Présentation de l'éditeur
Le mot « banlieues » désigne depuis le milieu des années 1980 les quartiers populaires périphériques d’habitat collectif. Ce dossier réunit des chercheurs de plusieurs disciplines pour évaluer si les discours, qu’ils soient politiques, militants, scientifiques, médiatiques ou associatifs, ont eu un effet performatif, inventant une réalité politique malgré l’hétérogénéité sociale et urbaine de ces quartiers. Qu’on la considère comme un corps étranger, un électorat à conquérir, une communauté ou un territoire à représenter, un groupe social à mobiliser, envisage-t-on durablement la « banlieue » comme un objet ou un acteur politique ?
Sommaire
- Alexandre Borrell, Introduction. Quand les « banlieues » sont redevenues un objet politique
Recherche
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Renaud Epstein et Thomas Kirszbaum, Ces quartiers dont on préfère ne plus parler. Les métamorphoses de la politique de la ville (1977-2018)
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Alexandre Borrell, Quartiers, banlieues, cités. Sens commun, sens unique et variation des usages dans le lexique présidentiel sous la Ve République
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David Gouard, Le vote des banlieues. Réflexions sur soixante ans de recherche
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Karim Taharount, Quand les « banlieues » se définissent elles-mêmes. De Résistance des banlieues au Forum social des quartiers populaires (1989-2012)
Sources
- Alexandre Borrell, En couverture : « Le président hip-hop ». Naissance d’un archétype visuel, de François Mitterrand au jeune de banlieue (Plantu, Le Monde, 1990)
- Karim Taharount, « Justice en banlieue » : une affiche de campagne du Mouvement de l’Immigration et des Banlieues (1997)
Varia
- Nicolas Breton, Une mauvaise lecture politique et religieuse : Gaspard de Coligny et le Colloque de Poissy
- Roberto Colozza, Robert Buron : parcours d’un chrétien de gauche (1962-1973)
Lectures