Présentation de l'éditeur
L’objectif de l’ouvrage est de proposer une enquête sur la représentation politique dans les sociétés médiévales et d’Ancien Régime, avant que n’émerge, au XVIIIe siècle, l’idée d’un « peuple souverain » et d’un gouvernement représentatif. Par delà la diversité des lieux institutionnels étudiés et des acteurs évoqués, ressortent de cette enquête la force et la pérennité de certains instruments de représentation. Dès le XIIIe siècle, les formes de délégation du pouvoir et les pratiques d’assemblée ont en effet reposé sur le même type d’instruments juridiques (lettres de provision, de commission, d’instruction ou de convocation). Cet ouvrage montre qu’il n’est plus possible de faire l’histoire des théories modernes de la représentation sans les articuler aux pratiques elles-mêmes. Se pose en effet désormais la question de l’efficacité des instruments de représentation, des usages parfois détournés qui en furent faits et des résistances qui leur furent opposées, jusqu’à ce que vienne le temps des assemblées se réclamant du peuple.
Arnaud FOSSIER est maître de conférences en histoire médiévale à l’université de Bourgogne Franche-Comté.
Dominique LE PAGE est professeur d’histoire moderne à l’université de Bourgogne Franche-Comté.
Bruno LEMESLE est professeur d’histoire médiévale à l’université de Bourgogne Franche-Comté.