Présentation de l'éditeur
La loi n° 2020-290 du 23 mars 2020 a créé un nouveau régime d’urgence sanitaire, pour faire face à l’épidémie de Covid-19, qui a ses propres règles de fonctionnement. Il s’avère après plus de deux années de crise que la France a été le pays d’Europe occidentale qui a pris les mesures les plus dures durant cette période d’état d’urgence sanitaire. Plusieurs décrets et arrêtés ministériels ont fixé la liste des mesures générales imposées à l’ensemble du pays, en particulier en matière de restrictions aux libertés fondamentales, telles que la liberté d’aller et venir, la liberté de réunion, la liberté de commerce et d’industrie, etc.
Cet ouvrage vient poser – avec du recul – un certain nombre de questions relatives au fonctionnement du système de santé et à ces restrictions des libertés fondamentales. Ces dernières étaient-elles nécessaires, adaptées, proportionnées ? L’État n’a-t-il pas trop tardé à intervenir ? Sur quelles bases juridiques les autorités administratives locales peuvent-elles imposer d’autres mesures ? Pourquoi la démocratie sanitaire a-t-elle été le plus souvent court-circuitée ? Et pourquoi les principes d’une santé globale ou d’une « santé unique » ont-ils été mis sous l’éteignoir ?
La contribution de plusieurs disciplines juridiques, des sciences sociales, biologiques et environnementales nous permet d’analyser les multiples dimensions de la crise sanitaire sous différents prismes, en situation de pandémie mais aussi en se projetant dans l’après-Covid, au niveau des politiques de santé publique actuelles et des leçons qu’il convient de tirer des épidémies antérieures.
Actes du colloque organisé les 21 et 22 avril 2022 à l’Université de Bordeaux par l’Observatoire des politiques publiques en situation d’épidémie et post-épidémique (OPPEE) avec le concours de l’l’Institut de recherche Montesquieu (IRM), du Département de recherche Droit et transformations sociales (DETS) et de la région Nouvelle-Aquitaine
Colloques & Essais
, Vol. 167
, 240 pages.
24,00 €