Vie-et-mort-agencements


Parution : 11/2009
Editeur : Presses Universitaires de France
ISBN : 978-2-1305-7912-0

Vie et mort des agencements sociaux. De l'origine des institutions

Virginie Tournay

Virginie Tournay
Vie et mort des agencements sociaux.
De l'origine des institutions

Paris, PUF (la Politique éclatée), nov. 2009, 392 p., ISBN:978-2-13-057912-0, 25.00€

Présentation éditeur
Ce livre est un plaidoyer pour une sociologie institutionnelle, c’est-à-dire une sociologie processuelle qui vise à étudier les déterminations possibles (en collectifs et en assemblages sociaux divers) d’une matière sociale indéterminée.

L'auteur interroge ici la nature de l'institution : est-elle une espèce comme une autre ? Peut-on la concevoir comme une forme particulière de solidarités humaines soumise à la sélection naturelle ? Répondre à cette question suppose d'étudier les agencements sociaux à partir de leurs mouvements en faisant varier notre focale d'observation. Un peu comme un biologiste qui veut caractériser une myriade de cellules en culture et découvre, de près, que les frontières s'effacent, deviennent imprécises et inconsistantes. L'institution ne semble plus qu'une détermination parmi d'autres assemblages sociaux possibles. Ce collectif isolable et délimité apparaît alors comme une matière sociale en mouvement, dénuée de bords et de coutures…

Auteur
Biologiste et politologue, Virginie Tournay est chargée de recherches au CNRS à l'Institut d'études politiques de Grenoble (UMR PACTE) où elle enseigne les approches pragmatiques de l'action publique en lien avec les questions d'innovation.

Table des matières
  • Préface
  • Avant-propos

Introduction. — Pourquoi la girafe a-t-elle un long cou ?

  • Petit préambule autour des espèces et autres agencements sociaux
  • L’institution en question : un détour par l’histoire naturelle pour discuter de cet agrégat social
  • L’institution en émergence : pourquoi existe-t-il des agrégats sociaux, plutôt que rien ?
  • L’institution en évolution : repérer les paliers classificatoires
  • Les sciences du politique et la texture de la matière sociale

Première partie. — La fabrique de l'histoire

  • Réflexions sur le pouvoir du monde écrit. Faire, dire et représenter l’histoire
  • Le régime historiographique : produire un récit certifié des phénomènes sociaux
  • « Dire l’histoire » : pourquoi les faits passés sont-ils reliés entre eux ?
  • « Faire l’histoire » : pourquoi les faits passés existent-ils encore aujourd’hui ?
  • « Représenter l’histoire » : pourquoi les faits passés sont-ils partagés par tous ?
  • Produire la vérité historique. Quand le thermomètre fonde une agence d’État

Seconde partie. — La fabrique de l'action collective

  • Réflexions sur le pouvoir de la solidarité. Désirer, développer et inscrire durablement l’action collective
  • Le régime de la monstration : des formes élémentaires de coopération à la puissance publique
  • Désirer l’action collective : pourquoi les acteurs agissent-ils solidairement ?
  • Développer l’action collective : pourquoi les solidarités diffèrent ?
  • Inscrire durablement l’action collective. Ce que convaincre veut dire
  • Produire un agrégat social aux contours nets : le rôle central de la calibration

Conclusion. — La girafe a un long cou parce qu'il y a plusieurs manières d'être un tout

  • Esquisse d’une texturologie du social
  • Le désir comme énergie pratique de solidarité
  • Plaidoyer pour une sociologie institutionnelle : l’échelle de Jacob des institutions
  • Bibliographie
  • Annexes

Source: http://www.puf.com/wiki/Autres_Collections:Vie_et_mort_des_agencements_sociaux._De_l%27origine_des_institutions