Présentation de l’éditeur
L’œuvre de Georges Sorel n’a pas laissé d’interroger sa postérité, plus d’un siècle après sa mort, survenue en 1922, comme elle l’avait fait déjà chez ses contemporains. Souvent réduite à une théorie de la violence, ou ramenée au seul concept de « mythe », sa pensée échappe toujours aux classifications toutes faites.
Patrice Rolland, qui a étudié pendant 40 ans l’œuvre de Sorel, comptait parmi les guides les plus sûrs pour explorer cette pensée. Son livre en propose une reconstruction originale, en priorisant sa figure du moraliste. Entre Renan et Proudhon, il s’agirait pour Sorel non seulement de comprendre les sociétés démocratiques, mais aussi d’en juger les mœurs, le tout au service d’un prolétariat qui seul pourrait sauver ces sociétés de la décadence.
Postface de Carlos Miguel Herrera
Patrice Rolland (1946-2022), professeur émérite de droit public à l’Université Paris-Est Créteil, fut un spécialiste reconnu d’histoire des idées politiques, du droit des libertés (en particulier de la CEDH), et de la question religieuse dans le monde moderne (liberté religieuse, laïcité, sectarisme).