Sophie Gjidara-Decaix

Maître de conférences HDR
Droit privé et sciences criminelles.
Université Paris Panthéon-Assas

Institut de Droit Comparé
Spécialités :
Droit bancaire et financier.

Responsabilités administratives et scientifiques :

  • Directrice des études de l'IDC
Responsable de la formation :
  • THESE

    L'endettement et le droit privé, soutenue en 1996 à Paris 2 sous la direction de Bruno Oppetit 

  • Sophie Gjidara-Decaix, Sophie Gjidara, Précis de droit civil, Presses universitaires de France, 2007, Collection Major, 568 p. 

    Sophie Gjidara-Decaix, Sophie Gjidara, L'endettement et le droit privé, LGDJ, 1999, Bibliothèque de droit privé, 617 p.  

  • Sophie Gjidara-Decaix, « Justice du XXIe siècle : quels changements pour le droit du surendettement ? », Actualité juridique Famille, Dalloz , 2016, n°12, p. 590  

    Sophie Gjidara-Decaix, « Les règles de répartition des frais en procédure civile », Société de législation comparée, Paris : Société de législation comparée et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 2010, pp. 325-360  

    Gjidara-Decaix Sophie. Les règles de répartition des frais en procédure civile. In: Revue internationale de droit comparé. Vol. 62 N°2,2010. pp. 325-360.

PublicationsENCADREMENT DOCTORAL
  • Daniela Marasovic, Les monnaies numériques ou virtuelles, thèse en cours depuis 2024 en co-direction avec Thierry Bonneau et Sophie Gjidara  

    Les monnaies numériques ou virtuelles Le recours à la technologie dans le secteur de la finance n'est pas chose nouvelle, tout comme un grand nombre des produits et services proposés par les nouveaux arrivants dans le secteur. Les innovations liées à la technologie ont fait naître de nombreuses initiatives en matière de paiements (e.g. solutions proposés par les Big Tech ou le développement du marché des crypto-actifs). La plupart des banques centrales dans le monde ont commencé à étudier l'intérêt et l'impact de la mise sur le marché de leur propres devises numériques à valeur légale communément qualifiées de monnaies digitales de banques centrales (MDBC). Dans ce contexte plusieurs questions se posent auxquelles il n'est pas aisé de répondre dans le cadre juridique actuel – la question de la place de la monnaie dans la société, l'impact de l'éventuelle émission d'un MDBC sur le marché de crypto-actifs, quels seraient les risques associés à de telles évolutions mais aussi quelles sont les implications sur la souveraineté monétaire et la stabilité financière. L'objectif est principalement de démontrer les principales implications et enjeux liées aux monnaies virtuelles et de tenter de répondre à certaines de ces questions, ou à en soulever certaines nouvelles ou non suffisamment explorées.

  • Xiqiao Yu, La responsabilité du fait des produits défectueux : étude comparée France/Chine, thèse soutenue en 2025 à Université ParisPanthéonAssas sous la direction de Marie Goré co-présidée avec Sophie Gjidara, membres du jury : Shigang Li (Rapp.), Linxin He (Rapp.)  

    Conçu pour contrer les risques associés à l'évolution technologique et pour assurer un équilibre entre les intérêts des victimes et ceux des entreprises, la responsabilité du fait des produits défectueux présente superficiellement une forte similarité entre la Chine et la France. Toutefois, une étude approfondie des conditions et de la mise en œuvre de la responsabilité des produits dévoile des divergences importantes entre ces deux pays sur le plan théorique, législatif et pratique. Les dispositions légales spécifiques qui distinguent la Chine de la France sont souvent des sources des controverses, tant dans la pratique judiciaire chinoise que dans le milieu théorique. La complexité de la jurisprudence chinoise en matière de responsabilité du fait des produits découle de l’imbrication de la politique dans le droit moderne, laissant transparaître des influences politiques au sein de la législation, héritage d’un développement législatif précipité dans la Chine contemporaine. D’autre part, il apparaît que les limites intrinsèques à la loi rendent impossible une couverture exhaustive par la législation, et la complexité de la pratique interdit une uniformité de la mise en œuvre judiciaire. Les conflits et contradictions inhérents à la pratique judiciaire sont inévitables. Néanmoins, ces conflits judiciaires offrent un excellent terrain d’expérimentation pour tester la faisabilité des textes et des théories juridiques. Dans l’ère post-codification, le rôle du droit comparé ne se limite plus à l’emprunt du cadre des systèmes juridiques ni à la transplantation de règles précises. Il est plutôt nécessaire de tenir compte de l’histoire, de la société et des circonstances particulières d’un pays, et de mettre à l’épreuve l’expérience du droit comparé dans le domaine judiciaire à travers des essais de collision et de conflit, pour promouvoir des modifications législatives dans la perspective du développement du droit.

  • Yi-Ting Chen, Le droit international et l'intelligence artificielle forte, thèse soutenue en 2023 à Université ParisPanthéonAssas sous la direction de Marie Goré, membres du jury : Ana Zelcevic-Duhamel (Rapp.), Marion Ho-Dac (Rapp.), Sophie Gjidara      

    À travers des concepts juridiques, l’on a pu constater que la notion du statut juridique se rattache largement à l’idée de l’espèce, et dépend en outre principalement de l’identification d’une manifestation de capacité, c’est-à-dire une sorte d’intelligence. D’après le critère d’espèce, l’on peut encore constater une grille de classement du statut juridique en fonction du degré de la capacité mentale ou de discernement; encore une fois, cela revient donc à la notion d’intelligence. Et parmi notre propre espèce, l’on peut remarquer que, le déficit ou la dégradation de tout organe ne suffit pas à justifier toute forme de dérogation à un statut intact et complet, sauf une seule exception : notre cerveau. Autrement dit, cet organe traditionnellement considéré chargé d’intelligence détermine essentiellement le statut juridique au sens traditionnel. À présent, l’on assiste à l’émergence d’une nouvelle espèce qui va réduire ou transformer l’utilisation de notre cerveau voire le rendre obsolète et créer une nouvelle hiérarchie de l’intelligence. Ce phénomène n’appartient pas par définition et de facto à une réponse qui connaît la frontière dite nationale. Ce travail de recherche consiste à élaborer une hiérarchisation des normes pour ces conflits évitables. Le système proposé dans cette thèse est composé de trois degrés. Son premier degré consiste dans un principe de faveur qui favorise l’application d’autorégulation telle que la RSE multinationale pour son effet étendu. Au deuxième niveau se trouve un répertoire des normes d’IAG. Enfin, l’on retrouve au sommet de cette hiérarchie un statut de l’espèce humaine. Cette étude marque le commencement du droit inter-espèces.