Presentation
L'amélioration des conditions de vie et de travail participe à la réduction de la pauvreté par la croissance économique et la protection de l'environnement. En ce sens, le travail décent doit être considéré comme un pilier du développement durable. L'élimination ou la réduction de la pauvreté ne peut pas se faire sans travail et des travailleurs en bonne santé. Le travail produit tout ce que nous avons, il supporte le système d'éducation, le système de santé, le système de sécurité sociale et l'économie.
Or, nous sommes confrontés à des transformations et des crises dynamiques et évolutives (pandémie, numérisation du travail, dématérialisation du temps et du lieu de travail, changement climatique), qui, tout en les mettant à l'épreuve, rappellent plus que jamais l'importance des principes portés par les normes internationales du travail dans le domaine de la sécurité et de la santé au travail. Celles-ci expriment les conditions d'une protection nécessaire et une approche de pensée systémique à la mesure des problèmes de société graves et complexes. Ce cadre ne devrait pas répondre aux seules attentes des régions les plus avancées en la matière, mais offrir à l'ensemble des Etats, en tenant compte de leur situation économique, sociale et environnementale, ainsi que de leurs ressources, les conditions d'une amélioration continue des protections accordées.
Travailler sur la perception et la représentation des normes juridiques par les acteurs du travail et les acteurs socio-économiques est ici un enjeu crucial. Autrement dit, il ne s'agit pas d'appréhender le droit de la santé et de sécurité au travail comme un fardeau, mais au contraire de se positionner dans une approche éthique qui permette de comprendre que la santé au travail est un vecteur de bien-être et de performance.
L'approche devrait favoriser la prévention collective et non pas additionner les mesures individuelles de prévention, tout en interrogeant la responsabilité de chacun au sein d'un collectif de travail. Il est donc nécessaire d'impliquer tous les acteurs, avec un engagement particulier des partenaires sociaux dans le développement des politiques de santé au travail au niveau international, national, des branches et de l'entreprise. La voix des travailleurs et la voix des employeurs doivent être entendues au regard d'un défi qui leur est commun : la prévention des accidents et des maladies professionnelles.
Cet objectif ne pourra atteint sans l'implication de la médecine du travail. L'approche pluridisciplinaire de la santé au travail, ainsi que le développement de politiques pour maintenir les travailleurs au travail et adapter le travail à l'homme font de la médecine du travail la clé de voûte des politiques de santé au travail. Elle est nécessaire pour épauler les partenaires sociaux et développer un contexte propice au développement d'un travail durable et respectueux des droits fondamentaux.
Improving living and working conditions contributes to poverty reduction through economic growth and environmental protection. In this sense, decent work must be seen as a pillar of sustainable development. The elimination or reduction of poverty cannot be achieved without full-employment and healthy workers.
Work produces everything we have, it supports the education system, the health system, the social security system and the economy.
However, we are faced with dynamic and evolving transformations and crises (pandemic, digitalisation of work, dematerialisation of time and workplace, climate change), which, while testing them, remind us more than ever of the importance of the principles embodied in international labour standards in the field of health and safety at work. These express the conditions for necessary protection and a systemic thinking approach commensurate with the serious and complex problems of society.
This framework should not only meet the expectations of the most advanced regions in this field, but should offer all States, taking into account their economic, social and environmental situation, as well as their resources, the conditions for a continuous improvement of the protections granted.
Working on the perception and representation of legal standards by labour and socio-economic actors is a crucial issue here. In other words, it is not a question of understanding occupational health and safety law as a burden, but rather of adopting an ethical approach that makes it possible to understand that occupational health is a vector for well-being and performance. The approach should favour collective prevention and not add up individual prevention measures, while questioning the responsibility of each individual within the workforce. It is therefore necessary to involve all actors, with a particular commitment from the social partners in the development of occupational health policies at international, national, branch and company level. The voice of workers and the voice of employers must be heard with regard to a common challenge : the prevention of accidents and occupational diseases. This objective cannot be achieved without the involvement of occupational medicine. The multidisciplinary approach to occupational health, as well as the development of policies to keep workers at work and adapt work to people, make occupational medicine the keystone of occupational health policies. It is necessary to support the social partners and to develop a context for the development of sustainable work that respects fundamental rights.
Programme
Facilitator : Marie Boland, Director, Workplace Relations, Australia
9:30 : Opening words
Joaquim Pintado Nunes, ILO, Chief of the Labour Administration, Labour Inspection and Occupational Safety and Health Branch Governance and Tripartism Department
9:35 : Introduction
Loïc Lerouge, Research Director at CNRS, COMPTRASEC UMR 5114 CNRS - University of Bordeaux, Holder of the CIECS
9:50 : The Occupational Medicine's Case
Dr William Tigbe, Warwick Medical School, University of Warwick, Society of Occupational Medicine (SOM)
10:10 : The Workers' Case
Claes-Mikael Stahl, Deputy General Secretary at the ETUC with responsibility (interalia) for occupational health and safety
10:30 : The Employers' Case
Pierre Vincensini, Senior Adviser at the International Organisation of Employers (IEO) and regional adviser for Europe and Central Asia (pre-recorded video)
10:50 : Discussant
Marie Boland, Director, Workplace Relations, Australia
11:10 : Questions & Answers
11:30 : End of the webinar
En savoir + : ciecst@u-bordeaux.fr
Inscription : https://u-bordeaux-fr.zoom.us/webinar/register/WN_-zXvXhnkT2qrhRfmv5N1WA
Organisée par la Chaire internationale d'études comparées de la santé au travail (CIECST), Comptrasec, Université de Bordeaux