SE FORMER


Univ-Droit présente tous les diplômes et formations
dispensés dans les facultés de droit et les IPAG.

Chercher une formation

SUIVRE L'ACTUALITÉ DU DROIT


Lettre d'information sur mesure : pour recevoir chaque semaine les actualités
qui vous intéressent, inscrivez-vous dans une ou plusieurs listes de diffusion
et modifiez facilement et à tout moment vos abonnements.

S'abonner
80e anniversaire de la Libération

JCP.G N° 50 du 2025-02-13 23:00:00

80e anniversaire de la Libération

Guylain Clamour, doyen Faculté de droit et de science politique de l'université de Montpellier

Faculté de Droit et de Science politique

« Vous devinez la joie que j'éprouve à me retrouver parmi vous ». C'est par ces mots que Pierre-Henri Teitgen, alors ministre de l'Information, entamait le discours qu'il prononça à la faculté de droit de Montpellier le 3 novembre 1944, deux ans après avoir été révoqué par Vichy.

Professeur à la faculté de Nancy, il fut accueilli en 1940 à celle de Montpellier, foyer précoce de résistance : « Vous m'avez accueilli aux jours sombres de 1940 et vous m'avez tout de suite, - mes chers Collègues, et vous, mes chers étudiants, - entouré d'une précieuse sympathie ». Dispensant, comme René Courtin, des cours qui « n'ont pas été autre chose qu'une école de Résistance » (H. Frenay, La nuit finira, Robert Laffont, 1973), il fonda le mouvement Liberté qui deviendra Combat.

En cette année de quatre-vingtième anniversaire de la Libération, la faculté de droit et de science politique de l'université de Montpellier a rendu hommage au professeur Teitgen - dont le nom a été donné, par le Conseil municipal de Montpellier, au parvis de son entrée principale -, tout comme elle a honoré deux de ses étudiants résistants, Raymond Migliario et Jean-Marie Pitangue fusillés le 31 mai 1944 après avoir arrêtés par la Sipo-SD.

Plonger dans cette histoire est tout autant un acte de mémoire qu'une intention pour le présent, face aux dangers qui guettent, pour dire avec Teitgen que, « quand vous entendrez ridiculiser la liberté politique sous toutes ses formes et tourner en dérision la démocratie, vous aurez le devoir de répondre: " Vous n'êtes pas de notre tradition ; en réalité, et sans le savoir, vous ne parlez pas français " ».


  Voir l'article