte de ces différences et analyser la manière dont les acteurs locaux appréhendent les enjeux sociaux dans les politiques de mobilité de leur territoire, cette thèse s’est intéressée au cas de quatre villes intermédiaires à l’échelle européenne, dotées de sensibilités culturelles différentes relatives à chaque contexte national et local, ainsi qu’à leur système de gouvernance de la mobilité. Il s’agit des aires urbaines de Clermont-Ferrand et de Perpignan en France, de Mons en Belgique, et de Norwich en Grande-Bretagne. Une série d’entretiens semi-directifs a été réalisée auprès des acteurs de mobilité urbaine de ces quatre territoires, dont 17 acteurs à Clermont-Ferrand, 14 acteurs à Perpignan, 11 acteurs à Mons, et 9 acteurs à Norwich. Les discours recueillis ont été ensuite analysés grâce à une grille d’analyse construite à partir des principales théories de la justice sociale que sont l’utilitarisme, le libéralisme égalitaire de Rawls, et l’approche par les capacités de Sen. À l’issue de l'analyse, il se dégage quatre principaux enjeux de mobilité urbaine qui se rapportent aux problématiques environnementales, économiques, et sociales de l’action publique : il s’agit des enjeux d’accessibilité du territoire, des enjeux tarifaires, des enjeux liés à l’amélioration de la performance du transport en commun et la réduction de la place de la voiture, et enfin des enjeux d’accompagnement des publics fragiles et d’accès des PMR au système de transport. Ces enjeux renvoient à différentes visions de la justice sociale correspondant aux trois principales théories de la justice sociale. Et parmi les acteurs interrogés, les problématiques économiques et environnementales apparaissent prédominantes par rapport aux problématiques sociales.

  • Manon Eskenazi, Voir, faire et vivre la ville pour le vélo : pratiques du vélo et politiques de mobilité dans deux métropoles européennes, thèse soutenue en 2022 à Paris Est sous la direction de Marie-Hélène Massot, membres du jury : Hélène Reigner (Rapp.), Patrick Rérat (Rapp.), Anne Hecker  

    Depuis une vingtaine d’années, le vélo a le vent en poupe dans les villes européennes. Ce mode de déplacement, qui a connu son heure de gloire dans la première moitié du vingtième siècle, a périclité après la seconde guerre mondiale avec le développement de l’automobile et l’étalement des villes et des distances de déplacement. Mais depuis les années quatre-vingt-dix, la montée en puissance du paradigme de la mobilité durable et du concept de proximité dans les politiques publiques a favorisé la mise à l’agenda politique du vélo, et contribué à une croissance de l’usage du vélo en ville.Cette thèse s’intéresse aux modalités du « retour du vélo » dans les villes européennes, et questionne la manière dont les politiques mises en œuvre pour le développement du vélo agissent sur les pratiques et inversement. En croisant des approches issues de la sociologie des pratiques et de la science politique, elle propose une grille de lecture de l’intégration du vélo dans le système de mobilité urbaine et dans l’espace urbain. Elle positionne l’analyse autour de trois éléments qui constituent la grille de lecture et d’interprétation des relations questionnées : les représentations, les artefacts et les compétences.Une approche comparative est adoptée pour mettre en lumière les effets de contexte dans la production des politiques et le développement des pratiques. La méthode utilisée s’appuie sur deux enquêtes de terrain réalisées dans les métropoles du Grand Lyon et de Hambourg, et a croisé des entretiens semi-directifs avec des acteurs des politiques du vélo et des cyclistes avec de l’observation. La thèse met en évidence l’importance de l’organisation du territoire dans la production des représentations du vélo, qui influencent le type d’instruments mobilisés dans la politique vélo et les formes que vont prendre localement les pratiques. Celles-ci s’organisent et sont réalisées sur deux plans qui interagissent constamment, celui du mode de vie et de la répartition des activités dans l’espace et la vie quotidienne, et celui de la rue, de son aménagement et du déplacement. Dans ces deux plans, les usagers s’approprient, détournent et font des mésusages de ce qui est produit par la puissance publique pour maintenir les pratiques du vélo et leur mode de vie. Pour ce faire, ils s’appuient également sur des éléments qui échappent au contrôle de la politique publique, et dont la présence explique la forme et la prégnance des pratiques du vélo localement.