Deuxième âge spatial : concurrence et complémentarité des acteurs stratégiques à l’ère du New Space

Appel à contribution

Deuxième âge spatial : concurrence et complémentarité des acteurs stratégiques à l’ère du New Space

Stratégique, n°124-125 (2021-3)

Date limite le samedi 20 mars 2021

Le développement croissant des activités spatiales a permis l’émergence de  nouveaux acteurs aux côtés des puissances spatiales traditionnelles. Des États comme la Chine, l’Inde ou le Japon, conscients de l’atout stratégiques qu’elles représentent, ont ainsi considérablement développé leurs capacités spatiales ces dernières années. Des Etats ambitieux rejoignent le cercle fermé des nations spatiales, à l’exemple des Emirats arabes unis qui en font le levier d’une politique d’influence consciemment structurée. Le plus frappant concerne cependant la multiplication des acteurs privés, comme Space X ou Blue Origin. La coexistence des États, acteurs traditionnels des activités spatiales et sujets privilégiés des traités de l’espace, et des entreprises privées apparues ces dernières années interroge sur l’avenir incertain des relations entre les représentants de l’Old Space et du New Space. Celles-ci oscillent pour l’instant entre concurrence et complémentarité : les acteurs privés conservent un statut ambigu dépendant encore largement de l’État dans lequel ils sont basés tout en participant au développement des activités spatiales et des technologies nécessaires à leurs réalisation.

 

La revue STRATÉGIQUE, éditée par l’Institut de Stratégie Comparée (ISC) vous invite donc à proposer vos réflexions sur l’avenir des rapports entre « Old Space » et New Space dans le cadre d’un dossier structuré en partenariat avec l’Institut d’études de stratégie et de défense (IESD) de l’université Jean-Moulin Lyon 3.

Les contributions pourraient s’inscrire, mais sans s’y limiter, dans les perspectives suivantes, qui ne sont pas exhaustives :

  • La manière dont les rapports actuels entre Old Space et New Space s’agencent actuellement favorisent-elle la coopération ou la compétition sur la scène internationale ?
  • Comment l’apparition d’acteurs privés a-t-elle impacté les activités spatiales menées par les États ? A titre d’exemple, selon l’Agence spatiale européenne (ASE), 8.950 satellites ont été placés en orbite depuis 1957. Plus de 2000 sont actifs, et leur nombre est encore appelé à grandir avec l’apparition des méga-constellations satellitaires, dont certaines sont issues d’initiatives privées. Dans ce cadre, en quoi le New Space influence-t-il le besoin pour les Etats de repérer et d’identifier les objets spatiaux (Space Situational Awareness ou SSA), quelle que soit leur nature, et de suivre leur trajectoire ?
  • De quelle manière les développements du New Space constituent-ils une opportunité pour certains Etats en termes de « rattrapage spatial » ? Une égalisation stratégique, accélérée par une véritable démocratisation spatiale, va-t-elle voir des outsiders audacieux rattraper le statut militaire extra-atmosphérique des puissances traditionnelles ?
  • Les Etats sont-ils aptes à maintenir leur statut de sujets primaires du droit de l’espace ? Quel impact du New Space pour le Traité de l’Espace de 1967, voire, plus généralement, pour l’élaboration du droit spatial ?
  • L’Europe est-elle en train de rater le tournant du New Space sur le plan technologique, économique et juridique ?

Les propositions de contribution pourraient tant concerner les acteurs stratégiques dans leur globalité qu’un exemple en particulier, et pourront inclure schémas et graphiques pour éclairer les réflexions.

 

Modalités et calendrier

 

Nous vous invitons à soumettre vos contributions ou projets de contribution (500 mots) avant le 20 mars 2021 à l’adresse suivante : valentin.degrange1@univ-lyon3.fr

Nous reprendrons contact avec vous après la sélection des articles retenus par le Comité scientifique le 5 avril au plus tard. Les travaux finalisés des contributeurs devront être remis avant le 30 juin 2021. La publication effective du numéro est prévue le 10 septembre 2021.

La coordination du dossier est assurée par Olivier ZAJEC, Maître de conférences en science politique à l’Université Lyon III (olivier.zajec@univ-lyon3.fr), et Valentin DEGRANGE, Doctorant en droit spatial à l’Université Lyon III (valentin.degrange@hotmail.fr).


Dossier de la revue Stratégique, structuré en partenariat avec l’Institut d’études de stratégie et de défense (IESD) de l’université Jean-Moulin Lyon 3