À la faculté de droit de Toulouse, les dossiers importants ne manquent pas cette année encore : Parcoursup saison 2, avec la volonté de travailler avec nos collègues des lycées, dans le continuum Bac -3, Bac +3, procédure de l’auto-évaluation, officiellement lancée le 13 décembre pour préparer l’accréditation (2021-2026) et, last but not least : la mise en place de la réforme de la Licence ( A. 30 juill. 2018 ).
Les juristes ne doivent pas avoir peur de cette réforme. Elle ne révolutionne pas nos pratiques. Il y a longtemps que nous allions les enseignements théoriques fondamentaux avec les impératifs méthodologiques, avec la découverte des métiers du droit toujours plus nombreux : justice, entreprise, administrations... Il y a longtemps que nous portons le souci de l’insertion professionnelle de nos diplômés et nous n’avons pas à rougir des résultats des juristes, surtout après l’obtention d’un Master.
La réforme nous donne l’occasion de progresser dans plusieurs domaines.
D’abord, l’acquisition des compétences linguistiques. Au lieu de multiplier les Masters, une responsable dans un grand groupe pharmaceutique nous confiait dernièrement qu’il valait mieux, pour un étudiant, passer une année à l’étranger. La Licence doit garder son caractère naturellement généraliste car nos étudiants ont besoin de découvrir progressivement les différentes facettes du droit. Mais nous devons mieux articuler ce cycle à celui des Masters, en particulier en troisième année de Licence, surtout à un moment où l’on voit se profiler la sélection à l’entrée du Master et non au milieu. Le lien doit être plus lisible. Nous travaillons donc à dynamiser notre Licence pour irriguer nos Masters. Enfin, la réforme est l’occasion de diversifier notre offre de formation et de progresser dans l’utilisation des nouvelles pédagogies avec, en particulier, une Licence en droit en formation ouverte à distance (FOAD).