Présentation de l'éditeur
Il y a différentes manières d’envisager la naissance de la Ve République et des événements qui, en 1958, ont conduit à la disparition de la IVe. Mais le fait est que bon nombre des principaux acteurs de cette mutation y ont vu, à l’époque, une véritable révolution : c’est ce que Michel Debré, bientôt maître d’oeuvre de la constitution, puis futur premier ministre du général De Gaulle, n’hésite pas à déclarer publiquement le 16 mai : « La révolution, c’est une prise de conscience qui s’étend un vaste ensemble. C’est le début d’une ère nouvelle, en tout cas d’une espérance de renouvellement. Ne nous y trompons pas […]. C’est une révolution qui a voulu prendre corps en Algérie, révolution née d’un refus de se laisser aller […]. » Tel est le fil rouge d’un colloque organisé à l’université Paris Descartes en novembre 2018, réunissant historiens, juristes et politistes, qui a entendu s’interroger sur la consistance de cette « révolution » de 1958 – en se penchant à la fois sur les acteurs de ce bouleversement, sur la nature exacte de celui-ci, sur ses finalités et ses prolongements.
Colloque organisé sous la direction de Frédéric Rouvillois, professeur de droit public à l’université de Paris.